Définition de « venus »
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Définitions de « vénus »
Trésor de la Langue Française informatisé
VÉNUS, subst. fém.
[P. réf. à Vénus, déesse de la beauté, de l'amour]Wiktionnaire
Nom commun - français
vénus \ve.nys\ féminin invariable
-
Femme d'une grande beauté.
- Une vénus et un adonis.
- (Zoologie) Noms de plusieurs mollusques bivalves (genre Venus) à coquille arrondie, dont les valves épaisses présentent des stries, parfois rayonnantes, parfois concentriques, parfois les deux.
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(Zoologie) Synonyme de praire commune (espèce d'animaux).
- La praire est une vénus.
Littré
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1Divinité des païens, la mère de l'Amour et la déesse de la beauté.
Et du haut des cieux, où je brille, J'entendrai prononcer aux mortels prévenus?: Elle est plus belle que Vénus
, Molière, Psyché, Prologue.Et trois cent mille francs avec elle obtenus La firent à ses yeux plus belle que Vénus
, Boileau, Sat. x.Ce n'est plus une ardeur dans mes veines cachée, C'est Vénus tout entière à sa proie attachée
, Racine, Phèdre, I, 3.Lisette?: Madame se déguise en Amour, peut-être??? - Madame Turcaret?: En Vénus, ma chère, en Vénus?! - Le marquis?: En Vénus?! ah?! madame, que vous êtes bien déguisée?!
Lesage, Turc. v, 7.Poétiquement. Les plaisirs de Vénus, les plaisirs de l'amour.
Statue de Vénus. La Vénus de Médicis.
Vénus anadyomène, célèbre statue représentant Vénus sortant de la mer.
-
2 Par extension, une Vénus, une femme d'une extrême beauté.
? le jeune homme Se campe en une église où venait tous les jours La fleur et l'élite de Rome, Des Grâces, des Vénus, avec un grand concours D'Amours, C'est-à-dire, en chrétien, beaucoup d'anges femelles
, La Fontaine, Candaule. -
2Charmes, beautés, grâces (on met un petit v acception vieillie).
Son esprit, sa beauté, sa taille, sa personne ne touchaient point, faute de vénus qui donnât le sel à ces choses?; Myrtis, au contraire, excellait en ce point-là? il n'y avait si petit endroit sur elle qui n'eût sa vénus, et plutôt deux qu'une, outre celle qui animait tout le corps en général
, La Fontaine, Psyché, II, p. 163.L'architecte s'était servi de l'ordre ionique à cause de son élégance?; de tout cela il résultait une vénus que je ne saurais vous dépeindre
, La Fontaine, ib. p. 166.Là [dans un temple] quelques auteurs avaient envoyé des offrandes pour reconnaissance de la vénus que leur avait départie le ciel
, La Fontaine, ib. p. 167. -
3 Terme d'astronomie. Une des sept planètes principales?; elle est distante du soleil d'environ 12000000 de myriamètres, parcourt son orbite en 292 jours?; le volume en est à peu près égal à celui de la terre?; elle est la plus proche du soleil après Mercure. Le peuple donne à Vénus le nom d'étoile du berger.
La planète de Vénus paraît quelquefois en plein jour et en présence du soleil, et, ce qui est à remarquer, c'est que cela n'arrive que lorsqu'elle est presque entre le soleil et nous
, Mairan, Élog. de Halley.Il [Pythagore] apprit à l'Italie que les deux étoiles du matin et du soir, Hesper et Lucifer, n'étaient qu'un seul et même astre, la planète de Vénus
, Bailly, Hist. astr. anc. p. 210.Vénus a, comme la lune, ses phases, ses taches, ses montagnes?; c'est même à ces montagnes, plus hautes et plus nombreuses que celles de la lune, et très propres à réfléchir la lumière du soleil, que Vénus doit son principal éclat
, Bonnet, Contempl. nat. I, 4. -
4 Terme de chimie ancienne. Le cuivre [dédié à la planète de Vénus].
Vitriol de Vénus, sulfate de cuivre.
Cristaux de Vénus, l'acétate de cuivre.
