Définition de « bile »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot bile de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur bile pour aider à enrichir la compréhension du mot Bile et répondre à la question quelle est la définition de bile ?

NOM genre (f) de 1 syllabes
Une définition simple : (fr-rég|) bile (f)

  • (méde) Humeur sécrétée par la vésicule biliaire, organe accolé au foie. - Vomir de la bile.

  • (fig) Colère - émouvoir, échauffer la bile. (fr-verbe-flexion |imp.p.2s=oui |ind.p.1s=oui |ind.p.3s=oui)

  • Du verbe biler. Synonyme : bílis




    Définitions de « bile »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    BILE, subst. fém.

    A.? PHYSIOL. Liquide visqueux, amer, de coloration jaune ou brune, sécrété par le foie et qui s'écoule dans l'intestin au moment de la digestion.
    ? Spéc., MÉD. ANC.
    ? Bile jaune (bile ordinaire). L'une des quatre humeurs cardinales (les autres étant le sang, l'atrabile ou bile noire, et la pituite) à laquelle on attribuait une influence déterminante sur le tempérament selon sa composition et sa proportion par rapport aux autres humeurs.
    ? Bile noire ou atrabile*. [Chez Hippocrate et Galien] , l'une des quatre humeurs cardinales, qu'ils supposaient être sécrétée par la rate et, en cas d'excès, agir sur le caractère en provoquant des accès de mélancolie, d'hypocondrie :
    1. ... curieux phénomène de prescience chez nos prédécesseurs de l'Antiquité et du xviiesiècle qui ont attribué certains états de dépression mentale à la mélancolie (...) et à l'« atrabile » autre expression littérale de la bile noire. Ce que la France a apporté à la méd. dep. le début du XXes., 1946, p. 237.
    ? [La bile considérée, avec le sang et les nerfs, comme un élément déterminant de la personnalité hum.] :
    2. Nous autres : de la bile et des nerfs. Il manque la chaleur du sang qui fait l'action; mais de là, peut-être, l'observation. E. et J. de Goncourt, Journal,1865, p. 218.
    3. ... le caractère change suivant que l'estomac fonctionne bien ou mal; la médisance, la colère, l'envie, c'est de la bile accumulée ou de la digestion ratée; la bonhomie, la joie, c'est le sang qui circule librement, ... Huysmans, En route,t. 2, 1895, p. 185.
    B.? P. métaph. ou fig. [La bile est associée aux diverses formes ou manifestations de la colère (irritabilité, agressivité, violence, mauvaise humeur, hargne, aigreur, envie, amertume, etc.) ou de la mélancolie (morosité, anxiété, humeur noire, etc.)] Cette bile de l'envie tirant et jaunissant la peau (Zola, L'?uvre,1886, p. 314);crachant (...) la bile fadasse de mon dégoût (Milosz, L'Amoureuse initiation,1910, p. 84):
    4. J'ai dû regarder enfin comme incurable ce naturel vipérin, pétri de fiel, de poison et de bile, et qui a besoin de mordre pour sa propre santé. Amiel, Journal intime,1866, p. 239.
    5. Ce crétin pique soudain une crise hystérique (...) puis ayant déchargé sa bile il s'isole pour soigner ses convulsions. Queneau, Exercices de style,1947, p. 168.
    ? Au plur., rare :
    6. ... j'absorbai des rancunes et des aigreurs qui ne m'appartenaient point, (...) les vieilles biles de Flaubert, des Goncourt, de Gautier m'empoisonnèrent... Sartre, Les Mots,1964, p. 148.
    SYNT. a) Émouvoir, échauffer, exciter, irriter, remuer la bile (de qqn); déverser, décharger, épancher, exhaler, vomir sa bile (sur qqn); épargner, modérer, retenir, tempérer sa bile. Avoir la bile enflammée. Être dans une grande colère. Faire jaunir qqn de bile. Le mettre en colère. b) Mauvaise bile, bile rentrée, amère; flot de bile.
    ? Se faire de la bile. Se faire du souci. Ne pas se faire de bile. Ne pas s'en faire, laisser courir. Se faire une bile noire; se tourner la bile; se causer tant de bile pour rien.
    PRONONC. : [bil].
    ÉTYMOL. ET HIST. ? 1539 (Canappe, 2eLivre de la méthod. thérap. cité par R. Chauvelot dans La Presse médicale, 57, p. 579, sans réf.); 1546 (Ch. Estienne, Dissect. des parties du corps, 196, 2, 5, 6 dans Quem. : ceste bile est aussi nommée le fiel ... cholere); 1660 fig. échauffer la bile (Molière, Sgan., 1 dans Littré). Empr. au lat. bilis (Plaute, TLL s.v., 1987, 34), atra bilis dès Plaute, ibid., 1987, 61; au fig. dans Sénèque, ibid., 1988, 18.
    STAT. ? Fréq. abs. littér. : 380. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 787, b) 674; xxes. : a) 544, b) 255.
    BBG. ? Biol. 1970. ? Duval 1959. ? Goug. Mots t. 1 1962, p. 131. ? Lar. méd. 1970. ? Méd. 1966. ? Méd. Biol. t. 1 1970. ? Rog. 1965, p. 109.


