Définition de « pâlir »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot palir de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur pâlir pour aider à enrichir la compréhension du mot Pâlir et répondre à la question quelle est la définition de palir ?

VER genre () de 2 syllabes
Une définition simple : pâlir (i) (2egroupe)

  • Devenir pâle. - La moindre émotion le fait pâlir. - Il pâlit de colère. Par extension, - Le soleil pâlit. - La couleur de cette étoffe a pâli.

  • (fig) … - Son prestige fait pâlir celui de tous ses rivaux. - Son mérite pâlit auprès du vôtre.

  • (fig) … - Son étoile pâlit, se dit de Quelqu’un dont la prospérité, la puissance, le crédit diminue.

  • (fig) … - Pâlir sur les livres, étudier sans relâche. pâlir (t) (2egroupe)

  • Rendre pâle. - La fièvre l’a beaucoup pâli.


    Définitions de « pâlir »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    PÂLIR, verbe

    I. ? Empl. intrans.
    A. ? [Le suj. désigne une partie du corps, ou p.méton. la pers. elle-même] Devenir pâle ou plus pâle. Anton. rougir.Pâlir à la vue, à l'idée de qqc., devant qqc. (un danger, un spectacle); faire pâlir qqn. Tandis que je parlais, les traits de Jeanne pâlissaient et s'effaçaient; un voile était sur ses regards, un pli douloureux contracta ses lèvres entr'ouvertes (A. France,Bonnard,1881, p.479).Giulia se mourait de peur, de quelque foucade du jeune homme, en le voyant bientôt, rougir, pâlir, la gorge lui enfler, les yeux lui sortir de la tête (Bourges,Crépusc. dieux,1884, p.288):
    1. Les pommettes saillantes du roussiau surgissaient dans les ténèbres, éclairées en-dessous par la lampe de Trochut; il les revoyait s'empourprer tout à coup, et puis pâlir, blanches de fureur: pour sûr, Bourrel était un homme coléreux... Genevoix,Raboliot,1925, p.49.
    ? Part. passé adj. Front, teint, visage pâli; joues pâlies. Je trouve Popelin très pâli, très changé (Goncourt,Journal,1888, p.792).Elle s'en alla, le coeur crevé, pâlie, maigrie (Benjamin,Gaspard,1915, p.99).V. aussi lividifier, rem. s.v. livide ex. de Du Camp.
    ? Pâlir de + compl. indiquant la cause physique ou psychologique de l'action.Pâlir de voir, d'entendre qqc.; pâlir de froid; pâlir, faire pâlir d'émotion, d'effroi, d'envie, de honte, de plaisir. Elle était fort pâle, tremblante, prête assurément à toutes les folies. Quant à lui, je le voyais pâlir aussi, pâlir de colère et d'exaspération (Maupass.,Contes et nouv., t.2, Modèle, 1883, p.426).Tout ce qu'il disait semblait d'or. Ce fut vraiment ce que les éditeurs d'aujourd'hui, dans leur patois, appelleraient un grand lancement, à faire pâlir de jalousie tous les confrères de Jean-Jacques (Guéhenno,Jean-Jacques,1952, p.66).
    ? P.méton. [Sans compl. prép.] Faire pâlir. Inspirer de la crainte, de l'envie, du dépit, etc. Il y a vraiment lieu d'espérer que je vais être riche, oh! follement! à faire pâlir les sots et les gensses d'esprit (Villiers de L'I.-A.,Corresp.,1866, p.84).Ce qui remontait à la surface, du fond de sa jeunesse effrénée [de Racine], avait de quoi le faire pâlir, lui qui avait appris dès l'enfance qu'il n'est point d'acte célé aux yeux de l'être infini (Mauriac,Vie Racine,1928, p.129):
    2. Et nous sommes sans doute plusieurs (...) qui aurons le courage de maintenir, même dans le fracas de l'indignité, la véritable parole humaine, et son orchestre à faire pâlir les rossignols. Aragon,Crève-coeur,1941, p.76.