- 5Mont de Vénus, voy. MONT, n° 8 et n° 9.
-
6Genre de coquilles bivalves. On y distingue la Vénus tigrine, dont la coquille est appelée par les marchands langue de tigre?; la Vénus flexueuse, dite gourgandine?; la Vénus pennée, nommée vulgairement éventail des Memnonites?; la Vénus verruqueuse, connue sous le nom vulgaire de clovisse dans nos ports de la Méditerranée, où elle remplace les huîtres?; la Vénus croisée, appelée palourde dans nos départements de l'Ouest.
La plus grande des espèces indigènes, et peut être de tout le genre, est la Vénus fauve, cythérée de Lamarck
, Legoarant ?
HISTORIQUE
XVIe s. Quant est de moy, vienne Helaine ou Venus, Viennent vers moi m'offrir leurs corps tous nuds?; Je leur diray?: retirez-vous, deesses
, Marot, I, 337. Ils se contenterent seulement de faire eschapper quelques pasquins et livrets sur l'arriere Venus active et passive qui s'exerçoit au cabinet [de Henri III]
, D'Aubigné, Hist. II, 424.
SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE
VÉNUS. Ajoutez?:La Vénus attrape-mouches, dionaea muscipula,Journ. offic. 26 nov. 1876, p. 8720, 2e col.
Avec une autre drogue, on chasse le mal occasionné par des coups de pieds de Vénus, L. du P. Duchêne, 16 lettre, p. 3.
Encyclopédie, 1re édition
VÉNUS, (Astronom.) satellites de Vénus. Depuis la découverte des satellites de Jupiter & de Saturne, qui ne sont que des lunes semblables à celle qui tourne autour de la planete que nous habitons, l'analogie a dû faire soupçonner l'existence de pareils astres autour des autres corps. Pourquoi ce présent n'auroit-il été fait qu'à certaines planetes, tandis qu'il s'en trouve d'intermédiaires, qui par leur éloignement sembloient devoir jouir des mêmes avantages, & qui ne sont pas moins importans dans le système des corps assujettis à notre soleil : tels sont Mercure, Vénus & Mars ? Ces sortes d'inductions prennent une nouvelle force, si on considere attentivement les phénomenes de ces planetes secondaires à l'égard de la planette principale dont ils dépendent. Soumises aux mêmes lois générales, leurs révolutions périodiques sont déterminées par leurs distances au centre du mouvement qui leur est commun.
Mais sans chercher des raisons pour expliquer les variétés que nous offrent les productions de l'Etre suprème, contentons-nous de rapporter les faits. Il vaut mieux arrêter l'esprit qui ne court que trop vîte au système.
Toutes les observations faites sur Mars nous mettent en droit de conclure qu'il est dépourvu de satellite. Cette planete est trop voisine de la nôtre pour que nous ayons pu tarder jusqu'à cette époque à le découvrir, les circonstances dans lesquelles il se présente à nos yeux sont d'ailleurs trop favorables pour qu'il ait pu échapper à l'époque de l'invention des lunettes. La phase ronde qu'il auroit toujours eu à notre égard le rendoit trop sensible pour n'être pas apperçu de Galilée.
Il n'en étoit pas ainsi de Vénus : placée entre le soleil & nous, les observations faites sur cette planete ont été plus délicates, plus rares, plus sujetes à des variations, que des circonstances de toute nature rendent très-difficiles à saisir, la perfection des instrumens, l'habileté des observateurs, des travaux sans nombre entrepris pour le progrès de l'astronomie ; tous ces efforts suffisent à peine pour nous instruire de la révolution de cette planete sur son axe. Qu'on ne soit donc pas surpris si les observations que nous allons rapporter ont été si peu répétées malgré les veilles & les peines de nos astronomes les plus infatigables.
