Définition de « salivé »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot salive de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur salivé pour aider à enrichir la compréhension du mot Salivé et répondre à la question quelle est la définition de salive ?

VER genre (m) de 3 syllabes
Une définition simple : (fr-verbe-flexion |pp=oui)

  • Du verbe saliver.


    Définitions de « salive »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    SALIVE, subst. fém.

    A. ?
    1. Liquide physiologique incolore, alcalin, plus ou moins visqueux, qui humecte la bouche et qui sert principalement à la digestion buccale (imprégnation du bol alimentaire, déglutition), à la gustation, à la prononciation. Il (...) promenait doucement la forte liqueur sur son palais, sur ses gencives, sur toute la muqueuse de ses joues, la mêlant avec la salive claire que ce contact faisait jaillir (Maupass.,Contes et nouv., t. 2, M. Parent, 1886, p. 612).Le Seigneur jadis de sa salive, de sa parole mélangée à la terre, a fait un onguent pour guérir notre cécité (Claudel,Poète regarde Croix, 1938, p. 46).V. agir ex. 46.
    SYNT. Salive abondante, blanche, brunâtre, écumeuse, épaisse, jaune, saumâtre, visqueuse; bulle, fil, filet, flot, flux, goutte, jet de salive; écoulement, sécrétion de (la) salive; (grande) abondance de salive; la bouche pleine de salive; humecter, mouiller son doigt, ses lèvres de salive; qqc. colore, teint la salive en jaune, rouge, brun; la salive coule, s'écoule de la bouche, au menton, entre les lèvres; qqc. (ou partie du corps) imbibé, imprégné, mouillé de salive; rattraper, retenir sa salive.
    ? Loc. verb. fam.
    ? Avaler, ravaler sa salive. V. ravaler II A et avaler ex. 5.
    ? Perdre sa salive. Parler en vain, sans réussir à convaincre. ? Si tu sauves Madeleine, mon bon dab, tu peux bien me... ? Ne perdons pas notre salive, dit Jacques Collin d'une voix brève. Fais ton testament (Balzac,Splend. et mis., 1847, p. 575).Inutile, monsieur, dit Rouletabille, de perdre votre temps et votre salive, je vous attendais! (G. Leroux,Roul. tsar, 1912, p. 153).
    ? Dépenser sa salive/de la salive, user sa salive (à)/de la salive. Parler d'abondance et inutilement, perdre son temps à parler. Au lieu d'user votre salive à haranguer quatre crétins de votre bande, qui ne sont bons qu'à souffler et racler sur des morceaux de bois, ne feriez-vous pas mieux de vous adresser au grand public? (Rolland,J.-Chr., Révolte, 1907, p. 415).Il usa de la salive en pure perte. Il eut beau haranguer séparément le père et la mère Kernéis et les exciter à lancer leur fille contre Thomas, qu'il prétendait amoureux fou de Scolastique, il ne réussit qu'à les buter (Queffélec,Recteur, 1944, p. 144).V. baratin ex. 2.
    ? Économiser, épargner, garder sa salive (p. plaisant.). Éviter de parler en vain, se retenir. Je la reconnaissais [Munich] (...) au système par lequel les conducteurs de tramway épargnent leur salive pour distribuer les billets (Giraudoux,Siegfried et Lim., 1922, p. 84).M'avez-vous entendu, Pasquier? reprit Schleiter imperturbable. Nous parlions de votre frère Joseph, le jeune et brillant financier. Laurent fit front, une seconde. ? Gardez votre salive, Schleiter: mon frère doit passer, dans un instant. Vous l'allez voir en personne (Duhamel,Nuit St-Jean, 1935, p. 105).
    ? [À propos d'un animal] Synon. bave.J'ai vu de la salive d'un cheval morveux qui prenait du sel marin et donnant une réaction très alcaline, émulsionner très bien l'huile par le simple contact à la température ordinaire (Cl. Bernard, Notes, 1860, p. 42).Un chien sécrète de la salive quand un aliment est placé dans sa bouche. C'est un réflexe inné (Carrel,L'Homme, 1935, p. 111).
    ? PHYSIOL. Produit de sécrétion de chacune des paires de glandes salivaires, de nature différente selon les glandes. Salive linguale, mixte. Ou bien cette action émulsive dépend-elle de la matière coagulable que contient la salive parotidienne du cheval? (Cl. Bernard,, Notes, 1860, p. 42).
    2. Spécialement
    ? BOT. Salive de coucou. Nostoc commun. Synon. pop. crachat de lune (v. crachat B 2). (Ds Baillon t. 3 1891).
    ? ODONTO-STOMATOL. Pompe à salive. V. pompe2A.
    B. ? P. anal. ou au fig.
    1. [À propos de la mer, d'une eau courante ou d'un liquide] Synon. bave, écume.Dans la forêt, La sève, en mai, gonflant les aubépines blanches, S'enfle et sort en salive à la pointe des branches (Hugo,Légende, t. 1, 1859, p. 288).Voici que l'onde calme arrive Et vient remuer le gravier Où va plier et dévier Sa perleuse et douce salive (Noailles, Ombre jours, 1902, p. 8).
    2. [À propos de paroles abondantes ou haineuses] Flot de paroles, verbiage, discours. Synon. bave.Vous ne savez donc pas à qui vous parlez? Croyez-vous que la salive envenimée de cinq cents petits bonshommes de vos amis, juchés les uns sur les autres, arriverait à baver seulement jusqu'à mes augustes orteils? (Proust,Guermantes 2, 1921, p. 558).Si mon frère n'avait pas le sang agressif, il avait tout de même la salive hargneuse (H. Bazin,Mort pt cheval, 1949, p. 246).
    Prononc. et Orth.: [sali:v]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. Ca 1170 (Rois, I, XXI, 13, éd. E. R. Curtius, p. 43); 1847 fig. perdre sa salive (Balzac, loc. cit.). Du lat. saliva « salive ». Fréq. abs. littér.: 416. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 194, b) 476; xxes.: a) 643, b) 961.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    salive féminin \sa.liv\

