La définition de Souffle du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Souffle
Nature : s. m.
Prononciation : sou-fl'
Etymologie : Voy. .

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de souffle de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec souffle pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Souffle ?


La définition de Souffle

Agitation de l'air causée par le vent. Il ne fait pas un souffle de vent.


Toutes les définitions de « souffle »


Trésor de la Langue Française informatisé


SOUFFLE, subst. masc.

I. ? [À propos d'un être animé]
A. ? Déplacement d'air produit en expirant volontairement avec une certaine force; air expulsé. Éteindre avec le souffle, d'un souffle une bougie, une chandelle; ranimer le feu avec son souffle. Mon souffle anime une flûte gracile Dont le joueur léger me serait indulgent (Valéry,Alb. vers anc., 1900, p. 83).Les champs de mon enfance, quand (...) je défaisais au souffle de mes jeunes lèvres les bulles des pissenlits (Jammes,Mém., 1923, p. 211).
? [P. allus. aux Écritures]
? [P. allus. à la création de l'homme] Souffle créateur, souffle de vie. Souffle par lequel Dieu a animé le premier homme. Dieu a mis en l'homme le souffle de vie de manière à faire de lui un être animé et vivant, dit la Genèse, 2 (Marcel1938).
? [P. allus. à la puissance de l'Esprit de Dieu qui s'exprime sans cesse par son souffle, source de vie ou de mort, etc.] Synon. esprit (de Dieu).Le méchant qui a levé sa main contre Dieu, qui a bravé le tout-puissant (...) Dieu le fera périr par le souffle de sa bouche (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 982).La puissance du démon est énorme et sa subtilité extraordinaire, mais d'un souffle Dieu renverse tout cela (Green,Journal, 1955, p. 145).V. esprit 1reSection I B 1 ex. de Michelet.Souffle divin, vital; souffle de Dieu; souffle de vie. Souffle par lequel Dieu anime les êtres vivants et exprime sa puissance. Si nous ne sommes que chair, comme l'animal, cette chair fut-elle animée par le souffle vital ? comme elle l'est du reste chez l'animal ? la santé, le bon équilibre fonctionnel des organes est le bien suprême (Biot,Pol. santé publ., 1933, p. 33).Dieu qui donne le souffle de vie, le retire à volonté (Foit. 11968).Au fig. [À propos d'une chose qui traduit la puissance de Dieu, qui est sa volonté] Ce fluide qui, zéphyr au printemps, ou plutôt souffle divin, prodigue la fécondité sur la terre, dans les airs et sous les eaux, appelle du néant et fait éclore les germes et les principes de la vie et de la végétation (Crèvec?ur,Voyage, t. 2, 1801, p. 365).
? [Le souffle en tant que manifestation de l'Esprit] On croyait le recevoir [l'Esprit-Saint] sous la forme d'un souffle mystérieux qui passait sur l'assistance. Plusieurs se figuraient que c'était le souffle de Jésus lui-même (Renan,Apôtres, 1866, p. 60).
? P. anal.
? [Le mal, les catastrophes terrestres étant attribuées au démon; p. oppos. au souffle gén. bienfaiteur de Dieu] Souffle de Satan. Dis-moi donc [Océan] si tu es la demeure du prince des ténèbres. (...) et si le souffle de Satan crée les tempêtes qui soulèvent tes eaux salées jusqu'aux nuages (Lautréam.,Chants Maldoror, 1869, p. 142).
? COUTUMES, MAGIE, SORCELLERIE. [Le souffle étant utilisé comme moyen d'obtenir qqc., de jeter ou de conjurer un sort, etc.] Souffle bienfaiteur, malfaisant des fées, des sorciers; souffle ensorceleur:
1. Lorqu'un enfant naît [en pays canaque], on envoie à l'oncle maternel une belle monnaie; celui-ci, en retour, fait cadeau d'une petite monnaie et se rend aussitôt auprès du nouveau-né pour lui donner la respiration en lui soufflant dans l'oreille. Si, plus tard, le neveu meurt, l'oncle reçoit une nouvelle monnaie (...) elle symbolise « la respiration du défunt », le souffle donné par l'oncle à la naissance. Hist. sc., 1957, p. 1496.
? P. hyperb.
? On le renverserait d'un souffle, expr. fam. [À propos d'une pers. qui est très faible, qui manque de force, de résistance] Il est si faible qu'on le renverserait d'un souffle (Ac.1935).Au fig. [À propos d'un inanimé abstr. que l'on peut facilement détruire] Cette objection, ce système, cette intrigue peuvent être renversés d'un souffle (Ac.1835, 1878).
? Balayer qqc. d'un souffle, loc. adv. ou verb. Balayer quelque chose très facilement. N'ai-je pas sous mes sandales l'effigie des peuples vaincus? D'un souffle je balayerai, quand je voudrai, toute cette engeance hébraïque, et nous verrons si leur dieu saura les protéger! (Gautier,Rom. momie, 1858, p. 326).
? Au fig., littér. Ne tenir* qu'à un souffle, loc. verb.
? [Le souffle étant producteur de la voix ou d'un son] En réalité, la voix n'est autre chose que du souffle rendu sonore par des attitudes spéciales du larynx (Arger,Init. art chant, 1924, p. 98).Chaque voyelle obéit à une disposition articulatoire buccale, de beaucoup prépondérante sur la forme qu'offre le larynx au passage du souffle expulsé des poumons (Arts et litt., 1935, p. 50-3).
? [À propos d'un son] Être sur le souffle, loc. verb. L'attaque du son est douce ou sur le souffle, quand les cordes vocales vibrent sur un début d'expiration (Arts et litt., 1935, p. 36-6).
? Absol. Fait ou capacité de souffler fort, longtemps. Avoir, manquer de souffle. Par des sons « filés », c'est-à-dire d'assez longue durée et allant du piano au forte et inversement, ils [les professeurs] habituent les enfants à mesurer et à économiser leur souffle (Enseign. mus., 1, 1950, p. 16).
À plein souffle, loc. adv. À plein poumons; en expirant très fort. Je me mis à jouer de la flûte, d'abord doucement, puis à plein souffle (Duhamel,Confess. min., 1920, p. 151).