La premiere observation du satellite de Vénus est dûe à M. Cassini : il s'exprime en ces termes dans sa découverte de la lumiere zodiacale, in-fol. 1685. Paris. Seb. Cramoisi, p. 45. « A 4 heures 15 minutes, 28 Août 1686, en regardant Vénus par la lunette de 34 piés, je vis à de son diametre vers l'orient une lumiere informe, qui sembloit imiter la phase de Vénus, dont la rondeur étoit diminuée du côté de l'occident. Le diametre de ce phénomene étoit à-peu-près égale à la quatrieme partie du diametre de Vénus : je l'observai attentivement pendant un quart-d'heure, & après avoir interrompu l'observation l'espace de 4 ou 5? je ne la vis plus, mais le jour étoit grand ».
M. Cassini avoit vu une lumiere semblable qui imitoit la phase de Vénus, le 25 Janvier 1672, pendant 10 depuis 6 h. 52? du matin, jusqu'à 7 h. 2? vers les 7 h. du matin, que la clarté du crépuscule fit disparoître cette lumiere. La plûpart des astronomes chercherent inutilement ce satellite, aucun ne s'apperçut jusqu'à M. Short, qui le revit 54 ans après, pendant qu'il observoit Vénus avec un télescope de 16°.
Cette observation étant une de celles qui constate le plus l'existance du satellite de Vénus, par l'impossibilité d'y supposer que l'observateur ait été trompé par des illusions optiques, mérite une attention particuliere ; c'est pourquoi je la rapporterai telle qu'elle se trouve dans les transactions philosophiques & dans l'histoire de l'académie de 1741.
« M. Short, à Londres, le 3 Novembre 1741, un matin avec un télescope de 16° qui augmentoit 50 à 60 fois le diametre de l'objet, apperçut d'abord comme une petite étoile fort proche de Vénus, sur quoi ayant adapté à son télescope un oculaire plus fort & un micrometre, il trouva la distance de la petite étoile à Vénus de 10? 20? ; Vénus paroissant alors très-distinctement, & le ciel fort serein ; il prit des oculaires trois ou quatre fois plus forts, & vit avec une agréable surprise que la petite étoile avoit une phase, & la même phase que Vénus ; son diametre étoit un peu moins que le tiers de celui de Vénus, sa lumiere moins vive, mais bien terminée ; le grand cercle qui passoit par le centre de Vénus & de ce satellite (qu'il seroit difficile de qualifier autrement), faisoit un angle d'environ 18 à 20°. avec l'équateur ; le satellite étant un peu vers le nord, & précédant Vénus en ascension droite. M. Short le considera à différentes reprises, & avec différens télescopes pendant une heure jusqu'à ce que la lumiere du jour le lui ravit entierement. »
Ce fut en vain que M. Short chercha par la suite à faire de nouvelles observations de ce satellite. Il ne put découvrir avec son fameux télescope de 12 piés (le plus grand qui eût été fait jusqu'alors), ce que le hazard lui avoit offert dans un télescope de 16° , il paroissoit donc qu'on devoit encore être incertain de l'existence de ce satellite : on n'en trouve aucunes traces dans toutes les observations postérieures des astronomes de l'Europe, jusqu'à l'année 1761 ; les observations de ce satellite devinrent pour lors plus fréquentes.
Le fameux passage de Vénus sur le soleil, cette époque si célebre vit renaître le zèle de tous les savans. Ce passage étoit une occasion plus intéressante que toute autre de constater l'existence du satellite de Venus, & de l'observer au cas qu'on pût le découvrir. Tandis que les nations s'empressoient à l'envi de faire voyager des académiciens dans toutes les parties du monde habitable, des savans cultivoient en silence leur goût pour l'astronomie, & se préparoient à l'observation du 6 Juin, pour contribuer par leurs travaux à cette correspondance générale, qui devoit seule prouver les résultats qu'avoit annoncé le grand Halley. M. Baudouin avoit fait dresser dans l'observatoire de la marine sur les bains de Julien, rue des Mathurins, une lunette de 25 piés, il se proposa de faire des recherches sur l'existence de cet astre. Il crut devoir associer à son travail un astronome éloigné de la capitale, & sur l'assiduité duquel il pût compter. Il engagea donc M. Montaigne, de la société de Limoges, à s'appliquer à la recherche de ce satellite. M. Montaigne est un philosophe sans faste, occupé dans le fond de sa retraite du plaisir de jouir de ses connoissances, plutôt que du desir d'en acquérir de nouvelles ; observant par pur délassement, il se détermina plutôt que tout autre astronome à un travail dans lequel on avoit si souvent échoué. Quoi qu'il en soit, il étoit réservé à l'observateur de Limoges d'être assez heureux pour chercher ce satellite dans une de ces circonstances favorables, où non seulement il est visible, mais où il n'exige même que des instrumens médiocres.
