Définition de « soupir »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot soupir de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur soupir pour aider à enrichir la compréhension du mot Soupir et répondre à la question quelle est la définition de soupir ?

NOM genre (m) de 2 syllabes
Une définition simple : soupir (m)

  • (ucf|expiration) prolongée qu’on laisse échapper sous l’influence d’un sentiment de tristesse, d’une émotion, d’une souffrance. - Profond soupir. - Soupir amoureux. - Ardents soupirs. - Tendres soupirs. - Étouffer ses soupirs. - Dernier soupir, dernier moment de la respiration, dernier souffle de la vie. - Je vous servirai, j’aurai de la reconnaissance envers vous jusqu’à mon dernier soupir. - Rendre le dernier soupir, mourir. - Recevoir, recueillir le dernier soupir de quelqu’un, l’assister à ses derniers moments.

  • (musi) Signe qui marque l’endroit où l’on doit observer un silence équivalent à une noire. - Il y a un soupir marqué en cet endroit-là. - Quart de soupir, huitième de soupir, Silence qui a la valeur d’une double croche, d’une triple croche.


    Définitions de « soupir »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    SOUPIR, subst. masc.

    A. ?
    1. Expiration ou inspiration plus ou moins forte et prolongée qui rétablit un équilibre respiratoire perturbé le plus souvent par une vive émotion. Soupir de contentement, de délivrance, de douleur, de gratitude, de regret, de soulagement; exhaler, pousser un soupir; énormes, longs, profonds soupirs. J'abandonne au lecteur le soin de se représenter ma douloureuse surprise. Pour peu qu'il ait l'âme sensible, ce lui sera sans doute chose des plus aisées; car les soupirs auxquels je donnai cours en cette occasion ressemblent de tout point aux plaintes qu'il n'eût pas manqué d'exhaler lui-même en une occurrence analogue (Milosz,Amour. init., 1910, p. 25):
    Après un assez long moment, il m'a renseigné sans me regarder: « Elle était très liée avec madame votre mère. Elle dit que c'était sa seule amie ici et que maintenant elle n'a plus personne. » Nous sommes restés un long moment ainsi. Les soupirs et les sanglots de la femme se faisaient plus rares. Elle reniflait beaucoup. Elle s'est tue enfin. Camus,Étranger, 1942, p. 1130.
    ? En partic. Le dernier soupir, les derniers soupirs. Celui, ceux du mourant. Rendre (soi-même) le dernier soupir; recueillir, recevoir le dernier soupir (de qqn). L'indigent de l'évangile, en exhalant son dernier soupir, devient soudain (chose sublime) un être auguste et sacré (Chateaubr.,Génie, t. 2, 1803, p. 325).Aussitôt que quelqu'un a poussé le dernier soupir, on l'emmène très vite, en Packard, chez l'embaumeur qui le farde et l'arrange. De sorte que si vous voyez enfin un visage très reposé et très rose, à New-York, c'est un mort (Morand,New-York, 1930, p. 275).
    ? [À propos d'un animal] Le soupir long et grave des b?ufs qu'atteint le coup de masse du boucher (Courteline,Train 8 h. 47, 1888, p. 196).
    ? P. anal. [À propos d'un objet] Je l'avais soulevé sans le plus petit bruit, sans le moindre grincement de pène, le moindre soupir de la boiserie, ce loquet criard! (Fabre,Oncle Célestin, 1881, p. 407).La voiture se plaint doucement de la fatigue de la route, les vis et les écrous, la roue et le brancard poussent chacun leur petit soupir aigu ou grave (Hugo,Fr. et Belg., 1885, p. 157).
    2. Au fig., littér.