B. ? Air que l'on exhale naturellement en respirant; expiration naturelle de l'air inspiré; p. méton., haleine. Souffle de la respiration; souffle agréable, fétide; sentir le souffle de qqn. Il a les lèvres épaisses, la figure commune, le souffle malsain (Renard,Journal, 1901, p. 649).Entre le souffle de l'âne et celui du b?uf, sur la paille, naissent l'espérance, la possibilité d'un univers pur (Arnoux,Calendr. Fl., 1946, p. 306).
? À portée de souffle, loc. adv. Très près. Le front brûlé (...), la main attentive de Jos-Mari se tendaient d'en haut vers sa protégée, à portée de souffle (Peyré,Matterhorn, 1939, p. 165).
? [Le souffle en tant qu'élément et manifestation de la vie]
? Le souffle de la vie, le souffle vital. Le médecin présenta un miroir et une lumière à la bouche de l'étrangère: le miroir ne fut point terni du souffle de la vie et la lumière resta immobile. Tout était fini (Chateaubr.,Mém., t. 2, 1848, p. 112).
Littér. Tant qu'il nous restera un souffle de vie (...) nous combattrons, nous, ces tendances dégradantes (L. Blanc,Organ. trav., 1845, p. 239).Le dernier souffle. La dernière expiration, la dernière manifestation de la vie. Synon. le dernier soupir*.Le dernier souffle d'un agonisant, d'un moribond, d'un mourant; exhaler, rendre le dernier souffle; recueillir le dernier souffle de qqn. Quand le dernier souffle eut enlevé son âme, Mon c?ur mourut en moi comme un fruit que la femme Porte mort et froid dans ses flancs! (Lamart.,Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 140).Sulphart reçut sur ses lèvres le dernier souffle du moribond, un geignement horrible, comme s'il avait vraiment rendu sa vie dans ce dernier hoquet (Dorgelès,Croix de bois, 1919, p. 289).V. exhaler ex. 7.Jusqu'au dernier souffle, loc. adv. Jusqu'à la mort, jusqu'à la fin. Vieillards mettant leur souverain bien dans l'étude talmudique jusqu'au dernier souffle (Weill,Judaïsme, 1931, p. 187).
? N'avoir que le souffle loc. verb., fam., vx. [Le suj. désigne une pers.] Être très faible, avoir peu d'énergie. Ma femme me trompait (...) et personne n'osait le dire (...) Eh bien, Gargaret a eu ce courage, il me l'a dit, lui! (...) Au premier mot, je lui réponds: « Es-tu bête? ma femme, une nature frêle, maigre, qui n'a que le souffle (...) » (Labiche,Doit-on le dire?1873, i, 11, p. 27).
C. ? P. méton.
1. Respiration (comprenant l'inspiration et l'expiration). Synon. haleine.Souffle haletant, léger, pénible, régulier, ronflant, saccadé. La sueur au front, le souffle oppressé et douloureux, il tira son mouchoir et s'épongea la figure (Martin du G.,Thib., Épil., 1940, p. 903).Son c?ur bat, son souffle s'accélère (Schaeffer,Rech. mus. concr., 1952, p. 55).
? Loc. verb.
? Retenir, suspendre son souffle. Maîtriser ou arrêter momentanément sa respiration pour mieux écouter ou ne pas faire de bruit. Il était comme un homme qui retient son souffle et craint de respirer, de peur que l'illusion ne cesse (Rolland,J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1551).Parfois il suspendait son souffle pour écouter la respiration de la douce poitrine, où la vie semblait s'être éteinte (Peyré,Matterhorn, 1939, p. 261).[Involontairement, sous l'effet d'une émotion, d'une attente] Toute cette salle, hier soir, captivée, retenant son souffle (...) que cela paraît étrange si l'on songe à ce que signifie ce Soulier de Satin (Mauriac,Nouv. Bloc-Notes, 1958, p. 144).
? Couper le souffle (fam.). [Surtout avec pron. antéposé] Interrompre la respiration régulière; au fig., étonner vivement, stupéfier. C'est à vous couper le souffle. L'ébahissement lui coupa le souffle (Courteline,Train 8 h. 47, 1888, p. 33).Relu les Contes Cruels de Villiers de l'Isle-Adam. Bloy s'y retrouve, le fignolage de la phrase violente, l'effet subit, la fin qui vous coupe le souffle (Green,Journal, 1952, p. 153).Coupe-souffle. [En appos. avec valeur d'adj., rare] Étonnant, inquiétant. Faisons, douloureusement, un choix parmi cent visions coupe-souffle (L'Express, 9 août 1976, p. 15, col. 1).Au passif. (En) avoir le souffle coupé. Avoir la respiration momentanément arrêtée sous l'effet d'un phénomène physique ou psychologique (vive émotion); au fig., être vivement étonné, stupéfait. Il y avait une telle certitude dans sa voix que j'en eus le souffle coupé (Beauvoir,Mandarins, 1954, p. 329).Elles rendent [ces machines à vertige] des êtres blêmes, chancelants, à la limite de la nausée. Ils viennent de pousser des hurlements d'effroi, ils ont eu le souffle coupé et ont ressenti l'affreuse impression qu'à l'intérieur d'eux-mêmes, jusqu'à leurs organes avaient peur et se faisaient petits comme pour échapper à un horrible assaut (Jeux et sports, 1967, p. 172).
2. P. méton.
a) Bruit fait en respirant. Écouter le souffle de qqn. On entendait le souffle du cheval dans les brancards, avec un cri d'oiseau très faible, répété (Flaub.,Éduc. sent., 1869, p. 157).
b) P. ext., vieilli, littér. Bruit de voix diffuses et imperceptibles. Un grand souffle désespéré monta du boulevard et gonfla le rideau. ? À Berlin! À Berlin! (Zola,Nana, 1880, p. 1485).
? Loc. adj. ou verb.
? (Dire qqc.) dans un souffle. (Dire quelque chose) très doucement, très bas, d'une voix à peine audible. L'abbé répondait faiblement, un peu hagard, dans un souffle: « Dieu y pourvoira! » (Arnoux,Crimes innoc., 1952, p. 293).
? Lâcher, laisser échapper un souffle de + subst. désignant un état d'esprit, un sentiment. Laisser échapper un léger sifflement exprimant notamment la peur, le dédain, la moquerie, le scepticisme ou une désapprobation agacée. Lui, absorbé, ne lâchant de loin en loin qu'un petit souffle de dédain, achevait silencieusement la bouteille de cognac (Zola,Nana, 1880, p. 1308).