Il apperçut donc le 3 Mai 1761 sur les 9 heures du soir, environ à 20? de distance de Vénus, un petit croissant assez foible, & situé de la même maniere que Vénus. Le diametre de ce petit croissant étoit à-peu-près le quart de celui de la planete, & la ligne menée du centre de Vénus à celui de ce satellite, faisoit avec le vertical de cette planete & au-dessous d'elle vers le midi un angle d'environ 20°.
Le lendemain 4 Mai à la même heure, notre observateur apperçut encore le même phénomene, mais un peu plus éloigné d'environ 30? ou 1?, & dans la partie septentrionale à l'égard du vertical de de Vénus avec lequel il faisoit un angle d'environ 10°.
Le 5 & 6 on ne put faire aucune observation, à cause d'un brouillard épais qui tenoit l'atmosphere jusqu'à la hauteur de Vénus, dont on pouvoit à-peine observer le disque. On fut plus heureux le 7, & l'on vit encore le satellite toujours à la distance d'environ 25 à 26? du centre de Vénus, mais au-dessus d'elle vers le nord dans un plan qui passoit par la planete, le satellite faisoit un angle de 45°. avec le vertical de Vénus.
Les jours suivans le satellite ne fut point apperçu jusqu'au 11 du même mois, qu'il parut encore vers les 9 heures, toujours à-peu-près à même distance de Vénus, & faisant encore un angle de 45°. avec le vertical, mais dans la partie méridionale. Il est très remarquable que le satellite paroissoit également, soit que Vénus se trouvât dans le champ de la lunette avec le satellite, soit qu'elle ne s'y trouvât point ; mais qu'il l'appercevoit avec beaucoup plus de facilité, lorsque tenant Vénus hors de la lunette il y conservoit le satellite. La foiblesse de sa lumiere étoit presque toujours absorbée en présence de Vénus. C'est ainsi que les astronomes ont attention de tenir Jupiter hors du champ de leurs instrumens, lorsqu'ils observent les immersions de ses satellites, principalement celles des 3 & 4. L'éclat de la planete empêche de saisir l'instant précis où le satellite recouvre la lumiere.
Toutes ces observations furent communiquées à M. Baudouin qui lut à ce sujet deux mémoires à l'académie royale des Sciences, dans lesquels il essayoit d'en déduire les élémens de l'orbite de ce satellite. Quoique les conséquences y soient développées avec toute l'adresse & la sagacité possibles, néanmoins les élémens de cet orbite exigent encore quelques observations, pour qu'on la puisse déterminer d'une maniere invariable.
La lunette de M. Montaigne étoit dépourvue de micrometre, & toutes ses distances n'étoient fixées que par estime. Il est à remarquer cependant qu'on en peut conclure avec assez de certitude, que l'orbite ou satellite doit être à-peu-près perpendiculaire à l'écliptique, que la ligne de ses n?uds tomberoit à-peu-près au 22°. de la vierge, & qu'il seroit presque aussi éloigné de Vénus, que la lune l'est de la terre.
Parmi les apparitions, il y en a eu d'autres de la même année rapportées par différens observateurs, & dans des pays très-différens ; une des plus remarquables est sans contredit celle du p. la Grange, jésuite. Ce savant cultivoit à Marseille l'Astronomie depuis nombre d'années ; muni d'excellens instrumens, & entr'autres du télescope de 6 piés de foyer du p. Pezenas, construit par M. Short en 1756, dont l'effet est de grossir 800 fois, & égale celui d'une lunette qui auroit 1600 piés. Son expérience reconnue & son exactitude dans les observations, rendent précieuses celles que nous allons rapporter.
