La définition de Souffle du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Souffle
Nature : s. m.
Prononciation : sou-fl'
Etymologie : Voy. .

Voir les citations du mot SouffleSignification du mot Souffle


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de souffle de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec souffle pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Souffle ?


La définition de Souffle

Agitation de l'air causée par le vent. Il ne fait pas un souffle de vent.


Toutes les définitions de « souffle »


Trésor de la Langue Française informatisé


SOUFFLE, subst. masc.

I. ? [À propos d'un être animé]
A. ? Déplacement d'air produit en expirant volontairement avec une certaine force; air expulsé. Éteindre avec le souffle, d'un souffle une bougie, une chandelle; ranimer le feu avec son souffle. Mon souffle anime une flûte gracile Dont le joueur léger me serait indulgent (Valéry,Alb. vers anc., 1900, p. 83).Les champs de mon enfance, quand (...) je défaisais au souffle de mes jeunes lèvres les bulles des pissenlits (Jammes,Mém., 1923, p. 211).
? [P. allus. aux Écritures]
? [P. allus. à la création de l'homme] Souffle créateur, souffle de vie. Souffle par lequel Dieu a animé le premier homme. Dieu a mis en l'homme le souffle de vie de manière à faire de lui un être animé et vivant, dit la Genèse, 2 (Marcel1938).
? [P. allus. à la puissance de l'Esprit de Dieu qui s'exprime sans cesse par son souffle, source de vie ou de mort, etc.] Synon. esprit (de Dieu).Le méchant qui a levé sa main contre Dieu, qui a bravé le tout-puissant (...) Dieu le fera périr par le souffle de sa bouche (Théol. cath.t. 4, 11920, p. 982).La puissance du démon est énorme et sa subtilité extraordinaire, mais d'un souffle Dieu renverse tout cela (Green,Journal, 1955, p. 145).V. esprit 1reSection I B 1 ex. de Michelet.Souffle divin, vital; souffle de Dieu; souffle de vie. Souffle par lequel Dieu anime les êtres vivants et exprime sa puissance. Si nous ne sommes que chair, comme l'animal, cette chair fut-elle animée par le souffle vital ? comme elle l'est du reste chez l'animal ? la santé, le bon équilibre fonctionnel des organes est le bien suprême (Biot,Pol. santé publ., 1933, p. 33).Dieu qui donne le souffle de vie, le retire à volonté (Foit. 11968).Au fig. [À propos d'une chose qui traduit la puissance de Dieu, qui est sa volonté] Ce fluide qui, zéphyr au printemps, ou plutôt souffle divin, prodigue la fécondité sur la terre, dans les airs et sous les eaux, appelle du néant et fait éclore les germes et les principes de la vie et de la végétation (Crèvec?ur,Voyage, t. 2, 1801, p. 365).
? [Le souffle en tant que manifestation de l'Esprit] On croyait le recevoir [l'Esprit-Saint] sous la forme d'un souffle mystérieux qui passait sur l'assistance. Plusieurs se figuraient que c'était le souffle de Jésus lui-même (Renan,Apôtres, 1866, p. 60).
? P. anal.
? [Le mal, les catastrophes terrestres étant attribuées au démon; p. oppos. au souffle gén. bienfaiteur de Dieu] Souffle de Satan. Dis-moi donc [Océan] si tu es la demeure du prince des ténèbres. (...) et si le souffle de Satan crée les tempêtes qui soulèvent tes eaux salées jusqu'aux nuages (Lautréam.,Chants Maldoror, 1869, p. 142).
? COUTUMES, MAGIE, SORCELLERIE. [Le souffle étant utilisé comme moyen d'obtenir qqc., de jeter ou de conjurer un sort, etc.] Souffle bienfaiteur, malfaisant des fées, des sorciers; souffle ensorceleur:
1. Lorqu'un enfant naît [en pays canaque], on envoie à l'oncle maternel une belle monnaie; celui-ci, en retour, fait cadeau d'une petite monnaie et se rend aussitôt auprès du nouveau-né pour lui donner la respiration en lui soufflant dans l'oreille. Si, plus tard, le neveu meurt, l'oncle reçoit une nouvelle monnaie (...) elle symbolise « la respiration du défunt », le souffle donné par l'oncle à la naissance. Hist. sc., 1957, p. 1496.
? P. hyperb.
? On le renverserait d'un souffle, expr. fam. [À propos d'une pers. qui est très faible, qui manque de force, de résistance] Il est si faible qu'on le renverserait d'un souffle (Ac.1935).Au fig. [À propos d'un inanimé abstr. que l'on peut facilement détruire] Cette objection, ce système, cette intrigue peuvent être renversés d'un souffle (Ac.1835, 1878).
? Balayer qqc. d'un souffle, loc. adv. ou verb. Balayer quelque chose très facilement. N'ai-je pas sous mes sandales l'effigie des peuples vaincus? D'un souffle je balayerai, quand je voudrai, toute cette engeance hébraïque, et nous verrons si leur dieu saura les protéger! (Gautier,Rom. momie, 1858, p. 326).
? Au fig., littér. Ne tenir* qu'à un souffle, loc. verb.
? [Le souffle étant producteur de la voix ou d'un son] En réalité, la voix n'est autre chose que du souffle rendu sonore par des attitudes spéciales du larynx (Arger,Init. art chant, 1924, p. 98).Chaque voyelle obéit à une disposition articulatoire buccale, de beaucoup prépondérante sur la forme qu'offre le larynx au passage du souffle expulsé des poumons (Arts et litt., 1935, p. 50-3).
? [À propos d'un son] Être sur le souffle, loc. verb. L'attaque du son est douce ou sur le souffle, quand les cordes vocales vibrent sur un début d'expiration (Arts et litt., 1935, p. 36-6).
? Absol. Fait ou capacité de souffler fort, longtemps. Avoir, manquer de souffle. Par des sons « filés », c'est-à-dire d'assez longue durée et allant du piano au forte et inversement, ils [les professeurs] habituent les enfants à mesurer et à économiser leur souffle (Enseign. mus., 1, 1950, p. 16).
À plein souffle, loc. adv. À plein poumons; en expirant très fort. Je me mis à jouer de la flûte, d'abord doucement, puis à plein souffle (Duhamel,Confess. min., 1920, p. 151).
B. ? Air que l'on exhale naturellement en respirant; expiration naturelle de l'air inspiré; p. méton., haleine. Souffle de la respiration; souffle agréable, fétide; sentir le souffle de qqn. Il a les lèvres épaisses, la figure commune, le souffle malsain (Renard,Journal, 1901, p. 649).Entre le souffle de l'âne et celui du b?uf, sur la paille, naissent l'espérance, la possibilité d'un univers pur (Arnoux,Calendr. Fl., 1946, p. 306).
? À portée de souffle, loc. adv. Très près. Le front brûlé (...), la main attentive de Jos-Mari se tendaient d'en haut vers sa protégée, à portée de souffle (Peyré,Matterhorn, 1939, p. 165).
? [Le souffle en tant qu'élément et manifestation de la vie]
? Le souffle de la vie, le souffle vital. Le médecin présenta un miroir et une lumière à la bouche de l'étrangère: le miroir ne fut point terni du souffle de la vie et la lumière resta immobile. Tout était fini (Chateaubr.,Mém., t. 2, 1848, p. 112).
Littér. Tant qu'il nous restera un souffle de vie (...) nous combattrons, nous, ces tendances dégradantes (L. Blanc,Organ. trav., 1845, p. 239).Le dernier souffle. La dernière expiration, la dernière manifestation de la vie. Synon. le dernier soupir*.Le dernier souffle d'un agonisant, d'un moribond, d'un mourant; exhaler, rendre le dernier souffle; recueillir le dernier souffle de qqn. Quand le dernier souffle eut enlevé son âme, Mon c?ur mourut en moi comme un fruit que la femme Porte mort et froid dans ses flancs! (Lamart.,Voy. Orient, t. 2, 1835, p. 140).Sulphart reçut sur ses lèvres le dernier souffle du moribond, un geignement horrible, comme s'il avait vraiment rendu sa vie dans ce dernier hoquet (Dorgelès,Croix de bois, 1919, p. 289).V. exhaler ex. 7.Jusqu'au dernier souffle, loc. adv. Jusqu'à la mort, jusqu'à la fin. Vieillards mettant leur souverain bien dans l'étude talmudique jusqu'au dernier souffle (Weill,Judaïsme, 1931, p. 187).