    Wiktionnaire


    Nom commun 2 - français

    bile \Prononciation ?\ masculin, au singulier uniquement

    1. Langue jarawan parlée au Nigeria.

    Nom commun 1 - français

    bile \bil\ féminin

    1. (Biologie) Humeur sécrétée par le foie et stockée dans la vésicule biliaire.
      • Les branches les plus volumineuses de ces deux vaisseaux cheminent côte à côte dans des tractus fibreux, appelés espaces portes, accompagnés par les canaux biliaires qui véhiculent la bile dans la direction opposée, [?]. (Paul Richard Wheater, Barbara Young & John W. Heath, Histologie fonctionnelle, page 274, De Boeck Supérieur, 2004)
      • La bile est un liquide vert foncé à jaune qui se mélange aux aliments dans l'intestin et qui aide à digérer les graisses. (Bill Forse, Christian Meyer, et al., Que faire sans vétérinaire ?, Cirad / CTA / Kathala, 2002, page 36)
    2. (Figuré) Colère
      • Émouvoir, échauffer la bile.
      • Zeus Tonnerre-très-haut au fond du coeur senti une morsure et son coeur fut plein de bile, quand il vit parmi les hommes la lumière du feu ? on la voit de loin. (Hésiode, Théogonie, traduction de Jean-Louis Backès, Gallimard, 2001)
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    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    BILE. n. f.
    T. de Médecine. Humeur sécrétée par le foie. Vomir de la bile. Fig., Émouvoir, échauffer la bile, Exciter la colère. Décharger sa bile, Décharger sa colère. Se faire de la bile, Se tourmenter.

    Littré

    BILE (bi-l') s. f.
    • 1Matière animale particulière, liquide, amère, jaunâtre ou verdâtre, savonneuse, qui se fait dans le foie, et qui, se rendant dans le duodénum, sert à la digestion. L'eau se jaunit en bile au corps du bilieux, Régnier, Sat. v. Des yeux remplis de bile font voir tout jaune, Bossuet, Connaiss. I, 7. Dont le cerveau est offusqué par les noires vapeurs de la bile, Descartes, Médit. 1.
    • 2 Fig. Mauvaise humeur, colère. Une humeur chagrine décharge sa bile sur eux, Bossuet, Pens. 22. Ils ont une bile intarissable sur les plus petits inconvénients, La Bruyère, 11. Et quel homme si froid ne serait plein de bile?, Boileau, Sat. I. Ma bile s'échauffe, Molière, Tart. II, 2. Par la corbleu?! gardez d'échauffer trop ma bile, Molière, Sgan. 1. Modérez votre bile, et vous rendez traitable, Hauteroche, Nobles de Province, I, 1. La bile de l'auteur était encore animée par quelques contestations particulières avec des aristotéliciens, Fontenelle, Leibnitz. Les plus satiriques et les plus misanthropes sont assez maîtres de leur bile pour se ménager adroitement des protecteurs, Fontenelle, Dangeau. Il n'y a que la méchanceté orgueilleuse et hypocrite qui m'a quelquefois ému la bile, Voltaire, Lett. Berger, 25 févr. 1765.
    • 3Bile noire ou mélancolie, sorte d'humeur que les anciens imaginèrent par suite d'une fausse observation, et dont ils plaçaient le siége dans la rate.

      Fig. Tristesse, ennui. Il ne faut pas que vous vous fassiez de la bile noire, Sévigné, 88.

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    Encyclopédie, 1re édition

    BILE, dans l'économie animale, est une liqueur jaune & amere, séparée du sang dans le foie, & portée par les pores biliaires dans le conduit hépatique, & dans la vésicule du fiel, & ensuite déchargée par le conduit commun ou canal cholidoque, dans le duodenum. Voyez Foie, &c. Ce mot vient du Latin bilis, que quelques-uns font venir du Grec ???, violence ; parce que les gens bilieux sont sujets à la colere ; d'autres le font venir du Latin bullire, bouillir.

    On distingue deux sortes de bile, l'hépatique & la cystique : la premiere, plus particulierement appellée bile, est séparée immédiatement dans le foie, d'où elle est rapportée dans le conduit hépatique : la seconde appellée fiel, est séparée pareillement dans le foie, d'où elle coule par le conduit cystique dans la vésicule du fiel. Voyez Fiel, Vésicule, Pore, &c.

    Voici ce qui a donné lieu à cette distinction. Malpighi regardoit comme une des sources de la bile, les glandes de la vésicule du fiel, & du conduit cystique & hépatique. Bartholin a aussi décrit ces glandes, mais Reverhorst n'en fait point mention, & Ruisch n'a représenté que quelques lacunes semblables à des cryptes, &c. Sylvius avoit autrefois affirmé que la bile étoit produite dans la vésicule par l'artere hépatique ; d'autres ont pensé avec Malpighi, que cette bile étoit séparée par les glandes de la vésicule du fiel ; mais Seger a fait voir par expérience, que la vésicule reste vuide dans un chien vivant, dont on a lié le canal cystique, ou qu'on n'y trouve que du mucus, que rien ne coule des arteres dans la capacité vuide de la vésicule, qui a été encore trouvée vuide, quand le canal cystique obstrué, ou le foie skirrheux, ont empêché qu'il ne se fît une aussi abondante sécrétion de bile qu'à l'ordinaire : desorte qu'il est probable que ces glandes séparent plûtôt un mucus qui enduit le tissu réticulaire de la vésicule, & le met à l'abri de l'acrimonie mordicante que la bile acquiert en croupissant. Reste donc que la bile qui se trouve dans la vésicule du fiel soit apportée par des conduits particuliers ou par le canal cystique. Il n'est pas douteux que ces conduits qu'on nomme hépati-cystiques ne se découvrent dans la plûpart des animaux : mais quant à la distinction qu'en fait Bianchi en cyst-hépatiques, venant des principales branches du conduit hépatique, & s'insérant autour du col de la vésicule, pour y porter la bile, & en hépati-cystiques, venant des plus petits rameaux du canal hépatique pour s'ouvrir çà & là au fond de la vésicule, & y porter la bile ; cette distinction ne paroît pas avoir lieu dans l'homme & dans les animaux semblables à l'homme. En effet, il est démontré qu'il n'y a pas de canal intermédiaire entre le conduit hépatique & la vésicule dans l'homme ni dans le chien ; car le souffle poussé par le canal cholidoque, ne change rien dans la vésicule, le canal cystique étant lié ; au lieu que dans le b?uf on la voit sur le champ s'élever, &c. La bile hépatique passe donc dans la vésicule du fiel par le conduit cystique, comme on peut le déduire de ce que nous venons de dire : par conséquent la différence qui s'observe entre la bile hépatique & la cystique, ne peut provenir que de ce que celle-ci reçûe dans la vésicule du fiel y séjourne ; la partie la plus fine s'en exhale ; le reste, comme il arrive à une huile légerement alkaline dans un lieu chaud, devient acre, se rancit, s'épaissit, devient plus amer, & d'une couleur plus foncée.

