Définition de « bailler »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot bailler de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur bailler pour aider à enrichir la compréhension du mot Bailler et répondre à la question quelle est la définition de bailler ?

VER genre () de 2 syllabes
Une définition simple :

  • (ucf|mettre) en main, livrer, remettre. - Dis moi, fille du NordAvec tes airs primairesTu me la bailles amèreJe ne suis plus daccord. (Léo Ferré; « Linconnue de Londres »)
    Expression : :(fam) (ell): Vous m’en baillez d’une belle, vous me la baillez belle, vous me la baillez bonne : Vous voulez m’en faire accroire. Bailler des soufflets, bailler sur le nez : (ucf|donner) des gifles. Bailler aux corneilles : (ucf|faire) quelque chose d’aussi niais que de prêter (de l’argent) aux corneilles. D’autres auteurs écrivent plutôt Bayer aux corneilles, dans le sens de rêvasser, perdre son temps en regardant en l’air niaisement.

    Approchant : bail, baille, bailleur, bailli, bailliage, baillie, baillistre, baillive



    Définitions de « bailler »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    BAILLER, verbe trans.

    A.? Arch. et région. Donner, remettre, livrer, présenter :
    1. le père alexandre, piqué au vif. ? Le notaire? Pour quoi donc faire? Son ?il aigu fouille le visage de la servante qui recule un peu. la torine. ? ... Des fois, il vous baillerait peut-être un bon conseil... le père alexandre. ? Je me conseille bien tout seul, à cette heure! R. Martin du Gard, Le Testament du Père Leleu,1920, I, p. 1140.
    2. ruffin. ? Il était tout à l'heure près d'ici et voulait me donner un rubis. séverin. ? Dis-tu Frontin, serviteur de Fortuné? ruffin. ? Oui, celui-là même. séverin. ? Et quel rubis voulait-il te bailler? ruffin. ? Un gros rubis en cabochon, un peu écorné d'un côté, mais enchâssé à la vieille mode. Il dit que c'est une antiquité de votre maison. Camus, Les Esprits,adapté de P. de Larivey, 1953, II, 5, p. 491.
    Rem. Empl. comme synon. de donner (bailler un coup de main, Balzac, Les Paysans, 1844, p. 129; bailler Dieu sans confession, Balzac, Sur Catherine de Médicis, Le Martyr calviniste, 1841, p. 85) parfois même avec le sens de « faire don » (cf. ex. 2).
    ? Bailler des fonds. Cf. bailleur* de fonds :
    3. ? Anselme, j'ai jeté les yeux sur toi pour fonder une maison de commerce de haute droguerie, rue des Lombards, dit Birotteau. Je serai ton associé secret, je te baillerai les premiers fonds. Balzac, César Birotteau,1837, p. 92.
    4. Mais il n'est pas impossible que ce capital, réalisé sous forme de l'outillage et du fonds de roulement d'une filature ou d'une usine de construction mécanique, soit fourni aux coopérateurs par une société de capitalistes qui le leur baillerait en location, à charge pour eux d'assurer la fabrication et même l'achat et la vente. J. Wilbois, Comment fonctionne une entr.,1941, p. 61.
    ? Pop. et fam.
    ? Bailler (à qqn) le lièvre par l'oreille. Duper (qqn) au moyen de vaines promesses :
    5. Robespierre, Barras et le grand Napoléon, depuis plus de vingt ans, m'avaient appris à me taire, Bonaparte surtout; ce héros ne trompait pas. Il ne nous baillait pas le lièvre par l'oreille : jamais ne nous leurra de la liberté de la presse ni d'aucune liberté. Courier, Pamphlets pol.,Réponses aux anonymes, 1822, p. 150.
    ? En bailler à garder. ,,Duper, tromper adroitement`` (Lar. 19e, Nouv. Lar. ill.).