    1. (Physiologie) Liquide clair, alcalin, produit par les glandes salivaires placées autour de la bouche et qui commence la digestion des aliments.
      • La langue est dure, déformée et relevée à la pointe : c'est la « langue de bois » des paysans allemands. La mastication est difficile, la salive n'est plus retenue dans la bouche et l'animal dépérit considérablement. (J. Cruzel & François Peuch, Traité pratique des maladies de l'espèce bovine, Éditions Asselin et Houzeau, 1892, page 104)
      • Sa langue épaisse patauge dans la salive avec un bruit de gargouille. Au bord de la lèvre inférieure apparaît sans cesse une gouttelette sirupeuse, toujours prête à s'échapper, semble-t-il, mais que le vieil homme ravale juste à temps, avec une précision de prestidigitateur. (Roger Martin du Gard, Vieille France, 1933, réédition Le Livre de Poche, pages 127-133)
      • La salive contient abondamment de l'enzyme protéolytique qui attaque les albumines. (René Guy Busnel, Études physiologiques sur le Leptinotarsa decemlineata Say, Paris : libr. E. Le François, 1939, page 91)
      • Il continuait son travail, mâchonnant de temps à autre une grosse chique qui tour à tour lui gonflait chaque joue et lançant un jet de salive brune à ses pieds. (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
      • Chiquant du tabac et recrachant entre ses dents gâtées des jets de salive marron, son père explosa de colère, [?]. (Catherine Fourgeau, Dobadjo: la première épouse, L'Harmattan, 2000, page 239)
      • Des glandes spécifiques, disposées autour de la bouche, sécrètent la salive. Les ruminants en produisent de grandes quantités, pouvant dépasser 50 litres par jour pour les b?ufs de grande taille. La salive contient des substances chimiques particulières qui commencent la digestion des aliments. (Forse Bill, Meyer Christian, & al., Que faire sans vétérinaire, Cirad/CTA/Karthala, 2002, 434 pages, page 33)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    SALIVE. n. f.
    Liquide clair, alcalin, produit par des glandes de la bouche et qui commence la digestion des aliments. Une salive abondante. Avaler sa salive. Un jet de salive. Fig., Dépenser sa salive pour rien, Perdre du temps à s'efforcer de persuader quelqu'un.