    a) Expression généralement douloureuse d'un amour le plus souvent insatisfait. Nous aimions l'amour, et quelques-unes d'entre nous l'ont pratiqué avec une sombre sauvagerie. Les soupirs de la pauvre Lespinasse font encore trembler sur la terre les mains qui tournent les pages de son livre (Noailles,Nouv. espér., 1903, p. 60).Rodrigue et Prouhèze, en dépit des océans qui s'étendent entre eux, ne poussent pas un soupir qui n'ait son écho dans l'âme bien-aimée: d'une rive de l'Atlantique à l'autre, écoutez-les qui se parlent à voix basse (Mauriac,Journal occup., 1944, p. 358).
    ? P. méton. L'amour lui-même. Saqueville: (...) mais un amour et une candidature sur les bras tout à la fois (...) comment fais-tu pour mener tout cela de front? Louis: L'intrigue électorale le matin (...) les soupirs le soir (Mérimée,Deux hérit., 1853, p. 53).
    b) Chant ou son plaintif, mélancolique, lyrique. On croit entendre les soupirs du vent dans la tige du jeune olivier (Chateaubr.,Génie, t. 1, 1803, p. 556).Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte! Plaisirs ne tentez plus un c?ur sombre et boudeur! (Baudel.,Fl. du Mal, 1859, p. 120).
    B. ? MUS. Silence qui a valeur d'une noire; le signe qui, sur la portée traduit ce silence. Demi-soupir (v. demi- I A 1), quart* de soupir, huitième, seizième de soupir. Le quart de pause ou soupir a la forme d'un sept retourné (...) et s'écrit sur la portée entre la troisième et la quatrième ligne (Kastner,Gramm. mus., 1837, p. 58).Le soupir, suivant J. de Garlande, était une pause plus apparente que réelle (Coussemaker,Hist. harm. Moy. Âge, 1852, p. 202).
    Prononc. et Orth.: [supi:?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1erquart xiies. « hoquet, rot » (Lapidaire de Marbode, 320 ds Studer-Evans, p. 40: sospir et rut); 1640 souspir d'Alleman (Oudin Curiositez); 2. ca 1150 « respiration profonde qu'on laisse échapper sous le coup d'une émotion, de la douleur » (Wace, St Nicolas, 1026 ds T.-L.); 1470-75 jusques au derrenier soupir (Perceforest, éd. G. Roussineau, 3epartie, t. I, p. 252, 432); 1671 rendre le dernier soûpir (Pomey); 3. fig. a) ca 1160 « expression douloureuse de l'amour » (Eneas, 1813 ds T.-L.: Onc nel porent [Enée] flechier mes lermes [de Didon] Ne mi sospir; 7963: Granz lëece vient de sospir [en amour]); b) 1640 « regret, douleur causés par une déception » (Corneille, Cinna, IV, 5: Mon c?ur est sans soupirs, mes yeux n'ont point de larmes); c) 1823 « plainte lyrique, expression de la mélancolie » (Lamartine, Nouv. Méditations, XIII ds ?uvres poét., éd. M.-Fr. Guyard, p. 147: l'ardent soupir qui vers le ciel s'élance, L'extase de la lyre; XXVI, p. 190: De Philomèle et du poète Les plus doux chants sont des soupirs). B. En parlant d'un animal ou d'un inanimé 1. 1560 « exhalaison, émanation » (Paré, ?uvres, XXIV, 3, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 3, p. 357b: exhailaisons, fumées et souspirs des vapeurs pourries et infectées); 2. 1616 « souffle » froids souspirs de bize (D'Aubigné, Tragiques, II ds ?uvres, éd. E. Réaume et F. de Caussade, t. 4, p. 102); 3. a) 1803 « son, bruit mélancolique » soupirs à l'airain [des cloches] (Chateaubr., Génie, t. 2, p. 4); 1830 soupir [de la mer] (Lamart., Harm., p. 327); b) 1846 « chant plaintif » soupirs du rossignol (Chateaubr., Mém., t. 1, p. 128). C. 1611 mus. souspir; demy-souspir (Cotgr.). Déverbal de soupirer*. Fréq. abs. littér.: 2 997. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5 436, b) 5 128; xxes.: a) 4 042, b) 2 926.