    ? P. ell. Vous m'en baillez d'une belle, vous me la baillez belle, vous me la baillez bonne. ,,Vous voulez m'en faire accroire`` (Ac. 1835-1932).
    ? Arg. Bailler une cotte rouge à une fille. ,,Lui prendre sa virginité`` (France 1907).
    B.? DR., vx. Donner à bail. Bailler à ferme; bailler par contrat, par testament; bailler et délaisser (Ac. 1798-1932).
    Rem. Concurrencé, sauf en matière de fourniture de capitaux (cf. ex. 3, 4), par donner à bail ou faire bail.
    C.? PÊCHE. ,,C'est l'action de jeter avec une petite sébile, à tour de bras, de la rogue de maquereaux, etc., détrempée dans de l'eau de mer, sur des filets traînés par des bateaux (...) pour prendre de la sardine`` (Will. 1831).
    Rem. Attesté également ds Ac. Compl. 1842, Besch. 1845, Lar. 19e, Littré, Guérin 1892, Nouv. Lar. ill., DG.
    PRONONC. ? 1. Forme phon. : [baje]. 2. Homon. : baillée, bail (p. rapp. aux formes conjuguées à rad. nu), de même baille.
    ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. 1130-60 baillier « porter » (Couronnement Louis, 88, ds Gdf. : Esbahi fu de ce qu'il entendié, N'osa aler la courone baillier) ? xiiies., Enf. Ogier, ibid.; 1130-60 « recevoir, accepter » (Couronnement Louis, 1350, ibid. : Une fille ai, n'a si gente soz ciel, Ge la vos doing de gré et volentiers, Se la volez ne prendre ne baillier) d'où 1130-60 « saisir » (Ibid., éd. E. Langlois, 410 ds T.-L. : L'en li ameine le balcent en la place; Li cuens i monte que il estrier n'i baille); en a. fr. seulement; 2. 1144 « gouverner » (Charroi Nîmes, éd. Jonckbloet, 395, ibid. : De tot l'empire que ge ai a baillier) ? xiiies., ibid.; 3. a) 1130-60 bailler « donner » (Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 252, ibid. : D'or et d'argent trente somiers li baille); 1534 « id. (des coups) » (Rabelais, Garg., éd. Marty-Laveaux, t. 1, ch. 35 : Il luy bailla de son fouet à travers les iambes si rudement que les noudz y apparoissoient); Rich. 1680 signale qu'il n'est pas du bel usage, hormis comme terme de pratique; déclaré ,,vieilli`` par Vaugelas, Remarques sur la langue fr., éd. Chassang II, 35 et empl. au xviies. par les burlesques (Brunot t. 3, p. 106 et t. 4, p. 244); loc. fam. : 1545 en bailler « jouer un tour à qqn » (Le Maçon, trad. de Boccace, Décaméron, VIII, 9 ds Hug.); 1594 la bailler belle à qqn « se jouer de qqn » (Godard, Les Desguisez, acte V, sc. 2 ds Anc. Théâtre françois, Paris, 1856, t. VII, p. 435); b) 1373 dr. « donner à bail » (Etat des biens de la commanderie de Beauvoir en Ponthieu, Arch. S 5543 ds Gdf.); 1404 bailler a rente (A.N. P 308, fo94 rods Gdf. Compl.); Ac. 1835 signale qu'il vieillit comme terme de pratique. Du lat. bajulare « porter » dep. Plaute (Asin., 660 ds TLL s.v., 1685, 77); en lat. médiév. « exercer, se charger de (une fonction) » viie-viiies. (Formulae Marculfi, 1, 1, p. 39, 20 ds Mittellat. W. s.v., 1315, 26) d'où bailler « gouverner »; en a. fr. aussi baillir « id. » (xies. Alexis ds Gdf.) dér. de bail*; le sens de « donner », qui ne semble pas se rencontrer en lat., s'est seulement développé dans l'aire gallo-romane (a. prov. bailar ca 1185 Dénombrement des possessions en Périgord de la famille Clarol ds Brunel 1926, p. 214) à partir du sens primitif de « porter »; en raison de la vitalité de donner et de ses nombreux dérivés, il a été à partir du xviies. concurrencé, puis évincé par ce mot.
    STAT. ? Fréq. abs. littér. : 86.
    BBG. ? Guiraud (P.). Le Jargon de la Coquille. Cah. Lexicol. 1967, t. 11, no2, p. 47.