    Littré

    SALIVE (sa-li-v') s. f.
    • 1Humeur inodore, insipide, transparente, un peu visqueuse, sécrétée par les glandes parotides, sous-maxillaires et sublinguales, versée dans la bouche, et destinée à imprégner le bol alimentaire et à lui faire subir, à l'aide de la mastication, un commencement d'élaboration. Avaler sa salive. L'un des effets de la salive est de ramollir les aliments, de les dissoudre quelquefois, et de les rendre, par cela même, d'une plus facile digestion, Thenard, Traité de chimie, t. III, p. 565, dans POUGENS.

      Fig. Avalez votre salive, se dit à quelqu'un qui vient de dire un mot un peu trop libre, et à qui l'idée suscitée par ce mot a fait venir l'eau à la bouche.

    • 2Salive abdominale, nom donné quelquefois au suc pancréatique, au liquide sécrété par le pancréas.

    HISTORIQUE

    XIIe s. E la salive li curut aval la barbe, Rois, p. 85.

    XIIIe s. Et se vous ne poés plorer, Covertement, sans demorer, De vostre salive prengniés, Ou jus d'oignon?, la Rose, 7505.

    XVIe s. ?la salive d'un chestif mastin [enragé], versée sur la main de Socrates, secouer toute sa sagesse et toutes ses grandes et si reglées imaginations, Montaigne, II, 300.

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    Encyclopédie, 1re édition

    SALIVE, s. f. (Physiolog.) humeur claire, transparente, abondante, fluide, qui ne s'épaissit point au feu, qui n'a point d'odeur ni de goût, & qui est séparée par les glandes salivaires, d'un sang pur artériel. Elle devient fort écumeuse étant battue ou fouettée, âcre quand on a grand faim, pénétrante, détersive, résolutive quand on a long-tems jeuné. Elle augmente la fermentation dans les sucs des végétaux & dans les syrops. Après une très-longue abstinence elle purge quelquefois le gosier, l'?sophage, l'estomac & les entrailles ; les hommes & les animaux l'avalent dans l'état sain, pendant le sommeil de même qu'en veillant.

    De ces diverses propriétés de la salive, on peut déduire aisément la nature de cette liqueur ; elle n'est à proprement parler qu'un savon fouetté ; les tuyaux qui la séparent sont très-subtils, ils ne laissent point échapper de matiere grossiere, mais seulement une matiere huileuse fort atténuée, mêlée avec l'eau par le moyen des sels & par le mouvement des arteres, & enfin extrèmement raréfiée ; après qu'elle a été déposée dans les cellules salivaires, elle est encore battue par le mouvement des arteres voisines.

    Il suit 1°. que la salive doit être fort délayée & fort transparente, car la division & le mélange produit cet effet.

    2°. Qu'elle doit être écumeuse, car comme elle est un peu visqueuse à cause de son huile, l'air y forme facilement de petites bulles dont l'assemblage fait l'écume.

    3°. Elle ne doit pas s'épaissir sur le feu, car les parties huileuses étant fort divisées, elles s'elevent facilement quand la chaleur vient à les raréfier ; elles deviennent donc plus légeres que l'air, au-lieu que la lymphe, par exemple, a des parties huileuses & épaisses, qui laissent d'abord échapper l'eau à la premiere chaleur, & alors ses parties huileuses sont pressées encore davantage l'une contre l'autre par la pesanteur de l'atmosphere de l'air ; de plus la salive contient beaucoup d'air qui se raréfie sur le feu, & écarte les parties qui composent la salive.

    4°. La salive n'a presque ni goût ni odeur, car le sel qui s'y trouve est absorbé dans une matiere huileuse & terreuse ; mais cela ne se trouve ainsi que dans ceux qui se portent bien ; car dans ceux qui sont malades, la chaleur alkalise, ou tend à alkaliser les sels ; alors la salive peut avoir divers goûts ; elle produira même divers effets, qui pourront marquer un acide ou un alkali. On ne doit donc pas prendre pour regle les opérations chimiques qu'on peut faire sur la salive : outre que les matieres décomposées forment avant la décomposition un assemblage bien différent de celui qu'elles nous présentent étant décomposées ; nous venons de voir que les maladies peuvent y causer des altérations.