c) En partic. Bonne capacité respiratoire permettant des efforts physiques soutenus et en partic. de souffler pendant longtemps; temps pendant lequel on peut rester sans respirer. Synon. haleine.Il faut du souffle pour jouer de la trompette. Le souffle lui manquait; elle dut ralentir un peu, porta la main à sa poitrine (Green,Journal, 1934, p. 256).
? Locutions
?) [L'idée est celle de bonne capacité respiratoire] Loc. adj. et verb.
? Avoir du souffle, loc. verb. Pouvoir soutenir de façon prolongée un effort physique; avoir de l'endurance. On jouera surtout au pied. Mais si vos avants ont du souffle, de l'entrain... (Aymé,Nain, 1934, p. 240).
? (Être) en souffle, loc. adj. ou verb. (Être) en forme, (avoir une) respiration aisée, régulière. L'athlète surentraîné est moins « en souffle » (Féd. Franç. Athlétisme, Cahiers, 1939ds Petiot 1982).
? Ne pas manquer de souffle (au fig., pop., fam.). Avoir de la hardiesse, de l'aplomb, du culot. Synon. fam. ne pas manquer d'air*.[Fifi:] On voulait seulement te dire un mot... Il manquait pas de souffle, le Fifi. J'ai dit: ? Vous vouliez uniquement me refiler quelques valves dans le tronc (Simonin,Touchez pas au grisbi, 1953, p. 21).
?) [L'idée est celle d'une mauvaise capacité respiratoire]
? À perte de souffle, loc. adv. Sans s'arrêter, interminablement; jusqu'à l'épuisement. Courir à perte de souffle. Au fig. Juifs askenazim ou sefardim (...) passent des siècles à commenter à perte de souffle bible et talmud, et à commenter leurs commentaires (Weill,Judaïsme, 1931, p. 32).
? Loc. adj. ou verb.
(Être) à bout de souffle. (Être) haletant de fatigue; p. méton., (être) épuisé. Très pâle, les lèvres entr'ouvertes, il paraissait à bout de souffle, comme s'il avait reçu au c?ur un coup violent (Alain-Fournier,Meaulnes, 1913, p. 111).Nous nous mîmes à courir à en perdre haleine. (...) nous arrêtâmes à bout de souffle dans la grande allée des cyprès (Cendrars,Bourlinguer, 1948, p. 130).P. anal. [En parlant d'un inanimé] (Être) à bout de souffle. (Être) en mauvais état, usé. Bagnole, stylo à bout de souffle. Ils louèrent (...) un local délabré et achetèrent un harmonium à bout de souffle (Enseign. mus., 2, 1950, p. 10).Au fig., fam. (Être) à bout de souffle. (Être) fatigué, épuisé. À peine ces renseignements fournis, il avait semblé que l'intérêt de la réunion fût épuisé et notre curiosité à bout de souffle (Estaunié,Appel route, 1921, p. 10).[Le plus souvent à propos d'une entreprise, d'une industrie ou d'industriels] L'économie capitaliste [en Allemagne] paraissait aux uns atteindre le comble de la puissance, tandis que d'autres ? ou les mêmes ? la voyaient à bout de souffle (Arts et litt., 1936, p. 48-5).
(Être) hors de souffle. (Être) essoufflé. Alors un énergumène convulsif, enroué, suant, hors de souffle, qui avait dévalé l'escalier quatre à quatre se précipita dans la salle (Arnoux,Roi, 1956, p. 273).
(Avoir) le souffle court; (être) à court de souffle (v. court1I B 6). Être essoufflé. Synon. (avoir la) courte haleine*, (être) à bout de souffle (supra), manquer de souffle (infra).À court de souffle et peu résistant par la voix, Karl Marx (...) a laissé à ses disciples la charge et la gloire de répandre ses idées par la parole (Wicart,Orateur, t. 2, 1936, p. 251).Verdâtre, les lèvres cireuses, les paupières plombées, le souffle saccadé et court (Camus,Peste, 1947, p. 1232).Au fig. [Le suj. désigne une activité humaine] Ne pas être en bon état, perdre de son dynamisme. Synon. s'essouffler.Les gouvernements sont obligés aussitôt de ralentir l'allure de l'économie, qui a le souffle court depuis que les marchés de capitaux ne fournissent plus les disponibilités nécessaires (Le Monde, 7 janv. 1968, p. 9, col. 5-6).
? Loc. verb.
Ne pas/ne plus avoir de souffle. Être essoufflé. J'ai monté l'escalier quatre à quatre. Je n'ai plus de souffle (Cocteau,Parents, 1938, i, 3, p. 200).
Manquer de souffle. Être essoufflé; ne pas avoir assez d'endurance. Je crains de manquer de souffle au dernier moment pour cette dernière côte à gravir (Gide,Journal, 1944, p. 276).P. anal. [En parlant d'un inanimé] Mal fonctionner. Des ratés d'allumage et des toussotements sont perceptibles. Le moteur manque de souffle et fonctionne mal (Chapelain, Techn. automob., 1956, p. 352).
Perdre le souffle. Se fatiguer, peiner, s'essouffler après un effort physique. On convint que M. Roux réciterait son poème en accompagnant les deux professeurs (...) sur les Tournelles, dont la pente douce ne lui ferait pas perdre le souffle (France,Mannequin, 1897, p. 84).P. anal. [En parlant d'un inanimé] Fonctionner irrégulièrement, mal ou pas du tout; avoir des ratés. Sur une côte des plus rudes (...) l'autobus perdait le souffle et reculait (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 261).
?) [L'idée est celle de reprendre sa respiration]
? Loc. verb.
? Prendre (son) souffle. Inspirer profondément avant un effort physique. Pour prendre souffle, il enflait son torse en poche de biniou, écrasant ses trois mentons entre sa mâchoire baissée et son thorax soulevé (Hamp,Marée, 1908, p. 23).Si l'escalier est long et raide, je prends mon souffle, et j'adopte un rythme qui ne serait pas celui d'un « cent mètres » (Ruyer,Cybern., 1954, p. 90).
? Reprendre (son) souffle. Reprendre sa respiration, le plus souvent en marquant un temps de pause. Synon. reprendre haleine*, souffler.Je m'étais assis pour reprendre souffle (Mauriac,N?ud vip., 1932, p. 196).À l'occasion d'une colère, de pleurs, un enfant « se pâme » mais reprend vite son souffle (Quillet Méd.1965, p. 479).Au fig. Marquer un temps de pause pour rétablir une situation compromise. [Lénine] signe le traité de Brest-Litovsk sans ? à peine ? le lire. Il le considère en effet comme une simple paix de Tilsit, qui lui est nécessaire pour reprendre souffle (Billotte,Consid. strat., 1957, p. 40-02).
