Définition de « soupir »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot soupir de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur soupir pour aider à enrichir la compréhension du mot Soupir et répondre à la question quelle est la définition de soupir ?

VILLE FRANCE genre () de 2 syllabes
Une définition simple : Commune dans le département 02 (Aisne) en région Picardie (France)


Définitions de « soupir »


Trésor de la Langue Française informatisé


SOUPIR, subst. masc.

A. ?
1. Expiration ou inspiration plus ou moins forte et prolongée qui rétablit un équilibre respiratoire perturbé le plus souvent par une vive émotion. Soupir de contentement, de délivrance, de douleur, de gratitude, de regret, de soulagement; exhaler, pousser un soupir; énormes, longs, profonds soupirs. J'abandonne au lecteur le soin de se représenter ma douloureuse surprise. Pour peu qu'il ait l'âme sensible, ce lui sera sans doute chose des plus aisées; car les soupirs auxquels je donnai cours en cette occasion ressemblent de tout point aux plaintes qu'il n'eût pas manqué d'exhaler lui-même en une occurrence analogue (Milosz,Amour. init., 1910, p. 25):
Après un assez long moment, il m'a renseigné sans me regarder: « Elle était très liée avec madame votre mère. Elle dit que c'était sa seule amie ici et que maintenant elle n'a plus personne. » Nous sommes restés un long moment ainsi. Les soupirs et les sanglots de la femme se faisaient plus rares. Elle reniflait beaucoup. Elle s'est tue enfin. Camus,Étranger, 1942, p. 1130.
? En partic. Le dernier soupir, les derniers soupirs. Celui, ceux du mourant. Rendre (soi-même) le dernier soupir; recueillir, recevoir le dernier soupir (de qqn). L'indigent de l'évangile, en exhalant son dernier soupir, devient soudain (chose sublime) un être auguste et sacré (Chateaubr.,Génie, t. 2, 1803, p. 325).Aussitôt que quelqu'un a poussé le dernier soupir, on l'emmène très vite, en Packard, chez l'embaumeur qui le farde et l'arrange. De sorte que si vous voyez enfin un visage très reposé et très rose, à New-York, c'est un mort (Morand,New-York, 1930, p. 275).
? [À propos d'un animal] Le soupir long et grave des b?ufs qu'atteint le coup de masse du boucher (Courteline,Train 8 h. 47, 1888, p. 196).
? P. anal. [À propos d'un objet] Je l'avais soulevé sans le plus petit bruit, sans le moindre grincement de pène, le moindre soupir de la boiserie, ce loquet criard! (Fabre,Oncle Célestin, 1881, p. 407).La voiture se plaint doucement de la fatigue de la route, les vis et les écrous, la roue et le brancard poussent chacun leur petit soupir aigu ou grave (Hugo,Fr. et Belg., 1885, p. 157).
2. Au fig., littér.
a) Expression généralement douloureuse d'un amour le plus souvent insatisfait. Nous aimions l'amour, et quelques-unes d'entre nous l'ont pratiqué avec une sombre sauvagerie. Les soupirs de la pauvre Lespinasse font encore trembler sur la terre les mains qui tournent les pages de son livre (Noailles,Nouv. espér., 1903, p. 60).Rodrigue et Prouhèze, en dépit des océans qui s'étendent entre eux, ne poussent pas un soupir qui n'ait son écho dans l'âme bien-aimée: d'une rive de l'Atlantique à l'autre, écoutez-les qui se parlent à voix basse (Mauriac,Journal occup., 1944, p. 358).