    5°. La salive dans ceux qui jeûnent doit être âcre, détersive, & résolutive ; alors la chaleur tend à alkaliser les liqueurs du corps, il faut en conséquence que la salive contracte quelque âcreté ; comme on sait que le savon est un composé de sel & d'huile, il n'est pas surprenant que la salive qui est formée par les mêmes principes soit détersive ; enfin elle doit être résolutive ; car outre que par son action elle débouche les pores, elle agite en même tems les vaisseaux, & y fait couler les liqueurs par cette agitation.

    6°. La salive peut contribuer à la fermentation ; car les sels étant volatilisés, peuvent se détacher facilement ; ainsi ils pourront alors exciter une fermentation dans les corps où il se trouvera des matieres propres à les décomposer.

    7°. Ce que le microscope nous découvre dans la salive, n'est pas contraire à ce que nous venons d'établir ; il nous y fait voir des parties rameuses qui nagent dans de l'eau ; or ces parties rameuses sont les parties de l'huile.

    8°. Dans les maladies, le goût de la salive est mauvais ; comme les humeurs séjournent & s'échauffent, elles deviennent âcres, & par conséquent la salive qui en est le produit, doit causer une impression desagréable ; quand on ne sent plus de mauvais goût, c'est un signe que la santé renaît, car c'est une marque que les liqueurs coulent, & ne s'échauffent plus comme auparavant. C'est sur ce principe que les Médecins regardent souvent la langue, & sont attentifs aux impressions qu'y laissent les maladies.

    9°. La salive ayant un mauvais goût, les alimens nous paroissent desagréables, parce que leurs molécules se mêlent avec celles de la salive.

    Parlons à présent des usages de la salive. Mais pour les mieux comprendre, il faut se rappeller qu'elle est composée d'eau, & d'une assez grande quantité d'esprits, d'un peu d'huile & de sel, qui mêlés ensemble, forment une matiere savonneuse.

    Les alimens étant atténués par le mouvement de la mastication, la salive qui s'exprime par cette même action, & se mêle exactement avec eux, contribue 1°. à les assimiler à la nature du corps, dont ils doivent être la nourriture ; 2°. marie les huiles avec les matieres aqueuses ; 3°. produit la dissolution des matieres salines ; 4°. la fermentation ; 5°. un changement de goût & d'odeur ; 6°. un mouvement intestin ; 7°. une réfection momentanée ; 8°. quoiqu'insipide, c'est par elle que s'appliquent à l'organe du goût les corps savoureux.

    La salive étoit d'une absolue nécessité. 1°. Il étoit besoin d'une liqueur qui humectât continuellement la bouche pour faciliter la parole, & oindre le gosier pour faire avaler les alimens qui sans cela ne pourroient point glisser. 2°. Il falloit un fluide qui pût dissoudre les sels & les matieres huileuses, & c'est ce que peut faire la salive par sa partie aqueuse, par son sel & par son huile ; si elle eût été entierement huileuse, elle n'auroit point dissout les matieres salines ; & si elle n'eût été qu'une eau pure, elle n'auroit point eu d'ingrès dans les matieres grasses. 3°. Il étoit nécessaire qu'il coulât dans la bouche une liqueur qui pût mêler les matieres huileuses, & celles qui sont aqueuses ; une liqueur saline, aqueuse & savonneuse peut se faire parfaitement, parce que le savon s'unit avec ces deux matieres. 4°. Si la salive avoit eu quelque goût ou quelque odeur, il eût été impossible que nous eussions appercu le goût ou l'odeur des alimens. 5°. Les sels n'agissent point qu'ils ne soient dissous ; il a fallu un dissolvant qui fut toujours prêt dans la bouche ; la salive passe encore dans la masse du sang avec les alimens, & peut-être qu'elle se perfectionne toujours davantage pour venir reproduire les mêmes effets.