? Trouver un nouveau souffle (au fig.). Trouver une nouvelle vitalité. Le Luxembourg a trouvé un nouveau souffle en faisant de sa capitale la rivale des havres fiscaux plus lointains (P. Uri,L'Europe se gaspille, 1973, p. 14).
? Loc. subst. ou verb. [Le plus souvent empl. avec les verbes donner, prendre, trouver...] Deuxième souffle (rare), second souffle. Impression de soulagement et de retour d'un rythme respiratoire normal éprouvé après un effort physique intense. Sportif qui retrouve son second souffle. Le second souffle a plus d'importance en demi-fond que sur les distances de 800 à 1 500 mètres (Féd. Franç. Athlétisme, Les Courses, 1939ds Petiot 1982).Au fig. Deuxième souffle (rare), second souffle. Nouvelle période d'activité dans un domaine quelconque. Mais les Comités d'Expansion cherchent aussi à travers ce congrès un deuxième souffle (L'Express, 13 juin 1966, p. 63, col. 2).C'est l'administration bien souvent qui est « le demandeur » de réforme, puis qui en assure le « second souffle » (Belorgey,Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 437).P. méton. et p. plaisant. [Appliqué aux pers. ayant atteint la quarantaine] Des réformes, des recettes déclinées pour tous les âges, pour les moins de seize ans, pour les adolescentes, pour les dix-neuf-trente-quatre ans, pour le « second souffle » jusqu'à cinquante-quatre ans (Le Nouvel Observateur, 7 juin 1976, p. 69, col. 2).
? Au fig. Troisième souffle. Regain de vitalité après plusieurs périodes d'essoufflement, de difficultés. Pour se donner un troisième souffle, l'Afrique du Sud devra-t-elle donc abandonner la Namibie? (Le Nouvel Observateur, 3 mai 1976, p. 49, col. 1).
D. ? Au fig. [Le souffle en tant qu'influence immatérielle qui inspire un créateur; à propos d'un artiste, d'un écrivain, d'un homme de science ou de son ?uvre] Énergie créatrice, richesse d'inspiration. Le souffle du génie; le souffle d'un écrivain. [Meissonier] apparaît actuellement (...) comme (...) n'ayant jamais rien pensé de grand ou de profond, sans souffle, sans largeur, sans originalité (Mauclair,De Watteau à Whistler, 1905, p. 162).
? Un souffle de + compl. désignant l'auteur, l'artiste ou le lieu que rappelle l'?uvre ou qui l'a inspirée.Il y a dans Berkeley comme un souffle de Malebranche, et Wolf est un écolier de Leibniz (Cousin,Hist. gén. philos., 1861, p. 525).
? Locutions
? Loc. subst. Manque de souffle. L'originalité commence à manquer; pour les meubles usuels, on se contente le plus souvent de recopier les formes de l'époque précédente. (...) mille tendances s'affrontent, se succèdent, se remplacent. Le manque de souffle a comme première conséquence le retour aux styles du passé (Viaux,Meuble Fr., 1962, p. 154).
? Loc. verb.
Avoir du souffle. Avoir une inspiration riche et soutenue. Ces pages [de M. Zeller] sur César ont du souffle et sont d'un écrivain (Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t. 9, 1865, p. 332).
Avoir le souffle divin (vieilli). [Albert] avait en lui le souffle divin, l'intelligence et l'amour du beau (Sand,Consuelo, t. 2, 1842-43, p. 26):
2. On peut lui trouver [à Chénier] même de l'élégance et de l'harmonie; ce qui lui manque, c'est le charme; il n'a point le souffle divin, mais c'est son frère qui l'avait bien éminemment; c'est celui-là qui était poète. Chénier a sûrement du talent, mais c'est un talent fait, un talent artificiel. Chênedollé,Journal, 1807, p. 20.
Manquer de souffle. Être à court d'imagination; manquer d'originalité, d'élan, de vie. MlleHenriette Sauret a publié, paraît-il, un volume intitulé: Je respire... (...) Il se peut que MlleHenriette Sauret respire. Elle manque en tout cas complètement de souffle (Léautaud,Théâtre M. Boissard, 1926, p. 226).
II. ? [À propos d'un inanimé]
A. ? Mouvement de l'air.
1. Littéraire
a)
?) Mouvement naturel de l'air dans l'atmosphère, vent. Synon. bouffée, courant, rafale.Souffle furieux, glacial, violent; souffle de vent; souffle de la bise, de l'orage, du zéphir. Un grand souffle me passa sur le visage. Le vent s'élevait! (Maupass.,Contes et nouv., t. 1, Épave, 1886, p. 724).La touche picturale [dans les tableaux de Van Gogh] tournoyant à la manière dont la pluie d'un orage suit les souffles qui la happent, accentue la danse frénétique des éléments (Huyghe,Dialog. avec visible, 1955, p. 91).
? Au fig. Mouvement, manifestation, poussée. Être renversé par le souffle de l'adversité. L'expérience faite dans la Mitidja n'a que trop prouvé l'impossibilité de protéger la colonisation par fermes isolées, (...). Elle a disparu au premier souffle de guerre (H. Bugeaud, 1841ds Doc. hist. contemp., p. 183).
?) Faible agitation de l'air; vent léger et agréable. Synon. brise, haleine, zéphir.Souffle chaud, frais, léger, tiède; petit souffle. Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle; Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala (Hugo, Légende, 1859, p. 86).Le cheval était bien toujours là, tendant le cou vers les souffles frais de la Meuse (Zola,Débâcle, 1892, p. 450).
b) P. méton. Odeur, vapeur qui s'exhale d'un lieu. Synon. bouffée, exhalaison.Souffle agréable, léger, parfumé; souffle des champs, des pelouses. Et c'étaient les violettes qui revenaient toujours (...) une mer de violettes (...) les accompagnant du souffle de leurs fleurs (Zola,Faute Abbé Mouret, 1875, p. 1348).Au sortir de Putney, le souffle des pelouses et des espaces champêtres les reçut [des voyageurs] dans sa délicate odeur humide (Larbaud,Amants, 1923, p. 37).
c) Au fig.
?) Manifestation subtile de quelque chose. Synon. bouffée, vent.Un souffle de bonté traversait ce film russe [Okraïna] mis en scène par Boris Barnett avec une sorte de ferveur dans la simplicité (Arts et litt., 1936, p. 34-5).