? P. méton. L'amour lui-même. Saqueville: (...) mais un amour et une candidature sur les bras tout à la fois (...) comment fais-tu pour mener tout cela de front? Louis: L'intrigue électorale le matin (...) les soupirs le soir (Mérimée,Deux hérit., 1853, p. 53).
b) Chant ou son plaintif, mélancolique, lyrique. On croit entendre les soupirs du vent dans la tige du jeune olivier (Chateaubr.,Génie, t. 1, 1803, p. 556).Adieu donc, chants du cuivre et soupirs de la flûte! Plaisirs ne tentez plus un c?ur sombre et boudeur! (Baudel.,Fl. du Mal, 1859, p. 120).
B. ? MUS. Silence qui a valeur d'une noire; le signe qui, sur la portée traduit ce silence. Demi-soupir (v. demi- I A 1), quart* de soupir, huitième, seizième de soupir. Le quart de pause ou soupir a la forme d'un sept retourné (...) et s'écrit sur la portée entre la troisième et la quatrième ligne (Kastner,Gramm. mus., 1837, p. 58).Le soupir, suivant J. de Garlande, était une pause plus apparente que réelle (Coussemaker,Hist. harm. Moy. Âge, 1852, p. 202).
Prononc. et Orth.: [supi:?]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. 1erquart xiies. « hoquet, rot » (Lapidaire de Marbode, 320 ds Studer-Evans, p. 40: sospir et rut); 1640 souspir d'Alleman (Oudin Curiositez); 2. ca 1150 « respiration profonde qu'on laisse échapper sous le coup d'une émotion, de la douleur » (Wace, St Nicolas, 1026 ds T.-L.); 1470-75 jusques au derrenier soupir (Perceforest, éd. G. Roussineau, 3epartie, t. I, p. 252, 432); 1671 rendre le dernier soûpir (Pomey); 3. fig. a) ca 1160 « expression douloureuse de l'amour » (Eneas, 1813 ds T.-L.: Onc nel porent [Enée] flechier mes lermes [de Didon] Ne mi sospir; 7963: Granz lëece vient de sospir [en amour]); b) 1640 « regret, douleur causés par une déception » (Corneille, Cinna, IV, 5: Mon c?ur est sans soupirs, mes yeux n'ont point de larmes); c) 1823 « plainte lyrique, expression de la mélancolie » (Lamartine, Nouv. Méditations, XIII ds ?uvres poét., éd. M.-Fr. Guyard, p. 147: l'ardent soupir qui vers le ciel s'élance, L'extase de la lyre; XXVI, p. 190: De Philomèle et du poète Les plus doux chants sont des soupirs). B. En parlant d'un animal ou d'un inanimé 1. 1560 « exhalaison, émanation » (Paré, ?uvres, XXIV, 3, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 3, p. 357b: exhailaisons, fumées et souspirs des vapeurs pourries et infectées); 2. 1616 « souffle » froids souspirs de bize (D'Aubigné, Tragiques, II ds ?uvres, éd. E. Réaume et F. de Caussade, t. 4, p. 102); 3. a) 1803 « son, bruit mélancolique » soupirs à l'airain [des cloches] (Chateaubr., Génie, t. 2, p. 4); 1830 soupir [de la mer] (Lamart., Harm., p. 327); b) 1846 « chant plaintif » soupirs du rossignol (Chateaubr., Mém., t. 1, p. 128). C. 1611 mus. souspir; demy-souspir (Cotgr.). Déverbal de soupirer*. Fréq. abs. littér.: 2 997. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 5 436, b) 5 128; xxes.: a) 4 042, b) 2 926.