    Wiktionnaire


    Verbe - français

    bailler \ba.je\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

    1. (Désuet) Donner.
      • Pour le coup, Brulette eut si belle peur, qu'elle se recula de Joseph et vint se mettre à côté de moi, ce qui me bailla grand courage?; et, reprenant mon fusil?: «?Je n'entends pas, dis-je à Joseph, que ton monde vienne se réjouir à nuitée autour d'ici.?» (George Sand, Les Maîtres sonneurs, George Bell and sons, 1908, pages 57-58)
      • N'allez pas lui bailler du cardinal, au moins : c'est Ciro Bardolotti, le chapelain, qui vous reçoit. (André Gide, Les Caves du Vatican, 1914)
      • Baron, n'est-il pas étrange que vous vous entendiez aussi bien à soigner les gens qu'à leur bailler des coups d'épée?? (Robert Merle, Fortune de France, XI, 1977)
    2. (Désuet) Mettre en main, livrer, remettre. ? Note d'usage : Ne subsiste plus que dans l'expression vous me la baillez belle.
      • Dis moi, fille du Nord
        Avec tes airs primaires
        Tu me la bailles amère
        Je ne suis plus d'accord.
        (Léo Ferré?; L'Inconnue de Londres)
    3. Prêter, confier.
      • Bailler aux corneilles?: faire quelque chose d'aussi niais que de prêter (de l'argent) aux corneilles. D'autres écrivent plutôt bayer aux corneilles, et lui donnent le sens de «?rêvasser, perdre son temps en regardant en l'air niaisement?».
      • Anselme, j'ai jeté les yeux sur toi pour fonder une maison de commerce de haute droguerie, rue des Lombards, dit Birotteau. Je serai ton associé secret, je te baillerai les premiers fonds. (Honoré de Balzac, César Birotteau, 1837)
    4. Louer, donner à bail.
      • Bailler par contrat.
    5. Ignorer quelqu'un ou quelque chose.
      • Il ne m'a pas répondu, je me suis fait baillé.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Littré

    BAILLER (ba-llé, ll mouillées, et non ba-yé?; il faut bien prendre garde à ne pas assimiler ce mot à bâiller qui a un a long) v. a.
    • 1Donner. Bailler des coups. Un échange Où se prend et se baille un ange pour un ange, Malherbe, VI, 6. Telle je me résous de vous bailler en garde Aux fastes éternels de la postérité, Malherbe, IV, 4. Qui baillent pour raisons des chansons et des bourdes, Régnier, Sat. X. ? Et baillant à chaque être et corps et mouvements, Régnier, Poem. sacré. Que l'autre? Même, s'il est besoin, baille son héritage, Régnier, Sat. XI. Ils ne les pourraient quitter sans bailler au monde sujet de parler, Pascal, Prov. 10. Comme vous baillez des soufflets, Molière, Amph. I, 2. Je m'en vais te bailler une comparaison, Molière, Éc. des f. II, 3. Je te baillerai sur le nez si tu ris, Molière, Bourg. gent. III, 2. Je veux vous bailler ici quelque petite signifiance de ce que j'ai remarqué de la littérature actuelle, Courier, Lett. 39. Il vieillit en ce sens.

      Dans le langage de l'ancienne chevalerie, bailler sa foi était synonyme de tous les prodiges de l'honneur, Chateaubriand, Génie, I, II, 2.

    • 2 En termes de pratique, donner, mettre en main. Bailler à ferme, bailler par contrat. Un sergent baillera de faux exploits, sur quoi vous serez condamné sans que vous le sachiez, Molière, Scapin, II, 8.
    • 3 Familièrement. En bailler d'une belle?; la bailler bonne, belle?; c'est-à-dire chercher à en faire accroire. Vous me la baillez bonne, Molière, l'Étour. III, 4.

      Bailler le lièvre par l'oreille, faire de belles promesses. Napoléon ne nous baillait pas le lièvre par l'oreille, jamais ne nous leurra de la liberté de la presse, Courier, II, 224.

    • 4 Terme de marine. Jeter de la rogue des maquereaux sur les filets traînés par des bateaux, pour prendre des sardines.

    HISTORIQUE

    XIe s. Il nen est dreiz que Paien te [Durandal l'épée] baillisent [portent], Ch. de Rol. CLXX. Charles lui dist?: Cuivert, mar le baillastes [vous l'avez maltraité], ib. CCLI. Baliganz sire, mal estes hui baillit, ib. CCLV.

    XIIe s. [Ils] Ne sorent la corone cui [à qui] donner ne baillier, Sax. IV. Puis li bailliez la chartre où li seax d'or pend, ib. XX. L'arcevesque Thomas tut avant s'en ala?; La cruiz arceveskal il meïsmes porta?; à nul ne l'ad baillie, Th. le mart. 39. Li autre l'ont laissié tut sul enmi l'estur, Et le corn ont baillié en main à pecheür, Ne l'espée Deu traire n'en osent par poür [peur], ib. 28. Trestote Espaigne vous tenrez à bailler [gouverner], Ronc. p. 3. Or me bailliez le gant, ib. p. 12. Mais ne plut [à] Deu, qui tout a à baillir, ib. p. 55. Qui tant fut preuz pour ses armes baillier, ib. p. 99. Escu [ils] lui baillent où ot peint un lion, ib. p. 182.

