Définition de « chinois »


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions du mot chinois de manière claire et concise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre le sens du mot.

Il comprend des informations supplémentaires telles que des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes et bien sûr des citations littéraires sur chinois pour aider à enrichir la compréhension du mot Chinois et répondre à la question quelle est la définition de chinois ?

NOM genre (m) de 2 syllabes
Une définition simple : (fr-inv|?i.nwa) (fr-accord-s|?i.nwa) chinois (m)

  • Qui se rapporte à la Chine (y compris Taïwan). - L’industrie chinoise est en plein développement. - Le Taipei chinois (Taïwan) est constitué des îles de Taïwan, Penghu, Kinmen, Matsu et de plusieurs îlots. En 2002, le Canada a exporté vers Taïwan des produits agricoles et agroalimentaires d’une valeur marchande supérieure à 206 millions de dollars. (http:/itpd-dpciinfo_pays/taiwan_f.htm) Synonyme : hébreu , mandarin




    Définitions de « chinois »


    Trésor de la Langue Française informatisé


    CHINOIS, OISE, adj. et subst.

    I.? [En parlant d'une pers., parfois d'un animal ou d'une plante.]
    A.? (Personne, parfois animal, plante) qui est né, habite en Chine, originaire de ce pays. Tous, en prose ou en vers, ont écrit sur l'arbuste chinois (Karr, Sous les tilleuls,1832, p. 19).
    ? Spéc., emplois subst.
    1. Personne de ce pays représentée dans des ?uvres artistiques. Regardez-vous dans la glace par-dessus les Chinois de votre pendule (Flaubert, Correspondance,1857, p. 162).
    2. P. ext. Partisan de la doctrine de Mao-Tsé-Toung. Synon. maoïste.La Chinoise parisienne en casquette (A. Jouffroy, L'Avant-scène du cinéma,Une Affaire à régler avec le monde entier, no114, 1971, p. 10).
    B.? P. anal., avec une nuance péj. (Personne) qui présente des ressemblances avec les Chinois, leur physique et surtout leur caractère réel ou présumé; qui est étranger, peu intéressant, original, compliqué, rusé. ? C'est ce satané farceur de lord Byron qui vous a valu cela. Oh! ce chinois d'Anglais était-il rageur! (Balzac, Un Début dans la vie,1842, p. 368).
    II.? [En parlant d'un inanimé.]
    A.? Adjectif
    1. [D'une chose, d'un trait physique, moral, d'une ?uvre, d'un événement] Propre à la Chine, à ses habitants, à leurs caractéristiques, à leurs m?urs; qui présente des ressemblances avec ce peuple, ses particularités, ses réalisations. Quartier, restaurant, supplice chinois. Ses mouvements sont pleins d'une grâce chinoise (T. Gautier, Poésies,1872, p. 241).
    SYNT. Art, paravent chinois; caractère chinois; écriture, lanterne chinoise.
    ? P. ell. du subst. manière. À la chinoise. Souen et Peï s'accroupirent à la chinoise (Malraux, La Condition humaine,1933, p. 314).
    ? Spéc. (Coiffure) à la chinoise. Façon de se coiffer en relevant ses cheveux sur le front et les tempes et en les rassemblant sur la nuque. Apercevez-vous une jeune femme coiffée à la chinoise? (Balzac, La Paix du ménage,1830, p. 312).Yeux à la chinoise. Yeux bridés. Une étincelle gaillarde pétillait dans ses petits yeux à la chinoise (Verlaine, ?uvres posthumes,t. 1, Histoires comme ça, 1896, p. 319).
    2. P. ext. Qui présente certaines particularités propres ou qu'on attribue au caractère des Chinois; compliqué, étrange, barbare. Ce vote plural (...) semble au premier abord un peu chinois comme raffinement (Verlaine, ?uvres posthumes,t. 3, Prose, 1896, p. 136).
    3. Spécialement
    a) ARCHIT., B.-A. Pavillon chinois. Kiosque à toit pointu, rappelant l'architecture, la décoration des habitations chinoises. Un jardin supérieurement tenu, ayant les plus belles eaux, un pavillon chinois et de beaux arbres (Maine de Biran, Journal,1816, p. 199).
    b) JEUX, SPECTACLES
    ? Casse-tête chinois. Cf. casse*-tête rem.