    ? Loc. fig. Pâlir sur (un livre, un travail, une occupation le plus souvent intellectuelle). S'y consacrer avec acharnement, en faisant beaucoup d'efforts. Le non moins bon juge d'instruction Bertulus pâlit depuis des mois sur ce problème que tout homme de bon sens peut, en vingt minutes, résoudre (Clemenceau,Iniquité,1899, p.316).Les petits, dont j'étais, pâlissaient sur les alphabets ou sur des pages d'écriture (Gide,Si le grain,1924, p.356).
    B. ? [Le suj. désigne une chose]
    1. [Le suj. désigne une couleur ou p.méton. un objet coloré] Perdre de son intensité; devenir moins vif, moins sombre, moins net. L'ombre humide pâlit au feu de sa lanterne Qui jeta sur les murs un jour livide et terne (Lamart.,Jocelyn,1836, p.672).Elle avait une robe d'un bleu très doux, qui pâlissait aux lumières jusqu'à n'être plus qu'un tissu de soie argentée de la même nuance que ses yeux (Martin du G.,Devenir,1909, p.149):
    3. Il est midi. Le ciel sans un nuage n'est pas bleu mais grisâtre, comme si, de même que le fer rouge, il avait pâli à force de chaleur; la lumière est livide et les ombres sont faibles... Montherl.,Songe,1922, p.122.
    ? Part. passé adj. Couleurs, teintes pâlies; encre pâlie; photos pâlies. Considérez au Louvre, dans l'Esther de Véronèse, la charmante suite des jaunes qui, vaguement pâlis, foncés, argentés (...) se fondent les uns dans les autres (Taine,Philos. art, t.2, 1865, p.336).Une grosse barque qui venait de l'Océan et dont les flancs pâlis et délavés apportaient dans ce paysage verdoyant la vision de l'horizon marin (Lacretelle,Hts ponts, t.1, 1932, p.84).
    2. [Le suj. désigne une lumière ou une source lumineuse] Perdre de son éclat, de sa force; devenir plus faible. Le temps n'est plus où les cieux et la terre se mariaient dans un immense hymen. Le soleil pâlit, et la lune devient blême à côté des becs de gaz (Flaub.,Corresp.,1841, p.86).Le matin s'éveillait dans la lumière et la rosée. Un croissant de lune, mince comme un fil, pâlissait et se fondait peu à peu dans la splendeur du jour (Moselly,Terres lorr.,1907, p.252).
    ? P.métaph.:
    4. ... si nous étions sûrs, absolument sûrs de survivre, nous ne pourrions plus penser à autre chose. Les plaisirs subsisteraient, mais ternes et décolorés, parce que leur intensité n'était que l'attention que nous fixions sur eux. Ils pâliraient comme la lumière de nos ampoules au soleil du matin. Le plaisir serait éclipsé par la joie. Bergson,Deux sources,1932, p.338.
    ? Loc. fig. Son étoile pâlit. Sa renommée, son autorité, son prestige diminue. Décidément mon étoile pâlit; ce petit hobereau de campagne l'emporte sur moi (Gautier,Fracasse,1863, p.299).Les actrices britanniques voyaient leur étoile pâlir devant Gaby Deslys (Morand,Londres,1933, p.52).
    C. ? Au fig., dans le domaine moral.Perdre de sa force, de son pouvoir, de sa valeur; s'affaiblir. Souvenir, gloire qui pâlit; pâlir devant, auprès de qqc. Toute la philosophie antique pâlit devant le seul livre de la Sagesse (J. de Maistre,Soirées St-Pétersb., t.2, 1821, p.190).L'Assomption de Louis Carrache fait pâlir tous les tableaux qui l'environnent (Stendhal,Mém. touriste, t.3, 1838, p.208).Au grand jour de la mémoire habituelle, les images du passé pâlissent peu à peu, s'effacent, il ne reste plus rien d'elles (Proust,J. filles en fleurs,1918, p.643).
    II. ? Empl. trans.