Il n'y vit point de phase comme l'avoient apperçue tous les autres observateurs ; & ce qui n'est pas moins surprenant, c'est qu'il lui parut que ce petit astre suivoit une route perpendiculaire à l'écliptique Cette direction qui par ce qui précede se concluoit des observations de Limoges, parut si étrange au p. la Grange, qu'il ne fit point difficulté d'abandonner toutes les conséquences qu'il avoit déduites de ses observations. Elles furent faites des 10 au 12 Février 1761, à trois jours différens.
Nous joindrons les apparitions de ce satellite à Auxerre. Les 15, 28 & 29 Mars 1765, vers les 7 heures du soir, M. de Montbaron, conseiller au présidial d'Auxerre, répéta ses observations avec son télescope de 32 pouces, en changea le petit miroir, varia les oculaires, tint Vénus hors du champ de son instrument pendant qu'il observoit son satellite, le fit voir à nombre de personnes pendant des heures entieres, ne négligea rien de tout ce qui pouvoit accroître la certitude de l'apparition de cet astre.
On trouve aussi dans le Journal étranger, Août 1761, une autre observation tirée du London evening post, & qui fut communiquée à l'auteur de cette feuille périodique, par une lettre du 6 Juin de Saint-Neost, dans le comté d'Hutingdon. Cette observation est d'autant plus remarquable qu'elle a été faite pendant le passage de Vénus sur le soleil. Tandis en effet que l'observateur anglois étoit occupé de ce fameux passage, il apperçut un phénomene qui lui parut décrire sur le disque du soleil une route différente de celles des taches qu'on observe de tems à autres.
Son télescope lui fit appercevoir qu'il décrivoit la même ligne que Vénus, mais seulement plus proche de l'écliptique. Il seroit néanmoins à desirer que cette observation fût revêtue de caracteres plus authentiques ; car comment imaginer qu'un tel phénomene eût échappé à tous les observateurs qui pendant la durée de ce passage avoient tous les yeux fixés sur le soleil dans toutes les parties du monde ? Quoi qu'il en soit, il y a lieu de croire que l'on a dans l'Angleterre d'autres observations du satellite de Vénus ; il semble que l'on y doute plus de son existence, d'après ce qu'en dit M. Bonnet dans son premier livre des considérations de la nature.
Malgré tant de témoignages qui établissent l'existence du satellite de Vénus, il semble que l'on soit encore dans le cas de douter de sa réalité, à-cause de la rareté de ses apparitions. Les astronomes qui ne l'ont point apperçu, pensent que ceux qui ont observé ce satellite s'en sont laissé imposer par des illusions optiques, contre lesquelles ils auroient été d'autant moins en garde, qu'ils les ignorent ; ce qui pourtant n'est pas sujet à de moindres difficultés.
Comment en effet concevoir que tant de personnes dans des lieux si éloignés & avec des instrumens si différens, ont tous été trompés de la même maniere, dans le même tems & sur le même objet ? Quelque vraissemblance que puissent avoir les objections qu'on peut faire contre les observations où l'on s'est servi de lunettes ordinaires, il suffit pour les faire regarder au-moins comme douteuses, qu'il y en ait une où les mêmes illusions soient absolument impossibles ; & c'est ce que nous trouvons dans le rapport de M. Short de 1740. En effet, quel degré de confiance n'ajoute pas à son observation le nom de cet artiste célebre, le plus fameux des opticiens, celui de tous les astronomes qui ait connu le mieux les télescopes & l'art de s'en servir, à qui les observations astronomiques sont si familieres, & qui donne encore dans la société royale de Londres, les plus grandes preuves de son habileté.
Mais je vais encore plus loin. Supposons contre toute vraissemblance, qu'il ait pu se tromper dans sa premiere observation, de quelque maniere que ses yeux aient été affectés dans le premier moment, les différens oculaires qu'il adapta à son télescope, tous plus forts les uns que les autres, auroient dû lui faire connoître sur les lieux son erreur ; & c'est précisement le contraire qui arriva, puisqu'il apperçut son phénomene plus distinctement avec une phase semblable à celle de la planete principale, & telle qu'elle avoit déja été observée cinquante-quatre ans auparavant par M. Cassini.