    La vésicule ne touche point à l'estomac, mais au commencement du duodenum en descendant. Lorsque l'estomac distendu vient à occuper dans le bas-ventre qui est déjà très-rempli, un plus grand espace, il presse le foie, & le duodenum comprime la vésicule du fiel, & en exprime le suc qu'elle contient. Ainsi la bile coule de la vésicule dans le canal cholidoque par un chemin libre, & avec plus de facilité si l'homme est debout ; parce qu'alors le fond de la vésicule est supérieur.

    On a crû que la bile ne se séparoit pas du sang, mais du chyle ; il n'y a pas de raison qui prouve ce sentiment. Il peut se faire qu'une portion du chyle passe dans les veines mésaraïques ; cependant la plus grande partie passe dans le réservoir & dans le canal thorachique : de plus, dans les animaux qui meurent de faim, il se sépare une grande quantité de bile.

    La bile est filtrée par les ramifications de la veine-porte, ou par celle de l'artere hépatique : les auteurs qui ont soûtenu que c'étoit des arteres que la bile se séparoit, n'ont apporté aucune raison que celle de l'analogie de toutes les autres sécrétions qui se font par des arteres. Il est constant que la bile vient de la veine-porte : car 1°. les ligatures qu'on a faites à l'artere hépatique, n'ont pas supprimé la filtration de la bile : 2°. les injections faites dans le foie par la veine-porte, sortent par le pore biliaire : mais celles que l'on fait par l'artere hépatique passent plus difficilement ; cependant il faut avoüer que la même difficulté ne s'oppose pas au souffle : 3°. il y a une étroite liaison entre les ramifications du canal biliaire & de la veine-porte ; 4°. il y a une grande disproportion entre les ramifications du canal biliaire & celles de l'artere hépatique, lesquelles sont moins grosses qu'elles ne devroient l'être à l'égard de l'assemblage des pores biliaires : 5°. la veine-porte a une conformation artérielle. Toutes ces raisons font voir que la bile se filtre dans les extrémités de la veine-porte ; on pourroit ajoûter à tout cela, qu'en gonflant par le souffle la veine-porte, toutes les vésicules crevent, & l'air se glisse entre la membrane commune & la propre.

    Pour savoir pourquoi la filtration de la bile se fait par des veines & non par des arteres, il faut examiner tout ce qui arrive au sang autour des intestins. 1°. Le sang est en trop grande quantité dans le mésentere, dans les parois du ventricule, dans la rate, dans le pancréas, &c. 2°. Le sang perd sa partie la plus fluide, qui s'échappe par les couloirs ; reste donc la partie rouge, la lymphe grossiere, & la matiere huileuse la moins ténue. 3°. Par des observations réitérées, nous pouvons prouver que lorsque dans ces circonstances ainsi détaillées, le sang est échauffé dans quelque couloir par son long séjour & par la lenteur du mouvement ; il s'y forme une matiere gommeuse, savonneuse, pénétrante : il faut donc que cette matiere étant formée dans les parties qui envoyent leurs veines à la veine-porte, elle se sépare des veines, ou qu'elle rentre dans le sang arteriel : or il est nécessaire pour dépurer le sang & pour la digestion, que cela n'arrive pas ; donc il faut que les veines fassent la sécrétion de la bile.