?) Mouvement d'exaltation, d'inspiration profonde. Synon. vent.Les postes de garde furent renforcés et ces tentatives cessèrent assez rapidement. Elles suffirent, cependant, pour faire lever dans la ville un souffle de révolution qui provoqua quelques scènes de violence (Camus,Peste, 1947, p. 1356).La semaine dernière, les ouvriers des Chaussures Lusso, à Romans, ont occupé leur usine pendant cinq jours. On a senti, en novembre, passer le souffle de mai. Ce n'est pas encore la tempête (L'Express, 11-17 nov. 1968, p. 53, col. 3).
2. Mouvement de l'air produit par une machine ou dû à une cause autre qu'atmosphérique. Souffle d'un brasier, d'un compresseur, d'une hélice, d'un réacteur, d'une soufflerie, d'un soufflet, d'un ventilateur. L'éclaboussement des étincelles, le rayonnement, le souffle de la forge et du feu (Peyré,Matterhorn, 1939, p. 142).
? P. ext. Mouvement de l'air provoqué par le déplacement d'un objet. Souffle d'un éventail. Le souffle de cette porte que j'ai ouverte, un soir, devait éteindre à jamais mon bonheur, comme il aurait éteint une lampe débile (Maeterl.,Trésor humbles, 1896, p. 190).
? En partic. Violent déplacement d'air produit par une explosion. Souffle des explosions, des déflagrations; effet de souffle d'une bombe, d'un canon, d'un explosif, d'un obus. L'éclatement [des obus explosifs] provoque dans l'air un ébranlement intense, connu sous le nom de souffle du projectile (Paloque,Artill., 1909, p. 122).L'effet de souffle atomique se distingue nettement de l'effet de souffle des explosifs classiques non seulement par sa puissance propre mais par sa nature (Billotte,Consid. strat., 1957, p. 40-16).
B. ? Bruit.
1. Littér. [À propos d'une chose concr., le plus souvent d'un mécanisme ou d'un instrument de mus.] Bruit régulier qui rappelle celui de la respiration. On entendait le souffle huilé de l'ascenseur qui descendait (Butor,Passage Milan, 1954, p. 11).L'on n'entendit que (...) le souffle d'un petit train lointain (Colette,Pays. et portr., 1954, p. 76).
? Loc. adj., fam. À bout de souffle. Au son inharmonieux, discordant; p. méton., en mauvais état, usé; qui fonctionne mal. Un ronflement d'obus à bout de souffle nous courba tous (Dorgelès,Croix de bois, 1919, p. 265).
2. Spécialement
a) MÉD., PATHOL. Bruit normal ou pathologique de l'appareil respiratoire ou circulatoire perçu à l'auscultation, et qui ressemble au bruit d'une colonne d'air (ou de liquide) dans un conduit. Souffle respiratoire; souffle aortique, anorganique, cavitaire, cardiaque, cardio-pulmonaire, diastolique, mitral, placentaire, systolique, utérin, vasculaire; avoir un souffle au c?ur; souffle au c?ur. La respiration soufflante devient un souffle doux, puis un souffle intense, sans atteindre encore au souffle tubaire (Cadet de Gassicourt,Mal. enf., t. 1, 1880, p. 207).À l'auscultation, on perçoit un fort bruit de souffle, retentissant jusque dans les parties saines, lors de « pleurésie sèche », ou affaibli et voilé si l'épanchement est abondant (Nocard, Leclainche,Mal. microb. animaux, 1896, p. 235).
b) ÉLECTRO-ACOUST. Ensemble de bruits parasites internes émis par un haut-parleur que l'on perçoit surtout durant les intervalles d'une transmission et qui a pour origine l'agitation thermique des atomes. Synon. bruit* de fond.La platine magnétophone à cassette est équipée du système Dolby. Ce système, réducteur de bruit, fait disparaître le « souffle » de la bande souvent perceptible à bas niveau sonore, à l'enregistrement comme à la lecture (Le Point, 5 déc. 1977, p. 131, col. 2).
c) PHONÉT. Bruit continu qui accompagne l'articulation des consonnes dites aspirées. La plupart des observateurs (...) ont été induits en erreur par le souffle sourd plus ou moins long qui, dans ces langues (germaniques), sépare une occlusive sourde de la liquide qui vient après (Grammont1950, p. 74).
Prononc. et Orth.: [sufl?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1160 « mouvement de l'air que l'on produit en expirant avec une certaine force » (Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, C.F.M.A., 7712: sofle); 2. a) ?) 1553 « respiration, expiration de l'air inspiré » (Bible, impr. J. Gerard, Eccl., 28, 14 d'apr. FEW t. 12, p. 408b); ?) 1636 dernier souffle (Monet); b) ?) 1846 manquer de souffle fig. (Cousin, Hist. philos. mod., t. 4, p. 28); ?) 1885 le souffle coupé par fig. (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Pte Roque, p. 1040); ?) à bout de souffle 1887 « épuisé » (Zola, Terre, p. 504); 1960 au fig. (Godard, A bout de souffle [titre de film]); ?) 1910 avoir du souffle « être hardi » (d'apr. Esn. 1966); c) second souffle ?) 1907 sports (L'Auto, 5 mai ds Petiot 1982); ?) 1964 au fig. en style journalistique (Rob.); 3. a) 1562 « inspiration » (Bonivard, Amartigenée, p. 78 ds Littré); b) 1671 « force qui anime, inspire » (La Fontaine, Le Songe de Vaux ds ?uvres, éd. H. Régnier, t. 8, p. 257). B. 1. 1604 « mouvement naturel de l'air » (Montchrestien, Hector ds les Tragédies, éd. Petit de Julleville, p. 32 ds IGLF); 2. a) 1636 « air déplacé (par une différence de pression) » (Monet: souffle du canon); b) 1909 « déplacement d'air produit par une explosion » (Paloque, loc. cit.); 3. méd. a) 1833 souffle (Journ. de méd. et de chir. pratiques, IV, p. 390 ds Quem. DDL t. 8); b) 1837 bruit de souffle (A. Raciborski, Précis pratique et raisonné du diagnostic, pp. 775-6, ibid.); 4. 1949 phys. (Nouv. Lar. ill.). Déverbal de souffler*. Fréq. abs. littér.: 5 551. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5 745, b) 9 216; xxes.: a) 10 333, b) 7 547. Bbg. Mudimbe (V. Y.). Air: ét. sém. Wien, 1979, pp. 447-448.

SOUFFLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1160 « mouvement de l'air que l'on produit en expirant avec une certaine force » (Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, C.F.M.A., 7712: sofle); 2. a) ?) 1553 « respiration, expiration de l'air inspiré » (Bible, impr. J. Gerard, Eccl., 28, 14 d'apr. FEW t. 12, p. 408b); ?) 1636 dernier souffle (Monet); b) ?) 1846 manquer de souffle fig. (Cousin, Hist. philos. mod., t. 4, p. 28); ?) 1885 le souffle coupé par fig. (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Pte Roque, p. 1040); ?) à bout de souffle 1887 « épuisé » (Zola, Terre, p. 504); 1960 au fig. (Godard, A bout de souffle [titre de film]); ?) 1910 avoir du souffle « être hardi » (d'apr. Esn. 1966); c) second souffle ?) 1907 sports (L'Auto, 5 mai ds Petiot 1982); ?) 1964 au fig. en style journalistique (Rob.); 3. a) 1562 « inspiration » (Bonivard, Amartigenée, p. 78 ds Littré); b) 1671 « force qui anime, inspire » (La Fontaine, Le Songe de Vaux ds ?uvres, éd. H. Régnier, t. 8, p. 257). B. 1. 1604 « mouvement naturel de l'air » (Montchrestien, Hector ds les Tragédies, éd. Petit de Julleville, p. 32 ds IGLF); 2. a) 1636 « air déplacé (par une différence de pression) » (Monet: souffle du canon); b) 1909 « déplacement d'air produit par une explosion » (Paloque, loc. cit.); 3. méd. a) 1833 souffle (Journ. de méd. et de chir. pratiques, IV, p. 390 ds Quem. DDL t. 8); b) 1837 bruit de souffle (A. Raciborski, Précis pratique et raisonné du diagnostic, pp. 775-6, ibid.); 4. 1949 phys. (Nouv. Lar. ill.). Déverbal de souffler*.