J'ajouterai de plus que le degré de certitude ne laisse plus entrevoir le plus léger doute, par l'attention scrupuleuse avec laquelle M. de la Lande dans son voyage à Londres en 1764, eut soin de demander à M. Short lui-même, toutes les circonstances de son observation.
Ce savant, dont le nom passera à la postérité la plus reculée, crut devoir immortaliser sa découverte en la prenant pour type, & fit graver la phase du satellite telle qu'il l'apperçut en 1740. Il s'en sert en forme de cachet depuis cette époque.
Quant aux observations de M. Montaigne, si on suppose ce savant séduit par des illusions optiques qu'il ignoroit, il faut admettre que tous les autres observateurs se sont laissés entraîner à ces mêmes illusions : pourquoi donc seroient-elles si rares & si peu fréquentes ? Mais sans nous arrêter à réfuter des objections aussi futiles, convenons que les bisarreries de ce petit astre ne sont pas des raisons pour rejetter des faits ; qu'elles sont au contraire des conséquences nécessaires de plusieurs causes que nous ignorons, & qui se dévoileront par la suite. Essayons d'en donner ici quelques-unes, qui toutes sont aussi simples que naturelles. 1°. Il est certain que la lumiere de ce satellite est beaucoup plus foible que celle des satellites de Jupiter & de Saturne. 2°. Il ne peut se présenter à nos yeux que dans les époques où sa phase est en croissant. La lumiere qu'il nous réfléchit est donc toujours moindre que celles des satellites des planetes supérieures, qui nous offrent la phase ronde. 3°. Les plus grandes digressions de Vénus ne sont que de 48°. il faut que son satellite se trouve lui-même dans sa plus grande digression à cette époque, & qu'elles concourent ensemble pour être apperçu ; car dans toutes autres circonstances Vénus & son satellite sont plongés dans les rayons du soleil, ou enveloppés de vapeurs de l'atmosphere, ou éteints par la lumiere de l'horison. 4°. La masse de ce satellite est peut-être d'une densité peu propre à renvoyer les rayons de l'astre qui nous éclaire. 5°. Il a des périodes successives de lumiere, suivant que les parties de son disque sont plus ou moins propres à réfléchir ; (Mémoire de l'académie royale des Sciences, année 1719, page 66.) ces suppositions ne sont rien moins que gratuites. La description de la lune nous offre dans ses taches précisément les mêmes phénomenes ; les mêmes accidens ont lieu pour le troisieme satellite de Jupiter, & le cinquieme de Saturne.
Reste donc la circonstance singuliere de la position de l'orbite du satellite de Vénus. Mais cette position perpendiculaire à l'écliptique, bien loin d'être un motif de rejetter l'existence de ce satellite, semble l'établir avec encore plus de certitude, si l'on compare ce phénomene avec ce que nous connoissons de la révolution de Vénus sur son axe.
Étymologie de « vénus »
Lat. Venus, Veneris?; comparez le sanscrit védique vanas, charme, van, désirer?; le danois ven, joli, agréable?; anglo-sax. van, brillant.