    XIIIe s. Et li dus li bailla de vaisseaus et de galies tant comme il li en convint, Villehardouin, LVI. Et de ce leur baillerent il bonnes chartes pendans, por confermier tout pleinement tex convenances comme il feroient, Villehardouin, X. À sa mere [elle] le [l'anneau] baille, mout pleure et mout s'esmaie, Berte, VIII. Mantiau de fin drap d'or [il] fait à chascun bailler, ib. CXXIX. N'il n'i a point d'amor sans faille En fame qui por don se baille, la Rose, 8318. Li bers a trait l'espée dont li pons [poignée] fu d'or mier, Vers Sansadoine point, mais ne le pot baillier [tenir, atteindre]?; Car plus va ses chevaus que ne vole espervier, Ch. d'Ant. V, 602. Voirs est que li demanderes qui se veut aidier des letres, ne les baurra [baillera] pas, s'il ne li plest, au deffendeur, Beaumanoir, VII, 24. Et aussi se partie me requiert que je li baille conseil, Beaumanoir, V, 19. S'aucuns me prie que je rechoive vingt livres por li d'aucun qui li doit, ou il me baut vingt livres à garder, Beaumanoir, XXIX, 17. Et s'il est si povres, qu'il ne puist baillier nans [nantissements], Beaumanoir, LI, 7. Le roy commanda à monseigneur Jehan de Biaumont, que il feist bailler une galie [galère] à monseigneur Erart de Brienne et à moy, Joinville, 214. Se li rois vous avoit baillé la Rochelle à garder qui est en la marche?, ib. 197.

    XIVe s. Et les sciences [étaient] communement baillées en grec, et en ce pays le langaige commun et naturel c'estoit latin, Oresme, Prolog. Une science qui est forte quant est de soy, ne peult pas estre baillée en termes legiers à entendre, Oresme, ib.

    XVe s. Avisez-vous, seigneurs cardinaux, et nous baillez un pape romain, qui nous demeure, Froissart, II, II, 21. Et autres villes baillées par le roy Charles septiesme au duc?, Commines, I, 1. Les villes leur bailloient ce qu'ils vouloient pour leur argent, Commines, I, 2.

    XVIe s. Je luy baillyz si vert dronos [un coup si sec] sus les doigts, à tout mon javelot, que il n'y retourna pas deux foiz, Rabelais, Pant. II, 14. Bailler une grande somme d'argent au change, Montaigne, I, 44. Plus les tyrans pillent, plus ils exigent?; plus on leur baille, plus on les sert, Montaigne, IV, 351. Tu en bailles bien à nos resveurs de philosophes, Despériers, Cymbal. 92. Il lui bailla sa coquille?: Aristide escrivit luy-mesme son nom dessus la coquille, et la luy rebailla, Amyot, Arist. 20.

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    Encyclopédie, 1re édition

    BAILLER, v. neut. respirer en ouvrant la bouche extraordinairement & involontairement. Bâiller d'ennui, bâiller de sommeil. V. Baillement ci-dessus. (L)

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    Étymologie de « bailler »

    Normand, je baurai, je baillerai?; provenç. bailar, baillir?; anc. catal. baillir?; bas-lat. bajulare, diriger, gouverner, de bajulus, tuteur, baile, pédagogue, du latin bajulare, porter?; de sorte qu'un mot qui ne signifiait dans le latin que porter un fardeau, a pris, dans les langues romanes, les sens dérivés les plus étendus?: tenir, donner, garder, gouverner, traiter. La conjugaison était double?: bailler et baillir, d'où, dans l'ancien français, baillie, autorité, puissance, et bailli. On remarquera aussi le futur, je baurai, conservé dans les patois, mode ancien de conjuguer dont des traces se retrouvent dans je lairrai, forme populaire de je laisserai, et dans j'enverrai.