Wiktionnaire


Nom commun - français

soupir \su.pi?\ masculin

  1. Expiration prolongée qu'on laisse échapper sous l'influence d'un sentiment de tristesse, d'une émotion, d'une souffrance.
    • À mesure qu'il approchait de ses antagonistes, des craquements, des soupirs et des han ! l'aidaient à se diriger. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 356 de l'édition de 1921)
    • Il secoua la tête, jeta un soupir puis essuya son front avec le revers de sa manche de chemise : [?]. (Franz-Olivier Giesbert, L'immortel : 22 balles pour un seul homme, Éditions Flammarion, 2011, chap. 44)
    • Je tremble toujours de n'avoir écrit qu'un soupir, quand je crois avoir noté une vérité. (Stendhal, De l'Amour, chap. 9, dans la collection ?uvres complètes de Stendhal), Paris : chez Michel Lévy frères, 1843, p. 21)
  2. (Musique) Signe qui marque l'endroit où l'on doit observer un silence équivalent à une noire.
    • Il y a un soupir marqué en cet endroit-là.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

SOUPIR. n. m.
Expiration prolongée qu'on laisse échapper sous l'influence d'un sentiment de tristesse, d'une émotion, d'une souffrance. Long soupir. Profond soupir. Soupir amoureux. Ardents soupirs. Tendres soupirs. Pousser de grands soupirs. Etouffer ses soupirs. Dernier soupir, Dernier moment de la respiration, dernier souffle de la vie. Je vous servirai, j'aurai de la reconnaissance envers vous jusqu'à mon dernier soupir, jusqu'au dernier soupir. Rendre le dernier soupir, Mourir. Recevoir, recueillir le dernier soupir de quelqu'un, L'assister à ses derniers moments.

SOUPIR, en termes de Musique, se dit d'un Silence qui équivaut à une noire. Prenez garde en chantant à bien marquer, à bien observer ces soupirs. Il se dit aussi d'un Signe qui marque l'endroit où l'on doit observer un silence équivalent à une noire. Il y a un soupir marqué en cet endroit-là. Demi-soupir, quart de soupir, huitième de soupir, Silence qui a la valeur d'une croche, d'une double croche, d'une triple croche.

Littré

SOUPIR (sou-pir) s. m.
  • 1Respiration plus forte et plus prolongée qu'à l'ordinaire et qui est causée soit par quelque gêne physique, soit par quelque trouble moral?; le soupir est causé par une contraction lente et volontaire du diaphragme, tandis que le sanglot est dû à une contraction involontaire et spasmodique de ce muscle. Pousser des soupirs. Vous faisiez de grands soupirs dans cette église [de la Visitation, à Moulins]? j'en faisais de bien douloureux de mon côté, Sévigné, 17 mai 1676. Ici je fis un soupir, mais de ces soupirs qui nous échappent quand on nous dit quelque chose qui adoucit le chagrin où nous sommes, Marivaux, Marianne, 8 part.

    Par extension. Vous savez l'horreur qu'on a de recueillir ces soupirs contagieux, qui sortent du sein d'un mourant, pour faire mourir ceux qui vivent, Fléchier, Mme de Montaus. Et sur sa bouche encor, s'il erre un vain soupir, Que ma bouche du moins puisse le recueillir?! Delille, Én. IV.

    Familièrement. Tirer des soupirs de ses talons, soupirer profondément.

  • 2 Fig. et poétiquement. Il se dit quelquefois de sons vagues qui se font entendre. Le christianisme a inventé l'orgue, et donné des soupirs à l'airain même, Chateaubriand, Génie, III, I, 1. La flûte dans les bois, et ces chants sur les mers Arrivaient jusqu'à nous sur les soupirs des airs, Lamartine, Socrate, 35.
  • 3 Fig. Gémissement, regret causé par quelque passion ou quelque chagrin. Un c?ur gros de soupirs. Mon c?ur est sans soupirs, mes yeux n'ont point de larmes, Corneille, Cinna, IV, 5. La grâce a déjà mis la princesse en défense?; ni la gloire ni la jeunesse n'auront d'elle un soupir, Bossuet, Duch. d'Orl. M. le Tellier a vu disparaître toute sa grandeur avec sa vie, sans qu'il lui en ait coûté un seul soupir, Bossuet, le Tellier. La mort, qui nous ravit les personnes chères, et qui nous fait pousser tant de soupirs et verser tant de larmes, Massillon, Avent, Jugem. univ. Les évêques jetèrent bien encore quelques soupirs dans leurs remontrances à Charles le Chauve, que l'on trouve dans le capitulaire de l'an 856, et dans la lettre qu'ils écrivirent à Louis le Germanique l'an 858, Montesquieu, Esp. XXXI, 23.
  • 4 Fig. Gémissement d'amour. Je suis au désespoir que l'amour me contraigne à pousser des soupirs pour ce que je dédaigne, Corneille, Cid, I, 3. Elle [l'Église] ne reconnaît ses enfants que par les soupirs qu'ils poussent sans cesse vers leur patrie, Massillon, Carême, Prière, 1. Hélas?! combien de fois la pauvre Chaillot m'a-t-elle prédit que le premier soupir de ton c?ur ferait le destin de ta vie?! Rousseau, Hél. I, 7. Tout cela [honnêteté, foi jurée] n'est-il pas un rêve, une bulle de savon que le premier soupir d'un cavalier à la mode doit évaporer dans les airs?? Musset, Capr. de Marian. II, 1.