    Puisque la salive ne se sépare d'un sang arteriel très pur, qu'après y avoir été élaborée par un artifice merveilleux, se déchargeant dans la bouche, & se mêlant aux alimens, on a tort de la rejetter.

    La trop grande excrétion de salive trouble la premiere digestion, & conséquemment celles qui suivent, produit la soif, la séchéresse, l'atrabile, la consomption, l'atrophie. Mais si elle n'est point filtrée dans la bouche, ou du moins si elle l'est en bien plus petite quantité que de coutume, la manducation des alimens, le goût, la déglutition, la digestion sont empêchés, & la soif est en même tems augmentée.

    L'écoulement de la salive augmente ou diminue, selon la différente position du corps. 1°. Si on lie le nerf qui va à une glande salivaire, la filtration de la salive ne cesse pas d'abord, mais elle se fait plus lentement. 2°. Si on lie les veines jugulaires à un chien, la salive coule en si grande abondance, que cet écoulement ressemble au reflux de bouche que donne le mercure ; cela vient de ce que le sang étant arrêté dans les veines jugulaires, les arteres qui sont dans les glandes qui filtrent la salive, se gonflent, battent plus fortement, & poussent par-là plus de liqueur dans les filtres salivaires. 3°. La nuit il coule dans la bouche moins de salive que durant le jour, parce que durant le sommeil les glandes ne sont pas agitées par les muscles & par la langue, comme elles sont quand nous veillons ; d'ailleurs la transpiration qui augmente durant la nuit, diminue l'écoulement de la salive ; c'est pour la même raison que cet écoulement cesse durant les grandes diarrhées. 4°. Dans certaines maladies, comme la mélancolie, par exemple, la salive coule en grande quantité ; cela vient de ce que le sang trouvant des obstacles dans les vaisseaux mésentériques qui sont alors gonflés & remplis d'un sang épais, le sang se jette en plus grande quantité vers les parties-supérieures, & en commun il s'y filtre plus de liqueur. 5°. Dans l'esquinancie la salive coule en grande quantité, parce que les vaisseaux qui vont aux glandes, s'engorgent à cause de l'inflammation ; ainsi l'irritation exprime plus de salive. 6°. Quand la mâchoire est luxée, on éprouve un grand écoulement de salive ; mais cet écoulement ne vient que de ce que les organes de la déglutition sont dérangés. 7°. Dans les petites veroles confluentes, il arrive une grande sputation, parce que la transpiration étant arrêtée, les glandes salivaires reçoivent plus de salive. Ajoutez à cela les pustules qui se forment au gosier. 8°. Pour le crachement qui vient dans la phthisie commençante, il est produit par des obstacles qui empêchent le sang de circuler librement ; on n'a qu'à se rappeller ce qui arrive par la ligature des veines jugulaires, & on expliquera facilement tous les phénomenes de cette espece.

    La salivation peut être causée par les matieres âcres ; l'usage du tabac, par exemple, fait cracher beaucoup : ce que les purgatifs âcres produisent dans les intestins, le tabac le produit ici ; il irrite les nerfs, il donne de l'action aux vaisseaux capillaires : tout cela cause un engorgement qui pousse la salive dans les couloirs avec plus de force & en plus grande quantité ; en un mot, le tabac agit comme les vésicatoires ; mais la matiere qui produit la salivation la plus abondante, c'est le mercure. Voyez Salivation mercurielle. (Physiol.)

    Non-seulement la salive peut être plus ou moins abondante, suivant la disposition des corps, comme on l'a remarqué : non-seulement le mercure peut en produire une évacuation prodigieuse & contre nature par les glandes salivaires, mais de plus, la salive peut être viciée singulierement dans différentes maladies. Il est rapporté dans les journaux d'Allemagne, qu'une vieille femme malade mit de sa salive sur la bouche d'un enfant, & qu'il survint d'abord à cet enfant plusieurs croutes galeuses sur les levres. On lit dans les Transactions philosophiques qu'une jeune femme ayant négligé de se faire têter, rendoit une salive toute laiteuse ; & quand cela lui arriva, ses mamelles se désenflerent. On lit encore dans les mémoires des curieux de la nature, qu'un particulier maladif & pituiteux crachoit une salive qui se coaguloit, & formoit une espece de chaux. (D. J.)