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    (fin XIe siècle) Du latin bajulare (« porter », puis « confier la charge de »).
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    BAILLER, verbe trans.
    ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. 1130-60 baillier « porter » (Couronnement Louis, 88, ds Gdf. : Esbahi fu de ce qu'il entendié, N'osa aler la courone baillier) ? xiiies., Enf. Ogier, ibid.; 1130-60 « recevoir, accepter » (Couronnement Louis, 1350, ibid. : Une fille ai, n'a si gente soz ciel, Ge la vos doing de gré et volentiers, Se la volez ne prendre ne baillier) d'où 1130-60 « saisir » (Ibid., éd. E. Langlois, 410 ds T.-L. : L'en li ameine le balcent en la place; Li cuens i monte que il estrier n'i baille); en a. fr. seulement; 2. 1144 « gouverner » (Charroi Nîmes, éd. Jonckbloet, 395, ibid. : De tot l'empire que ge ai a baillier) ? xiiies., ibid.; 3. a) 1130-60 bailler « donner » (Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 252, ibid. : D'or et d'argent trente somiers li baille); 1534 « id. (des coups) » (Rabelais, Garg., éd. Marty-Laveaux, t. 1, ch. 35 : Il luy bailla de son fouet à travers les iambes si rudement que les noudz y apparoissoient); Rich. 1680 signale qu'il n'est pas du bel usage, hormis comme terme de pratique; déclaré ,,vieilli`` par Vaugelas, Remarques sur la langue fr., éd. Chassang II, 35 et empl. au xviies. par les burlesques (Brunot t. 3, p. 106 et t. 4, p. 244); loc. fam. : 1545 en bailler « jouer un tour à qqn » (Le Maçon, trad. de Boccace, Décaméron, VIII, 9 ds Hug.); 1594 la bailler belle à qqn « se jouer de qqn » (Godard, Les Desguisez, acte V, sc. 2 ds Anc. Théâtre françois, Paris, 1856, t. VII, p. 435); b) 1373 dr. « donner à bail » (Etat des biens de la commanderie de Beauvoir en Ponthieu, Arch. S 5543 ds Gdf.); 1404 bailler a rente (A.N. P 308, fo94 rods Gdf. Compl.); Ac. 1835 signale qu'il vieillit comme terme de pratique. Du lat. bajulare « porter » dep. Plaute (Asin., 660 ds TLL s.v., 1685, 77); en lat. médiév. « exercer, se charger de (une fonction) » viie-viiies. (Formulae Marculfi, 1, 1, p. 39, 20 ds Mittellat. W. s.v., 1315, 26) d'où bailler « gouverner »; en a. fr. aussi baillir « id. » (xies. Alexis ds Gdf.) dér. de bail*; le sens de « donner », qui ne semble pas se rencontrer en lat., s'est seulement développé dans l'aire gallo-romane (a. prov. bailar ca 1185 Dénombrement des possessions en Périgord de la famille Clarol ds Brunel 1926, p. 214) à partir du sens primitif de « porter »; en raison de la vitalité de donner et de ses nombreux dérivés, il a été à partir du xviies. concurrencé, puis évincé par ce mot.

    bailler au Scrabble


    Le mot bailler vaut 9 points au Scrabble.

    bailler

    Informations sur le mot bailler - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot bailler au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

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    bailler

    Les rimes de « bailler »


    On recherche une rime en JE .

    Les rimes de bailler peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en je

    Rimes de Bois-de-Villers      Rimes de verriers      Rimes de boucliers      Rimes de calcifié      Rimes de essayés      Rimes de humiliée      Rimes de détestiez      Rimes de putréfiée      Rimes de tutoyé      Rimes de vieillissiez      Rimes de goupillait      Rimes de mortifiée      Rimes de plain-pied      Rimes de nié      Rimes de discutaillaient      Rimes de fessier      Rimes de enfouillée      Rimes de sommeillait      Rimes de décalcifié      Rimes de entrevoyaient      Rimes de séculier      Rimes de différenciaient      Rimes de balbutiés      Rimes de dissociées      Rimes de ennuyiez      Rimes de oubliées      Rimes de hôteliers      Rimes de grillez      Rimes de ennuyé      Rimes de codifier      Rimes de revoyiez      Rimes de terrifiées      Rimes de dévoyée      Rimes de Rognée      Rimes de dragonnier      Rimes de tortillaient      Rimes de surqualifiée      Rimes de vacillai      Rimes de chiée      Rimes de stratifiée      Rimes de remettiez      Rimes de remédiait      Rimes de altiers      Rimes de dépensier      Rimes de huiliers      Rimes de simplifiait      Rimes de gratifier      Rimes de barbouillées      Rimes de émacié      Rimes de titillaient     

    Mots du jour

    Bois-de-Villers     verriers     boucliers     calcifié     essayés     humiliée     détestiez     putréfiée     tutoyé     vieillissiez     goupillait     mortifiée     plain-pied     nié     discutaillaient     fessier     enfouillée     sommeillait     décalcifié     entrevoyaient     séculier     différenciaient     balbutiés     dissociées     ennuyiez     oubliées     hôteliers     grillez     ennuyé     codifier     revoyiez     terrifiées     dévoyée     Rognée     dragonnier     tortillaient     surqualifiée     vacillai     chiée     stratifiée     remettiez     remédiait     altiers     dépensier     huiliers     simplifiait     gratifier     barbouillées     émacié     titillaient     


    Les citations sur « bailler »

    1. Ne me demandez pas si c'est Baour - Qu'on trouve dans ce sombre tombeau: - On le sait au besoin de bâiller qu'on éprouve - En passant près de son tombeau.