Souffle au Scrabble


Le mot souffle vaut 13 points au Scrabble.

souffle

Informations sur le mot souffle - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

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Les citations avec le mot Souffle


  1. C'est sur le sommet que le vent souffle le plus fort.

    Auteur : Proverbes danois - Source : Proverbe


  2. C'était un gros vieux homme ardent, essoufflé, qui rougeoyait comme une forge, qui bredouillait, sifflait et postillonnait en parlant.

    Auteur : André Gide - Source : Si le grain ne meurt (1926)


  3. On peut couper le souffle, couper court, un brouillard au couteau, les ponts, la chique, le sifflet, les cheveux en quatre, à travers champs, l’herbe sous le pied. Mais on ne coupe pas le coeur, on le brise.

    Auteur : Claire Berest - Source : Bellevue (2016)


  4. Un refus de femme est pire que le soufflet d'un homme.

    Auteur : George Sand - Source : Teverino (1846)


  5. Je t'aime du souffle,
    Sourires, larmes de toute ma vie!
    Et si Dieu en décide,
    Je t'aimerai mieux encore dans la mort.


    Auteur : Elizabeth Barrett Browning - Source : Comment je t'aime? Laisse-moi t'en compter les façons


  6. Il est des lieux où souffle l'esprit.

    Auteur : Maurice Barrès - Source : La Colline inspirée (1913)


  7. Je me rendis rapidement compte que la gaieté qui m'avait saisi en arrivant à Berlin restait plaquée en surface; dessous, cela se fragilisait, effroyablement, je me sentais fait d'une substance friable, qui se désagrégeait au moindre souffle.

    Auteur : Jonathan Littell - Source : Les Bienveillantes (2006)


  8. Le Verbe contient le son, la force et le souffle. Le son pour être entendu, la force pour être compris, le souffle pour être accompli.

    Auteur : Lorette Nobécourt - Source : La clôture des merveilles (2013)


  9. Demain soufflera le vent de demain.

    Auteur : Dictons de marins bretons - Source : Dicton


  10. Quand le souffle provenant du fort - Soulevait déjà sa chevelure, - De sa douce main - Posée sur mon cou il me blessait, - Et tous mes sens furent suspendus.

    Auteur : Saint Jean de la Croix - Source : Nuit obscure, Cantiques de l'âme, VII


  11. Les vents qui soufflent les jours de tempête sont comme des tourbillons de damnés. On dit qu'ils sont des âmes mauvaises qui s'engouffrent à l'intérieur des maisons pour y prendre ce qu'on leur doit. On, c'est-à-dire ceux qui restent, les vivants.

    Auteur : Claudie Gallay - Source : Les Déferlantes (2008)


  12. Quand je mourrai, le vent soufflera toujours et les étoiles continueront de scintiller...

    Auteur : Jim Fergus - Source : Mille femmes blanches (2000)


  13. Ces livres labourèrent la terre dure de mon esprit vide, mais rien n'était encore semé sur ces champs désolés balayés par le souffle de l'aventure.

    Auteur : Nicolas Delesalle - Source : Un parfum d'herbe coupée (2013)


  14. Le rassurant de l'équilibre, c'est que rien ne bouge. Le vrai de l'équilibre, c'est qu'il suffit d'un souffle pour faire tout bouger.

    Auteur : Louis Poirier dit Julien Gracq - Source : Le Rivage des Syrtes (1951)


  15. Mais il ne se passe pas une vie sans que souffle la tempête et sans que tout soit à recommencer.

    Auteur : Michel Bussi - Source : Maman a tort


  16. L'amour est contemplatif. Il met du vague au coeur; il écoute, bien qu'il ne les suive guère, les conseils de la raison, mais il déplore de ne les pouvoir suivre: la passion d'un geste les écarte, d'un souffle les dissipe.

    Auteur : Charles Dollfus - Source : De la Nature humaine (1868)


  17. Absence ! L'âme n'est-elle pas déchirée par elle
    Bien plus que la lumière, la vie ou le souffle ?
    C'est l'obscurité de Léthé, mais pas sa tranquillité, -
    La douleur sans la paix de la mort !


    Auteur : Thomas Campbell - Source : Absence (1837)


  18. J'ai ce soufflet fort sur le coeur; et je suis dans l'incertitude si, pour me venger de l'affront, je dois me battre avec mon homme, ou bien le faire assassiner.

    Auteur : Molière - Source : Le Sicilien, ou L'Amour peintre (1667), 7, Hali


  19. Quand les chevaux meurent ils soufflent,
    Quand les herbes meurent elles sèchent,
    Quand les soleils meurent ils s'éteignent,
    Quand les gens meurent ils chantent des chansons.


    Auteur : Viktor Vladimirovitch Khlebnikov, dit Velimir Khlebnikov - Source : Créations (2003), I


  20. Et si c'était cela, la recette du bonheur ? Envelopper les plus belles parenthèses du passé et les laisser s'envoler. Savoir apprivoiser ces milliers de sensations, de sentiments et de découvertes et les garder au fond de nous comme une assurance de paix pour l'avenir. Se dire que, malgré les moments de souffrance, il y aura toujours ce souffle apaisant d'air chaud qui nous accompagnera.

    Auteur : Bruno Combes - Source : Parce que c'était toi (2019)


  21. Le billard, c'est comme la vie. Ca tient à un cheveu. Une seconde. Une rencontre. Un souffle.

    Auteur : Maxence Fermine - Source : Billard blues (2003)


  22. Mon armure vaut dix boucliers, mes crocs sont des épées, mes griffes des lances, le choc de ma queue est semblable à la foudre, mes ailes à un ouragan et mon souffle est mortel !

    Auteur : John Ronald Reuel Tolkien - Source : Bilbo le Hobbit (1937)


  23. Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts et qu'ils revivent !

    Auteur : La Bible - Source : Ezéchiel, XXXVII, 9


  24. Moins on a de souffle, plus on a de bougies à souffler. Soupire le centenaire.

    Auteur : Jean-Louis Fournier - Source : Mon dernier cheveu noir (2006)


  25. La maxime exige de son auteur deux caractéristiques qui vont généralement de pair: un passé long et le souffle court.