    Salive maladies de la, (Médec.) I. La salive abonde en plus grande quantité dans la bouche, 1°. dans le tems de la mastication, de la succion & du baillement, lorsqu'on se porte bien ; 2° quand on fait usage de quelques remedes, comme de mercure, de mastich, de tabac, de jalape, de méchoacan, de remedes antimoniaux, on rejette encore davantage de salive ; & si cette evacuation ne procure pas la guérison de quelque maladie, elle prive le corps de l'humeur savonneuse qui lui est naturelle, & retarde l'élaboration du chyle ; 3°. lorsqu'au retour de la salive par les jugulaires, il se rencontre quelque obstacle dans l'angine, dans le gouêtre & les autres tumeurs du gosier, si on rejette trop de salive, cet accident menace d'un danger qu'on ne peut prévenir, qu'en dissipant la cause comprimante ; 4°. la salive qui vient à la suite de l'irritation de la bouche, de la dentition, de l'odontalgie, soulage rarement, & cause même d'autres maux qui naissent du défaut de secrétion ; 5°. dans le dégoût, la nausée, & les autres maladies du ventricule, l'abondance de salive est un signe de cacochylie, qu'il faut arrêter par le moyen des stomachiques, en évacuant cet amas de mauvaises humeurs ; 6°. dans les maladies hypocondriaques, hystériques, convulsives, la grande salivation est souvent une marque d'un paroxime prochain ; 7°. dans le scorbut, dans le catharre, & les maladies qui viennent de l'acrimonie des humeurs, l'abondance de salive annonce d'ordinaire la colliquation, sans qu'on en ressente du soulagement ; 8°. cette sécretion est salutaire dans la petite vérole ; souvent enfin elle est symptomatique.

    II. Quand la salive aborde dans la bouche en quantité, elle produit la sécheresse & la malpropreté de la bouche, la soif & la difficulté de la déglutition ; l'usage d'une boisson abondante acidulée diminue tous ces maux ; dans les maladies aiguës il faut y ajouter les remedes nitreux.

    III. Une salive plus épaisse, plus tenace, plus glutineuse, accompagnée d'écume, prouve que les humeurs ne sont pas assez tenues ; il les faut diviser à l'aide des résolutifs, des délayans internes & d'une boisson abondante. La salive trop divisée a rarement lieu dans les maladies, excepté dans celles qui viennent de la colliquation des humeurs.

    IV. La salive âcre, corrompue, fétide, acide, amere, salée, douçâtre, exige un traitement tiré de ces boissons dont on vient de faire mention.

    V. La salive mêlée de pus marque quelque réservoir caché qu'il faut découvrir, ouvrir, vuider & déterger ensuite. (D. J.)

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    Étymologie de « salive »

    Prov. espagn. et ital. saliva?; du lat. saliva, qui tient au grec ??????, salive. Comparez le gaélique seile, salive.

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    Du latin saliva (« salive, sécrétion, bave ; saveur, goût »).
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    SALIVE, subst. fém.
    Étymol. et Hist. Ca 1170 (Rois, I, XXI, 13, éd. E. R. Curtius, p. 43); 1847 fig. perdre sa salive (Balzac, loc. cit.). Du lat. saliva « salive ».

    salivé au Scrabble


    Le mot salivé vaut 9 points au Scrabble.

    salive

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    salive

    Les rimes de « salivé »


    On recherche une rime en VE .

    Les rimes de salivé peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en ve

    Rimes de servait      Rimes de prélevait      Rimes de approuvé      Rimes de levées      Rimes de entravais      Rimes de levés      Rimes de enjuivés      Rimes de avivait      Rimes de avez      Rimes de pavait      Rimes de approuvés      Rimes de clivés      Rimes de relevé      Rimes de réécrivez      Rimes de crevait      Rimes de sénevé      Rimes de désapprouver      Rimes de savais      Rimes de larvées      Rimes de écrivais      Rimes de interviewés      Rimes de prouvés      Rimes de retrouvai      Rimes de achevai      Rimes de ravivé      Rimes de activés      Rimes de mauvais      Rimes de retrouvés      Rimes de encaver      Rimes de Lens-Saint-Servais      Rimes de désactivées      Rimes de salivait      Rimes de pavés      Rimes de innovez      Rimes de éprouvé      Rimes de percevaient      Rimes de drivé      Rimes de éprouvés      Rimes de gravée      Rimes de gavais      Rimes de grever      Rimes de archivé      Rimes de avais      Rimes de décevaient      Rimes de avivé      Rimes de levée      Rimes de interviewé      Rimes de achevait      Rimes de servais      Rimes de sauvaient     