    C'est l'objet de ses soupirs, se dit d'une fille, d'une femme dont quelqu'un est fort amoureux.

  • 5Dernier soupir, derniers soupirs, le dernier moment de la vie. Puissé-je? Voir le dernier Romain à son dernier soupir, Moi seule en être cause et mourir de plaisir?! Corneille, Hor. IV, 5. Et quel est notre aveuglement, si, toujours avançant vers notre fin, et plutôt mourants que vivants, nous attendons les derniers soupirs pour prendre les sentiments que la seule pensée de la mort nous devrait inspirer à tous les moments de notre vie?? Bossuet, Duch. d'Orl. Jusqu'au dernier soupir de malheurs poursuivie, Je rends dans les tourments une pénible vie, Racine, Phèdre, IV, 6.

    Recevoir, recueillir les derniers soupirs de quelqu'un, l'assister à ses derniers moments. C'est vous, divine Providence, qui m'avez conduit en ces lieux, pour recevoir les derniers gages de son amitié, et pour recueillir les derniers soupirs de sa pénitence, Fléchier, Duc de Montaus. Je croyais que tes mains fermeraient mes yeux, et que tu recueillerais mon dernier soupir, Fénelon, Tél. XVII. Vous veniez recevoir ses derniers soupirs, Massillon, Or. fun. Madame.

    Rendre le dernier soupir, les derniers soupirs, mourir. Une oppression à croire qu'il allait rendre le dernier soupir, Sévigné, 404. Cette douleur l'agitait, de sorte qu'il semblait à chaque moment qu'elle allait rendre les derniers soupirs, Bossuet, Panég. Ste Thérèse, 2.

  • 6 Populairement. Soupir d'ivrogne, éructation causée par les vapeurs du vin.
  • 7 Terme de musique. Silence qui équivaut à une noire.

    Signe ayant à peu près la forme d'une virgule et qui indique ce silence.

    Demi-soupir, signe de silence d'une durée égale à la valeur d'une croche.

    Quart de soupir, signe de silence représentant la valeur d'une double croche.

    Huitième de soupir, signe de silence représentant la valeur d'une triple croche. On dit quelquefois demi-quart de soupir.

    Seizième de soupir, signe de silence représentant la valeur d'une quadruple croche.


HISTORIQUE

XIIe s. Charles se dresse, si a fait un sospir, Ronc. p. 155. De mil souspirs que je li doi par dete, Couci, VI. Mais cil qui Deu cremirent et qui l'orent amé, En unt od [avec] grief suspir celéement pluré, Th. le mart. 46.

XIIIe s. Quant s'estoit relevée, moult grans souspirs [elle] jetoit, Berte, XXVIII.

XVIe s. Lors il [la Boétie mourant] se teut, et attendit que les soupirs et les sanglots eussent donné loysir à son oncle de lui respondre, Montaigne, Lett. v. Ils [les sauvages mis dans le cadre] ne cessent jusques au dernier soupir de les braver et desfier [leurs bourreaux] de parole et de contenance, Montaigne, I, 244. Il ne fallut qu'un souspir de probité pour lui faire oster [au chancelier l'Hospital] les seaux, D'Aubigné, Hist. I, 264. L'air exterieur est corrompu par certaines exhalations, fumées et souspirs des vapeurs pourries et infectées, Paré, XXIV, 3.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Encyclopédie, 1re édition

SOUPIR, SANGLOT, GÉMISSEMENT, CRI PLAINTIF, (Synonymes.) tous ces mots peignent les accens de la douleur de l'ame ; en voici la différence selon l'explication physiologique donnée par l'auteur de l'histoire naturelle de l'homme.