    Wiktionnaire


    Nom commun - français

    soupir \su.pi?\ masculin

    1. Expiration prolongée qu'on laisse échapper sous l'influence d'un sentiment de tristesse, d'une émotion, d'une souffrance.
      • À mesure qu'il approchait de ses antagonistes, des craquements, des soupirs et des han ! l'aidaient à se diriger. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 356 de l'édition de 1921)
      • Il secoua la tête, jeta un soupir puis essuya son front avec le revers de sa manche de chemise : [?]. (Franz-Olivier Giesbert, L'immortel : 22 balles pour un seul homme, Éditions Flammarion, 2011, chap. 44)
      • Je tremble toujours de n'avoir écrit qu'un soupir, quand je crois avoir noté une vérité. (Stendhal, De l'Amour, chap. 9, dans la collection ?uvres complètes de Stendhal), Paris : chez Michel Lévy frères, 1843, p. 21)
    2. (Musique) Signe qui marque l'endroit où l'on doit observer un silence équivalent à une noire.
      • Il y a un soupir marqué en cet endroit-là.
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    SOUPIR. n. m.
    Expiration prolongée qu'on laisse échapper sous l'influence d'un sentiment de tristesse, d'une émotion, d'une souffrance. Long soupir. Profond soupir. Soupir amoureux. Ardents soupirs. Tendres soupirs. Pousser de grands soupirs. Etouffer ses soupirs. Dernier soupir, Dernier moment de la respiration, dernier souffle de la vie. Je vous servirai, j'aurai de la reconnaissance envers vous jusqu'à mon dernier soupir, jusqu'au dernier soupir. Rendre le dernier soupir, Mourir. Recevoir, recueillir le dernier soupir de quelqu'un, L'assister à ses derniers moments.

    SOUPIR, en termes de Musique, se dit d'un Silence qui équivaut à une noire. Prenez garde en chantant à bien marquer, à bien observer ces soupirs. Il se dit aussi d'un Signe qui marque l'endroit où l'on doit observer un silence équivalent à une noire. Il y a un soupir marqué en cet endroit-là. Demi-soupir, quart de soupir, huitième de soupir, Silence qui a la valeur d'une croche, d'une double croche, d'une triple croche.

    Littré

    SOUPIR (sou-pir) s. m.
    • 1Respiration plus forte et plus prolongée qu'à l'ordinaire et qui est causée soit par quelque gêne physique, soit par quelque trouble moral?; le soupir est causé par une contraction lente et volontaire du diaphragme, tandis que le sanglot est dû à une contraction involontaire et spasmodique de ce muscle. Pousser des soupirs. Vous faisiez de grands soupirs dans cette église [de la Visitation, à Moulins]? j'en faisais de bien douloureux de mon côté, Sévigné, 17 mai 1676. Ici je fis un soupir, mais de ces soupirs qui nous échappent quand on nous dit quelque chose qui adoucit le chagrin où nous sommes, Marivaux, Marianne, 8 part.

      Par extension. Vous savez l'horreur qu'on a de recueillir ces soupirs contagieux, qui sortent du sein d'un mourant, pour faire mourir ceux qui vivent, Fléchier, Mme de Montaus. Et sur sa bouche encor, s'il erre un vain soupir, Que ma bouche du moins puisse le recueillir?! Delille, Én. IV.

      Familièrement. Tirer des soupirs de ses talons, soupirer profondément.