    A. ? [L'objet désigne une partie du corps, et p.méton. la pers. elle-même] Rendre pâle, faire paraître pâle. Il fut trois jours sans revenir. Quand il reparut, il était pâli par ses réflexions (Maupass.,Contes et nouv., t.2, Rouille, 1882, p.793).L'intelligence de sa bouche fine, roidement coupée dans la chair que pâlissait encore l'ample cravate de cachemire bleu, nouée à l'orientale (Adam,Enf. Aust.,1902, p.313).
    ? Empl. pronom. réfl. La petite harpiste qui (...) se pâlit avec de la poudre (Laforgue,Mor. légend.,1887, p.78).
    B. ?
    1. [L'objet désigne une couleur ou un objet coloré] Rendre moins intense ou moins sombre; éclaircir. Il faisait encore nuit, et pourtant un peu de jour pâlissait déjà le ciel (Erckm.-Chatr.,Conscrit 1813, 1864, p.131).Sa tunique de toile kaki, tout effilochée et pâlie par les lessives (Martin du G.,Thib., Épil., 1940, p.763):
    5. On sait avec quelle admirable bonhomie ils [certains peintres] recherchent les tons distingués, c'est-à-dire des tons qui, s'ils étaient intenses, hurleraient comme le diable et l'eau bénite, comme le marbre et le vinaigre; mais comme ils sont excessivement pâlis et pris à une dose homoeopathique, l'effet en est plutôt surprenant que douloureux; c'est là le grand triomphe! Baudel.,Salon,1846, p.159.
    ? Empl. pronom. La photographie de Castelet avait eu son cadre cassé pendant le déménagement et se pâlissait dans les combles (A. Daudet, Sapho,1884, p.183).
    2. [L'objet désigne une lumière] Diminuer, affaiblir l'éclat. Le soleil était cependant déjà haut sur l'horizon quand ses rayons glissèrent entre les volets fermés et pâlirent la lueur de la lampe (Lamart.,Confid.,1849, p.259).
    Prononc. et Orth.: [p?li:?], (il) pâlit [p?li]. Ac. 1694 et 1718: paslir; dep. 1740: pâlir. Étymol. et Hist.1. a) Ca 1160 palir intrans. «devenir pâle» (Eneas, 7927 ds T.-L.); 1160-74 trans. «rendre pâle, plus pâle» (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 2394); b) 1608 pâlir sur les livres (M. Régnier, Satire IV, 8 ds OEuvres complètes, éd. G. Raibaud, p.39); 2. a) 1557 «(en parlant du soleil) perdre son éclat» (O. de Magny, Les Soupirs, éd. E. Courbet, p.22 ds IGLF); b) 1835 «(en parlant d'une couleur) perdre son éclat» (Ac.); 3. a) 1676 son étoile pâlit (Mmede Sévigné, Corresp., 8 sept., éd. R. Duchêne, t.2, p.392); b) 1821 fig. «perdre de son intensité, de son prestige» (J. de Maistre, loc. cit.). Dér. de pâle*; dés. -ir. Cf. enpali adj. «qui est devenu pâle» dès ca 1140 (Geffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 2643). Fréq. abs. littér. Pâlir: 1604. Pâli: 543. Fréq. rel. littér. Pâlir: xixes.: a) 2895, b) 3000; xxes.: a) 2297, b) 1361. Pâli: xixes.: a) 573, b) 1008; xxes.: a) 1251, b) 527.
    DÉR.
    Pâlissement, subst. masc.Action, fait de pâlir, de perdre de sa couleur, de son éclat, de son intensité. Augustin sentit, rapide et court, un arrêt au coeur, et cette sorte de fraîcheur et de défaillance qui est la perception interne du pâlissement (Malègue,Augustin, t.2, 1933, p.170).[Chez Lamartine] Amortissement du son, retrait de la vie sonore, adieu qui se confond avec le silence, et, en même temps, diminution correspondante de l'éclairage, pâlissement de la lumière (Poulet,Métam. cercle,1961, p.179).P.méton. Lueur, reflet pâle. Ces jaunes qui ont le pâlissement de l'or vert (Goncourt,Journal,1874, p.1022).Et sans regarder le réveille-matin (...) sans lever les yeux sur les pâlissements de l'aube, je savais l'heure au chant des coqs, au mouvement d'une ferme voisine (A. Daudet, Trente ans Paris,1888, p.282).? [p?lism? ?]. ? 1reattest. 1505 (D. Christol, Platine en françoys..., fo100 voa ds Mél. J. Séguy, t.1, p.75); de pâlir, suff. -ment1*.