Lorsqu'on vient à penser tout-à-coup à quelque chose qu'on desire ardemment, ou qu'on regrette vivement, on ressent un tressaillement ou serrement intérieur ; ce mouvement du diaphragme agit sur les poumons, les éleve, & y occasionne une inspiration vive & prompte qui forme le soupir ; lorsque l'ame a réfléchi sur la cause de son émotion, & qu'elle ne voit aucun moyen de remplir son desir, ou de faire cesser ses regrets, les soupirs se répetent, la tristesse qui est la douleur de l'ame, succede à ses premiers mouvemens.

Lorsque cette douleur de l'ame est profonde & subite, elle fait couler les pleurs ; si l'air entre dans la poitrine par secousses, il se fait plusieurs inspirations réitérées par une espece de secousse involontaire ; chaque inspiration fait un bruit plus fort que celui du soupir, c'est ce qu'on appelle sanglots. Les sanglots se succedent plus rapidement que les soupirs, & le son de la voix se fait entendre un peu dans le sanglot.

Les accens en sont encore plus marqués dans le gémissement. C'est une espece de sanglot continué, dont le son lent se fait entendre dans l'inspiration, & dans l'expiration ; son expression consiste dans la continuation & la durée d'un ton plaintif, formé par des sons inarticulés : ces sons du gémissement sont plus ou moins longs, suivant le degré de tristesse, d'affliction, & d'abattement qui les cause, mais ils sont toujours répétés plusieurs fois ; le tems de l'inspiration est celui de l'intervalle du silence, qui est entre les gémissemens, & ordinairement ces intervalles sont égaux pour la durée, & pour la distance.

Le cri plaintif est un gémissement exprimé avec force & à haute voix ; quelquefois ce cri se soutient dans toute son étendue sur le même ton, c'est sur-tout lorsqu'il est fort élevé & très-aigu ; quelquefois aussi il finit par un ton plus bas ; c'est ordinairement lorsque la force du cri est modérée. (D. J.)

Soupir, s. m. en Musique, est un caractere qui se fait ainsi soupir, & qui marque un silence, dont le tems doit être égal à celui d'une noire ou de la moitié d'une blanche. Voyez Silences, valeur des Notes, &c. (S)

Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

Étymologie de « soupir »

Bourguig. sôpir?; wallon, sospeur?; provenç. sospir, sospire?; catal. suspir?; esp. suspiro?; ital. sospiro?; du lat. suspirium (voy. SOUPIRER).

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Du latin suspirium (« respiration profonde, soupir, asthme »), de sub- et spirare (« respirer »).
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