? N'avoir que le souffle loc. verb., fam., vx. [Le suj. désigne une pers.] Être très faible, avoir peu d'énergie. Ma femme me trompait (...) et personne n'osait le dire (...) Eh bien, Gargaret a eu ce courage, il me l'a dit, lui! (...) Au premier mot, je lui réponds: « Es-tu bête? ma femme, une nature frêle, maigre, qui n'a que le souffle (...) » (Labiche,Doit-on le dire?1873, i, 11, p. 27).
C. ? P. méton.
1. Respiration (comprenant l'inspiration et l'expiration). Synon. haleine.Souffle haletant, léger, pénible, régulier, ronflant, saccadé. La sueur au front, le souffle oppressé et douloureux, il tira son mouchoir et s'épongea la figure (Martin du G.,Thib., Épil., 1940, p. 903).Son c?ur bat, son souffle s'accélère (Schaeffer,Rech. mus. concr., 1952, p. 55).
? Loc. verb.
? Retenir, suspendre son souffle. Maîtriser ou arrêter momentanément sa respiration pour mieux écouter ou ne pas faire de bruit. Il était comme un homme qui retient son souffle et craint de respirer, de peur que l'illusion ne cesse (Rolland,J.-Chr., Nouv. journée, 1912, p. 1551).Parfois il suspendait son souffle pour écouter la respiration de la douce poitrine, où la vie semblait s'être éteinte (Peyré,Matterhorn, 1939, p. 261).[Involontairement, sous l'effet d'une émotion, d'une attente] Toute cette salle, hier soir, captivée, retenant son souffle (...) que cela paraît étrange si l'on songe à ce que signifie ce Soulier de Satin (Mauriac,Nouv. Bloc-Notes, 1958, p. 144).
? Couper le souffle (fam.). [Surtout avec pron. antéposé] Interrompre la respiration régulière; au fig., étonner vivement, stupéfier. C'est à vous couper le souffle. L'ébahissement lui coupa le souffle (Courteline,Train 8 h. 47, 1888, p. 33).Relu les Contes Cruels de Villiers de l'Isle-Adam. Bloy s'y retrouve, le fignolage de la phrase violente, l'effet subit, la fin qui vous coupe le souffle (Green,Journal, 1952, p. 153).Coupe-souffle. [En appos. avec valeur d'adj., rare] Étonnant, inquiétant. Faisons, douloureusement, un choix parmi cent visions coupe-souffle (L'Express, 9 août 1976, p. 15, col. 1).Au passif. (En) avoir le souffle coupé. Avoir la respiration momentanément arrêtée sous l'effet d'un phénomène physique ou psychologique (vive émotion); au fig., être vivement étonné, stupéfait. Il y avait une telle certitude dans sa voix que j'en eus le souffle coupé (Beauvoir,Mandarins, 1954, p. 329).Elles rendent [ces machines à vertige] des êtres blêmes, chancelants, à la limite de la nausée. Ils viennent de pousser des hurlements d'effroi, ils ont eu le souffle coupé et ont ressenti l'affreuse impression qu'à l'intérieur d'eux-mêmes, jusqu'à leurs organes avaient peur et se faisaient petits comme pour échapper à un horrible assaut (Jeux et sports, 1967, p. 172).
2. P. méton.
a) Bruit fait en respirant. Écouter le souffle de qqn. On entendait le souffle du cheval dans les brancards, avec un cri d'oiseau très faible, répété (Flaub.,Éduc. sent., 1869, p. 157).
b) P. ext., vieilli, littér. Bruit de voix diffuses et imperceptibles. Un grand souffle désespéré monta du boulevard et gonfla le rideau. ? À Berlin! À Berlin! (Zola,Nana, 1880, p. 1485).
? Loc. adj. ou verb.
? (Dire qqc.) dans un souffle. (Dire quelque chose) très doucement, très bas, d'une voix à peine audible. L'abbé répondait faiblement, un peu hagard, dans un souffle: « Dieu y pourvoira! » (Arnoux,Crimes innoc., 1952, p. 293).
? Lâcher, laisser échapper un souffle de + subst. désignant un état d'esprit, un sentiment. Laisser échapper un léger sifflement exprimant notamment la peur, le dédain, la moquerie, le scepticisme ou une désapprobation agacée. Lui, absorbé, ne lâchant de loin en loin qu'un petit souffle de dédain, achevait silencieusement la bouteille de cognac (Zola,Nana, 1880, p. 1308).
c) En partic. Bonne capacité respiratoire permettant des efforts physiques soutenus et en partic. de souffler pendant longtemps; temps pendant lequel on peut rester sans respirer. Synon. haleine.Il faut du souffle pour jouer de la trompette. Le souffle lui manquait; elle dut ralentir un peu, porta la main à sa poitrine (Green,Journal, 1934, p. 256).
? Locutions
?) [L'idée est celle de bonne capacité respiratoire] Loc. adj. et verb.
? Avoir du souffle, loc. verb. Pouvoir soutenir de façon prolongée un effort physique; avoir de l'endurance. On jouera surtout au pied. Mais si vos avants ont du souffle, de l'entrain... (Aymé,Nain, 1934, p. 240).
? (Être) en souffle, loc. adj. ou verb. (Être) en forme, (avoir une) respiration aisée, régulière. L'athlète surentraîné est moins « en souffle » (Féd. Franç. Athlétisme, Cahiers, 1939ds Petiot 1982).
? Ne pas manquer de souffle (au fig., pop., fam.). Avoir de la hardiesse, de l'aplomb, du culot. Synon. fam. ne pas manquer d'air*.[Fifi:] On voulait seulement te dire un mot... Il manquait pas de souffle, le Fifi. J'ai dit: ? Vous vouliez uniquement me refiler quelques valves dans le tronc (Simonin,Touchez pas au grisbi, 1953, p. 21).
?) [L'idée est celle d'une mauvaise capacité respiratoire]
? À perte de souffle, loc. adv. Sans s'arrêter, interminablement; jusqu'à l'épuisement. Courir à perte de souffle. Au fig. Juifs askenazim ou sefardim (...) passent des siècles à commenter à perte de souffle bible et talmud, et à commenter leurs commentaires (Weill,Judaïsme, 1931, p. 32).
? Loc. adj. ou verb.
(Être) à bout de souffle. (Être) haletant de fatigue; p. méton., (être) épuisé. Très pâle, les lèvres entr'ouvertes, il paraissait à bout de souffle, comme s'il avait reçu au c?ur un coup violent (Alain-Fournier,Meaulnes, 1913, p. 111).Nous nous mîmes à courir à en perdre haleine. (...) nous arrêtâmes à bout de souffle dans la grande allée des cyprès (Cendrars,Bourlinguer, 1948, p. 130).P. anal. [En parlant d'un inanimé] (Être) à bout de souffle. (Être) en mauvais état, usé. Bagnole, stylo à bout de souffle. Ils louèrent (...) un local délabré et achetèrent un harmonium à bout de souffle (Enseign. mus., 2, 1950, p. 10).Au fig., fam. (Être) à bout de souffle. (Être) fatigué, épuisé. À peine ces renseignements fournis, il avait semblé que l'intérêt de la réunion fût épuisé et notre curiosité à bout de souffle (Estaunié,Appel route, 1921, p. 10).[Le plus souvent à propos d'une entreprise, d'une industrie ou d'industriels] L'économie capitaliste [en Allemagne] paraissait aux uns atteindre le comble de la puissance, tandis que d'autres ? ou les mêmes ? la voyaient à bout de souffle (Arts et litt., 1936, p. 48-5).
(Être) hors de souffle. (Être) essoufflé. Alors un énergumène convulsif, enroué, suant, hors de souffle, qui avait dévalé l'escalier quatre à quatre se précipita dans la salle (Arnoux,Roi, 1956, p. 273).
