La définition de Morne du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Morne
Nature : s. m.
Prononciation : mor-n'
Etymologie : Espagn. morro, et son augmentatif morron, monticule, qui s'est altéré dans la bouche des créoles français.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de morne de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec morne pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Morne ?


La définition de Morne

Nom donné aux petites montagnes dans les Antilles, et, en général, dans les colonies françaises.


Toutes les définitions de « morne »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

MORNE. adj. des deux genres
. Qui est d'une tristesse sombre, allant jusqu'à l'abattement. Vous êtes bien morne aujourd'hui. Il était morne et silencieux, morne et pensif. Par extension, Visage, air, attitude, œil morne. Un morne silence. Fig., Temps morne, Temps obscur et couvert. Fig., Couleur morne, Couleur sombre, obscure, qui n'a ni vivacité ni éclat.

Littré

MORNE (mor-n') adj.
  • 1Qui a la tristesse peinte sur le visage, dans la contenance. Le malheureux lion, languissant, triste et morne, La Fontaine, Fabl. III, 14. ?à ce discours je te trouve un peu morne, Boileau, Sat. X. Tout un peuple suivait, morne, glacé d'horreur, Voltaire, Oreste, V, 7.
  • 2Il se dit aussi des choses. Ce morne et froid accueil me surprend à mon tour, Corneille, Hor. II, 2. [Des coursiers] L'?il morne maintenant, et la tête baissée, Racine, Phèdre, V, 6. Le morne et triste silence de l'Ingénu, ses yeux sombres, ses lèvres tremblantes, les frémissements de son corps?, Voltaire, l'Ingénu, 20. Morne clarté, Chénier M. J. Charles IX, V, 2. Morne effroi, Chénier M. J. Fénel. I, 1.

    Temps morne, temps obscur et couvert.

    Couleur morne, couleur sombre, qui manque d'éclat.


HISTORIQUE

XIIe s. À l'ostel s'en ala li huem [l'homme de] nostre seignur?; Si clerc furent vers li e murne e en irur, Th. le mart. 109.

XIIIe s. Et au pauvre [la dame] se fait et chiche et morne, Quesnes, Romancero, p. 86. [La femme] Une hore rit, autre hore est morne, la Rose, 3995. À joie et à déduit t'atorne?; Amors n'a cure d'omme morne, ib. 2188.

XVIe s. Quand on peint un tableau, on cache dessoubs les couleurs brusques et mornes, et met on au-dessus les guayes et claires, Amyot, De la tranq. d'âme, 31. Un visage morne et contristé, Montaigne, I, 270. Son ?il morne et transi, D'Aubigné, Tragiques. la Chambre dorée (édit. LALANNE, p. 142).

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Encyclopédie, 1re édition

MORNE, adj. (Gramm.) triste, silentieux & sombre. Il ne se dit guere que des personnes & des choses personnifiées. Il y a des animaux en qui la nature est morne, & ils sont ordinairement méchans. Une passion violente & malheureuse est morne. Le désespoir, quand il est extrème, est morne.

Mornes, s. m. (Géog.) c'est ainsi qu'on appelle dans les îles françoises de l'Amérique les montagnes de moyenne hauteur, voisines de la mer, & comme détachées des hautes montagnes qui occupent le milieu des îles ; quelquefois ces dernieres sont aussi appellées mornes, ainsi que le gras morne, le morne du Vauclin & le morne de la Callebasse à la Martinique.

Morne, (Géog.) terme qu'emploient les François de l'Amérique pour signifier un cap élevé ou une petite montagne qui s'avance en mer ; c'est pour cela qu'ils nomment gros morne une haute montagne de l'Amérique septentrionale dans l'île de la Martinique, près du bourg de la Trinité & de l'anse du Gallion. Vainement voudrions-nous rejetter aujourd'hui ces sortes de termes barbares, nous nous trouvons forcés de les adopter. (D. J.)

Morné, adj. terme de Blason, il se dit des lions & autres animaux qui n'ont ni dents, ni bec, ni langues, ni griffes, ni queue. Du Halgoet en Bretagne, d'azur au lion morné d'or.