    Wiktionnaire


    Verbe - français

    pâlir \p?.li?\ intransitif 2e groupe (voir la conjugaison)

    1. Devenir pâle.
      • Le soleil pâlit au milieu de son cours, et l'azur du ciel, traversé de bandes verdâtres, semble se décomposer dans une lumière louche et troublée. (François-René de Chateaubriand, Les Martyrs, livre dix-neuvième, volume 2, éd. Le Normant, 1809, page 239)
      • Pour sonder son frère, Aristide, qui n'osait paraître inquiet ouvertement, se contenta de lui demander :
        ? As-tu lu mon article d'hier ? Qu'en penses-tu ?
        Eugène eut un léger mouvement d'épaules.
        ? Vous êtes un niais, mon frère, répondit-il simplement.
        ? Alors, s'écria le journaliste en pâlissant, tu donnes raison à Vuillet, tu crois au triomphe de Vuillet.
        ? Moi !? Vuillet?
        (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, ch. III ; réédition 1879, p. 99)
      • Les révoltés du Moyen-Âge
        L'ont arboré sur maints beffrois.
        Emblème éclatant du courage,
        Toujours il fit pâlir les rois.
        (Paul Brousse, Le drapeau Rouge, 1877)
      • La moindre émotion le fait pâlir.
      • Il pâlit de colère.
      • Arlette inconsciemment regarde Marie. Celle-ci était très rouge d'avoir collaboré au nettoyage. Elle ne peut pas rougir davantage. Alors elle pâlit? (Germaine Acremant, Ces dames aux chapeaux verts, Plon, 1922, collection Le Livre de Poche, page 133.)
      • Il ne fit point part de ses craintes à sa femme, mais elle les avait devinées et, à chaque coup de sonnette, se cachait pour pâlir. (Jules Supervielle, Le voleur d'enfants, Gallimard, 1926, collection Folio, page 116.)
      • La couleur de cette étoffe a pâli.
    2. (Figuré) Briller faiblement, éclipser, perdre en force, faiblir.
      • Son prestige fait pâlir celui de tous ses rivaux.
      • Son mérite pâlit auprès du vôtre.
    3. Inspirer des émotions qui rendent pâles, de la crainte, de l'envie, du dépit, etc.
      • En Algérie, le brigandage est une des principales ressources de l'indigène. [?] Les voleurs s'approchent, tenant une branche d'arbre devant eux, ou se couvrent de broussailles : des ruses à faire pâlir un Mohican. (Eugène Blairat, Tunis : Impressions de voyages, Paris : Librairie Ch. Delagrave, 1891)
      • Il y a vraiment lieu d'espérer que je vais être riche, oh ! follement ! à faire pâlir les sots et les gensses d'esprit. (Auguste de Villiers de L'Islie-Adam, Correspondance générale, 1866, page 84)
      • Ce qui remontait à la surface, du fond de sa jeunesse effrénée [de Racine], avait de quoi le faire pâlir, lui qui avait appris dès l'enfance qu'il n'est point d'acte célé aux yeux de l'être infini. (François Mauriac, La Vie de Jean Racine, 1928, page 129)
      • Fouché pâlit, il a compris. En lui-même il tremble de fureur, songeant avec quelle astuce et quelle adresse le vieux renard lui a, devant tout le monde, devant toute la cour, ôté son fauteuil ministériel. (Stefan Zweig, Joseph Fouché, Grasset, 1969, page 268)

    pâlir transitif

    1. Rendre pâle.
      • La fièvre l'a beaucoup pâli.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

    PÂLIR. v. intr.
    Devenir pâle. La moindre émotion le fait pâlir. Il pâlit de colère. Par extension, Le soleil pâlit. La couleur de cette étoffe a pâli. Fig., Son prestige fait pâlir celui de tous ses rivaux. Son mérite pâlit auprès du vôtre. Fig., Son étoile pâlit, se dit de Quelqu'un dont la prospérité, la puissance, le crédit diminue. Fig., Pâlir sur les livres, Étudier sans relâche.