    ? Ombre chinoise. Silhouette découpée dont l'ombre est projetée sur un écran; au plur., p. méton., spectacle inventé, semble-t-il, par les Chinois, consistant à projeter de telles silhouettes. Il y a ce soir grande soirée d'ombres chinoises chez la princesse de Parme (Proust, Le Côté de Guermantes 1,1920, p. 34).
    ? P. compar. Ces costumes bizarres qui se dessinaient devant lui [Bois-Doré] en ombres chinoises (G. Sand, Les Beaux Messieurs de Bois-Doré,t. 2, 1858, p. 48).
    ? Portrait chinois. Jeu de portrait plus compliqué que le jeu ordinaire, consistant à deviner le nom d'une personne alors qu'elle est comparée à divers animaux, plantes, objets. On jouait à la balle, aux charades, aux portraits chinois (S. de Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 241).
    c) MUS. Bonnet, chapeau, pavillon chinois. Instrument de musique ayant des formes propres à la Chine, composé d'un disque de cuivre à clochettes disposé au bout d'un bâton qu'on agite en mesure. Concerto pour trois chapeaux chinois (Villiers de L'Isle-Adam, Contes cruels,Le secret de l'ancienne musique, 1883, p. 182).
    B.? Subst. masc.
    1. ARTS MÉN. Passoire fine et conique rappelant la forme du chapeau des mandarins chinois. Tout était demeuré en place; (...) les poêles et les chinois s'alignaient sur les étagères des cuisines (Morand, Parfaite de Saligny,1947, p. 181).
    2. BOT., GASTR. Petite orange amère, généralement verte, de Chine, fruit d'une variété de bigaradier, que l'on confit et prépare souvent à l'eau de vie. Il n'y a pas de (...) chinois à l'eau-de-vie en Chine, de chapeaux bangkoks à Bangkok (Morand, Le Voyageur et l'amour,1932, I, 1, p. 56).
    3. Genre, style, façon de faire de ce peuple. Il (...) fabriqua de ses mains tout un mobilier d'un chinois tout à fait extraordinaire (E. et J. de Goncourt, Journal,1888, p. 848).
    4. LING. Langue des Chinois, difficile à apprendre par des étrangers. Savez-vous le chinois? J'aimerais beaucoup que vous missiez du chinois ou du persan sur mon album (A. France, Le Crime de Sylvestre Bonnard,1881, p. 52).
    ? Expr. fig.
    a) Parler chinois. Parler de façon incompréhensible, peu claire, à mots couverts. Explique donc ça? Qu'est-ce que ça veut dire? ... (...) Parle pas chinois!... (Céline, Voyage au bout de la nuit,1932, p. 608).
    b) Être du chinois (pour qqn). Etre aussi difficile, compliqué que cette langue. Les comptes lui sont du chinois, mais sa terreur de la pauvreté le pousse à la parcimonie (Blanche, Mes modèles,1928, p. 230).
    Rem. Rob. Suppl. 1970 atteste un synon. péj. de Chinois, subst. Chinetoque ou Chinetoc.
    Prononc. et Orth. : [?inwa], fém. [-nwa:z]. Pour la finale -ois, cf. -ais et albanais. Dub. transcrit [?] post. pour la finale dans le cas de « relatif à la Chine », [a] ant. dans le cas de « pointilleux, ergoteur ». Ds Ac. 1798-1878. Étymol. et Hist. 1. [1602 chinese d'apr. Pt Rob.] 1605 subst. « habitant de la Chine » (Palma Cayet, Chronologie septenaire, ro440 d'apr. Esnault ds Fr. mod. t. 11, 1943, pp. 209, 210); 2. 1675 à la chinoise (Inventaire général des meubles de la couronne ds Havard t. 1, 1887, p. 810); 3. 1803 subst. masc. « langue parlée en Chine » (Chateaubriand, Génie du Christianisme, t. 2, p. 407); 4. a) 1808 chinois de paravent « figure grotesque » (D'Hautel, Dict. du bas-lang.); b) [1820 subst. « original, homme bizarre » d'apr. Esn.] 1835 (Balzac, Le Père Goriot, p. 24 ds G. Mayer, La Qualification affective ds les romans d'H. Balzac, Paris, Droz, 1940, p. 74). Dér. du nom de la Chine; suff. -ois*. Fréq. abs. littér. : 1 603. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 1 988, b) 2 341; xxes. : a) 1 653, b) 2 871.
    DÉR.
    Chinoisement, adv.De façon chinoise, rusée, méchante, étrange, compliquée. Était-ce une vengeance chinoisement académique (...)? (E. et J. de Goncourt, Journal,1894, p. 521).? 1reattest. 1888 (Verlaine, ?uvres complètes, t. 2, Amour, p. 57); de chinois, suff. -(e)ment2*. ? Fréq. abs. littér. : 1.
    BBG. ? Pamart (P.), Riverain (J.). Mots ds le vent. Vie Lang. 1969, p. 523. ? Quem. 2es. t. 2 1971.