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Les citations sur « venus »
- Un parvenu est quelqu'un qui, en dépit de son nom, a des revenus élevés, ce qui en fait un bon parti, alors qu'il est mal parti puisque parti de rien, mais que devenu riche il est généralement revenu de tout, ce qui est un comble pour un parvenu!Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)
- Le débiteur est écroué à la prison où l'on incarcère les inculpés, les prévenus, les accusés et les condamnés.Auteur : Honoré de Balzac - Source : Illusions perdues (1837-1843)
- Mousson: les nuages transpirent, ils sont venus de très loin.Auteur : Sylvain Tesson - Source : Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages (2008)
- Les mathématiciens manipulent parfois de grands nombres, mais jamais dans leurs revenus.Auteur : Isaac Asimov - Source : Fondation, 5
- Naître, c'est commencer à mourir. La plupart des gens vivent en niant cette cour patiente de la mort jusqu'au moment où, parvenus à un âge avancé et criblés de maux, ils s'aperçoivent qu'elle est assise à leur chevet.Auteur : Dean Koontz - Source : Le mari (2006)
- Quand ils sont venus me chercher, si vous aviez vu sa bobine, alors...!Auteur : Henri-Georges Clouzot - Source : Quai des Orfèvres (1947)
- Une conférence sur les problèmes de ligament du genou a eu beaucoup de succès en Afrique : des centaines d'éleveurs sont venus avec leurs troupeaux, croyant qu'il s'agissait de ligaments du gnouAuteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)
- A propos des relations avec sa femme, X disait: «à force de silence nous sommes à peu près parvenus à nous entendre.»Auteur : André Gide - Source : Journal 1889-1939, 3 août 1934
- Car ce que Goulon et Mollaret sont venus dire tient en une phrase en forme de bombe à fragmentation lente : l'arrêt du coeur n'est plus le signe de la mort, c'est désormais l'abolition des fonctions cérébrales qui l'atteste. En d'autres termes : si je ne pense plus, alors je ne suis plus. Déposition du coeur et sacre du cerveau - un coup d'État symbolique, une révolution.Auteur : Maylis de Kerangal - Source : Réparer les vivants (2013)
- Quand cela ne va pas, les Vénusiennes discutent ouvertement de leurs problèmes entre elles. Auteur : John Gray - Source : Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus (1992)
- En somme, tous ceux que vous avez abîmés sont devenus vos meilleurs amis, et c'est une honte que des littérateurs que vous avez traînés dans la boue vous tendent ensuite la main, comme s'ils voulaient s'essuyer.Auteur : Jules Renard - Source : Journal, 17 novembre 1896
- Ces prétoriens ou janissaires du saint-siége (les jésuites) devenus odieux au saint-siége même.Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, d'Olivet
- Je suis dramaturge, et non médecin. Ma spécialité est le cancer et la gangrène parvenus au stade où il ne reste plus d'espoir de guérison.Auteur : John Brunner - Source : Les Productions du Temps (1967), 4
- Il est donc vraissemblable que poèmes et fantaisies de tout genre sont venus par surcroît, profitant de ce que l'esprit savait faire des fables, mais que la religion était la raison d'être de la fonction fabulatrice.Auteur : Henri Bergson - Source : Les Deux Sources de la morale et de la religion (1932)
- C'est Vénus toute entière à sa proie attachée.Auteur : Jean Racine - Source : Phèdre (1677), I, 3, Phèdre
- Depuis l'apparition de l'islam, plus rien. Le néant intellectuel absolu, le vide total. Nous sommes devenus un pays de mendiants pouilleux. Des mendiants pleins de poux, voilà ce que nous sommes. Racaille, racaille [...], il faut vous souvenir cher monsieur que l'islam est né en plein désert, au milieu de scorpions, de chameaux et d'animaux féroces de toutes espèces. Savez-vous comment j'appelle les musulmans? Les minables du Sahara. Voilà le seul nom qu'ils méritent [...]. Auteur : Michel Houellebecq - Source : Plateforme (2001)
- L'école étrangère est la forme nouvelle de la guerre que font ceux qui sont venus et il faut y envoyer notre élite.Auteur : Cheikh Hamidou Kane - Source : L'Aventure ambiguë (1961)