    PÂLIR est quelquefois transitif; et alors il signifie Rendre pâle. La fièvre l'a beaucoup pâli.

    Littré

    PÂLIR (pâ-lir) v. n.
    • 1Devenir pâle. Vous poussez des soupirs, vos visages pâlissent, Corneille, Hor. II, 6. Mais gardez de pâlir et de vous étonner à l'aspect du chemin qui vous y doit mener, Corneille, Théod. II, 4. Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue, Racine, Phèd. I, 3. Il [un nouvelliste] dit que la cavalerie allemande est invincible?: il pâlit au seul nom des cuirassiers de l'empereur, La Bruyère, X. Quand il [Socrate] but sans pâlir la coupe de la mort, Voltaire, Loi naturelle, II. On rougit dans la honte, la colère, l'orgueil, la joie?; on pâlit dans la crainte, l'effroi et la tristesse, Buffon, Hist. nat. hom. ?uv. t. IV, p. 299. Je crains bien moins ceux qui rougissent que ceux qui pâlissent, disait César?; celui qui aura rougi de colère sera véhément dans sa narration?; celui qui aura pâli d'horreur, sera terrible dans ses peintures, Marmontel, Élém. litt. ?uv. t. VIII, p. 362, dans POUGENS.

      Pâlir de, devenir pâle à cause de. Qui? Nous fait rougir de honte et pâlir de colère, Anne de Rohan, Sonnet (en tête des Tragiques de d'Aubigné) Vous eussiez vu leurs yeux s'enflammer de fureur, Et, dans un même instant, par un effet contraire, Leur front pâlir d'horreur et rougir de colère, Corneille, Cinna, I, 3. L'auteur pâlissant de courroux, Boileau, Sat. III. J'ai pâli du dessein qui vous a fait sortir, Racine, Phèd. IV, 6. Le plus affreux péril n'a rien dont je pâlisse, Racine, Iphig. V, 5. Que nos tyrans communs en pâlissent d'effroi, Racine, Mithr. III, 1. Parfois le laboureur, sur son sillon courbé, ? rouvrant des tombeaux pleins de débris humains, Pâlit de la grandeur des ossements romains, Hugo, Rayons et ombres, 8.

      Fig. Pâlir sur des livres, étudier sans relâche. Or va, romps-toi la tête?; et de jour et de nuit Pâlis dessus un livre, à l'appétit d'un bruit Qui nous honore après que nous sommes sous terre, Régnier, Sat. IV. Après cela, docteur, va pâlir sur la Bible, Boileau, Sat. VIII. Personne dans le monde ne veut pâlir sur des calculs, Marmontel, Mém. XI.

    • 2Faire pâlir, inspirer de la crainte. Je vis ce visage que la crainte de la mort ne fit point pâlir, Fléchier, duc de Mont. [La satire], bravant l'orgueil et l'injustice, Va jusque sous le dais faire pâlir le vice, Boileau, Sat. IX. Pour étonner les coupables et faire pâlir les parjures, Montesquieu, Esp. XXVIII, 18. Quand un brigand, vengeur de ce brigand farouche [Marat], Crut te [Charlotte Corday] faire pâlir aux menaces de mort, Chénier, Ode IX.
    • 3Il se dit de la lumière qui devient plus faible. Les étoiles pâlissaient à l'approche du jour. Et la moitié du ciel pâlissait, et la brise Défaillait dans la voile?, Lamartine, Harm. II, 2.

      Fig. Son étoile pâlit, se dit de celui dont la prospérité diminue. Tout le monde croit que l'étoile de Quanto [Mme de Montespan] pâlit?; il y a des larmes, des chagrins naturels, des gaietés affectées, des bouderies?; enfin, ma chère tout finit, Sévigné, 310.

    • 4 Fig. Paraître décoloré, faible, sans valeur, à côté de quelqu'un ou de quelque chose de brillant. L'or et le diamant, l'art, la nature même, Ce qu'enferme la terre et l'humide séjour Pâlit près d'un rayon du grand astre du jour, Delille, Parad. perdu, III.

      Faire pâlir, éclipser, mettre dans l'ombre. Le Cid fit pâlir tout ce qui avait précédé.