    Wiktionnaire


    Adjectif - français

    chinois \?i.nwa\

    1. Qui se rapporte aux Chinois, à la Chine.
      • À l'égard de la population des autres parties de l'empire chinois, nous croyons que l'on pourrait la porter tout au plus à 20 millions. (Adriano Balbi, La Population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, tome 1, 1829)
      • La forme de l'esclavage était celle de l'esclavage domestique et le sort des esclaves était certainement moins dur que celui des nègres qui travaillaient dans les plantations d'Amérique ou même les coolies chinois ou canaques qui les ont remplacés. (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Les éditions de la porte, Rabat, 1947, page 34)
      • C'est ce qui explique à la fois le caractère rachitique du secteur commercial créé par les petits colporteurs et boutiquiers chinois, et son développement à pas de tortue. (Hai Quang Ho, Histoire économique de l'île de la Réunion (1849-1881), L'Harmattan, 2004, page 288)
    2. Relatif à la langue parlée et écrite les sinophones.
      • Un caractère chinois.
      • L'écriture chinoise est arrivée au Japon vers le quatrième siècle.
    3. (Figuré) Compliqué, très difficile.
      • Un casse-tête chinois.

    Nom commun - français

    Chinoise \?i.nwaz\ féminin (pour un homme, on dit : Chinois)

    1. (Géographie) Habitante de la Chine.
    2. (En particulier) Han, membre de l'ethnie majoritaire chinoise.