SOUPIR, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. 1erquart xiies. « hoquet, rot » (Lapidaire de Marbode, 320 ds Studer-Evans, p. 40: sospir et rut); 1640 souspir d'Alleman (Oudin Curiositez); 2. ca 1150 « respiration profonde qu'on laisse échapper sous le coup d'une émotion, de la douleur » (Wace, St Nicolas, 1026 ds T.-L.); 1470-75 jusques au derrenier soupir (Perceforest, éd. G. Roussineau, 3epartie, t. I, p. 252, 432); 1671 rendre le dernier soûpir (Pomey); 3. fig. a) ca 1160 « expression douloureuse de l'amour » (Eneas, 1813 ds T.-L.: Onc nel porent [Enée] flechier mes lermes [de Didon] Ne mi sospir; 7963: Granz lëece vient de sospir [en amour]); b) 1640 « regret, douleur causés par une déception » (Corneille, Cinna, IV, 5: Mon c?ur est sans soupirs, mes yeux n'ont point de larmes); c) 1823 « plainte lyrique, expression de la mélancolie » (Lamartine, Nouv. Méditations, XIII ds ?uvres poét., éd. M.-Fr. Guyard, p. 147: l'ardent soupir qui vers le ciel s'élance, L'extase de la lyre; XXVI, p. 190: De Philomèle et du poète Les plus doux chants sont des soupirs). B. En parlant d'un animal ou d'un inanimé 1. 1560 « exhalaison, émanation » (Paré, ?uvres, XXIV, 3, éd. J.-Fr. Malgaigne, t. 3, p. 357b: exhailaisons, fumées et souspirs des vapeurs pourries et infectées); 2. 1616 « souffle » froids souspirs de bize (D'Aubigné, Tragiques, II ds ?uvres, éd. E. Réaume et F. de Caussade, t. 4, p. 102); 3. a) 1803 « son, bruit mélancolique » soupirs à l'airain [des cloches] (Chateaubr., Génie, t. 2, p. 4); 1830 soupir [de la mer] (Lamart., Harm., p. 327); b) 1846 « chant plaintif » soupirs du rossignol (Chateaubr., Mém., t. 1, p. 128). C. 1611 mus. souspir; demy-souspir (Cotgr.). Déverbal de soupirer*.

Soupir au Scrabble


Le mot soupir vaut 8 points au Scrabble.

soupir

Informations sur le mot soupir - 6 lettres, 3 voyelles, 3 consonnes, 6 lettres uniques.

Quel nombre de points fait le mot soupir au Scrabble ?


Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

soupir

Les rimes de « soupir »


On recherche une rime en IR .

Les rimes de soupir peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

Les rimes en iR

Rimes de firent      Rimes de subir      Rimes de éconduisirent      Rimes de combattirent      Rimes de répandirent      Rimes de séduire      Rimes de réintroduire      Rimes de tapir      Rimes de finir      Rimes de abattirent      Rimes de luirent      Rimes de étourdirent      Rimes de spire      Rimes de hennirent      Rimes de rassortir      Rimes de survenir      Rimes de fouir      Rimes de aplatir      Rimes de bire      Rimes de kéfirs      Rimes de glapir      Rimes de rétablir      Rimes de convenir      Rimes de feignirent      Rimes de yorkshire      Rimes de enfuir      Rimes de languirent      Rimes de pourrirent      Rimes de Rosmeer      Rimes de redéfinir      Rimes de fraîchir      Rimes de dégarnir      Rimes de honnir      Rimes de défaillir      Rimes de réinvestir      Rimes de équarrir      Rimes de vire      Rimes de déglutir      Rimes de jaillir      Rimes de venir      Rimes de bâtirent      Rimes de attire      Rimes de élixirs      Rimes de fakirs      Rimes de interdire      Rimes de martyre      Rimes de unirent      Rimes de reprirent      Rimes de vieillir      Rimes de descendirent     

Mots du jour

firent     subir     éconduisirent     combattirent     répandirent     séduire     réintroduire     tapir     finir     abattirent     luirent     étourdirent     spire     hennirent     rassortir     survenir     fouir     aplatir     bire     kéfirs     glapir     rétablir     convenir     feignirent     yorkshire     enfuir     languirent     pourrirent     Rosmeer     redéfinir     fraîchir     dégarnir     honnir     défaillir     réinvestir     équarrir     vire     déglutir     jaillir     venir     bâtirent     attire     élixirs     fakirs     interdire     martyre     unirent     reprirent     vieillir     descendirent     


Les citations sur « soupir »

  1. Un soupir est un reproche au présent, un sourire au passé.

    Auteur : Delphine Gay, dite Madame de Girardin - Source : Sans référence


  2. Un soupir, un regard, un mot de votre bouche,
    Voilà l'ambition d'un coeur comme le mien.


    Auteur : Jean Racine - Source : Bérénice (1670), II, 4, Bérénice


  3. Il y a de la musique dans le soupir du roseau; - Il y a de la musique dans le bouillonnement du ruisseau; - Il y a de la musique en toutes choses, si les hommes pouvaient l'entendre. - Leur terre n'est qu'un écho des astres.