    Mots du jour

    servait     prélevait     approuvé     levées     entravais     levés     enjuivés     avivait     avez     pavait     approuvés     clivés     relevé     réécrivez     crevait     sénevé     désapprouver     savais     larvées     écrivais     interviewés     prouvés     retrouvai     achevai     ravivé     activés     mauvais     retrouvés     encaver     Lens-Saint-Servais     désactivées     salivait     pavés     innovez     éprouvé     percevaient     drivé     éprouvés     gravée     gavais     grever     archivé     avais     décevaient     avivé     levée     interviewé     achevait     servais     sauvaient     


    Les citations sur « salivé »

    1. La maîtrise de soi est de laisser cracher jusqu'à ce que la salive se tarisse, puis tourner les talons.

      Auteur : Moses Isegawa - Source : Chroniques abyssiniennes


    2. Je n'ai jamais compris pourquoi les humains s'embrassaient, pourquoi ils se frottaient les muqueuses de cette façon-ci, pourquoi ils se mélangeaient la salive de cette façon-là.

      Auteur : Nicolas Delesalle - Source : Un parfum d'herbe coupée (2013)


    3. Toujours est-il qu'à force de lire chaque pli de l'anatomie de cette étudiante que je voyais seulement de dos mais que j'imaginais en trois dimensions et en perspective cavalière, je me mis à saliver comme devant un baba à rhum.

      Auteur : Carlos Ruiz Zafón - Source : L'Ombre du vent (2001)


    4. Même Léon était d'avis que sa femme était si mauvaise langue qu'elle s'empoisonnerait un jour avec sa propre salive.

      Auteur : Michel Folco - Source : Dieu et nous seuls pouvons (1991)


    5. La rumeur est un sida qui se transmet par la salive.

      Auteur : Patrick Sébastien - Source : Carnet de notes (2001)


    6. Tout est liquide ce soir. Il pleut depuis plusieurs heures, le sol est si détrempé que la pluie fait un bruit mou en touchant la terre. Un bruit d'éponge pressée, un bruit de baiser qui dégoutte de salive.

      Auteur : Anne Percin - Source : Bonheur Fantôme (2009)


    7. Nègres: S'étonner que leur salive soit blanche et de ce qu'ils parlent français.

      Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


    8. Rien ne sert de saliver pour du civet de cygne quand on n'a que du hareng dans sa gamelle.

      Auteur : Karen Maitland - Source : Les Ages sombres (2012)


    9. La démagogie: cracher sur ce qui vous fait saliver.

      Auteur : Philippe Bouvard - Source : Mille et une pensées (2005)


    10. Écrites, parlées ou chantées, les parole qui qui sortent de de notre corps volent dans l'espace. D'autres voix avant nous les avaient prononcées. Elles se chargent de leur écho, voyagent dans les airs, elles s'imprègnent de la salive d'autres bouches, des vibrations reçues par d'autres oreilles, des battements de milliers de coeurs. S'insinuant jusqu'au centre de la mémoire, elle attendent tranquillement qu'un nouveau désir les réanime et les charge d'énergie amoureuse.

      Auteur : Laura Esquivel - Source : Vif comme le désir


    11. Sa somnolence était agitée; il bavotait et rattrapait périodiquement sa salive, exhibant une langue violette.

      Auteur : Raymond Queneau - Source : Le Chiendent (1933)


    12. Je n'ai jamais compris pourquoi les humains s'embrassaient, pourquoi ils se frottaient les muqueuses de cette façon-ci, pourquoi ils se mélangeaient la salive de cette façon-là. Les autres animaux ne font pas ça. Les autres animaux se reniflent le cul et puis c'est tout.