    Nom commun - français

    chinois \?i.nwa\ masculin, singulier et pluriel identiques

    1. (Linguistique) Langue sinitique principalement parlée par les Hans, ou son système d'écriture à base de sinogrammes. En particulier le mandarin, la langue officielle de la Chine, de Taïwan et l'une des langues officielles de Singapour, ou le chinois classique.
      • [?] pour saisir quelque chose de tellement chinois, il faudrait se faire Chinois soi-même, penser et écrire en chinois. (Jean-Jacques Ampère, La Chine et les travaux d'Abel Rémusat, Revue des deux Mondes, tome 8, 1832)
      • Parler chinois.
      • 5000 caractères sont couramment employés, représentant chacun un élément du chinois.
    2. (Figuré) Quelque chose de dur à comprendre.
      • C'est du chinois, je n'y comprends rien.
      • Ou de Yoan, 19 ans, en recherche d'emploi : « Je suis le roi sur [l'application] TikTok et [le réseau social] Instagram, mais [le logiciel de traitement de texte] Word, c'est du chinois. »(Marie Charrel et Zeliha Chaffin, Illectronisme : les laissés-pour-compte du tout-numérique, Le Monde, le 7 septembre 2021)
    3. (Cuisine) Passoire de forme conique, utilisée en art culinaire.
      • Quand tout est cuit, transvaser dans le mixeur, donner 3 impulsions, en ajoutant un peu d'eau (mais pas de lait) entre chaque impulsion, pour obtenir un velouté, que l'on passera au chinois afin qu'il soit bien lisse? (David Rathgeber, Le babycook book, LEC communication (A.Ducasse), 2012, page 28)
      • Il tournait les sauces, les passait au chinois ; des tâches qui lui permettaient de développer sa capacité de concentration et d'exécuter des gestes contrôlés, minutieux. (Julien Perfumo, Ces surdoués de la relation: Un regard sur les personnes porteuses de la trisomie 21, Bruyères-le-Châtel : Nouvelle cité, 2014, chapitre 8)
    4. (Cuisine) (Par ellipse) Restaurant chinois.
      • Le chinois en bas de chez moi il avait trois spécialités : le travers de porc, les Gambas grillées et l'OUICHE Lorraine, alors tu penses? (Hubert Bonnier, Ne viens pas à ton enterrement, Le Lys Bleu Éditions, 2018, pièce 11)
    5. (Cuisine) (Par ellipse) Plat préparé dont la recette est d'origine chinoise.
    6. (Cuisine) Autre nom du schneckenkuchen, viennoiserie d'origine allemande, composée de plusieurs petites brioches enroulées et garnies de crème pâtissière parfumée à la cannelle et au kirsch.
    7. (Pâtisserie) Sorte de petit agrume que l'on utilise en confiserie.
      • On se mit à le praliner en surface et à le décorer de la moitié d'un chinois (sorte de kumquat confit et à l'eau-de-vie), ou d'une prune. La mode de ce décor passa. (Jacques Charrette et Céline Vence, Le grand livre de la pâtisserie et des desserts, Éditions Albin Michel, 1995, page 193)
      • Le chinois confit est déjà mentionné par Machet dans son Confiseur moderne, au début du XIXe siècle, sous le nom d'« orange de Chine ». Ce fruit n'est confit qu'après un long séjour dans l'eau fraîche, destiné à lui ôter son amertume. (Annie Perrier-Robert, Dictionnaire de la gourmandise : Pâtisseries, friandises et autres douceurs, Éditions Robert Laffont, 2012)
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    Littré

    CHINOIS (chi-noî, noî-z') adj.
    • 1Qui provient de la Chine. Magot chinois.
    • 2Qui est dans le goût chinois. Dessins chinois.
    • 3Ombres chinoises, spectacle d'enfants, qui consiste à faire passer derrière un transparent des figures découpées, dont l'ombre se dessine sur un fond lumineux.
    • 4À la chinoise, à la façon des Chinois. Ses yeux ne s'ouvraient qu'à la chinoise, Hamilton, Gramm. 6.

      Coiffure à la chinoise, se dit d'une coiffure sans raie dans laquelle les cheveux sont relevés et réunis tous ensemble par derrière.

    • 5 S. m. Petites oranges grosses comme une noix, qu'on mange confites dans l'eau-de-vie. Les chinois sont produits par un oranger particulier qui porte le nom de bigaradier chinois (citrus vulgaris chinensis, Risso).

      Se dit, en moquerie, de quelqu'un qui par sa tournure de corps ou d'esprit a quelque chose de burlesque et de désagréable. Quel chinois?! Où est-il allé, ce chinois-là??