    Il y a différentes opinions sur la maniere dont la bile est séparée dans le foie : quelques-uns croyent que les pores des glandes sécretoires du foie ont une certaine configuration & une certaine grandeur, à laquelle les parties de la bile qui coulent avec le sang, sont proportionnées, de maniere qu'elles y sont admises, tandis que toutes les autres glissent par-dessus. D'autres avec Sylvius & Heister, ne trouvant aucune différence dans la configuration, & croyant que les pores de tous les vaisseaux sont circulaires, & que toutes sortes de particules peuvent passer au travers, si elles ne sont pas d'un volume trop considérable, ont eu recours à une autre hypothese ; ils ont donc supposé qu'il y avoit un ferment dans le foie, par le moyen duquel les particules du sang qui passent à travers les conduits sécrétoires, prenoient la forme de la bile : mais c'est résoudre une question par une nouvelle. D'autres ont eu recours à une autre hypothese, & ont assûré que les différentes parties dont le sang de la veine-porte est composé, sont toutes appliquées aux ouvertures des canaux sécrétoires qui se trouvent aux extrémités de la veine-porte & à celles de l'extrémité des ramifications de la veine-cave ; que les pores de la veine-cave étant trop petits, & ceux de la veine-porte assez grands pour admettre certaines parties, elles sont par ce moyen séparées des autres, & qu'exposées alors à l'action des vaisseaux biliaires, il en résulte une humeur différente du sang, que l'on appelle bile, &c. Le docteur Keil pense que la sécrétion de la bile vient d'une attraction violente entre les parties dont elle est composée ; & il observe que si l'artere c?liaque avoit porté au foie tout le sang destiné à la sécrétion de la bile, la vîtesse du sang dans cette artere, par rapport à son peu de distance du c?ur, auroit empêché la sécrétion d'une humeur visqueuse, comme la bile : c'est pourquoi, la nature a destiné la veine-porte à cet usage ; & c'est par elle que le sang est porté des branches des arteres mésentériques & c?liaques au foie ; en conséquence de quoi, le sang a beaucoup de chemin à faire à travers les intestins, l'estomac, la rate, & le pancréas, avant que de parvenir au foie. Ainsi sa vîtesse est extrèmement diminuée ; & les particules qui doivent former la bile, ont un tems suffisant pour s'attirer les unes les autres, & pour s'unir avant que d'arriver aux vaisseaux qui les séparent. Mais la nature prévoyante a encore cherché à diminuer cette vîtesse du sang, en rendant les capacités de tous les rameaux d'une artere prises ensemble plus grandes que celle de cette artere : ainsi la somme des branches produites par l'aorte, est à l'aorte comme 102740 à 100000 ; & même comme si cette proportion étoit encore insuffisante, elle a encore pris soin d'augmenter le nombre des branches de l'artere mésentérique. En effet si on examine ces branches dans un cadavre, on trouvera que la somme des branches est plus que le double de celle du tronc : c'est pourquoi la vîtesse du sang est moindre de moitié dans les branches que dans le tronc. Cet auteur montre encore par un autre calcul, que le sang est au moins 26 minutes à passer de l'aorte au foie ; au lieu que dans l'artere qui va directement de l'aorte au foie, il n'est guere plus que la moitié d'une seconde à faire ce chemin ; savoir le 2437 du tems qu'il met à son autre passage : d'où il paroît que le sang n'est pas en état de former la bile quand il court directement de l'aorte au foie, & qu'il falloit plus de tems, & un mouvement plus lent, pour pouvoir séparer les parties bilieuses. Il ajoûte que si les humeurs avoient existé dans les glandes en même qualité qu'on les trouve après la sécrétion, la nature n'auroit pas tant travaillé pour retarder la vitesse du sang. D'ailleurs la bile tire un autre avantage de l'usage de la veine-porte ; car en traversant tant de parties avant que d'arriver au foie, elle dépose beaucoup de sa lymphe ; & par ce moyen, les particules étant forcées d'être plus proches les unes des autres, sont plus vivement unies. Tout cela est bien systématique.

    Quant à la quantité de la bile qui se sépare dans le foie, nous ignorons, comme l'observe très-bien le docteur Haller, la vîtesse avec laquelle le sang du mésentere circule ; nous ignorons les causes qui peuvent le retarder ou l'accélérer : nous n'avons pas pour nous guider des diametres assez exactement pris, & qui soient assez constamment vrais, & toûjours les mêmes ; & par conséquent nous ne pouvons rien prononcer en général sur la quantité de bile qui se filtre par le foie dans un espace donné, sans risquer de nous tromper dans tous nos calculs.

    Voyons maintenant les expériences que l'on a faites sur la bile.