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Wiktionnaire


Adjectif - ancien français

morne \Prononciation ?\ masculin et féminin identiques

  1. Morne.
    • Li paien en sont trestuit morne (Partonopeus de Blois, manuscrit 368 français de la BnF. Fol. 13v. b.)

Nom commun 2 - français

morne \m??n\ féminin

  1. (Vieilli) Anneau qui servait à rendre la lance inoffensive.
  2. Définition manquante ou à compléter. (Ajouter)?
    • Sentir, à travers la morne des feuilles, le soleil mordiller mes avant-bras, mon front et ma poitrine. (Lolita Pille, Eléna et les joueuses, Éditions Stock, Paris, 2019, p. 13)

Nom commun 1 - français

morne \m??n\ masculin

  1. Nom qu'on donne, dans les anciennes colonies françaises (Réunion, Antilles, etc.), à une petite montagne?[2].
    • Sur le morne qui domine la rive septentrionale du goulet de la pointe Riche, nous distinguons un mât de signaux, premier indice de la civilisation européenne en ces cantons. (Voyage de Dumont d'Urville autour du Monde, raconté par lui-même)
    • La nuit se faisait de plus en plus sombre, la lune avait disparu, le vent mugissait sourdement dans les mornes, les pirates avaient fini, les uns après les autres, par se livrer au sommeil. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Ce que l'on est tenté de prendre pour un donjon n'est peut-être qu'un morne pierreux. (Jules Verne, Le Château des Carpathes, J. Hetzel et Compagnie, 1892, p. 17-27)
    • À sa gauche, le paysage défilait, très lentement, car la pétrolette de Jeffries avait fort à faire. C'était une succession de criques sauvages, de mornes déserts, d'îlots de corail, dominés par la masse sombre de la forêt et de la montagne. (Pierre Benoit, Erromango, 1929)
    • Le bois-chandelle pousse à l'état sauvage [?] Il croît en petits bosquets sur les pentes érodées des mornes calcaires, dans les rajets (halliers). (Doryane Kermel-Torrès; Les Huiles essentielles, in Atlas de Haïti, 1985)
    • Seuls les mornes célèbres, dont le pain de sucre, qui sont tout ce qu'il reste aujourd'ui de sauvage dans la baie, sont aujourd'hui reconnaissables. (Jean-Christophe Rufin, Rouge Brésil, annexe « À propos des sources de Rouge Brésil »), page 547, éditions Gallimard, 2001)

Adjectif - français

morne \m??n\ masculin et féminin identiques

  1. Qui est d'une tristesse sombre, allant jusqu'à l'abattement.
    • Le malheureux Lion, languissant, triste, et morne,
      Peut à peine rugir, par l'âge estropié.
      Il attend son destin, sans faire aucunes plaintes ;
      (Jean de La Fontaine, Fables, Le Lion devenu vieux)
    • Là étaient les débris vivants des meurtrières rencontres des premiers jours : dragons, zouaves, chasseurs de Vincennes, turcos, soldats de la ligne, hussards, lanciers, tous hâves, silencieux, mornes, traînant ce qui leur restait de souffle. (Amédée Achard, Récits d'un soldat - Une Armée Prisonnière ; Une Campagne Devant Paris, 1871)
    • En de certains jours, ma pauvre petite reste morne, attentive, comme si elle attendait quelqu'un [?] (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Les Comanches et les chasseurs restèrent mornes et silencieux, attendant sans bouger l'arrivée des pirates. (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
    • Le curé de Melotte [?] n'était plus craint. Ses foudres de carton, ses tonnerres lointains, l'évocation des bûchers infernaux, la promesse des félicités paradisiaques dans un éden, somme toute, passablement morne et fort problématique, ne faisaient plus guère frémir que quelques vieilles dévotes et les gosses de neuf à onze ans [?] (Louis Pergaud, Le Sermon difficile, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • L'expression du regard de cette enfant de huit ans était habituellement si morne et parfois si tragique qu'il semblait, à de certains moments, qu'elle fût en train de devenir une idiot ou un démon. (Victor Hugo, Les Misérables, 1862)
  2. (Figuré) Qualifie un temps obscur et couvert.
    • La fatigue, le temps morne (j'entends de la pluie dans le soir), l'ombre qui augmente ma solitude et m'agrandit malgré tous mes efforts et puis quelque chose d'autre, je ne sais quoi, m'attristent. (Henri Barbusse, L'Enfer, Éditions Albin Michel, Paris, 1908)
  3. (Figuré) Qualifie une couleur sombre, obscure, qui n'a ni vivacité ni éclat.
    • [?] rien ne resplendit plus, après minuit, que cinq ou six débits mal fréquentés dont l'éclairage ourle le trottoir d'un morne flamboiement. (Francis Carco, Images cachées, Éditions Albin Michel, Paris, 1928)
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Trésor de la Langue Française informatisé


MORNE1, adj.