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

    Encyclopédie, 1re édition

    * CHINOIS, (Philosophie des) s. m. pl. Ces peuples qui sont, d'un consentement unanime, supérieurs à toutes les nations de l'Asie, par leur ancienneté, leur esprit, leurs progrès dans les arts, leur sagesse, leur politique, leur goût pour la philosophie, le disputent même dans tous ces points, au jugement de quelques auteurs, aux contrées de l'Europe les plus éclairées.

    Si l'on en croit ces auteurs, les Chinois ont eu des sages dès les premiers âges du monde. Ils avoient des cités érudites ; des philosophes leur avoient prescrit des plans sublimes de philosophie morale, dans un tems où la terre n'étoit pas encore bien essuyée des eaux du déluge : témoins Isaac Vossius, Spizelius, & cette multitude innombrable de missionnaires de la compagnie de Jesus, que le desir d'étendre des lumieres de notre sainte religion, a fait passer dans ces grandes & riches contrées.

    Il est vrai que Budée, Thomasius, Gundling, Heumann, & d'autres écrivains dont les lumieres sont de quelques poids, ne nous peignent pas les Chinois en beau ; que les autres missionnaires ne sont pas d'accord sur la grande sagesse de ces peuples, avec les missionnaires de la compagnie de Jesus, & que ces derniers ne les ont pas même regardé tous d'un ?il également favorable.

    Au milieu de tant de témoignages opposés, il sembleroit que le seul moyen qu'on eût de découvrir la vérité, ce seroit de juger du mérite des Chinois par celui de leurs productions les plus vantées. Nous en avons plusieurs collections ; mais malheureusement on est peu d'accord sur l'authenticité des livres qui composent ces collections : on dispute sur l'exactitude des traductions qu'on en a faites, & l'on ne rencontre que des ténebres encore fort épaisses, du côté même d'où l'on étoit en droit d'attendre quelques traits de lumiere.

    La collection publiée à Paris en 1687 par les PP. Intorcetta, Hendrick, Rougemont, & Couplet, nous présente d'abord le ta-hio ou le scientia magna, ouvrage de Confucius publié par Cemçu un de ses disciples. Le philosophe Chinois s'y est proposé d'instruire les maîtres de la terre dans l'art de bien gouverner, qu'il renferme dans celui de connoître & d'acquérir les qualités nécessaires à un souverain, de se commander à soi-même, de savoir former son conseil & sa cour, & d'élever sa famille.

    Le second ouvrage de la collection, intitulé chumyum, ou de medio sempiterno, ou de mediocritate in rebus omnibus tenenda, n'a rien de si fort sur cet objet qu'on ne pût aisément renfermer dans quelques maximes de Séneque.

    Le troisieme est un recueil de dialogues & d'apophtegmes sur les vices, les vertus, les devoirs, & la bonne conduite : il est intitulé lun-yu. On trouvera a la fin de cet article, les plus frappans de ces apophtegmes, sur lesquels on pourra apprétier ce troisieme ouvrage de Confucius.

    Les savans éditeurs avoient promis les écrits de Mencius, philosophe Chinois ; & François Noel, missionnaire de la même compagnie, a satisfait en 1711 à cette promesse en publiant six livres classiques Chinois, entre lesquels on trouve quelques morceaux de Mencius. Nous n'entrerons point dans les différentes contestations que cette collection & la précédente ont excitées entre les érudits. Si quelques faits hasardés par les éditeurs de ces collections, & démontrés faux par des savans Européens, tel, par exemple, que celui des tables astronomiques données pour authentiquement Chinoises, & convaincues d'une correction faite sur celles de Ticho, sont capables de jetter des soupçons dans les esprits sans partialité ; les moins impartiaux ne peuvent non plus se cacher que les adversaires de ces pénibles collections ont mis bien de l'humeur & de la passion dans leur critique.