    On sait par expérience que la bile mêlée avec des acides, change elle-même de nature avec eux. La plûpart des esprits acides minéraux & le mercure sublimé, coagulent la bile & la font diversement changer de couleur. Elle se dissout par les sels acides, si ce n'est dans certains animaux herbivores, dans lesquels il doit naturellement se trouver beaucoup d'acide ; & c'est peut-être pour cette raison que l'huile de tartre par défaillance coagule la bile cystique du b?uf, suivant Haller ; seul cas, à la vérité, où cette humeur m'ait paru contenir en soi un acide, qu'aucune autre épreuve ne développe & ne manifeste, & qui est apparemment si peu considérable, que la bile n'en corrige guere moins les qualités acescentes des herbes dont vivent ces animaux ; car d'ailleurs c'est un fait constant que les autres alkalis, & principalement les alkalis volatils, augmentent les propres qualités de la bile, son goût, sa couleur, sa fluidité ; indice évident de l'affinité qui se trouve généralement entre la bile & les matieres alkalines. Mais que la bile soit mêlée avec de l'eau, ou qu'elle soit pure, le mêlange des sels, même simples, la fait passer à-peu-près par les mêmes changemens, & à son tour elle ne communique pas moins ses vertus aux autres sucs qui se mêlent avec elle dans les intestins. Au contraire, l'eau servant de dissolvant à la bile, la rend plus propre à atténuer les huiles, la térébenthine, & tant d'autres corps gras, résineux, ennemis de l'eau, & à les diviser en une si grande ténuité, que tous ces corps qui ne pouvoient auparavant se mêler à l'eau, s'y unissent ensuite parfaitement. Ce n'est donc que par cette faculté de mêler les huiles avec l'eau, que cette humeur peut les détacher des corps auxquels elle adhéroit, & que le fiel de b?uf fait tout ce que le meilleur savon pourroit faire. Le savon commun est fait d'huile tirée par expression, & de sel fixe ; le savon de Starkey est composé d'huile distillée, & de sel fixe ; enfin ce savon qui est communément connu sous le titre de soupe de Vanhelmont, est fait de sel alkali volatil, & d'huile très-atténuée. Or la bile est composée d'huile humaine, telle que notre sang la donne, & du sel qu'il fournit, qui est une espece de sel ammoniac volatil ; & par conséquent cette humeur approche plus du dernier savon que des autres, & doit agir comme un vrai savon humain. C'est une vérité que les Teinturiers mêmes n'ignorent pas : il y a long-tems qu'ils ont observé qu'ils ne pourroient jamais faire prendre la teinture aux laines récentes, parce qu'elles sont fort grasses, s'ils n'avoient soin auparavant de les laisser tremper dans une lessive urineuse & bilieuse, jusqu'à ce que tous les pores de la laine soient purgés en quelque sorte des matieres poisseuses & rances qui les bouchent ; & ils s'y prennent aussi de la même maniere, avant que de teindre les étoffes tachées d'huile, & principalement ces fils de soie qu'on tire des capsules glutineuses qui se trouvent dans la bouche des vers-à-soie ; parce qu'en effet la glu qui se prépare dans les petits vaisseaux intestinaux de ces capsules, enduit ces fils d'un liniment visqueux qui ne se marie point avec l'eau. La myrrhe, la résine, les gommes bdellium, sagapenum, opopanax, la gomme lacque, les peintures, les fards, toutes les matieres gluantes broyées avec de la bile sur une pierre de porphyre, se détrempent facilement dans l'eau ; & bien des choses qui seroient inutiles autrement, deviennent par cet art propres à dessiner, à farder, &c. Il y a long-tems qu'on a vû que le fiel de b?uf pouvoit être employé au lieu de gomme gutte pour les peintures fines : mais pour le mêler, il faut toûjours une certaine agitation. L'huile & l'eau sont deux corps plus pesans que la bile : de là vient que sans quelque trituration, il n'est pas possible de les mêler tous trois ensemble ; mais le moindre broyement suffit pour faire ce mêlange ; & les intestins n'en manquent pas, puisqu'ils ont un mouvement péristaltique très-propre à procurer ce broyement. Drelincourt a tiré de la bile d'eau, d'huile & de sel volatil, de sel fixe. Pechlin, d'eau ; Verheyen d'eau, empreinte d' d'huile, d'huile empyreumatique, point ou très-peu de sel volatil, de sel fixe impur = à , de terre  : d'autres disent avoir tiré de la bile des esprits inflammables, des sels volatils en assez grande quantité, du soufre, un peu de sel fixe, & de la terre ; & après la putréfaction, des sels volatils & des esprits. Pourquoi n'ont-ils pas donné les poids exacts de chacune de ces matieres ? Baglivi parle aussi de beaucoup de sels volatils & fixes. Boerhaave ayant exposé à une chaleur douce une certaine quantité de bile cystique, observa qu'il s'en évapora les de son poids sous la forme d'une eau ou d'une lymphe à peine fétide ou acre. Le résidu formoit une masse gluante, luisante, d'un jaune tirant sur le verd, amere, qui ne fermentoit ni avec les acides, ni avec les alkalis. Cette espece de glue distillée, donna beaucoup d'huile, mais peu de sel volatil. De douze onces de bile, il sortit neuf onces d'eau, deux onces d'huile, & un ou deux gros de sel fixe : ce qui revient à d'eau, plus d' d'huile, & un ou de sel. Les expériences sur lesquelles l'on peut compter, sont ici précisément celles qui s'accordent le mieux ensemble, & nous apprennent clairement que l'eau fait toûjours la plus grande portion de la bile, que l'huile est environ de l'eau, le sel volatil  ; dans une bile récente & non putréfiée, l'huile empyreumatique , le sel fixe . Voyons si le savon ordinaire n'offriroit pas à peu près les mêmes proportions. Il est beaucoup plus acre que la bile ; le sel lixiviel & l'huile, sont en partie égale dans le savon. Supposons qu'on mette partie égale d'huile d'olive, ou autre ; & d'huile de tartre par défaillance, pour faire ce savon commun : ce qui feroit suivant Dale, une proportion triple de celle qui se trouve dans la bile ; & suivant Boerhaave, une proportion plus considérable : car de trois onces d'huile, on met cinq scrupules de sel fixe ; de sorte que dans le savon, l'huile est au sel comme 1920 à 100 : mais dans la bile de l'homme, l'eau est à l'huile comme 10 à 2 ; au sel, comme 72 à 1, ou un peu moins. La bile avoit sans doute besoin d'une grande quantité d'eau, pour ne pas former un vrai savon solide qui se coupât au couteau comme le savon ordinaire, & dont on eut pû se servir sans le détremper. C'est en effet un savon, mais fluide, & tel en un mot, qu'il n'a besoin ni d'eau, ni d'un délayement étranger, pour tous les usages auxquels il est destiné par la nature. Remarquez que dans tout ce que nous avons dit, il ne s'agit que d'une bile fraîche & bien conditionnée, que la maladie n'a aucunement altérée, & que la putréfaction n'a pas changée : car si toutes les parties du corps humain solides ou liquides une fois corrompues donnent beaucoup de sel volatil, est il surprenant que la bile naturellement plus alcalescente qu'aucun autre suc, fournisse une grande abondance de ce même sel ? Je ne doute pas que tant de contradictions qui se trouvent dans les auteurs au sujet de l'analyse chimique de la bile, ne viennent souvent de ce que les uns auront opéré sur une bile fraîche, & les autres sur une bile vieille & comme pourrie ; souvent aussi de l'inexactitude ou de l'ignorance des artistes ; pour ne rien dire de la mauvaise foi de ceux qui ont des systèmes favoris à protéger.