    • 2 Fig. et poétiquement. Il se dit quelquefois de sons vagues qui se font entendre. Le christianisme a inventé l'orgue, et donné des soupirs à l'airain même, Chateaubriand, Génie, III, I, 1. La flûte dans les bois, et ces chants sur les mers Arrivaient jusqu'à nous sur les soupirs des airs, Lamartine, Socrate, 35.
    • 3 Fig. Gémissement, regret causé par quelque passion ou quelque chagrin. Un c?ur gros de soupirs. Mon c?ur est sans soupirs, mes yeux n'ont point de larmes, Corneille, Cinna, IV, 5. La grâce a déjà mis la princesse en défense?; ni la gloire ni la jeunesse n'auront d'elle un soupir, Bossuet, Duch. d'Orl. M. le Tellier a vu disparaître toute sa grandeur avec sa vie, sans qu'il lui en ait coûté un seul soupir, Bossuet, le Tellier. La mort, qui nous ravit les personnes chères, et qui nous fait pousser tant de soupirs et verser tant de larmes, Massillon, Avent, Jugem. univ. Les évêques jetèrent bien encore quelques soupirs dans leurs remontrances à Charles le Chauve, que l'on trouve dans le capitulaire de l'an 856, et dans la lettre qu'ils écrivirent à Louis le Germanique l'an 858, Montesquieu, Esp. XXXI, 23.
    • 4 Fig. Gémissement d'amour. Je suis au désespoir que l'amour me contraigne à pousser des soupirs pour ce que je dédaigne, Corneille, Cid, I, 3. Elle [l'Église] ne reconnaît ses enfants que par les soupirs qu'ils poussent sans cesse vers leur patrie, Massillon, Carême, Prière, 1. Hélas?! combien de fois la pauvre Chaillot m'a-t-elle prédit que le premier soupir de ton c?ur ferait le destin de ta vie?! Rousseau, Hél. I, 7. Tout cela [honnêteté, foi jurée] n'est-il pas un rêve, une bulle de savon que le premier soupir d'un cavalier à la mode doit évaporer dans les airs?? Musset, Capr. de Marian. II, 1.

      C'est l'objet de ses soupirs, se dit d'une fille, d'une femme dont quelqu'un est fort amoureux.

    • 5Dernier soupir, derniers soupirs, le dernier moment de la vie. Puissé-je? Voir le dernier Romain à son dernier soupir, Moi seule en être cause et mourir de plaisir?! Corneille, Hor. IV, 5. Et quel est notre aveuglement, si, toujours avançant vers notre fin, et plutôt mourants que vivants, nous attendons les derniers soupirs pour prendre les sentiments que la seule pensée de la mort nous devrait inspirer à tous les moments de notre vie?? Bossuet, Duch. d'Orl. Jusqu'au dernier soupir de malheurs poursuivie, Je rends dans les tourments une pénible vie, Racine, Phèdre, IV, 6.

      Recevoir, recueillir les derniers soupirs de quelqu'un, l'assister à ses derniers moments. C'est vous, divine Providence, qui m'avez conduit en ces lieux, pour recevoir les derniers gages de son amitié, et pour recueillir les derniers soupirs de sa pénitence, Fléchier, Duc de Montaus. Je croyais que tes mains fermeraient mes yeux, et que tu recueillerais mon dernier soupir, Fénelon, Tél. XVII. Vous veniez recevoir ses derniers soupirs, Massillon, Or. fun. Madame.

      Rendre le dernier soupir, les derniers soupirs, mourir. Une oppression à croire qu'il allait rendre le dernier soupir, Sévigné, 404. Cette douleur l'agitait, de sorte qu'il semblait à chaque moment qu'elle allait rendre les derniers soupirs, Bossuet, Panég. Ste Thérèse, 2.

    • 6 Populairement. Soupir d'ivrogne, éructation causée par les vapeurs du vin.
    • 7 Terme de musique. Silence qui équivaut à une noire.

      Signe ayant à peu près la forme d'une virgule et qui indique ce silence.

      Demi-soupir, signe de silence d'une durée égale à la valeur d'une croche.

      Quart de soupir, signe de silence représentant la valeur d'une double croche.

      Huitième de soupir, signe de silence représentant la valeur d'une triple croche. On dit quelquefois demi-quart de soupir.