A. ? [Appliqué à une pers.] Qui est dans un état d'abattement, d'ennui ou de tristesse se manifestant par un manque de vitalité et une tendance plus ou moins marquée au mutisme. Je suis morne toujours. Je n'ai plus d'exaltations, plus de ferveur. Hier je n'ai pas eu la force de souffrir de Pelléas. La vie de caserne est affreuse et les jours ne passent pas. Je pense à toi avec lassitude (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1906, p.289).Une foule morne qui piétinait dans le noir sans rien dire et sans se bousculer, ce qui m'impressionna beaucoup car à Naples la foule est habituellement gaie et bruyante et portée à la chanson (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.162):
1. L'homme en qui s'exagéraient ordinairement les sentiments du bord, pénibles ou joyeux, Paganel, lui qui au besoin eût inventé l'espérance, Paganel demeurait morne et silencieux. On le voyait à peine. Sa loquacité naturelle, sa vivacité française s'étaient changées en mutisme et en abattement. Il semblait même plus complètement découragé que ses compagnons. Verne, Enf. cap. Grant, t.3, 1868, p.207.
? [P. méton.] Qui exprime, traduit cet état, ou se traduit, est accompagné par cet état.
? [En parlant d'un aspect de la pers., d'une manifestation de son comportement] Air, sourire morne; silence morne. Il apportera donc à sa femme un regard morne, une humeur sombre, un front morose, tout ce qui caractérise un mari qui aime ailleurs que chez lui (Ponson du Terr., Rocambole, t.2, 1859, p.252).
? [En parlant d'un sentiment, d'un état physique ou psychique] Un morne désespoir; un morne ennui; une morne fatigue. Ils se remirent en marche, ayant dans leur allure le morne accablement des bêtes de somme (Moselly, Terres lorr., 1907, p.2):
2. Il n'y avait plus rien sur ce visage impénétrable et simple comme le granit, qu'une morne tristesse. Toute sa personne respirait l'abaissement et la fermeté, et je ne sais quel accablement courageux. Hugo, Misér., t.1, 1862, p.252.
? Emploi subst. masc. sing. à valeur de neutre. [Certains fous] passés à l'état de pierre stupide au fond de laquelle suinte quelque chose qu'on ne voit pas et qui est le désespoir et l'insanité. ? Leur immobilité est d'un morne qui fend le coeur. Ils révèlent l'éternité du supplice par l'immobilité rigide de la pose (Barb. d'Aurev., Memor. 3, 1856, introd., p.62).
B. ? [Appliqué à une chose] Qui provoque un état de lassitude, d'ennui par son uniformité, son absence d'intérêt, son manque d'éclat. Synon. ennuyeux, monotone; gris, terne, maussade.Vie, existence, travail morne; temps, ciel morne; paysage, ville, plaine morne; couleur, ton morne; style morne. Le travail que n'illumine pas le sens du divin est triste et sans but; il tourne aisément à la corvée morne, au pensum, quelle que soit sa nature (L. Daudet, Homme et poison, 1925, p.9).Ce fut une journée morne, triste. Il faisait très chaud. Un temps sourd, de peu de lumière, aux nuées basses (Bosco, Mas Théot., 1945, p.160):
3. La campagne... morne, dans la nuit morne... L'immense campagne... Quelle désolation uniforme!.. rapide, dans les vastes espaces de silence, le petit char glisse sur la route déserte entre les bras noirs des sapins!... G. Leroux, Roul. tsar, 1912, p.164.
REM.
Mornement, adv.D'une manière morne. Le poème de la matière marche, lourd et lent comme une charrue. Courbet la poussera jusqu'à l'extrémité de son large sillon unique, qui luit mornement comme un sol humide et chauffé (Faure, Hist. art, 1921, p.188).
Prononc. et Orth.: [m? ?n?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 murne agn. «abattu par la tristesse (en parlant d'une personne)» (Geiffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 2536); ca 1160 morne «id.» (Enéas, 8398 ds T.-L.); 2. 1181-90 «empreint d'une sombre tristesse (en parlant du visage, etc.)» (Chrétien de Troyes, Conte du Graal, éd. F. Lecoy, 7785); 3. a) 1549 temps morne (Est.); b) 1572 [éd.] couleur morne (Amyot, ?uvres morales et meslées de Plutarque, t.1, p.74). Prob. issu d'un anc. verbe morner, v. morné.
STAT. ? Morne1, 2 et 3. Fréq. abs. littér.: 2384. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 2167, b) 4477; xxes.: a) 5435, b) 2620.