(Avoir) le souffle court; (être) à court de souffle (v. court1I B 6). Être essoufflé. Synon. (avoir la) courte haleine*, (être) à bout de souffle (supra), manquer de souffle (infra).À court de souffle et peu résistant par la voix, Karl Marx (...) a laissé à ses disciples la charge et la gloire de répandre ses idées par la parole (Wicart,Orateur, t. 2, 1936, p. 251).Verdâtre, les lèvres cireuses, les paupières plombées, le souffle saccadé et court (Camus,Peste, 1947, p. 1232).Au fig. [Le suj. désigne une activité humaine] Ne pas être en bon état, perdre de son dynamisme. Synon. s'essouffler.Les gouvernements sont obligés aussitôt de ralentir l'allure de l'économie, qui a le souffle court depuis que les marchés de capitaux ne fournissent plus les disponibilités nécessaires (Le Monde, 7 janv. 1968, p. 9, col. 5-6).
? Loc. verb.
Ne pas/ne plus avoir de souffle. Être essoufflé. J'ai monté l'escalier quatre à quatre. Je n'ai plus de souffle (Cocteau,Parents, 1938, i, 3, p. 200).
Manquer de souffle. Être essoufflé; ne pas avoir assez d'endurance. Je crains de manquer de souffle au dernier moment pour cette dernière côte à gravir (Gide,Journal, 1944, p. 276).P. anal. [En parlant d'un inanimé] Mal fonctionner. Des ratés d'allumage et des toussotements sont perceptibles. Le moteur manque de souffle et fonctionne mal (Chapelain, Techn. automob., 1956, p. 352).
Perdre le souffle. Se fatiguer, peiner, s'essouffler après un effort physique. On convint que M. Roux réciterait son poème en accompagnant les deux professeurs (...) sur les Tournelles, dont la pente douce ne lui ferait pas perdre le souffle (France,Mannequin, 1897, p. 84).P. anal. [En parlant d'un inanimé] Fonctionner irrégulièrement, mal ou pas du tout; avoir des ratés. Sur une côte des plus rudes (...) l'autobus perdait le souffle et reculait (Romains, Hommes bonne vol., 1932, p. 261).
?) [L'idée est celle de reprendre sa respiration]
? Loc. verb.
? Prendre (son) souffle. Inspirer profondément avant un effort physique. Pour prendre souffle, il enflait son torse en poche de biniou, écrasant ses trois mentons entre sa mâchoire baissée et son thorax soulevé (Hamp,Marée, 1908, p. 23).Si l'escalier est long et raide, je prends mon souffle, et j'adopte un rythme qui ne serait pas celui d'un « cent mètres » (Ruyer,Cybern., 1954, p. 90).
? Reprendre (son) souffle. Reprendre sa respiration, le plus souvent en marquant un temps de pause. Synon. reprendre haleine*, souffler.Je m'étais assis pour reprendre souffle (Mauriac,N?ud vip., 1932, p. 196).À l'occasion d'une colère, de pleurs, un enfant « se pâme » mais reprend vite son souffle (Quillet Méd.1965, p. 479).Au fig. Marquer un temps de pause pour rétablir une situation compromise. [Lénine] signe le traité de Brest-Litovsk sans ? à peine ? le lire. Il le considère en effet comme une simple paix de Tilsit, qui lui est nécessaire pour reprendre souffle (Billotte,Consid. strat., 1957, p. 40-02).
? Trouver un nouveau souffle (au fig.). Trouver une nouvelle vitalité. Le Luxembourg a trouvé un nouveau souffle en faisant de sa capitale la rivale des havres fiscaux plus lointains (P. Uri,L'Europe se gaspille, 1973, p. 14).
? Loc. subst. ou verb. [Le plus souvent empl. avec les verbes donner, prendre, trouver...] Deuxième souffle (rare), second souffle. Impression de soulagement et de retour d'un rythme respiratoire normal éprouvé après un effort physique intense. Sportif qui retrouve son second souffle. Le second souffle a plus d'importance en demi-fond que sur les distances de 800 à 1 500 mètres (Féd. Franç. Athlétisme, Les Courses, 1939ds Petiot 1982).Au fig. Deuxième souffle (rare), second souffle. Nouvelle période d'activité dans un domaine quelconque. Mais les Comités d'Expansion cherchent aussi à travers ce congrès un deuxième souffle (L'Express, 13 juin 1966, p. 63, col. 2).C'est l'administration bien souvent qui est « le demandeur » de réforme, puis qui en assure le « second souffle » (Belorgey,Gouvern. et admin. Fr., 1967, p. 437).P. méton. et p. plaisant. [Appliqué aux pers. ayant atteint la quarantaine] Des réformes, des recettes déclinées pour tous les âges, pour les moins de seize ans, pour les adolescentes, pour les dix-neuf-trente-quatre ans, pour le « second souffle » jusqu'à cinquante-quatre ans (Le Nouvel Observateur, 7 juin 1976, p. 69, col. 2).
? Au fig. Troisième souffle. Regain de vitalité après plusieurs périodes d'essoufflement, de difficultés. Pour se donner un troisième souffle, l'Afrique du Sud devra-t-elle donc abandonner la Namibie? (Le Nouvel Observateur, 3 mai 1976, p. 49, col. 1).
D. ? Au fig. [Le souffle en tant qu'influence immatérielle qui inspire un créateur; à propos d'un artiste, d'un écrivain, d'un homme de science ou de son ?uvre] Énergie créatrice, richesse d'inspiration. Le souffle du génie; le souffle d'un écrivain. [Meissonier] apparaît actuellement (...) comme (...) n'ayant jamais rien pensé de grand ou de profond, sans souffle, sans largeur, sans originalité (Mauclair,De Watteau à Whistler, 1905, p. 162).
? Un souffle de + compl. désignant l'auteur, l'artiste ou le lieu que rappelle l'?uvre ou qui l'a inspirée.Il y a dans Berkeley comme un souffle de Malebranche, et Wolf est un écolier de Leibniz (Cousin,Hist. gén. philos., 1861, p. 525).
? Locutions
? Loc. subst. Manque de souffle. L'originalité commence à manquer; pour les meubles usuels, on se contente le plus souvent de recopier les formes de l'époque précédente. (...) mille tendances s'affrontent, se succèdent, se remplacent. Le manque de souffle a comme première conséquence le retour aux styles du passé (Viaux,Meuble Fr., 1962, p. 154).
? Loc. verb.
Avoir du souffle. Avoir une inspiration riche et soutenue. Ces pages [de M. Zeller] sur César ont du souffle et sont d'un écrivain (Sainte-Beuve,Nouv. lundis, t. 9, 1865, p. 332).
Avoir le souffle divin (vieilli). [Albert] avait en lui le souffle divin, l'intelligence et l'amour du beau (Sand,Consuelo, t. 2, 1842-43, p. 26):
2. On peut lui trouver [à Chénier] même de l'élégance et de l'harmonie; ce qui lui manque, c'est le charme; il n'a point le souffle divin, mais c'est son frère qui l'avait bien éminemment; c'est celui-là qui était poète. Chénier a sûrement du talent, mais c'est un talent fait, un talent artificiel. Chênedollé,Journal, 1807, p. 20.
Manquer de souffle. Être à court d'imagination; manquer d'originalité, d'élan, de vie. MlleHenriette Sauret a publié, paraît-il, un volume intitulé: Je respire... (...) Il se peut que MlleHenriette Sauret respire. Elle manque en tout cas complètement de souffle (Léautaud,Théâtre M. Boissard, 1926, p. 226).
II. ? [À propos d'un inanimé]
A. ? Mouvement de l'air.
1. Littéraire
a)
?) Mouvement naturel de l'air dans l'atmosphère, vent. Synon. bouffée, courant, rafale.Souffle furieux, glacial, violent; souffle de vent; souffle de la bise, de l'orage, du zéphir. Un grand souffle me passa sur le visage. Le vent s'élevait! (Maupass.,Contes et nouv., t. 1, Épave, 1886, p. 724).La touche picturale [dans les tableaux de Van Gogh] tournoyant à la manière dont la pluie d'un orage suit les souffles qui la happent, accentue la danse frénétique des éléments (Huyghe,Dialog. avec visible, 1955, p. 91).