      Seizième de soupir, signe de silence représentant la valeur d'une quadruple croche.


    HISTORIQUE

    XIIe s. Charles se dresse, si a fait un sospir, Ronc. p. 155. De mil souspirs que je li doi par dete, Couci, VI. Mais cil qui Deu cremirent et qui l'orent amé, En unt od [avec] grief suspir celéement pluré, Th. le mart. 46.

    XIIIe s. Quant s'estoit relevée, moult grans souspirs [elle] jetoit, Berte, XXVIII.

    XVIe s. Lors il [la Boétie mourant] se teut, et attendit que les soupirs et les sanglots eussent donné loysir à son oncle de lui respondre, Montaigne, Lett. v. Ils [les sauvages mis dans le cadre] ne cessent jusques au dernier soupir de les braver et desfier [leurs bourreaux] de parole et de contenance, Montaigne, I, 244. Il ne fallut qu'un souspir de probité pour lui faire oster [au chancelier l'Hospital] les seaux, D'Aubigné, Hist. I, 264. L'air exterieur est corrompu par certaines exhalations, fumées et souspirs des vapeurs pourries et infectées, Paré, XXIV, 3.

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    Encyclopédie, 1re édition

    SOUPIR, SANGLOT, GÉMISSEMENT, CRI PLAINTIF, (Synonymes.) tous ces mots peignent les accens de la douleur de l'ame ; en voici la différence selon l'explication physiologique donnée par l'auteur de l'histoire naturelle de l'homme.

    Lorsqu'on vient à penser tout-à-coup à quelque chose qu'on desire ardemment, ou qu'on regrette vivement, on ressent un tressaillement ou serrement intérieur ; ce mouvement du diaphragme agit sur les poumons, les éleve, & y occasionne une inspiration vive & prompte qui forme le soupir ; lorsque l'ame a réfléchi sur la cause de son émotion, & qu'elle ne voit aucun moyen de remplir son desir, ou de faire cesser ses regrets, les soupirs se répetent, la tristesse qui est la douleur de l'ame, succede à ses premiers mouvemens.

    Lorsque cette douleur de l'ame est profonde & subite, elle fait couler les pleurs ; si l'air entre dans la poitrine par secousses, il se fait plusieurs inspirations réitérées par une espece de secousse involontaire ; chaque inspiration fait un bruit plus fort que celui du soupir, c'est ce qu'on appelle sanglots. Les sanglots se succedent plus rapidement que les soupirs, & le son de la voix se fait entendre un peu dans le sanglot.

    Les accens en sont encore plus marqués dans le gémissement. C'est une espece de sanglot continué, dont le son lent se fait entendre dans l'inspiration, & dans l'expiration ; son expression consiste dans la continuation & la durée d'un ton plaintif, formé par des sons inarticulés : ces sons du gémissement sont plus ou moins longs, suivant le degré de tristesse, d'affliction, & d'abattement qui les cause, mais ils sont toujours répétés plusieurs fois ; le tems de l'inspiration est celui de l'intervalle du silence, qui est entre les gémissemens, & ordinairement ces intervalles sont égaux pour la durée, & pour la distance.

    Le cri plaintif est un gémissement exprimé avec force & à haute voix ; quelquefois ce cri se soutient dans toute son étendue sur le même ton, c'est sur-tout lorsqu'il est fort élevé & très-aigu ; quelquefois aussi il finit par un ton plus bas ; c'est ordinairement lorsque la force du cri est modérée. (D. J.)

    Soupir, s. m. en Musique, est un caractere qui se fait ainsi soupir, & qui marque un silence, dont le tems doit être égal à celui d'une noire ou de la moitié d'une blanche. Voyez Silences, valeur des Notes, &c. (S)

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    Étymologie de « soupir »

    Bourguig. sôpir?; wallon, sospeur?; provenç. sospir, sospire?; catal. suspir?; esp. suspiro?; ital. sospiro?; du lat. suspirium (voy. SOUPIRER).