    • 5 V. a. Rendre pâle. La fièvre l'a pâli.

      Par extension, faire paraître pâle. Ses yeux étaient baissés, et le reflet de la lune, en pâlissant son visage, rendait sa physionomie plus intéressante, Genlis, V?ux téméraires, t. III, p. 184, dans POUGENS. La douce lumière qui éclairait son visage pâlissait son teint sans affaiblir l'éclat de ses yeux, Staël, Corinne, X, 4.


    HISTORIQUE

    XIIIe s. Fille, com ceste amour vous a palie et teinte?! Audefroi le Bastard, Romancero, p. 16. Se vous jamès parlés à li, Vous en aurés le vis [le visage] pali, Voires certes plus noir que more, la Rose, 8578. De l'angoisse de faim estoit chascuns palis, Ch. d'Ant. IV, 557.

    XIVe s. Ceulx qui ont verconde rougissent, et ceulx qui ont paour de mort pallissent, Oresme, Eth. 135.

    XVIe s. Il disoit qu'il aimoit mieulx les jeunes hommes qui rougissoient, qu'il ne faisoit ceux qui palissoient, Amyot, Cat. 17. Cet aspect lui fist paslir la conscience et ternir le teint, D'Aubigné, Hist. I, 259. Là de ton teint tu pallissois les fleurs, Là les ruisseaux s'augmentoient de tes pleurs, Ronsard, 20.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Étymologie de « pâlir »

    (Date à préciser) Verbe dérivé de pâle avec le suffixe -ir.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Lat. p?llere?; Berry, pâlizir?; provenç. es-palezir.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    PÂLIR, verbe
    Étymol. et Hist.1. a) Ca 1160 palir intrans. «devenir pâle» (Eneas, 7927 ds T.-L.); 1160-74 trans. «rendre pâle, plus pâle» (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, II, 2394); b) 1608 pâlir sur les livres (M. Régnier, Satire IV, 8 ds OEuvres complètes, éd. G. Raibaud, p.39); 2. a) 1557 «(en parlant du soleil) perdre son éclat» (O. de Magny, Les Soupirs, éd. E. Courbet, p.22 ds IGLF); b) 1835 «(en parlant d'une couleur) perdre son éclat» (Ac.); 3. a) 1676 son étoile pâlit (Mmede Sévigné, Corresp., 8 sept., éd. R. Duchêne, t.2, p.392); b) 1821 fig. «perdre de son intensité, de son prestige» (J. de Maistre, loc. cit.). Dér. de pâle*; dés. -ir. Cf. enpali adj. «qui est devenu pâle» dès ca 1140 (Geffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 2643).

    pâlir au Scrabble


    Le mot pâlir vaut 7 points au Scrabble.

    palir

    Informations sur le mot palir - 5 lettres, 2 voyelles, 3 consonnes, 5 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot pâlir au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

    SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

    palir

    Les rimes de « pâlir »


    On recherche une rime en IR .

    Les rimes de pâlir peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en iR

    Rimes de dégourdir      Rimes de transpire      Rimes de post-empire      Rimes de collyres      Rimes de resurgir      Rimes de apprirent      Rimes de gauchir      Rimes de bousbir      Rimes de redescendirent      Rimes de ire      Rimes de nourrirent      Rimes de glapirent      Rimes de conquérir      Rimes de déchire      Rimes de vieillirent      Rimes de ralentir      Rimes de ressortir      Rimes de réduire      Rimes de adoucirent      Rimes de lire      Rimes de rassirent      Rimes de partir      Rimes de affermir      Rimes de concourir      Rimes de fleurir      Rimes de enorgueillirent      Rimes de ralentirent      Rimes de chavirent      Rimes de mourir      Rimes de subvenir      Rimes de fournirent      Rimes de désépaissir      Rimes de recouvrirent      Rimes de hennirent      Rimes de étrécir      Rimes de enfuirent      Rimes de devenir      Rimes de assujettir      Rimes de aspirent      Rimes de roidir      Rimes de resurgirent      Rimes de suivirent      Rimes de cueillir      Rimes de recueillirent      Rimes de souffrir      Rimes de ire      Rimes de pétrir      Rimes de soupires      Rimes de rire      Rimes de prirent     