? Au fig. Mouvement, manifestation, poussée. Être renversé par le souffle de l'adversité. L'expérience faite dans la Mitidja n'a que trop prouvé l'impossibilité de protéger la colonisation par fermes isolées, (...). Elle a disparu au premier souffle de guerre (H. Bugeaud, 1841ds Doc. hist. contemp., p. 183).
?) Faible agitation de l'air; vent léger et agréable. Synon. brise, haleine, zéphir.Souffle chaud, frais, léger, tiède; petit souffle. Un frais parfum sortait des touffes d'asphodèle; Les souffles de la nuit flottaient sur Galgala (Hugo, Légende, 1859, p. 86).Le cheval était bien toujours là, tendant le cou vers les souffles frais de la Meuse (Zola,Débâcle, 1892, p. 450).
b) P. méton. Odeur, vapeur qui s'exhale d'un lieu. Synon. bouffée, exhalaison.Souffle agréable, léger, parfumé; souffle des champs, des pelouses. Et c'étaient les violettes qui revenaient toujours (...) une mer de violettes (...) les accompagnant du souffle de leurs fleurs (Zola,Faute Abbé Mouret, 1875, p. 1348).Au sortir de Putney, le souffle des pelouses et des espaces champêtres les reçut [des voyageurs] dans sa délicate odeur humide (Larbaud,Amants, 1923, p. 37).
c) Au fig.
?) Manifestation subtile de quelque chose. Synon. bouffée, vent.Un souffle de bonté traversait ce film russe [Okraïna] mis en scène par Boris Barnett avec une sorte de ferveur dans la simplicité (Arts et litt., 1936, p. 34-5).
?) Mouvement d'exaltation, d'inspiration profonde. Synon. vent.Les postes de garde furent renforcés et ces tentatives cessèrent assez rapidement. Elles suffirent, cependant, pour faire lever dans la ville un souffle de révolution qui provoqua quelques scènes de violence (Camus,Peste, 1947, p. 1356).La semaine dernière, les ouvriers des Chaussures Lusso, à Romans, ont occupé leur usine pendant cinq jours. On a senti, en novembre, passer le souffle de mai. Ce n'est pas encore la tempête (L'Express, 11-17 nov. 1968, p. 53, col. 3).
2. Mouvement de l'air produit par une machine ou dû à une cause autre qu'atmosphérique. Souffle d'un brasier, d'un compresseur, d'une hélice, d'un réacteur, d'une soufflerie, d'un soufflet, d'un ventilateur. L'éclaboussement des étincelles, le rayonnement, le souffle de la forge et du feu (Peyré,Matterhorn, 1939, p. 142).
? P. ext. Mouvement de l'air provoqué par le déplacement d'un objet. Souffle d'un éventail. Le souffle de cette porte que j'ai ouverte, un soir, devait éteindre à jamais mon bonheur, comme il aurait éteint une lampe débile (Maeterl.,Trésor humbles, 1896, p. 190).
? En partic. Violent déplacement d'air produit par une explosion. Souffle des explosions, des déflagrations; effet de souffle d'une bombe, d'un canon, d'un explosif, d'un obus. L'éclatement [des obus explosifs] provoque dans l'air un ébranlement intense, connu sous le nom de souffle du projectile (Paloque,Artill., 1909, p. 122).L'effet de souffle atomique se distingue nettement de l'effet de souffle des explosifs classiques non seulement par sa puissance propre mais par sa nature (Billotte,Consid. strat., 1957, p. 40-16).
B. ? Bruit.
1. Littér. [À propos d'une chose concr., le plus souvent d'un mécanisme ou d'un instrument de mus.] Bruit régulier qui rappelle celui de la respiration. On entendait le souffle huilé de l'ascenseur qui descendait (Butor,Passage Milan, 1954, p. 11).L'on n'entendit que (...) le souffle d'un petit train lointain (Colette,Pays. et portr., 1954, p. 76).
? Loc. adj., fam. À bout de souffle. Au son inharmonieux, discordant; p. méton., en mauvais état, usé; qui fonctionne mal. Un ronflement d'obus à bout de souffle nous courba tous (Dorgelès,Croix de bois, 1919, p. 265).
2. Spécialement
a) MÉD., PATHOL. Bruit normal ou pathologique de l'appareil respiratoire ou circulatoire perçu à l'auscultation, et qui ressemble au bruit d'une colonne d'air (ou de liquide) dans un conduit. Souffle respiratoire; souffle aortique, anorganique, cavitaire, cardiaque, cardio-pulmonaire, diastolique, mitral, placentaire, systolique, utérin, vasculaire; avoir un souffle au c?ur; souffle au c?ur. La respiration soufflante devient un souffle doux, puis un souffle intense, sans atteindre encore au souffle tubaire (Cadet de Gassicourt,Mal. enf., t. 1, 1880, p. 207).À l'auscultation, on perçoit un fort bruit de souffle, retentissant jusque dans les parties saines, lors de « pleurésie sèche », ou affaibli et voilé si l'épanchement est abondant (Nocard, Leclainche,Mal. microb. animaux, 1896, p. 235).
b) ÉLECTRO-ACOUST. Ensemble de bruits parasites internes émis par un haut-parleur que l'on perçoit surtout durant les intervalles d'une transmission et qui a pour origine l'agitation thermique des atomes. Synon. bruit* de fond.La platine magnétophone à cassette est équipée du système Dolby. Ce système, réducteur de bruit, fait disparaître le « souffle » de la bande souvent perceptible à bas niveau sonore, à l'enregistrement comme à la lecture (Le Point, 5 déc. 1977, p. 131, col. 2).
c) PHONÉT. Bruit continu qui accompagne l'articulation des consonnes dites aspirées. La plupart des observateurs (...) ont été induits en erreur par le souffle sourd plus ou moins long qui, dans ces langues (germaniques), sépare une occlusive sourde de la liquide qui vient après (Grammont1950, p. 74).
Prononc. et Orth.: [sufl?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1160 « mouvement de l'air que l'on produit en expirant avec une certaine force » (Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, C.F.M.A., 7712: sofle); 2. a) ?) 1553 « respiration, expiration de l'air inspiré » (Bible, impr. J. Gerard, Eccl., 28, 14 d'apr. FEW t. 12, p. 408b); ?) 1636 dernier souffle (Monet); b) ?) 1846 manquer de souffle fig. (Cousin, Hist. philos. mod., t. 4, p. 28); ?) 1885 le souffle coupé par fig. (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Pte Roque, p. 1040); ?) à bout de souffle 1887 « épuisé » (Zola, Terre, p. 504); 1960 au fig. (Godard, A bout de souffle [titre de film]); ?) 1910 avoir du souffle « être hardi » (d'apr. Esn. 1966); c) second souffle ?) 1907 sports (L'Auto, 5 mai ds Petiot 1982); ?) 1964 au fig. en style journalistique (Rob.); 3. a) 1562 « inspiration » (Bonivard, Amartigenée, p. 78 ds Littré); b) 1671 « force qui anime, inspire » (La Fontaine, Le Songe de Vaux ds ?uvres, éd. H. Régnier, t. 8, p. 257). B. 1. 1604 « mouvement naturel de l'air » (Montchrestien, Hector ds les Tragédies, éd. Petit de Julleville, p. 32 ds IGLF); 2. a) 1636 « air déplacé (par une différence de pression) » (Monet: souffle du canon); b) 1909 « déplacement d'air produit par une explosion » (Paloque, loc. cit.); 3. méd. a) 1833 souffle (Journ. de méd. et de chir. pratiques, IV, p. 390 ds Quem. DDL t. 8); b) 1837 bruit de souffle (A. Raciborski, Précis pratique et raisonné du diagnostic, pp. 775-6, ibid.); 4. 1949 phys. (Nouv. Lar. ill.). Déverbal de souffler*. Fréq. abs. littér.: 5 551. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5 745, b) 9 216; xxes.: a) 10 333, b) 7 547. Bbg. Mudimbe (V. Y.). Air: ét. sém. Wien, 1979, pp. 447-448.

SOUFFLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. Ca 1160 « mouvement de l'air que l'on produit en expirant avec une certaine force » (Enéas, éd. J.-J. Salverda de Grave, C.F.M.A., 7712: sofle); 2. a) ?) 1553 « respiration, expiration de l'air inspiré » (Bible, impr. J. Gerard, Eccl., 28, 14 d'apr. FEW t. 12, p. 408b); ?) 1636 dernier souffle (Monet); b) ?) 1846 manquer de souffle fig. (Cousin, Hist. philos. mod., t. 4, p. 28); ?) 1885 le souffle coupé par fig. (Maupass., Contes et nouv., t. 2, Pte Roque, p. 1040); ?) à bout de souffle 1887 « épuisé » (Zola, Terre, p. 504); 1960 au fig. (Godard, A bout de souffle [titre de film]); ?) 1910 avoir du souffle « être hardi » (d'apr. Esn. 1966); c) second souffle ?) 1907 sports (L'Auto, 5 mai ds Petiot 1982); ?) 1964 au fig. en style journalistique (Rob.); 3. a) 1562 « inspiration » (Bonivard, Amartigenée, p. 78 ds Littré); b) 1671 « force qui anime, inspire » (La Fontaine, Le Songe de Vaux ds ?uvres, éd. H. Régnier, t. 8, p. 257). B. 1. 1604 « mouvement naturel de l'air » (Montchrestien, Hector ds les Tragédies, éd. Petit de Julleville, p. 32 ds IGLF); 2. a) 1636 « air déplacé (par une différence de pression) » (Monet: souffle du canon); b) 1909 « déplacement d'air produit par une explosion » (Paloque, loc. cit.); 3. méd. a) 1833 souffle (Journ. de méd. et de chir. pratiques, IV, p. 390 ds Quem. DDL t. 8); b) 1837 bruit de souffle (A. Raciborski, Précis pratique et raisonné du diagnostic, pp. 775-6, ibid.); 4. 1949 phys. (Nouv. Lar. ill.). Déverbal de souffler*.