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    Du latin suspirium (« respiration profonde, soupir, asthme »), de sub- et spirare (« respirer »).
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    SOUPIR, subst. masc.
    Étymol. et Hist. A. 1. 1erquart xiies. « hoquet, rot » (Lapidaire de Marbode, 320 ds Studer-Evans, p. 40: sospir et rut); 1640 souspir d'Alleman (Oudin Curiositez); 2. ca 1150 « respiration profonde qu'on laisse échapper sous le coup d'une émotion, de la douleur » (Wace, St Nicolas, 1026 ds T.-L.); 1470-75 jusques au derrenier soupir (Perceforest, éd. G. Roussineau, 3epartie, t. I, p. 252, 432); 1671 rendre le dernier soûpir (Pomey); 3. fig. a) ca 1160 « expression douloureuse de l'amour » (Eneas, 1813 ds T.-L.: Onc nel porent [Enée] flechier mes lermes [de Didon] Ne mi sospir; 7963: Granz lëece vient de sospir [en amour]); b) 1640 « regret, douleur causés par une déception » (Corneille, Cinna, IV, 5: Mon c?ur est sans soupirs, mes yeux n'ont point de larmes); c) 1823 « plainte lyrique, expression de la mélancolie » (Lamartine, Nouv. Méditations, XIII ds ?uvres poét., éd. M.-Fr. Guyard, p. 147: l'ardent soupir qui vers le ciel s'élance, L'extase de la lyre; XXVI, p. 190: De Philomèle et du poète Les plus doux chants sont des soupirs). B. En parlant d'un animal ou d'un inanimé 1. 1560 « exhalaison, émanation » (Paré, ?uvres, XXIV, 3, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 3, p. 357b: exhailaisons, fumées et souspirs des vapeurs pourries et infectées); 2. 1616 « souffle » froids souspirs de bize (D'Aubigné, Tragiques, II ds ?uvres, éd. E. Réaume et F. de Caussade, t. 4, p. 102); 3. a) 1803 « son, bruit mélancolique » soupirs à l'airain [des cloches] (Chateaubr., Génie, t. 2, p. 4); 1830 soupir [de la mer] (Lamart., Harm., p. 327); b) 1846 « chant plaintif » soupirs du rossignol (Chateaubr., Mém., t. 1, p. 128). C. 1611 mus. souspir; demy-souspir (Cotgr.). Déverbal de soupirer*.

    soupir au Scrabble


    Le mot soupir vaut 8 points au Scrabble.

    soupir

    Informations sur le mot soupir - 6 lettres, 3 voyelles, 3 consonnes, 6 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot soupir au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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    soupir

    Les rimes de « soupir »


    On recherche une rime en IR .

    Les rimes de soupir peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en iR

    Rimes de déprirent      Rimes de regarnir      Rimes de rendormir      Rimes de tordirent      Rimes de occire      Rimes de ressortirent      Rimes de faiblir      Rimes de réenvahir      Rimes de lire      Rimes de c'est-à-dire      Rimes de étrécir      Rimes de ravir      Rimes de bannir      Rimes de revernir      Rimes de venir      Rimes de tendirent      Rimes de empires      Rimes de avertir      Rimes de fuir      Rimes de souvenir      Rimes de rire      Rimes de inspirent      Rimes de sbires      Rimes de établir      Rimes de conduire      Rimes de réfléchir      Rimes de secourir      Rimes de bruire      Rimes de jouirent      Rimes de sourires      Rimes de languir      Rimes de acquirent      Rimes de fleurirent      Rimes de agrandir      Rimes de amoindrir      Rimes de rassir      Rimes de départir      Rimes de subvenir      Rimes de évanouir      Rimes de endurcir      Rimes de inspire      Rimes de dégauchir      Rimes de tirelires      Rimes de revirent      Rimes de subir      Rimes de transir      Rimes de fournirent      Rimes de zéphyr      Rimes de rétrécir      Rimes de ramollir     