    Auteur : George Gordon, lord Byron - Source : Don Juan (1819), XV


  4. Les dimanche et les jours où j'étais libre, j'allais courir les campagnes et les bois des environs, toujours errant, rêvant, soupirant.

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Les Confessions (édition posthume 1782-1789)


  5. L'amour est une fumée formée des vapeurs de soupirs :
    Purifié, c'est un feu dans les yeux des amants,
    Agité, une mer nourrie des larmes des amants ;
    Et quoi encor ? La folie la plus sage
    Le fiel qui nous étouffe, la douceur qui nous sauve.


    Auteur : William Shakespeare - Source : Roméo et Juliette (1594)


  6. Coeur qui soupire n'a pas ce qu'il désire.

    Auteur : Proverbes français - Source : Proverbe


  7. L'amour se nourrit de miettes, de bribes, de soupirs, l'amour n'a pas besoin de preuves, l'amour fait feu de tout bois et se gave d'illusions.

    Auteur : Delphine de Vigan - Source : Les Jolis Garçons (2005)


  8. Guerre faite sans bonne provision d'argent n'a qu'un soupirail de vigueur. Les nerfs des batailles sont les pécunes.

    Auteur : François Rabelais - Source : Gargantua (1542), 46


  9. Ne vous hâtez jamais, ainsi vous ne rendrez le dernier soupir qu'à la dernière minute.

    Auteur : Maurice Donnay - Source : Sans référence


  10. Certes on n'a jamais rien vu de plus grand, majestueux, chaud, murmurant, soupirant, soufflant, fort, gracieux, élégant, érotique, puissant et féminin qu'une locomotive à vapeur.

    Auteur : Michel Tournier - Source : Le miroir des idées


  11. O soupirs, ô respect! oh! qu'il est doux de plaindre - Le sort d'un ennemi quand il n'est plus à craindre!

    Auteur : Pierre Corneille - Source : La mort de Pompée (1643), V, 1, Cornélie


  12. Tout ce qu'on fait en soupirant est taché de néant.

    Auteur : Christian Bobin - Source : Les Ruines du ciel (2009)


  13. Si d'un vent elle entend quelque sifflante haleine, - Par le feuillage épais des chênes se ployant, - Qu'il lui semble écouter les soupirs de ma peine.

    Auteur : Jean Antoine de Baïf - Source : Les Amours de Francine


  14. L'Opéra est un lieu terrible pour la commodité des soupirs.

    Auteur : Théophile Gautier - Source : Jean et Jeannette (1848)


  15. Moins on a de souffle, plus on a de bougies à souffler. Soupire le centenaire.

    Auteur : Jean-Louis Fournier - Source : Mon dernier cheveu noir (2006)


  16. Ce petit rire étouffé qui est, non moins que le soupir, un des bruits de l'amour.

    Auteur : Marguerite Yourcenar - Source : Préface au Gita Govinda de Shri Jayadeva.


  17. L'amour est la passion la plus funeste, la plus méprisable, la plus contraire à la vertu. Un jeune homme qui aime s'adonne au relâchement et à la mollesse; il n'est plus bon à rien qu'à soupirer auprès d'une femme, comme fit Hercule aux pieds d'Omphale.

    Auteur : Rodolphe Toepffer ou Töpffer - Source : Nouvelles genevoises (1841)


  18. L'univers sonore: onomatopée de l'indicible, énigme déployée, infini perçu, et insaisissable. ... Lorsqu'on vient d'en éprouver la séduction, on ne forme plus que le projet de se faire embaumer dans un soupir.

    Auteur : Emil Cioran - Source : Syllogismes de l'amertume (1952)


  19. Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, - Que les parfums légers de ton air embaumé, - Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire, - Tout dise: «Ils ont aimé!»

    Auteur : Alphonse de Lamartine - Source : Méditations poétiques (1820)


  20. Pourquoi donc soupirer et gémir? pourquoi nous tourmenter par une jalousie sans motif, par de ridicules caprices et de folles lubies, dans le seul but de rendre notre amour romantique?