Souffle au Scrabble


Le mot souffle vaut 13 points au Scrabble.

souffle

Informations sur le mot souffle - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot souffle au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

souffle

Les mots proches de Souffle

SouSouageSoubassementSoubergueSoubredentSoubresautSoubretteSoubrevesteSoucheSouchetSouciSouciSoucierSoucieusementSoucieux, euseSoucoupeSoudageSoudain, aineSoudainementSoudainetéSoudanSoudard ou soudartSoudeSoudé, éeSouderSoudoyerSoudreSoudrilleSoudureSouffert, erteSoufflant, anteSoufflardSouffleSoufflé, éeSoufflementSoufflerSoufflerieSouffletSouffletadeSouffleté, éeSouffleterSouffleur, euseSoufflureSouffrableSouffranceSouffrant, anteSouffre-bonheurSouffre-douleurSouffreteux, euseSouffrirsousouabesouabessouabesSouain-Perthes-lès-HurlusSoualSouancé-au-PercheSouanyasSouastresoubassementsoubassementsSoubèssoubiseSoubiseSoublecauseSoubranSoubrebostsoubresautsoubresautaientsoubresautaitsoubresautssoubrettesoubrettesSoucéSoucellessoucheSoucheSouchésouchessouchetsouchetteSouchezSouchtsoucisouciaSouciasouciaisouciaientsouciaissouciaitsouciantsouciâtsouciesouciésouciéesouciéessoucientsouciersoucierasoucierai


Mots du jour


Intransactionnel, elle     Notamment     Crevé, ée     Gabionner     Lixiviel, elle     Ardemment     Aspergement     Pétalin, ine     Claquedent     Solipède     

Les citations avec le mot Souffle


  1. Le vent souffle où il veut, et l'inspiration est capricieuse.

    Auteur : Henri-Frédéric Amiel - Source : Le mouvement littéraire à Genève et dans la Suisse romande de 1862 à 1863 (1865)


  2. Vis ta vie: Voilà tout ce qui demeure de toute foi, de toute grandeur: un souffle impassible.

    Auteur : Frédérique Audouin-Rouzeau, dite Fred Vargas - Source : L'Homme à l'envers (1999)


  3. Une femme aux colliers tatoués sur la poitrine vint souffler dans une corne, appel lancinant, rauque,sensuel.

    Auteur : Jean Cayrol - Source : Histoire d' une prairie (1969)


  4. Nos désirs sont d'amour la dévorante braise,
    Sa boutique nos corps, ses flammes nos douleurs,
    Ses tenailles nos yeux, et la trempe nos pleurs,
    Nos soupirs ses soufflets, et nos sens sa fournaise.


    Auteur : Théodore Agrippa d' Aubigné - Source : Hécatombe à Diane


  5. Le mensonge n'est pas une pente à pic. Ce sont des montagnes russes qui vous emportent et qui vous coupent le souffle, qui vous arrêtent le coeur et vous le nouent dans la gorge.

    Auteur : Jean Cocteau - Source : Le menteur de Cocteau


  6. Ce qui me console de souffler bientôt ma soixantième bougie, c'est que dans sexagénaire il y a sexe.

    Auteur : Guy Bedos - Source : Journal d'un mégalo (1995)


  7. C'est parce que je doute que je cherche, que je me bats, que je me force à avancer toujours un peu plus loin, que j'essaie de faire un pas de plus alors que mes pieds sont de plus en plus lourds et ma fatigue de plus en plus pesante. Mais je chercherai et agirai ainsi tant qu'il me restera un souffle de vie et le courage de m'en servir pour aller de l'avant et, peut-être, comprendre enfin...