    Mots du jour

    déprirent     regarnir     rendormir     tordirent     occire     ressortirent     faiblir     réenvahir     lire     c'est-à-dire     étrécir     ravir     bannir     revernir     venir     tendirent     empires     avertir     fuir     souvenir     rire     inspirent     sbires     établir     conduire     réfléchir     secourir     bruire     jouirent     sourires     languir     acquirent     fleurirent     agrandir     amoindrir     rassir     départir     subvenir     évanouir     endurcir     inspire     dégauchir     tirelires     revirent     subir     transir     fournirent     zéphyr     rétrécir     ramollir     


    Les citations sur « soupir »

    1. Dans mille ans, l'homme soupirera comme maintenant : «Ah ! que la vie est dure !» et comme maintenant il aura peur et ne voudra pas mourir.

      Auteur : Anton Tchekhov - Source : Les Trois Soeurs (1901), II


    2. Le véritable amour, dès que le coeur soupire,
      Instruit en un moment de tout ce qu'on doit dire.


      Auteur : Pierre Corneille - Source : Suréna, général des Parthes (1674), II, 2


    3. Les pavots de la vieillesse s'interposent entre la vie et la mort, pour nous faire oublier l'une et nous assoupir sur l'autre.

      Auteur : Antoine Rivaroli, dit Rivarol - Source : Esprit de Rivarol (oeuvres diverses)


    4. L'enfance, c'est ce territoire juste là, intact mais parfaitement inatteignable, à moins de fermer un peu les yeux, de s'assoupir dans le parfait coton d'un parfum retrouvé.

      Auteur : Serge Joncour - Source : L'Amour sans le faire (2012)


    5. Un roi soupire-t-il, c'est tout un peuple aussitôt qui gémit.

      Auteur : William Shakespeare - Source : Hamlet (1601), III, 3, Rosencrantz


    6. C'est comme si s'ouvrait en moi le soupirail de l'abîme, comme si se débondait en moi tout l'enfer.

      Auteur : André Gide - Source : Journal 1889-1939, 25 mars 1927


    7. Je fais tous les efforts possibles pour être sec. Je veux imposer silence à mon coeur qui croit avoir beaucoup à dire. Je tremble toujours de n'avoir écrit qu'un soupir, quand je crois avoir noté une vérité.

      Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : De l'amour (1822)


    8. L'âge me pousse vers la prose,
      L'âge chasse la folle rime,
      Que, je l'avoue en soupirant,
      Je courtise moins ardemment.


      Auteur : Alexandre Pouchkine - Source : Eugène Onéguine (1823-1831)


    9. Elle considérait ses soupirants comme autant d'hommes à qui ses revenus rendraient service et leur était presque reconnaissante de bien vouloir s'embarrasser d'elle pour pouvoir utiliser son argent.

      Auteur : Anthony Trollope - Source : Miss Mackenzie (2008)


    10. Le point-virgule était le plus ingénieux des mécanismes, il était l'engrenage autour duquel s'organisaient ses nuits, ses rêves, sa pensée; il admirait ce soupir minuscule: non pas une pause mais un souffle musical.

      Auteur : Pierre Thiry - Source : Ramsès au pays des points-virgules (2009)


    11. Comme le cerf soupire après les eaux courantes, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu !

      Auteur : La Bible - Source : Psaumes, XLII, 2


    12. A la mort du vent, qui recueille son dernier soupir?

      Auteur : Sylvain Tesson - Source : Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages (2008)


    13. Attendez la fin de cette guerre, car l'on ne sait quels affaires pourraient survenir, et guerre faite sans bonne provision d'argent n'a qu'un soupirail de vigueur. Les nerfs des batailles sont les pécunes.

      Auteur : François Rabelais - Source : Gargantua (1542)


    14. Il paraît que tu ne comprends
      Pas les vers que je te soupire,
      Soit! et cette fois je me rends!
      Tu les inpires, c'est bien pire.