MORNE2, subst. masc.

[Principalement dans une île ou sur un littoral] Colline, montagne. Un gros morne la termine [une île] à chacune de ses extrémités; et un pic, ou plutôt un volcan, à en juger par sa forme, s'élève au milieu (Voy. La Pérouse, t.3, 1797, p.96).Aux Gonaïves, près du Port-au-Prince. On voit une habitation en ruine sur les flancs élevés d'un morne qui domine une rade (Lamart., T. Louverture, 1850, I, 1, p.1263).Le côté de l'est est barré par de hauts mornes ferrugineux qu'enserre et couronne le bleu de la mer (T'Serstevens, Itinér. esp., 1933, p.88).
Prononc. et Orth.: [m? ?n?]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1640 (Bouton, Relation de l'establissement des François depuis l'an 1635 dans l'Isle de la Martinique, p.30). Mot du créole des Antilles qui s'est répandu ensuite aux créoles de la Réunion, d'Haïti et de la Martinique, d'orig. incertaine (cf. FEW t.21, p.15a). Peut-être issu, par altération, de l'esp. morro «monticule, rocher» (1591 ds Cor.-Pasc.) qui représente un type *murrum, du rad. prérom. *murr-, v.moraine et morion1. Cf. Bl.-W.1-5et Chaudenson, Le Lex. du parler créole de la Réunion, t.1, p.619. Fréq. V. morne1. Bbg. Dulong (G.). Le Mot morne en canad. fr. In: Congrès Internat. Des Sc. Onom. Wien, 1969, t.1, pp.255-258.


MORNE3, susbt. fém.

HIST. DES ARM. (Moy. Âge). Anneau utilisé pour garnir la pointe d'une arme courtoise et la rendre ainsi moins meurtrière. On attachait des mornes à l'extrémité des fers des lances dont on faisait usage dans les tournois, pour empêcher ces fers de pénétrer dans les défauts de la cuirasse, et pour les rendre par conséquent, moins dangereux (Havard1890).
Prononc.: [m? ?n?]. Étymol. et Hist. 1. 1478 «virole de fer» (Douët d'Arcq, Comptes de l'Hôtel des rois de France, p.353); 2. 1479 «anneau servant à rendre la lance inoffensive» (Arnaud d'Agnel, Comptes du roi René, t.1, p.395). Dér. régr. de morné «émoussé» (v. ce mot). Fréq. V. morne1.

MORNE1, adj.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1140 murne agn. «abattu par la tristesse (en parlant d'une personne)» (Geiffrei Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 2536); ca 1160 morne «id.» (Enéas, 8398 ds T.-L.); 2. 1181-90 «empreint d'une sombre tristesse (en parlant du visage, etc.)» (Chrétien de Troyes, Conte du Graal, éd. F. Lecoy, 7785); 3. a) 1549 temps morne (Est.); b) 1572 [éd.] couleur morne (Amyot, ?uvres morales et meslées de Plutarque, t.1, p.74). Prob. issu d'un anc. verbe morner, v. morné.

Morne au Scrabble


Le mot morne vaut 6 points au Scrabble.

morne

Informations sur le mot morne - 5 lettres, 2 voyelles, 3 consonnes, 5 lettres uniques.

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Les citations avec le mot Morne


  1. Le Cheval s'approchant lui donne un coup de pied;
    Le Loup un coup de dent, le Boeuf un coup de corne.
    Le malheureux Lion, languissant, triste, et morne,
    Peut a peine rugir, par l'âge estropié.


    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fables (1668 à 1694), Livre troisième, XIV, Le Lion devenu vieux


  2. Un morne engourdissement de l'esprit me fait végéter depuis trois ans. Peut-être, m'occupant trop de mon jardin, au contact des plantes ai-je pu prendre leurs habitudes.