    Auteur : Claude Michelet - Source : Les défricheurs d’Éternité (2000)


  8. Ils apprirent comment on clarifie le sucre et les différentes sortes de cuites, le grand et le petit perlé, le soufflé, le boulé, le morve et le caramel.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Bouvard et Pécuchet (1881)


  9. C'était une cacophonie de souffles infects, depuis les lourdeurs molles des pâtes cuites, du gruyère et du hollande, jusqu'aux pointes alcalines de l'olivet.

    Auteur : Emile Zola - Source : Le Ventre de Paris (1873)


  10. Tu ne sais pas quel trésor est la jeunesse et comme les sentiments purs, qu'aucun souffle grossier n'a encore ternis, sont et demeurent ce que nous avons de meilleur.

    Auteur : Théodor Fontane - Source : Frau Jenny Treibel (1892)


  11. Sans un souffle de cette littérature, soeur de la politesse, la vie retombe assez vite à la goujaterie et à l'abjection.

    Auteur : Georges Duhamel - Source : Chronique des Pasquier: III. Vue de la Terre promise (1933-1945)


  12. Mon endroit préféré, c'est le sommeil. Lorsque je m'y trouve, je n'ai plus d'âge. Je n'ai plus mal. La peur n'existe plus. Il m'arrive d'y croiser mes parents, ma sœur chérie et toutes ces personnes qui n'existent plus que dans ma mémoire. Je peux courir, danser jusqu'à en perdre le souffle, serrer ma fille dans mes bras, je peux même voler. Le sommeil est un radeau auquel je m'agrippe dans un torrent qui va beaucoup trop vite.

    Auteur : Virginie Grimaldi - Source : Quand nos souvenirs viendront danser (2019)


  13. L'auteur de notre être avait d'abord animé notre boue d'un souffle d'immortalité.

    Auteur : Jean-Baptiste Massillon - Source : Le Petit Carême (1718)


  14. Pendant que l'ombre tremble, et que l'âpre rafale
    Disperse à tous les vents avec son souffle amer
    La laine des moutons sinistres de la mer.


    Auteur : Victor Hugo - Source : Les Contemplations (1856), V, En marche, 23, Pasteurs et troupeaux


  15. Le rassurant de l'équilibre, c'est que rien ne bouge. Le vrai de l'équilibre, c'est qu'il suffit d'un souffle pour faire tout bouger.

    Auteur : Louis Poirier dit Julien Gracq - Source : Le Rivage des Syrtes (1951)


  16. Et vous, ombres rêvées, et pourtant ressenties,
    Venez coller vos lèvres brûlantes aux miennes,
    Boire à mon sang le sang, et le souffle à ma bouche !
    Montez.


    Auteur : Stefan Zweig - Source : Lettre d'une inconnue (1922)


  17. Je voudrais me débarrasser de mes mains. Abolir le toucher. Dans un tel état d'esprit, vous rencontrer me serait insupportable. Car d'un souffle, vous éteindriez sans doute ce feu qui me brûle.

    Auteur : Yasunari Kawabata - Source : Kawabata-Mishima, correspondance 1945-1970 (2000)


  18. C'est un carré de filet de boeuf rôti saignant, garni de pommes soufflées et de cresson.

    Auteur : Louis Farigoule, dit Jules Romains - Source : Les Hommes de bonne volonté (1932-1946)


  19. L'air frais des champs; voilà notre vraie place; il semble que là l'esprit de Dieu entoure l'homme de son souffle, et qu'il soit soumis à une influence divine.

    Auteur : Johann Wolfgang Goethe - Source : Conversations, 1829


  20. Mon amour, la première fois que je t'ai embrassée j'ai senti un battement d'ailes contre ma bouche. J'ai d'abord cru qu'un oiseau se débattait sous tes lèvres, que ton baiser ne voulait pas du mien. Mais quand ta langue est venue chercher la mienne, l'oiseau s'est mis à jouer avec nos souffles, c'était comme si on se le renvoyait de l'un à l'autre.

    Auteur : Valérie Perrin - Source : Les oubliés du dimanche (2017)


  21. La poésie est le miroir brouillé de notre société. Et chaque poète souffle sur ce miroir: son haleine différemment l'embue.

    Auteur : Louis Aragon - Source : Chronique du bel canto


  22. Mais sans amour, c'est comme si le monde n'existait pas, non? dit-elle. Sans amour, le monde n'est qu'un souffle de vent qui passe devant tes fenêtres. Ne pas pouvoir toucher la main de quelqu'un, c'est comme être privé d'odorat.

    Auteur : Haruki Murakami - Source : La Fin des Temps (1985)


  23. Et qu'est-ce que c'est qu'une révolution? un souffle d'air qui ride l'océan, s'en va et laisse la mer agitée.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Agonies


  24. Vous faites erreur, monsieur Costa, ma voiture est grenat, pas orange. De plus, c'est la batterie qu'il fallait remplacer - elle était à bout de souffle - et le pneu avant droit, pas le gauche.

    Auteur : Henri-René Guieu, dit Jimmy Guieu - Source : Hiéroush, la planète promise (1979)


  25. Vous avez saisi, enlacé, dévoré mon existence, vous êtes l'unique pensée, l'unique sensation, l'unique souffle qui m'anime encore...

    Auteur : Benjamin Constant - Source : Lettre, à Anna Lindsay, novembre 1800


Les citations du Littré sur Souffle


  1. Ce pauvre aprentif estoit un que je conoissois, qui avoit soufflé en trois ans une belle maison sienne accompagnée de mille ou douze cens livres de rente

    Auteur : LANOUE - Source : 480


  2. Voici quelque souffleur, de ces gens qui n'ont rien, Et nous viennent toujours promettre tant de bien

    Auteur : Molière - Source : Fâch. III, 3


  3. Tu voyais tour à tour passer sur ces collines L'esprit de la tempête et le souffle de Dieu

    Auteur : LAMART. - Source : Harm. I, 11


  4. Sur une onde tranquille Voguant soir et matin, Ma nacelle est docile Au souffle du destin

    Auteur : BÉRANG. - Source : Ma nacelle.