      Auteur : Paul Verlaine - Source : Dans les limbes (1894)


    15. Le premier baiser est l'effleurement des lèvres de la rose par les doigts délicats de le brise où l'on entend la rose pousser un long soupir de soulagement et un et un doux gémissement.

      Auteur : Khalil Gibran - Source : L'oeil du prophète (1991)


    16. L'homme blanc ne semble pas remarquer l'air qu'il respire. Comme un homme qui met plusieurs jours à expirer, il est insensible à la puanteur. Mais si nous vous vendons notre terre, vous devez vous rappeler que l'air nous est précieux, que l'air partage son esprit avec tout ce qu'il fait vivre. Le vent qui a donné à notre grand-père son premier souffle a aussi reçu son dernier soupir

      Auteur : Chef Seattle - Source : Discours prononcé en 1854 par Seattle (v. 1786-1866), chef des tribus Duwamish et Suquamish, devant le gouverneur Isaac Stevens


    17. L'amour se nourrit de miettes, de bribes, de soupirs, l'amour n'a pas besoin de preuves, l'amour fait feu de tout bois et se gave d'illusions.

      Auteur : Delphine de Vigan - Source : Les Jolis Garçons (2005)


    18. Sont les lèvres
      Le soupir
      De la bouche
      Qui se couche.


      Auteur : Charles de Leusse - Source : Le Livre (2004)


    19. Dans la cage la plus dorée, l'oiseau soupire : « O ma patrie, ô ma patrie ! »

      Auteur : Proverbes kurdes - Source : Proverbe


    20. Un instant, le puits exhale l'odeur rassurante d'un foyer imprenable. Un geyser de quiétude jaillit, apaisant, rampe jusqu'en haut du puits, s'étend ensuite par-delà les bords escarpés et fait taire les bêtes;le temps d'un soupir, la forêt tout entière repose dans une implosion de paix.

      Auteur : Ivan Repila - Source : Le Puits (2013)


    21. Un soupir, un regard, un mot de votre bouche,
      Voilà l'ambition d'un coeur comme le mien.


      Auteur : Jean Racine - Source : Bérénice (1670), II, 4, Bérénice


    22. Une douleur sans fièvre, vide, sombre, morne,
      Une douleur étouffée, engourdie, sans élan,
      Qui ne trouve point d'issue naturelle ni de soulagement,
      Dans les paroles, les soupirs, les larmes.


      Auteur : Samuel Taylor Coleridge - Source : Découragement


    23. «Dieu!» soupire à part soi la plaintive Chimène, - «Qu'il est joli garçon, l'assassin de Papa!»

      Auteur : Georges Fourest - Source : La Négresse blonde


    24. J'aime ! voilà le mot que la nature entière
      Crie au vent qui l'emporte, à l'oiseau qui le suit !
      Sombre et dernier soupir que poussera la terre,
      Quand elle tombera dans l'éternelle nuit !


      Auteur : Alfred de Musset - Source : Poésies nouvelles, Rolla (1833), V


    25. «Allons...» soupira-t-elle, comme si le choix de ce restaurant à quarante-cinq kilomètres de Paris n'était qu'une concession de plus aux caprices d'un despote.

      Auteur : Roger Martin du Gard - Source : Les Thibault


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    Les synonymes de « soupir»

    Les synonymes de soupir :

      1. gémissement
      2. plainte
      3. pleur
      4. sanglot
      5. lamentation
      6. jérémiade
      7. souffrance
      8. douleur
      9. râle
      10. râlement
      11. agonie
      12. pleurs
      13. larmes
      14. spasmes
      15. souffle
      16. haleine
      17. respiration
      18. halètement
      19. endurance
      20. bouffée
      21. courant
      22. rafale
      23. vent
      24. esprit

    synonymes de soupir

    Fréquence et usage du mot soupir dans le temps


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