      Auteur : Nestor Roqueplan - Source : Epitaphe de Pierre Baour-Lormian


    2. On estime beaucoup les femmes bonnes, mais sans esprit, ... mais on finit par bâiller auprès d'elles.

      Auteur : Henri-Frédéric Amiel - Source : Journal intime, 10 février 1846


    3. Le concept de liberté est un sujet rebattu dont les premiers mots me font bâiller. L'expérience physique de la liberté, c'est autre chose.

      Auteur : Amélie Nothomb - Source : Ni d'Eve ni d'Adam (2007)


    4. Le temps perdu à bâiller ne se retrouve jamais.

      Auteur : Jean Dutourd - Source : Sans référence


    5. Les seuls gens qui existent sont ceux qui ont la démence de vivre, de discourir, d'être sauvés, qui veulent jouir de tout dans un seul instant, ceux qui ne savent pas bâiller.

      Auteur : Jack Kerouac - Source : Sur la route (1957)


    6. Bailler caution est occasion de double procès.

      Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


    7. Dans le langage de l'ancienne chevalerie, bailler sa foi était synonyme de tous les prodiges de l'honneur. Roland, Du Guesclin, Bayard, étaient de féaux chevaliers.

      Auteur : François-René de Chateaubriand - Source : Le Génie du christianisme (1802), I, II, 2


    8. Je m'en vais te bailler une comparaison,
      Afin de concevoir la chose davantage.
      Dis-moi, n'est-il pas vrai, quand tu tiens ton potage
      Que si quelque affamé venait pour en manger,
      Tu serais en colère, et voudrais le charger?


      Auteur : Molière - Source : L'Ecole des femmes (1662), II, 3, Alain


    9. Je leur avons dit de nous bailler la nationalité qu'y voudriont. Ca fait que je crois qu'ils nous avont placés parmi les Sauvages.

      Auteur : Antonine Maillet - Source : La Sagouine (1972)


    10. Je m'amusais tout seul avec les pinces à linge. Je leur ouvrais le bec d'une simple pression et les faisais parler, mordre, rire ou bâiller, selon qu'elles devenaient humaines, gorgones, fantômes, licornes ou crocodiles.

      Auteur : Guy Boley - Source : Fils du feu


    11. Il nous faudrait deux bouches: une pour bâiller, et l'autre pour se taire.

      Auteur : Philippe Labarthe, dit Ylipe - Source : Sexes sans paroles


    12. Quand l'Europe ouvre la bouche, c'est pour bâiller.

      Auteur : François Mitterrand - Source : Dans l'hebdomadaire du Parti Socialiste L'Unité, 1977.


    13. La peinture abstraite fait très souvent braire les ânes, se pâmer les poules et bâiller les singes.

      Auteur : René Floriot - Source : Sans référence


    14. Un bon bàilleur en fait bâiller deux.

      Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


    15. Il pensa qu'il n'estoit plus besoing de luy bailler argent pour le rendre ennemy des Romains, attendu que luy mesme le premier luy avoit baillé telles arres de leur estre ennemy.

      Auteur : Jacques Amyot - Source : Paul-Aemile, 19


    16. Tous les chiens, quand ils sont dans l'embarras, se mettent à bâiller.

      Auteur : Truman Capote - Source : Les chiens aboient (1973)


    17. Mieux vaut rire avec un malicieux bouffon que bâiller avec un bonhomme ennuyeux.

      Auteur : George Sand - Source : Leone Leoni (1834)


    18. Il avait envie de se taire. Vivre par miracle. Danser. Miauler dans l'absence. Il voulait s'étendre dans une larme de paradoxe. Bailler ses instincts. Palper le corps comme on palpe l'âme pour rejoindre l'immortalité.

      Auteur : Patrick Lowie - Source : Charabia (2015)


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    Les synonymes de « bailler»

    Les synonymes de bailler :

      1. inspirer
      2. entrouvrir

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    Fréquence et usage du mot bailler dans le temps


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