  5. Il traite la question : savoir si on peut tuer pour un soufflet

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Prov. XIII


  6. Pour lui faire avaler le soufflet

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 70


  7. Les vents souterrains, produits par ces agitations, soufflent et s'élancent avec violence....

    Auteur : BUFF. - Source : Min. t. IX, p. 12


  8. D'abord avec son haleine Il se réchauffe les doigts ; Puis sur le mets qu'on lui donne, Délicat, il souffle aussi

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. V, 7


  9. Les coiffures hurluberlu m'ont fort divertie ; il y en a qu'on voudrait souffleter ; la Choiseul ressemblait, comme dit Ninon, à un printemps d'hôtellerie, comme deux gouttes d'eau ; la comparaison est excellente

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 1er avril 1671


  10. Réflexion faite, lui dit-il, ce n'est pas un soufflet, c'est un coup de poing que vous m'avez donné

    Auteur : CH. DE BERNARD - Source : la Peau du lion, XII


  11. Lorsqu'il y souffle des vents d'est venant de la montagne de Médina-Sidonia, et nommés, pour cette raison, médine

    Auteur : DE LA COUDRAYE - Source : Théories des vents et des ondes, p. 50


  12. Après avoir laissé le fourneau s'échauffer lentement pendant trois ou quatre jours, en imposant successivement sur le charbon une petite quantité de mine (environ cent livres pesant), on met en jeu les soufflets en ne leur donnant d'abord qu'un mouvement assez lent (de quatre ou cinq foulées par minute)

    Auteur : BUFF. - Source : Min. t. IV, p. 115, dans POUGENS


  13. Voilà vos longues coulevrines Qui soufflent du feu sur mes eaux

    Auteur : Victor Hugo - Source : Orient. 35


  14. De son souffle léger ainsi la jeune aurore Agite, en se levant, la cime d'un ormeau ; La mobile rosée, attachée au rameau, Brille de feuille en feuille et coule goutte à goutte, Retombe sur le lac et fait gazouiller l'eau

    Auteur : MASSON - Source : Helv. II


  15. Le meurtrier du roi respire en ces États, Et de son souffle impur infecte vos climats

    Auteur : Voltaire - Source : Oedipe, I, 3


  16. Il [Boerhaave] désarmait la médisance et la satire en les négligeant ; il en comparait les traits à ces étincelles qui s'élancent d'un grand feu, et s'éteignent aussitôt quand on ne souffle pas dessus

    Auteur : FONTEN. - Source : Boerhaave.


  17. C'est au divin Élie [un avocat] à savoir si on peut intervertir l'ordre judiciaire, et si le conseil a le bras assez long pour donner cet énorme soufflet à un parlement

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. Damilaville, 8 mars 1765


  18. Par maniere de gausserie on appelle puceaux ceux qui au souffle de leur haleine rallument une chandelle esteinte

    Auteur : PASQUIER - Source : Rech. liv. VIII, p. 692, dans LACURNE


  19. Un souffle du vent contraire, le croassement d'un vol de corbeau, le faulx pas d'un cheval.... suffisent à le renverser [l'homme] et porter par terre

    Auteur : MONT. - Source : II, 190


  20. On le veut lier [Jésus], il présente les mains ; on le veut souffleter, il tend les joues

    Auteur : BOSSUET - Source : 1er sermon sur la passion, II


  21. Les doux fruits que leur main de l'arbre a détachés, Ou que d'un souffle impur leur haleine a touchés

    Auteur : C. DELAV. - Source : Paria, I, 1


  22. Aux aideeurs, souffleurs, hasteurs, pages, enfans et les autres appartenans à nostre cuisine

    Auteur : GUIART - Source : ib.


  23. Les soufflets sont des machines soufflantes les plus communes et les plus connues, mais ce ne sont pas les meilleures

    Auteur : A. BRONGNIART - Source : Traité de min. t. II, 322, dans POUGENS


  24. Elle [une terre] est rafraîchie par le vent du nord qui souffle du côté de la mer

    Auteur : FÉN. - Source : Tél. III


  25. Mes jours fondent comme la neige Au souffle du courroux divin

    Auteur : LAMART. - Source : Méd. I, 30




Les mots débutant par Sou  Les mots débutant par So

Une suggestion ou précision pour la définition de Souffle ? -


Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 16h17










.$char.
 -  Sacrifice  -  Sacrilege  -  Sage  -  Sagesse  -  Sagesse_populaire  -  Saint_Valentin  -  Salete  -  Sante  -  Santé  -  Sante  -  Satisfaction  -  Satyre  -  Savant  -  Savoir  -  Savoir_vivre  -  Scandale  -  Scepticisme  -  Science  -  Scrupule  -  Sculpture  -  Secret  -  Secte  -  Seigneur  -  Sein  -  Semblable  -  Sens  -  Sensibilite  -  Sentiment  -  Separation  -  Séparation  -  Serenite  -  Sérénité  -  Sérieux  -  Service  -  Servitude  -  Seul  -  Seule  -  Sexe  -  Sexologie  -  Sexualite  -  Silence  -  Simplicite  -  Sincère  -  Sincerite  -  Sincérité  -  Singe  -  Snob  -  Sobre  -  Sociabilite  -  Societe  -  Sociologie  -  Sodomie  -  Soi_même  -  Soleil  -  Solitude  -  Solution  -  Sommeil  -  Sondage  -  Songe  -  Sot  -  Sottise  -  Soucis  -  Souffrance  -  Souffrir  -  Soulage  -  Soupçon  -  Sourire  -  Souvenir  -  Specialiste  -  Spectacle  -  Sport  -  Stabilite  -  Star  -  Statistiques  -  Stimulation  -  Stress  -  Style  -  Subjonctif  -  Succes  -  Suggestion  -  Suicide  -  Superflu  -  Superiorite  -  Supermarche  -  Superstition  -  Supplice  -  Survie  -  Suspicion  -  Systeme

Liste des mots et définitions commençant par


Etendez votre recherche :   Citation sur soufflePoèmes souffleProverbes souffle

La définition du mot Souffle est issue du Dictionnaire français - La définition et la signification du mot Souffle sont données à titre indicatif. Les réponses à votre question sur la signification Souffle présentées sur ce site peuvent être complétées par vos commentaires.