    La chronologie Chinoise ne peut être incertaine, sans que la premiere origine de la philosophie chez les Chinois ne le soit aussi. Fohi est le fondateur de l'empire de la Chine, & passe pour son premier philosophe. Il regna en l'an 2954 avant la naissance de Jesus-Christ. Le cycle Chinois commence l'an 2647 avant Jesus-Christ, la huitieme année du regne de Hoangti. Hoangti eut pour prédécesseurs Fohi & Xinung. Celui-ci regna 110, celui-là 140 ; mais en suivant le système du P. Petau, la naissance de Jesus-Christ tombe l'an du monde 3889, & le déluge l'an du monde 1656 : d'où il s'ensuit que Fohi a regné quelques siecles avant le déluge ; & qu'il faut ou abandonner la chronologie des livres sacrés, ou celle des Chinois. Je ne crois pas qu'il ait à choisir ni pour un Chrétien, ni pour un Européen sensé, qui, lisant dans l'histoire de Fohi que sa mere en devint enceinte par l'arc-en-ciel, & une infinité de contes de cette force, ne peut guere regarder son regne comme une époque certaine, malgré le témoignage unanime d'une nation.

    En quelque tems que Fohi ait regné, il paroît avoir fait dans la Chine plûtôt le rôle d'un Hermès ou d'un Orphée, que celui d'un grand philosophe ou d'un savant théologien. On raconte de lui qu'il inventa l'alphabet & deux instrumens de musique, l'un à vingt-sept cordes & l'autre à trente-six. On a prétendu que le livre ye-kim qu'on lui attribue, contenoit les secrets les plus profonds ; & que les peuples qu'il avoit rassemblés & civilisés avoient appris de lui qu'il existoit un Dieu, & la maniere dont il vouloit être adoré.

    Cet ye-kim est le troisieme de l'u-kim ou du recueil des livres les plus anciens de la Chine. C'est un composé de lignes entieres & de lignes ponctuées, dont la combinaison donne soixante-quatre figures différentes. Les Chinois ont regardé ces figures comme une histoire emblématique de la nature, des causes de ses phénomenes, des secrets de la divination, & de je ne sai combien d'autres belles connoissances, jusqu'à ce que Leibnitz ait déchiffré l'énigme, & montré à toute cette Chine si pénétrante, que les deux lignes de Fohi n'étoient autre chose que les élémens de l'arithmétique binaire. V. Binaire. Il n'en faut pas pour cela mépriser davantage les Chinois ; une nation très-éclairée a pû sans succès & sans deshonneur chercher pendant des siecles entiers, ce qu'il étoit reserve à Leibnitz de découvrir.

    L'empereur Fohi transmit à ses successeurs sa maniere de philosopher. Ils s'attacherent tous à perfectionner ce qu'il passe pour avoir commencé, la science de civiliser les peuples, d'adoucir leurs m?urs, & de les accoûtumer aux chaînes utiles de la société. Xin-num fit un pas de plus. On reçut de lui des préceptes d'agriculture, quelques connoissances des plantes, les premiers essais de la medecine. Il est très incertain si les Chinois étoient alors idolatres, athées, ou déistes. Ceux qui prétendent démontrer qu'ils admettoient l'existence d'un Dieu tel que nous l'adorons, par le sacrifice que fit Ching-tang dans un tems de famine, n'y regardent pas d'assez près.

    La philosophie des souverains de la Chine paroît avoir été long-tems toute politique & morale, à en juger par le recueil des plus belles maximes des rois Yao, Xum, & Yu : ce recueil est intitulé u-kim ; il ne contient pas seulement ces maximes : elles ne forment que la matiere du premier livre qui s'appelle xu-kim. Le second livre ou le xy-kim est une collection de poëmes & d'odes morales. Le troisieme est l'ouvrage linéaire de Fohi dont nous avons parlé. Le quatrieme ou le chum-cieu, ou le printems & l'automne, est un abregé historique de la vie de plusieurs princes, où leurs vices ne sont pas déguisés. Le cinquieme ou le li-ki est une espece de rituel où l'on a joint à l'explication de ce qui doit être observé dans les cérémonies profanes & sacrées, les devoirs des hommes en tout état, au tems des trois familles impériales, Hia, Xam, & Cheu. Confucius se vantoit d'avoir puisé ce qu'il connoissoit de plus sage dans les écrits des anciens rois Yao & Xun.