    Auteur : André Gide - Source : Journal, novembre 1904


  3. J'entre avec une secrète horreur dans ce vaste désert du monde. Ce chaos ne m'offre qu'une solitude affreuse où règne un morne silence.

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Julie, ou la Nouvelle Héloïse (1761)


  4. En votre absence je me noie ou plutôt je me cache parfois dans de mornes soirées à refaire l'inutile, à chercher un regard pour finir la nuit, à ne pas vous trouver, à regretter d'être venu, de ne pas être ailleurs, tout simplement ailleurs.

    Auteur : Bernard Giraudeau - Source : Cher amour (2009)


  5. Alice était vraiment empotée, distraite en tout cas, avec un drôle de regard morne et absent qu'elle n'avait pas d'habitude.

    Auteur : Georges Simenon - Source : Les Fiançailles de M. Hire (1933)


  6. Seigneur, ayez pitié du Verbe!
    Laissez mes mornes oraisons
    Et la lune éparse dans l'herbe
    Faucher la nuit aux horizons!


    Auteur : Maurice Maeterlinck - Source : Serres chaudes (1889), Offrande obscure


  7. Willett avait compté trente marches lorsqu'il entendit un bruit lointain. Après cela, il arrêta de compter. C'était un cri impie, un sons très bas, insidieux outrage à la nature, comme il ne devrait pas en exister. Parler de mornes gémissements, de pleurs de jugement dernier, de hurlements désespérés de, chœurs tourmentés, de chairs sans âme lacérées par le fouet, ne permettrait pas de décrire la quintessence de son horreur, ni ses harmoniques écœurants jusqu'à l'âme.

    Auteur : Howard Phillips Lovecraft - Source : L'affaire Charles Dexter Ward


  8. J'aime l'araignée et j'aime l'ortie - Parce qu'on les hait; - Et que rien n'exauce et que tout châtie - Leur morne souhait.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Les Contemplations (1856), III, 27


  9. L'homme de caractère confère à l'action la noblesse; sans lui morne tâche d'esclave, grâce à lui jeu divin du héros.

    Auteur : Charles de Gaulle - Source : Le Fil de l'épée (1932)


  10. Plongé dans ce bonheur suprême
    De me dire encore et toujours,
    En dépit des mornes retours,
    Que je vous aime, que je t'aime!


    Auteur : Paul Verlaine - Source : La Bonne Chanson (1870), XV


  11. Homme, tu as regardé la plus triste la plus morne de toutes les fleurs de la terre
    Et comme aux autres fleurs tu lui as donné un nom. Tu l'as appelée Pensée.


    Auteur : Jacques Prévert - Source : Paroles (1946)


  12. On cache dessoubs les couleurs brusques et mornes, et met-on au dessus les guayes et claires.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : De la tranquilité d'âme, 31


  13. Il semblait étriqué dans un complet quadrillé, de couleur morne, serré à la taille, montant très haut.

    Auteur : Joris-Karl Huysmans - Source : Là-bas (1891)


  14. Longtemps, je me considérais comme de passage dans cet En-ville, avec dans l'idée d'entreprendre, sitôt mes poches bien pleines, un Noutéka des mornes… pauvre épopée de mon pauvre Esternome… Je me la ressassais dans ces lits misérables ou j'inspirais de la poussière… […] la misère des cœurs soucieux de s'y grandir […], pauvre épopée, levée complice d'une amertume

    Auteur : Patrick Chamoiseau - Source : Texaco (1992)


  15. C'est (la mélancolie) la maladie de celui qui, dépité de n'être pas tout, choisit, par un revers enfantin de l'orgueil, de n'être rien, ne gardant du monde que ce qui lui ressemble: le morne et le pluvieux.

    Auteur : Christian Bobin - Source : L'inespérée


  16. ... un mal indéfini provoque des inquiétudes parce qu'au fond on espère jusqu'au bout qu'il n'est pas réel; un mal certain inspire pendant quelque temps une morne tranquillité.

    Auteur : Alberto Moravia - Source : Le mépris


  17. Ah ! le toit de chaume aspire au repos ! Elle aspire au repos, la minime flamme dansante sur l'étang morne ! Il aspire au repos, l'esprit vigilant qui se débat dans la chair des hommes depuis le commencement du monde.