    Auteur : Philippe Bouvard - Source : Journal 1997-2000


Les citations du Littré sur Souffle


  1. Ce feu, tantôt couvert, tantôt soufflé avec violence, désolait ces beaux climats

    Auteur : Voltaire - Source : Scarmentado.


  2. ....En passant par une lyre, Le souffle même du zéphyre Devient un ravissant accord

    Auteur : LAMART. - Source : Méd. II, 24


  3. Le jabot, lorsqu'il est soufflé, est de la grosseur d'une balle de paume

    Auteur : BUFF. - Source : Ois. t. III, p. 255


  4. Belle au poil de couleur d'orange, Mâchoire à recevoir soufflet, Portrait de quelque mauvais ange

    Auteur : Paul Scarron - Source : Poés. div. Oeuv. t. VII, p. 349


  5. Après avoir laissé le fourneau s'échauffer lentement pendant trois ou quatre jours, en imposant successivement sur le charbon une petite quantité de mine (environ cent livres pesant), on met en jeu les soufflets en ne leur donnant d'abord qu'un mouvement assez lent (de quatre ou cinq foulées par minute)

    Auteur : BUFF. - Source : Min. t. IV, p. 115, dans POUGENS


  6. Soufflez, menestrier, l'espousée passe, se dit lorsque quelqu'un se vante

    Auteur : OUDIN - Source : Curios. franç.


  7. Pour l'observateur qui se croit immobile, l'air paraît souffler dans un sens opposé à celui de la rotation de la terre, c'est-à-dire d'orient en occident, c'est en effet la direction des vents alizés

    Auteur : LAPLACE - Source : Exp. IV, 13


  8. Elle avait au bout de ses manches Une paire de mains si blanches, Que je voudrais en vérité En avoir été souffleté

    Auteur : Paul Scarron - Source : Poés. div. Oeuvr. t. VII, p. 139, dans POUGENS


  9. Ces nuages.... qu'un souffle léger.... Roule en flocons de pourpre aux bords du firmament

    Auteur : LAMART. - Source : Médit. I, 16


  10. Sa mémoire [de l'archevêque Vintimille] le servit très infidèlement dès les premiers mots ; un souffleur qu'il avait chargé de le suppléer, les lui suggéra ; il ne les entendit pas, le fit répéter, continua encore à dire quelques mots, toujours mal soufflés ou mal entendus, et toujours mal redits

    Auteur : D'ALEMB. - Source : Art. du card. Dubois.


  11. Voyez cet exemple : Il nous souffle un vent philosophique de gouvernement libre et antimonarchique

    Auteur : D'ARGENSON - Source : Mémoires, dans le journal le Soir, 22 janv. 1873, 3e col.


  12. Si un amour outré de la gloire les enivre [les princes], tout leur souffle la désolation et la guerre

    Auteur : MASS. - Source : Pet. carême, Exemples.


  13. Vous avez un homme pâle et livide [Guillaume d'Orange].... que l'on croirait jeter à terre au moindre souffle, il fait néanmoins plus de bruit que quatre autres

    Auteur : LA BRUY. - Source : XII


  14. Je vous préviens d'avance que, depuis le père noble jusqu'au souffleur, tout sera de fantaisie

    Auteur : C. DELAVIGNE - Source : les Comédiens, Prologue.


  15. Voilà d'étranges présents, un ruban, une ceinture, un petit pigeon, une ombre, un souffle, un rien ; c'est le denier de la veuve

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 511


  16. Ces anges sont des espèces de Cupidons soufflés et transparents

    Auteur : DIDER. - Source : Salon de 1767, Oeuvr. t. XIV, p. 296, dans POUGENS


  17. Le charbon ne brûlait dans cet air rare que d'une manière languissante et à force d'être animé par le soufflet

    Auteur : SAUSSURE - Source : Voy. Alpes, t. VII, p. 367, dans POUGENS


  18. La nuit du prétoire, les crachats, les soufflets, les fouets, les dérisions, le bois fatal, ces images affreuses la crucifient par avance [l'âme de J. C.]

    Auteur : MASS. - Source : Car. Passion.


  19. En hiver, le port de Cochin est inabordable, et il ne peut en sortir aucun vaisseau, parce que les vents y soufflent avec une telle impétuosité, que les bâtiments ne peuvent pas tenir à la mer

    Auteur : BUFF. - Source : Hist. nat. preuv. th. terr. Oeuv. t. II, p. 252


  20. Les coiffures hurluberlu m'ont fort divertie ; il y en a qu'on voudrait souffleter ; la Choiseul ressemblait, comme dit Ninon, à un printemps d'hôtellerie, comme deux gouttes d'eau ; la comparaison est excellente

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 1er avril 1671


  21. Toi que j'ai recueilli sur sa bouche expirante Avec son dernier souffle et son dernier adieu, Symbole deux fois saint, don d'une main mourante, Image de mon Dieu

    Auteur : LAMART. - Source : Nouv. Médit. le Crucifix.


  22. Le larynx ou soufflet est principal instrument de la voix

    Auteur : PARÉ - Source : II, 9


  23. Détournons les yeux des soufflets sacriléges dont on le charge

    Auteur : MASS. - Source : Car. Passion.


  24. Je pense qu'ils eussent soufflé en leurs doigts, car il faisoit grand froid

    Auteur : LANOUE - Source : 625


  25. Quelquefois même le poëte se contente d'une prose brillante et nombrée qu'élèvent assez haut le souffle de l'inspiration et la grandeur des images

    Auteur : CH. LÉVÊQUE - Source : Science du beau, t. II, p. 207, Paris, 1861




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 14h00










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