- Certes, nous parlons une langue latine, mais nous comptons dans notre patrimoine intellectuel d'autres richesses dont nous sommes redevables, entre autres, à la tradition celtique. Et les Allemands et les Américains ne sont pas les derniers à revendiquer cet héritage. Il n'est que de les voir aujourd'hui folâtrer dans la forêt de Brocéliande où, étant enfant, je ne voyais que très peu de monde, hormis quelques bourgeois de Rennes venus s'imprégner des mystères de la Table ronde.Auteur : Jacques Bertrand, dit Jean Markale - Source : Interview de Jean Markale par Daniel Bermond (Lire), le 01/12/1994
- Ils n'ont plus le même monde mondial, ils n'ont plus le même monde humain. Autour d'eux, les filles et les fils d'immigrés, venus de pays moins nantis, ont vécu des expériences vitales inverses des leurs.Auteur : Michel Serres - Source : Petite Poucette (2012)
- J'avais eu la sensation étrange de découvrir une part secrète de la personnalité de mon père, quelque chose de doux et d'indécent à la fois, une part que personne n'aurait dû voir, et qui s'était échappé de lui, par inadvertance. Ce soir là, quelque chose avait bougé dans l'univers, un déplacement minime, mais qui avait profondément modifié notre essence, on aurait dit que nous n'avions plus aucun contrôle de nous-même, nous étions devenus si spontanés que c'en était terrifiant. Auteur : Monica Sabolo - Source : Summer (2017)
- Il suffira de se rappeler ce que la cité ou la maison, la Nature, les outils ou le travail sont devenus pour l'homme moderne et areligieux, pour saisir sur le vif ce qui le distingue d'un homme appartenant aux sociétés archaïques.Auteur : Mircea Eliade - Source : Le Sacré et le profane
- On voyait luire ses petits yeux devenus couleur de braise, et, dans ses mâchoires ouvertes tout à coup par ce large accès de gaieté, je vis briller des dents pareilles à des crocs de carnassiers.Auteur : Eugène Fromentin - Source : Un été dans le Sahara (1857)
- S'il est quelqu'un de notre peuple à qui l'art d'aimer soit inconnu, qu'il lise ce poème, et, instruit par sa lecture, qu'il aime. C'est l'art avec lequel la voile et la rame sont maniées qui permet aux vaisseaux de voguer rapidement, l'art qui permet aux chars de courir légèrement : l'art doit gouverner l'Amour. Automédon excellait à manier un char et les rêves flexibles ; Tiphys était le pilote de la poupe hémonienne. Moi, Vénus m'a donné comme maître au jeune Amour ; c'est le Tiphys et l'Automédon de l'Amour que l'on me nommera. Auteur : Ovide - Source : L'art d'aimer
- Ils se révolteront quand ils seront devenus conscients et ils ne pourront devenir conscients qu'après s'être révoltés.Auteur : George Orwell - Source : 1984 (1949)
- On en connaît même qui, parce qu'ils sont habillés en hommes de gauche, sont devenus ministres socialistes.Auteur : Jean-François Kahn - Source : Dictionnaire incorrect (2005)
Les mots proches de « venus »
Venaison Vénal, ale Vénalement Vénalité Venant, ante Vénation Vendable Vendage Vendange Vendanger Vendangeur, euse Vendeur, eresse Vendication Vendiquer Vendition Vendre Vendredi Vendu, ue Venelle Vénéneux, euse Vénénosité Vener Vénérable Vénérablement Vénérant, ante Vénérateur Vénération Vénérer Venereum Vénerie Vénérien, ienne Venet Veneur Vengé, ée Vengeance Venger Vengeur, geresse Véniel, elle Véniellement Venimé, ée Venimeux, euse Venimosité Venin Venir Vent Vente Ventelle Ventellerie Venter Venteux, euseLes mots débutant par ven Les mots débutant par ve
Venables Venaco Venaco venaient venais venaison venaisons venait vénal vénale vénales vénalité Venansault Venanson venant venant Venarey-les-Laumes Venarsal Venas Venasque vénaux Vence Vencimont vend Vend?uvres vendable vendables vendaient vendais vendait vendange vendange vendangé vendangeait vendanger vendanges vendanges vendangeur vendangeurs vendangeuses vendant Vendargues Vendat Vendays-Montalivet vende Vendée vendéen vendéen vendéenne vendéennes
Les synonymes de « venus»
Les synonymes de venus :- 1. adiante
2. capillaire
- 1. pénil
- 1. praire
2. déesse
- 1. arc
synonymes de venus
Fréquence et usage du mot venus dans le temps
Évolution historique de l’usage du mot « venus » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot venus dans les textes publiés.
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Citations venus Citation sur venus Poèmes venus Proverbes venus Rime avec venus Définition de venus
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