    Huile. Le résidu de l'évaporation de la distillation de la bile est si huileux, qu'il en est inflammable. Les calculs de la vésicule du fiel prennent feu, & même se consument tout entiers. J'ai observé la même chose sur d'autres calculs sortis par les selles à la suite de violentes coliques duodénales & hépatiques, & qui conséquemment étoient faits d'une bile hépatique plus aqueuse, épaissie & putréfiée, soit dans le méat cholidoque, soit dans l'intestin. Homberg n'a t-il pas tiré de la bile une graisse verte & solide ? Hartman n'a-t-il pas vû dans les cochons un globe de graisse à l'endroit de la vésicule ? enfin l'origine de la bile, qui est constamment l'huile de l'épiploon fondue, n'est-elle pas la preuve évidente de ce que nous avançons, pour ne pas répéter ici les expériences précédentes ?

    Sel. Il s'en trouve très-peu dans la bile, & toûjours de diverse nature. L'un, suivant la nature du sel humain, a de l'affinité avec le sel ammoniac, dont il ne differe qu'en ce qu'il s'alkalise par la distillation seule : l'autre est un sel fixe terrestre ou mêlé de terre, comme on l'a déjà insinué. On ne découvre au microscope ni l'un ni l'autre, suivant le témoignage vérifié de Leuwenhoeck. L'amertume de la bile ne vient point de son sel, mais de son huile, qui à force d'être broyée & échauffée dans les vaisseaux qui la préparent, dans le tamis qui la filtre, & le réservoir qui la garde, devient rance & amere : ce qui est confirmé par les deux faits suivans. La bile du lion & des autres animaux féroces est très-amere, parce qu'elle subit dans leurs vaisseaux l'action de ressorts très-violens ; au lieu que dans les personnes sédentaires, & qui ont le sang doux, on la trouve le plus souvent aqueuse & insipide.

    Les esprits de la bile sont une huile si atténuée, qu'elle coule comme l'eau & avec l'eau, qu'elle rend laiteuse, comme on l'a vû dans les expériences de Vieussens & de Verheyen. En effet, la blancheur du lait vient de l'huile étroitement unie à ses parties : aussi cette blancheur diminue & disparoît avec l'huile, comme le fait voir clairement la coagulation du lait, dont la sérosité dépouillée des parties huileuses qui font le beurre & le fromage, devient enfin verdâtre. Il y a de plus beaucoup d'air dans la bile. Un calcul de la vésicule du fiel, donne 648 fois plus d'air que son volume ; ceux de la vessie urinaire, comme un peu moins rares, ou plus compactes, en contiennent un peu moins : cela ne passe pas 645, suivant les expériences de Hales.

    La bile est une liqueur très-importante pour l'?conomie animale. Le docteur Woodward, qui a observé très-exactement ses effets par tout le corps, ne fait pas difficulté d'attribuer plusieurs maladies à la mauvaise disposition de la bile : il la regarde comme une des principales sources de la vie de l'animal ; d'où il conclut qu'elle est le principe essentiel de la bonne ou mauvaise disposition du corps : mais les anciens ne la regardoient que comme un excrément inutile. Plusieurs des modernes, à cause de la petite quantité de la bile, ont cru faussement que cette sécrétion n'étoit pas la seule fonction à quoi un viscere aussi considérable que le foie, fût destiné. Le docteur Keil observe que dans un chien, dont le canal cholidoque étoit presque aussi gros que celui de l'homme, il se filtra environ deux dragmes de bile par heure : ainsi il est à croire que dans un homme il s'en doit séparer une plus grande quantité.

    Il se trouve de la bile dans tous les animaux, même dans les pigeons, &c. qui n'ont point de vésicule du fiel ; puisque leur foie est toûjours très-amer. M. Tauvry remarque que la bile devient une des causes principales de la soif, en se mêlant avec la salive. Voyez Soif.

    Quelquefois la bile devient verdâtre, de jaune qu'elle étoit ; quelquefois de couleur de verd de gris pâle, semblable au jaune d'?uf, & cela sans aucune autre cause apparente, qu'une émotion, une convulsion, ou un mouvement violent des esprits. Ces émotions causent de grandes maladies, comme le vomissement, le dégoût, la mélancholie, les soûpirs, les cardialgies, des vents, la diarrhée, la dyssenterie, les maladies aiguës, & des fievres très-dangereuses. Quelquefois la bile devient noire, & alors elle prend le nom de choler, & elle a le goût d'un vinaigre très-acide ; quelquefois elle ressemble à du sang pourri, qui corrode, brûle, détruit, dissout, occasionne des inflammations, des gangrenes, des mortifications, des douleurs vives, & des fermentations violentes. Boerhaave distingue trois sortes de bile noire : savoir 1°. la plus douce, provenant d'un mouvement trop violent du sang, d'où elle prend son nom d'aduste, ou bile brûlée. La seconde est dans un degré d'altération plus grand que la premiere, & vient des mêmes causes qui agissent avec plus de force. La troisieme est une bile corrompue & brûlée, qui, si elle devient de couleur verdâtre ou pâle, est la plus mauvaise de toutes.