      Auteur : Nicolas Delesalle - Source : Un parfum d'herbe coupée (2013)


    13. Bavardage : sport très répandu parce que le moins coûteux et le moins fatigant. On n'y dépense qu'un peu de salive et, les grands jours, qu'un tout petit peu d'esprit.

      Auteur : Charles Regismanset - Source : Nouvelles Contradictions (1911)


    14. Pour sécher la boue de nos bottes
      le sang de nos risques et rixes
      la sueur coulant le long du dos
      la salive de nos fureurs.


      Auteur : Michel Butor - Source : Etendards étendoirs (2012)


    15. Rien n'est pur ou impur de soi. La même salive fait le crachat ou le baiser ; le même désir fait le viol ou l'amour. Ce n'est pas le sexe qui est impur : c'est la force, la contrainte.

      Auteur : André Comte-Sponville - Source : Petit traité des grandes vertus (1995)


    16. Rien ne sert de saliver pour du civet de cygne quand on n'a que du hareng dans sa gamelle.

      Auteur : Karen Maitland - Source : Les Ages sombres (2012)


    17. (Il) était d'avis que sa femme était si mauvaise langue qu'elle s'empoisonnerait un jour avec sa propre salive.

      Auteur : Michel Folco - Source : Dieu et nous seuls pouvons


    18. Mon jet de salive, c'est mon aigrette de diamants ...
      Parle de la bonté de Madame. Elle, elle dit diam's.
      Sa bonté! Ses diam's! C'est facile d'être bonne ... Quand on est belle et riche!


      Auteur : Jean Genet - Source : Les Bonnes (1947)


    19. Parler et offenser, pour de certaines gens, est précisément la même chose. Ils sont piquants et amers ; leur style est mêlé de fiel et d'absinthe : la raillerie, l'injure, l'insulte leur découlent des lèvres comme leur salive.

      Auteur : Jean de La Bruyère - Source : Les Caractères (1696), 27, V, De la société et de la conversation


    20. A l'extrémité du couloir, le docteur Hannibal Lecter se tenait droit comme un i, le visage à trente centimètres du mur. Il était attaché par une toile à sangles, telle une horloge comtoise, sur un petit chariot de déménageur. Sous les sangles, il portait une camisole de force et ses jambes étaient entravées. Le masque de hockey qui couvrait son visage l'empêchait de mordre; c'était aussi efficace qu'un bâillon, mais moins mouillé de salive, pour le confort des aides-soignants.

      Auteur : Thomas Harris - Source : Le Silence des agneaux (1990)


    21. Le péché, nous sommes tous dedans, les uns pour en jouir, les autres pour en souffrir, mais à la fin du compte c'est le même pain que nous rompons au bord de la fontaine, en retenant notre salive, le même dégoût.

      Auteur : Georges Bernanos - Source : La Joie (1928)


    22. Si on peut maintenant garantir la filiation entre parents et enfants, rien qu'à partir de la salive, l'expression «c'est son portrait tout craché» n'a jamais eu autant de sens!

      Auteur : Laurent Ruquier - Source : Vu à la radio (2001)


    23. L'amour, une rencontre de deux salives. Tous les sentiments puisent leur absolu dans la misère des glandes.

      Auteur : Emil Cioran - Source : Précis de décomposition (1949)


    24. Avec quoi voulez-vous vivre lorsque, bourse plate et bon appétit, on salive en passant devant les étals des marchés ?

      Auteur : Joseph Bialot - Source : C'est en hiver que les jours rallongent (2002)


    25. A un moment où presque tout de son être, son sperme, sa salive, ses larmes, sa sueur, on ne le savait pas trop à l'époque, était devenu hautement contaminant.

      Auteur : Hervé Guibert - Source : A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie (1990)


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    Les synonymes de « salive»

    Les synonymes de salivé :

      1. bave
      2. écume
      3. mucus
      4. venin
      5. crachat
      6. postillon
      7. sécrétion
      8. bile
      9. excrétion
      10. humeur

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    Fréquence et usage du mot salivé dans le temps


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