    Auteur : Georges Bernanos - Source : Dialogues d'ombres (1955)


  18. Le printemps maladif a chassé tristement L’hiver, saison de l’art serein, l’hiver lucide, Et, dans mon être à qui le sang morne préside L’impuissance s’étire en un long bâillement. Des crépuscules blancs tiédissent sous mon crâne Qu’un cercle de fer serre ainsi qu’un vieux tombeau Et triste, j’erre après un rêve vague et beau, Par les champs où la sève immense se pavane Puis je tombe énervé de parfums d’arbres, las, Et creusant de ma face une fosse à mon rêve, Mordant la terre chaude où poussent les lilas, J’attends, en m’abîmant que mon ennui s’élève… – Cependant l’Azur rit sur la haie et l’éveil De tant d’oiseaux en fleur gazouillant au soleil.

    Auteur : Stéphane Mallarmé - Source : Renouveau (1866)


  19. Avec une chere basse et morne sans mot dire.

    Auteur : Jacques Amyot - Source : Numa, 18


  20. Autant Malaga est gaie, riante, animée, autant Carthagène est morne, renfrognée ...

    Auteur : Théophile Gautier - Source : Voyage en Espagne (1843)


  21. Au déboulé garçon pointe ton numéro
    Pour gagner ainsi le salaire
    D'un morne jour utilitaire
    Métro, boulot, bistro, mégots, dodo, zéro


    Auteur : Pierre Béarn - Source : Couleurs d'usine (1950)


  22. Tu as regardé la plus triste la plus morne de toutes les fleurs de la terre - Et comme aux autres fleurs tu lui as donné un nom - Tu l'as appelée Pensée.

    Auteur : Jacques Prévert - Source : Paroles (1946), Fleurs et couronnes


  23. Il y a des hommes qu'on pourrait appeler des survivants. Ils ont perdu, de bonne heure, un être cher, un père, un ami, une maîtresse, et leur vie n'est plus que le morne lendemain de cette mort.

    Auteur : Jean-Paul Sartre - Source : Situations I (1947)


  24. Le souvenir... Le souvenir de ceux que nous avons aimés et qui ne sont plus parmi nous, le souvenir de la beauté que nous a léguée le passé, le souvenir de tous ceux qui nous ont permis d’être ce que nous sommes... Un monde sans souvenirs serait la platitude et l’ennui mêmes ? ne serait-ce que parce qu’il n’y aurait plus rien à combattre et à incliner. Voyez quelle nostalgie éveille au cœur des foules tout ce qui évoque les coutumes ancestrales, les langages du terroir, les rites de la communauté, les habitudes de l’enfance, les traditions de la patrie, grande ou petite, de la région, de la province, de la vallée, du fleuve, de la forêt, de l’île ? tout ce qui tranche enfin sur la morne grisaille de ce que l’un des nôtres ? Jean Cocteau ? appelait si joliment « l’espéranto visuel ». Renoncer à ses traditions, c’est accepter de devenir dans le temps ce que sont dans l’espace les personnes déplacées, c’est tomber dans la condition désastreuse de réfugié de l’histoire. « Car, nous dit un écrivain qu’admirait Roger Caillois ? Antoine de Saint-Exupéry ?, les rites sont dans le temps ce que la demeure est dans l’espace (...). Et je ne connais rien au monde qui ne soit d’abord cérémonial. Car tu n’as rien à attendre d’une cathédrale sans architecte, d’une année sans fêtes (...) ni d’une patrie sans coutumes. »

    Auteur : Jean d'Ormesson - Source : Réponse au discours de réception de Marguerite Yourcenar, Le 22 janvier 1981


  25. Morne esprit, autrefois amoureux de la lutte,
    L'Espoir, dont l'éperon attisait ton ardeur,
    Ne veut plus t'enfourcher! Couche-toi sans pudeur,
    Vieux cheval dont le pied à chaque obstacle butte.


    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Fleurs du Mal (1857), LXXX - Le goût du néant


Les citations du Littré sur Morne


  1. L'oeil morne maintenant et la tête baissée

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèdre, V, 5


  2. Tout un peuple suivait, morne, glacé d'horreur

    Auteur : Voltaire - Source : Oreste, v, 7


  3. Sa Majesté se montra incontinent sous le dais.... portant un bâton de brésil morné d'argent (1622)

    Auteur : FRANCISQUE MICHEL - Source : Argot, p. 281


  4. Les mornes sévérités d'un climat dur et capricieux

    Auteur : CHERBULIEZ - Source : Rev. des Deux-Mond. déc. 1869, p. 777


  5. Les esclaves n'étaient pas comptés pour des hommes [dans l'antiquité] ; il n'y a pas d'apparence non plus qu'un conseiller de la Tournelle regarde comme un de ses semblables un homme qu'on lui mène hâve, pâle, défait, les yeux mornes, la barbe longue et sale, couvert de la vermine dont il a été rongé dans un cachot

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Torture.