    La trop grande évacuation de bile, soit par haut, ou par bas, ôte à la chylification son principal instrument, & par là empêche la digestion, la sécrétion, & l'éjection des excrémens, occasionne des aigreurs, des frissons, des foiblesses, la pâleur, l'évanoüissement ; & si, lorsque la bile est préparée, elle ne se décharge pas comme il faut dans les intestins, elle cause la jaunisse. Voyez Jaunisse. (L)

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    Étymologie de « bile »

    Bilis. L'ancien français disait cole ou chole, de ????, bile.

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    BILE, subst. fém.
    ÉTYMOL. ET HIST. ? 1539 (Canappe, 2eLivre de la méthod. thérap. cité par R. Chauvelot dans La Presse médicale, 57, p. 579, sans réf.); 1546 (Ch. Estienne, Dissect. des parties du corps, 196, 2, 5, 6 dans Quem. : ceste bile est aussi nommée le fiel ... cholere); 1660 fig. échauffer la bile (Molière, Sgan., 1 dans Littré). Empr. au lat. bilis (Plaute, TLL s.v., 1987, 34), atra bilis dès Plaute, ibid., 1987, 61; au fig. dans Sénèque, ibid., 1988, 18.

    bile au Scrabble


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    Les rimes de « bile »


    On recherche une rime en IL .

    Les rimes de bile peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en il

    Rimes de bibliophile      Rimes de Grandmenil      Rimes de tranquilles      Rimes de fenil      Rimes de Hamme-Mille      Rimes de bacille      Rimes de spermophiles      Rimes de kils      Rimes de antimissiles      Rimes de utile      Rimes de civil      Rimes de serre-file      Rimes de indélébile      Rimes de pontil      Rimes de utiles      Rimes de chenils      Rimes de chenil      Rimes de oscille      Rimes de débiles      Rimes de thrill      Rimes de Nederokkerzeel      Rimes de Vesqueville      Rimes de pile      Rimes de cécile      Rimes de slavophiles      Rimes de automobiles      Rimes de infertile      Rimes de charmilles      Rimes de distillent      Rimes de chiles      Rimes de francophile      Rimes de empilent      Rimes de courtils      Rimes de virile      Rimes de Florenville      Rimes de dactyles      Rimes de connils      Rimes de cévadille      Rimes de cil      Rimes de péril      Rimes de nombrils      Rimes de mutilent      Rimes de automobile      Rimes de enfiles      Rimes de germanophile      Rimes de zoophiles      Rimes de Forville      Rimes de antimissile      Rimes de file      Rimes de subtiles     

    Mots du jour

    bibliophile     Grandmenil     tranquilles     fenil     Hamme-Mille     bacille     spermophiles     kils     antimissiles     utile     civil     serre-file     indélébile     pontil     utiles     chenils     chenil     oscille     débiles     thrill     Nederokkerzeel     Vesqueville     pile     cécile     slavophiles     automobiles     infertile     charmilles     distillent     chiles     francophile     empilent     courtils     virile     Florenville     dactyles     connils     cévadille     cil     péril     nombrils     mutilent     automobile     enfiles     germanophile     zoophiles     Forville     antimissile     file     subtiles     


    Les citations sur « bile »

    1. La naïveté a une habileté qui lui est propre et qui est justement faite de son insouciance. «Tu es si bête que personne ne te résiste».

      Auteur : Cesare Pavese - Source : Le Métier de vivre (1952)


    2. Mais quand M. Alfred Mortier écrit Sylla, il ne me montre que de l'habileté. C'est un beau tour de force, mais non de la force.

      Auteur : Paul Léautaud - Source : Le théâtre de Maurice Boissard (1926)


    3. Un gouvernement quelconque est toujours entouré de forces hostiles. L'habileté consiste à les orienter pour n'avoir pas à les combattre.

      Auteur : Gustave Le Bon - Source : Les Incertitudes de l'heure présente


    4. La passion fait souvent un fou du plus habile homme, et rend souvent les plus sots habiles.

      Auteur : François de La Rochefoucauld - Source : Réflexions ou Sentences et Maximes morales (1664), 6


    5. Les mémoires excellentes se joignent volontiers aux jugements débiles.

      Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, I, 9, Des Menteurs


    6. Sous leur tête mobile, un cou blanc, délicat, - Se plie, et de la neige effacerait l'éclat.

      Auteur : André Chénier - Source : Idylles


    7. Et sur les nations nubiles,
      S'ouvrent dans l'azur, immobiles,
      Les vastes ailes de la paix!


      Auteur : Victor Hugo - Source : Les Châtiments (1853), Lux, I


    8. Les mobiles de l'humoriste relèvent de l'agression, ceux de l'artiste de la participation, ceux du savant de l'exploration.

      Auteur : Arthur Koestler - Source : Le cri d'Archimède


    9. Des flocons lumineux naviguèrent sur une immense muraille aveugle et j'eus le sentiment d'être étrangement immobile dans un univers en expansion qui explosait doucement depuis des milliards d'années.

      Auteur : Jacques-Pierre Amette - Source : L'Homme du silence


    10. A un enfant de bonne famille, qui s'adonne à l'étude des lettres, non pas pour gagner de l'argent (car un but aussi abject est indigne de la grâce et de la faveur des Muses, et de toute façon cela ne concerne que les autres et ne dépend que d'eux), et qui ne recherche pas non plus d'éventuels avantages extérieurs, mais plutôt les siens propres, pour s'en enrichir et s'en emparer au-dedans, comme j'ai plutôt envie de faire de lui un homme habile qu'un savant, je voudrais que l'on prenne soin de lui choisir un guide qui eût plutôt la tête bien faite que la tête bien pleine.