    Mots du jour

    dégourdir     transpire     post-empire     collyres     resurgir     apprirent     gauchir     bousbir     redescendirent     ire     nourrirent     glapirent     conquérir     déchire     vieillirent     ralentir     ressortir     réduire     adoucirent     lire     rassirent     partir     affermir     concourir     fleurir     enorgueillirent     ralentirent     chavirent     mourir     subvenir     fournirent     désépaissir     recouvrirent     hennirent     étrécir     enfuirent     devenir     assujettir     aspirent     roidir     resurgirent     suivirent     cueillir     recueillirent     souffrir     ire     pétrir     soupires     rire     prirent     


    Les citations sur « pâlir »

    1. Après cela, docteur, va pâlir sur la Bible.

      Auteur : Nicolas Boileau-Despréaux - Source : Satires (1660-1711), VIII


    2. Idéal d'une âme. - Le désir d'avoir une âme et de n'être immortellement que cette âme, ce désir doit pâlir singulièrement près du désir d'une âme d'avoir un corps, et une durée. Elle céderait son royaume même pour un cheval. Un âne, peut-être?

      Auteur : Paul Valéry - Source : Tel Quel (1941)


    3. Visible, nous le verrions le poète voyant, il nous verrait et nous pâlirions dans nos pauvres ombres, nous lui en voudrions d'être si réel, nous les malingres, nous les gênés, nous les tout-chose.

      Auteur : René Daumal - Source : Cahiers René Daumal (1987-1996)


    4. Il faut savoir s'effacer avant que ne commencent à pâlir les plaisirs de la foire aux vanités.

      Auteur : Charlie Chaplin - Source : Sans référence


    5. Autour de chaque chaton semblait flotter une poussière de pollen, une petite clarté blonde que le soleil ne faisait point pâlir.

      Auteur : Maurice Genevoix - Source : Forêt voisine (1931)


    6. J'aime, et je veux pâlir; j'aime et je veux souffrir;
      J'aime, et pour un baiser je donne mon génie;
      J'aime, et je veux sentir sur ma joue amaigrie.
      Ruisseler une source impossible à tarir.


      Auteur : Alfred de Musset - Source : La Nuit d'août (1836)


    7. Tiens, vois-tu, c'est charmant de songer à toi, mais j'aime encore mieux te tenir, te parler, te prendre sur mes genoux, t'entourer de mes bras, te couvrir et te brûler de mes caresses. Te voir pâlir et rougir sous mes baisers, te sentir frissonner dans mes embrassements, c'est la vie, la vie pleine, entière, vraie, c'est le rayon de soleil, c'est le rayon du paradis ! Je t'aime.

      Auteur : Victor Hugo - Source : Lettres à la fiancée (1821)


    8. Lire, sommeiller, marcher, ne penser à rien, laisser les lumières du ciel pâlir sur la tapisserie des murs.

      Auteur : Christian Bobin - Source : Une petite robe de fête


    9. La vérité peut pâlir, mais jamais périr.

      Auteur : Proverbes italiens - Source : Proverbe


    10. J’écrivais des histoires absurdes ou je dessinais, j’inventais d’impérieuses raisons de salir du papier. Au bout d’un certain nombre de feuilles maculées, griffonnées, dactylographiées, raturées, chiffonnées, l’horreur imaginaire faisait pâlir la vraie.

      Auteur : Roland Topor - Source : Jachère-party (1996)


    11. O Muse! que m'importe ou la mort ou la vie?
      J'aime, et je veux pâlir; j'aime et je veux souffrir;
      J'aime, et pour un baiser je donne mon génie;
      J'aime, et je veux sentir sur ma joue amaigrie
      Ruisseler une source impossible à tarir.


      Auteur : Alfred de Musset - Source : La Nuit d'août (1836)


    12. Ne criez pas contre nos métaphores: c'est le seul moyen, quand les traits forts commencent à pâlir dans une langue, de les rafraîchir, de leur redonner vie et chaleur.