  6. D'où vient ce morne accueil et ce front consterné ?

    Auteur : Voltaire - Source : Brut. III, 5


  7. Sa langue, dont le ciel tolère l'insolence, N'a pas langui dix ans dans un morne silence

    Auteur : C. DELAV. - Source : Paria, II, 2


  8. Mont-gommeri rompit en la visiere [à Henri II] si rudement, que la morne descrocha de la hautepiece : la visiere levée en haut, le contre-coup donna en l'oeil

    Auteur : D'AUB. - Source : Hist. I, 85


  9. Quelques pins rougeâtres sur la nudité d'un morne, c'est tout ce qui s'offre aux regards

    Auteur : Chateaubriand - Source : Génie, III, V, 5


  10. Ce fut le 14 novembre que la colonne impériale sortit enfin de Smolensk ; sa marche était encore décidée, mais morne et taciturne comme la nuit, comme cette nature muette et décolorée au milieu de laquelle elle s'avançait

    Auteur : SÉGUR - Source : Hist. de Napol. X, 3


  11. Ô vastes cieux ! ô profondeurs sacrées ! Morne sérénité des voûtes azurées !

    Auteur : Victor Hugo - Source : les Burgraves, II, 3


  12. Il en est [des diables] de lourdauds, de hargneux et de mornes ; Il en est d'enjoués, il en est de grondants, De danseurs sur la corde et d'arracheurs de dents ; Il en est de village, il en est de grand monde ; Il en est à la mode, il en est à la Fronde

    Auteur : TH. CORN. - Source : Feint astrologue, V, 6


  13. D'un visage morne et contristé

    Auteur : François Rabelais - Source : I, 270


  14. Le roi Latin, pensif et morne, Comme à qui survient une corne, Demeura décontenancé

    Auteur : SCARRON - Source : Virg. trav. VII


  15. Mornement

    Auteur : OUDIN - Source : Dict.


  16. Et nous prenons nos rangs dans un morne silence

    Auteur : C. DELAV. - Source : Paria, V, 6


  17. Un visage morne et contristé

    Auteur : MONT. - Source : I, 270


  18. Ô vastes cieux, ô profondeurs sacrées ! Morne sérénité des voûtes azurées !

    Auteur : Victor Hugo - Source : Burgraves, II, 3


  19. .... Chez qui je ne vois qu'un orgueil inflexible, Une atrocité morne

    Auteur : VOLTAIRE - Source : Scythes, V, 4


  20. Personnes studieuses.... mornes et valétudinaires

    Auteur : G. NAUDÉ - Source : Apologie, p. 60


  21. Requinqua proprement vaut autant à dire comme se reverdir et esgayer, et se dict coustumierement ce verbe à gens qui sont naturellement songeards, mornes et taciturnes, et qui sont aussi peu eveillés qu'une teste de boeuf endormie près d'un buisson ; mais le plus souvent il se dit à vieilles gens, juxta vulgarem cantilenam tolosanam : Requinque te, vieillo, requinque te donc

    Auteur : ODDE DE TRIORS - Source : Joy. rech. de la langue tolosane, p. 23


  22. Ses superbes coursiers.... L'oeil morne maintenant et la tête baissée, Semblaient se conformer à sa triste pensée

    Auteur : Jean Racine - Source : Phèd. V, 6


  23. [Subtilité] mornée pour un aultre, affilée pour moy

    Auteur : MONT. - Source : I, 42


  24. Et ce qu'il parloit peu, et qu'il s'en alloit triste, morne et pensif, monstroit plustost un courage envenimé au dedans, que non pas humilié par son bannissement

    Auteur : AMYOT - Source : Marius, 76


  25. Et au pauvre [la dame] se fait et chiche et morne

    Auteur : QUESNES - Source : Romancero, p. 86




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Mise à jour le mardi 11 novembre 2025 à 13h10










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