    Auteur : George Gordon, lord Byron - Source : Heures de loisirs, poésies originales et traduites (1807)


  21. J'étais dans une sorte de cave, éclairée par un petit soupirail. Il s'ouvrait, en haut, dans une voûte.

    Auteur : Henri Bosco - Source : Hyacinthe (1940)


  22. L'amour est le larynx du coeur, le mariage le pharynx. C'est une grande fatalité pour nous quand s'introduit un aliment grossier dans un canal uniquement préposé aux soupirs.

    Auteur : Paul Masson - Source : Les Pensées d'un Yoghi (1896)


  23. Le point-virgule était le plus ingénieux des mécanismes, il était l'engrenage autour duquel s'organisaient ses nuits, ses rêves, sa pensée; il admirait ce soupir minuscule: non pas une pause mais un souffle musical.

    Auteur : Pierre Thiry - Source : Ramsès au pays des points-virgules (2009)


  24. Les gémissements sont le grand soulagement d'une grande douleur; les soupirs et les plaintes relèvent le coeur abattu.

    Auteur : Louis-Octave Uzanne - Source : Le Livre (1882-1889)


  25. Pas un regard, pas un soupir, mais le pur mouvement au service de la matière.

    Auteur : Henri Bosco - Source : Malicroix (1948)


Les citations sur soupir renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot soupir en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

Les mots proches de « soupir »

SouSouageSoubassementSoubergueSoubredentSoubresautSoubretteSoubrevesteSoucheSouchetSouciSouciSoucierSoucieusementSoucieux, euseSoucoupeSoudageSoudain, aineSoudainementSoudainetéSoudanSoudard ou soudartSoudeSoudé, éeSouderSoudoyerSoudreSoudrilleSoudureSouffert, erteSoufflant, anteSoufflardSouffleSoufflé, éeSoufflementSoufflerSoufflerieSouffletSouffletadeSouffleté, éeSouffleterSouffleur, euseSoufflureSouffrableSouffranceSouffrant, anteSouffre-bonheurSouffre-douleurSouffreteux, euseSouffrir

Les mots débutant par Sou  Les mots débutant par So

sousouabesouabessouabesSouain-Perthes-lès-HurlusSoualSouancé-au-PercheSouanyasSouastresoubassementsoubassementsSoubèssoubiseSoubiseSoublecauseSoubranSoubrebostsoubresautsoubresautaientsoubresautaitsoubresautssoubrettesoubrettesSoucéSoucellessoucheSoucheSouchésouchessouchetsouchetteSouchezSouchtsoucisouciaSouciasouciaisouciaientsouciaissouciaitsouciantsouciâtsouciesouciésouciéesouciéessoucientsouciersoucierasoucierai

Les synonymes de « soupir»

Les synonymes de Soupir :

    1. gémissement
    2. plainte
    3. pleur
    4. sanglot
    5. lamentation
    6. jérémiade
    7. souffrance
    8. douleur
    9. râle
    10. râlement
    11. agonie
    12. pleurs
    13. larmes
    14. spasmes
    15. souffle
    16. haleine
    17. respiration
    18. halètement
    19. endurance
    20. bouffée
    21. courant
    22. rafale
    23. vent
    24. esprit

synonymes de Soupir

Fréquence et usage du mot Soupir dans le temps


Évolution historique de l’usage du mot « soupir » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot Soupir dans les textes publiés.



Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.


Une précision sur la définition de Soupir ?


Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions :

Citations soupir     Citation sur soupir   Poèmes soupir   Proverbes soupir   Rime avec Soupir    Définition de Soupir  


Définition de Soupir présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot Soupir sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.



Les informations complémentaires relatives au mot Soupir notamment les liens vers les citations sont éditées par l’équipe de dicocitations.com. Ce mot fait partie de la catégorie des mots français de 6 lettres.

Page modifiée le jeudi 25 septembre 2025 15:56:43