      Auteur : Georg Christoph Lichtenberg - Source : Aphorismes (1800-1806)


    13. Ô Muse ! que m'importe ou la mort ou la vie ?
      J'aime, et je veux pâlir ; j'aime et je veux souffrir ;
      J'aime, et pour un baiser je donne mon génie ;
      J'aime, et je veux sentir sur ma joue amaigrie
      Ruisseler une source impossible à tarir.


      Auteur : Alfred de Musset - Source : La Nuit d'août (1836)


    14. Le plus grand philosophe du monde, sur une planche plus large qu'il ne faut, s'il y a au-dessous un précipice, quoique sa raison le convainque de sa sûreté, son imagination prévaudra. Plusieurs n'en sauraient soutenir la pensée sans pâlir et suer.

      Auteur : Blaise Pascal - Source : Pensées (1670), 104


    15. Je croyais vivre ; je me préparais seulement à la vie, me voici enfin dans le monde, tel que je le trouverai jusqu'à la fin de mon rôle, entouré de vrais ennemis. Quelle immense difficulté, ajoutait-il, que cette hypocrisie de chaque minute : c'est à faire pâlir les travaux d'Hercule.

      Auteur : Henri Beyle, dit Stendhal - Source : Le Rouge et le Noir (1830)


    16. Une nuit d'insomnie j'assiste pour la première fois le nez collé à la fenêtre à la levée du jour. quand le bleu aura fini de pâlir, je m'endormirai dans l"étonnement d'une découverte étrange et précieuse. C'était comme quelque chose d'interdit. J'étais libre et heureuse cette année là.

      Auteur : Annie Ernaux - Source : La femme gelée (1981)


    17. Dieu ne doit point pâlir des sottises du prêtre.

      Auteur : Voltaire - Source : Epîtres


    18. Révolte de la neige
      Qui succombe bientôt frappée d'un seul coup d'ombre
      Juste le temps de rapprocher l'oubli des morts
      De faire pâlir la terre.


      Auteur : Paul Éluard - Source : L'Amour la poésie (1929), Comme une image


    Les citations sur pâlir renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot palir en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « palir »

    PalPalabrePaladinPalafittePalaisPalaisPalanPalanchePalanquerPalanquinPalastrePalatal, alePalatial, alePalatinPalatinePalePalePalé, éePâlePaléePalefrenierPalefroiPaléogéographiquePaléographiePaléographiquementPaléolithiquePaléopètrePaleronPalèsPalestinien, iennePalestrePaletPaletotPalettePalettePalétuvierPâleurPal-ferPâli, iePalièrePalingénésiePalinodPalinodiePâlirPalisPalissadePalissadé, éePalissandre ou palixandrePâlissant, antePalisser

    Les mots débutant par pal  Les mots débutant par pa

    palpalabrapalabraientpalabraitpalabrantpalabrepalabrepalabrépalabrentpalabrerpalabrespalabreurpalabreurspalacepalacespaladinpaladinsPaladruPalairacpalaisPalaisPalais-sur-ViennePalaiseauPalaiseauPalaiseulPalajaPalaldaPalaminypalanpalanchepalanchespalangrottepalanquéepalanquéespalanquerpalanquinpalanquinspalansPalantePalantinePalascaPalascapalastrepalatalespalatinpalatinpalatinepalatinespalatisationPalau-de-Cerdagne

    Les synonymes de « palir»

    Les synonymes de pâlir :

      1. blêmir
      2. décomposer
      3. verdir
      4. bleuir
      5. blanchir

    synonymes de pâlir

    Fréquence et usage du mot pâlir dans le temps


    Évolution historique de l’usage du mot « palir » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot pâlir dans les textes publiés.



    Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.


    Une précision sur la définition de Pâlir ?


    Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions :

    Citations pâlir     Citation sur pâlir   Poèmes pâlir   Proverbes pâlir   Rime avec pâlir    Définition de pâlir  


    Définition de pâlir présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot pâlir sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.



    Les informations complémentaires relatives au mot pâlir notamment les liens vers les citations sont éditées par l’équipe de dicocitations.com. Ce mot fait partie de la catégorie des mots français de 5 lettres.

    Page modifiée le mercredi 05 novembre 2025 13:39:05