      Auteur : Michel de Montaigne - Source : Essais, I, 26, De l'institution des enfants. A Madame Diane de Foix, comtesse de Gurson


    11. Le violon seul chante sa pastorale mystique, reprise par les clarinettes et les bassons, en cantabile enamouré.

      Auteur : Romain Rolland - Source : Le Chant de la Résurrection (1937)


    12. Il n'y a qu'une façon d'être sincère, il y en a cent d'être habile. Si on n'est vraiment sincère, on n'est pas habile.

      Auteur : Georges Picard - Source : Petit traité à l'usage de ceux qui veulent toujours avoir raison (1999)


    13. La phrase de Gustave Flaubert est une belle automobile en panne.

      Auteur : Joseph Delteil - Source : Choléra


    14. L'homme à bien discerner n'est pas toujours habile,
      Et l'apparence le séduit,
      Il méprise souvent ce qui serait utile,
      Pour s'attacher à ce qui nuit.


      Auteur : Eustache Le Noble - Source : Le Cerf qui loue ses bois


    15. Nous sommes plus habiles, tous, à discerner les malheurs du voisin que nos infortunes domestiques.

      Auteur : Euripide - Source : Fragments


    16. Aucun lien ne demeure immobile, pas même celui que nous nouons avec les morts.

      Auteur : Christian Bobin - Source : La Dame blanche (2007)


    17. Une grande habileté, c'est de se dire que ce qui vous ennuie vous éduque.

      Auteur : André Gide - Source : Journal 1889-1939, février 1902


    18. Les finesses et les trahisons ne viennent que de manque d'habileté.

      Auteur : François de La Rochefoucauld - Source : Réflexions ou Sentences et Maximes morales (1664), 126


    19. Le temps d'exécution du démonstrateur ou de l'ouvrier le plus habile, le mieux entraîné, servait de base.

      Auteur : Georges Navel - Source : Travaux (1945)


    20. La mer ne lâche jamais prise. La mer ne se rend jamais. L'hiver, elle est comme une peau gelée. L'automne est une attente immobile, avec les brusques clameurs des vents volubiles. L'été n'est qu'un reflet fugace dans le miroir de l'eau.

      Auteur : Henning Mankell - Source : Profondeurs (2004)


    21. Depuis la mode des voyages dans les lunes, tout le monde sait ce qu'est un compte à rebours. C'est le 5, 4, 3, 2, 1, 0, qui précède le départ des fusées. Je ne sais quoi (sûrement un mauvais ange) me souffle que ce compte qui tend vers zéro pourrait bien être la définition même du progrès. Je me garderai comme de la peste de dire du mal de cette divinité qui, dans les âmes simples, a remplacé Monseigneur Dupanloup et nous couvre de frigidaires, de transistors, de machines à laver et autres automobiles. Je ne me donnerai pas non plus le ridicule de prétendre à une âme compliquée. Je veux simplement faire état d'une constatation personnelle, très terre à terre, et à qui je dénie par avance toute valeur d'enseignement.

      Auteur : Jean Giono - Source : Les Terrasses de l'Ile d'Elbe (1976)


    22. Toutes les fois que tu peux soigner à l'aide d'aliments, ne soigne pas avec les médicaments. Celui qui connaît habilement la nature des aliments est plus avisé.

      Auteur : Râzî - Source : Guide du médecin nomade


    23. Automobile: Arme secrète dont joue le prolétariat pour tuer des millions de capitalistes, tout en faisant vivre des millions de travailleurs.

      Auteur : Georges Elgozy - Source : L'Esprit des mots, ou l'Antidictionnaire (1981)


    24. Percé jusques au fond du coeur d'une atteinte imprévue aussi bien que mortelle, misérable vengeur d'une juste querelle, et malheureux objet d'une injuste rigueur, je demeure immobile, et mon âme abattue cède au coup qui me tue.

      Auteur : Pierre Corneille - Source : Le Cid (1636), I, 6, Don Rodrigue


    25. Quand on a vu un noyé, une fois, à peine retiré de l'eau, encore couché sur la route, on n'a pas grand-chose à ajouter. Surtout quand on a compris pourquoi il y a des gens qui se noient, certains jours. Le reste ne compte pas. Qu'il pleuve ou qu'il fasse beau temps, que ce soit un enfant ou un homme, ou une femme nue avec un collier de diamants, etc., cela indiffère. C'est l'espèce de décor d'un drame permanent. Mais quand on n'a pas compris, par exemple. Quand on se laisse distraire par les détails qui semblent justifier l'événement, lui donner une réalité, mais qui n'en sont que la mise en scène ; alors, il y a beaucoup à dire. Ils s'arrêtent, descendent de leurs automobiles, et les voilà qui entrent en jeu. Au lieu de voir, ils composent. Ils se lamentent. Ils prennent parti pour l'un, ou pour l'autre. Ils élucubrent et écrivent des poèmes.

      Auteur : J. M. G. Le Clézio - Source : Le procès-verbal (1963)


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    Les mots proches de « bile »

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    Les mots débutant par bil  Les mots débutant par bi

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    Les synonymes de « bile»

    Les synonymes de bile :

      1. amertume
      2. fiel
      3. dégoût
      4. rancoeur
      5. écoeurement
      6. chagrin
      7. découragement
      8. tristesse
      9. mélancolie
      10. dépit
      11. glaire
      12. humeur
      13. sécrétion
      14. excrétion
      15. salive

    synonymes de bile

    Fréquence et usage du mot bile dans le temps


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