    L'u-kim est à la Chine le monument littéraire le plus saint, le plus sacré, le plus authentique, le plus respecté. Cela ne l'a pas mis à l'abri des commentaires ; ces hommes dans aucun tems, chez aucune nation, n'ont rien laissé d'intact. Le commentaire de l'u-kim a formé la collection su-xu. Le su-xu est très-estimé des Chinois : il contient le scientia magna, le medium sempiternum, les ratiotinantium sermones, & l'ouvrage de Mencius de natura, moribus, ritibus, & officiis.

    On peut regarder la durée des regnes des rois philosophes, comme le premier âge de la philosophie Chinoise. La durée du second âge où nous allons entrer, commence à Roosi ou Li-lao-kiun, & finit à la mort de Mencius. La Chine eut plusieurs philosophes particuliers long-tems avant Confucius. On fait sur-tout mention de Roosi ou Li-lao-kiun, ce qui donne assez mauvaise opinion des autres. Roosi, ou Li-lao-kiun, ou Lao-tan, naquit 346 ans après Xekia, ou 504 ans avant Jesus-Christ, à Sokoki, dans la province de Soo. Sa mere le porta quatre-vingts-un ans dans son sein ; il passa pour avoir reçu l'ame de Sancti Kasso, un des plus célebres disciples de Xekia, & pour être profondément versé dans la connoissance des dieux, des esprits, de l'immortalité des ames, &c. Jusqu'alors la philosophie avoit été morale. Voici maintenant de la métaphysique, & à sa suite des sectes, des haines, & des troubles.

    Confucius ne paroît pas avoir cultivé beaucoup cette espece de philosophie ; il faisoit trop de cas de celle des premiers souverains de la Chine. Il naquit 451 ans avant Jesus-Christ, dans le village de Ceu-ye, au royaume de Xantung. Sa famille étoit illustre : sa naissance fut miraculeuse, comme on pense bien. On entendit une musique céleste autour de son berceau. Les premiers services qu'on rend aux nouveaux nés, il les reçut de deux dragons. Il avoit à six ans la hauteur d'un homme fait, & la gravité d'un vieillard. Il se livra à quinze ans à l'étude de la littérature & de la philosophie. Il étoit marié à vingt ans. Sa sagesse l'éleva aux premieres dignités : mais inutile, odieux peut-être & déplacé dans une cour voluptueuse & débauchée, il la quitta pour aller dans le royaume de Sum instituer une école de philosophie morale. Cette école fut nombreuse ; il en sortit une foule d'hommes habiles & d'honnêtes citoyens. Sa philosophie étoit plus en action qu'en discours. Il fut chéri de ses disciples pendant sa vie ; ils le pleurerent long-tems après sa mort. Sa mémoire & ses écrits sont dans une grande vénération. Les honneurs qu'on lui rend encore aujourd'hui, ont excité entre nos missionnaires les contestations les plus vives. Ils ont été regardés par les uns comme une idolatrie incompatible avec l'esprit du Christianisme : d'autres n'en ont pas jugé si séverement. Ils convenoient assez les uns & les autres, que si le culte qu'on rend à Confucius étoit religieux, ce culte ne pouvoit être toléré par des Chrétiens : mais les missionnaires de la compagnie de Jesus ont toûjours prétendu qu'il n'étoit que civil.

    Voici en quoi le culte consistoit. C'est la coûtume des Chinois de sacrifier aux ames de leurs parens morts : les philosophes rendent ce devoir particulierement à Confucius. Il y a proche de l'école Confucienne un autel consacré à sa mémoire, & sur cet autel l'image du philosophe, avec cette inscription : C'est ici le throne de l'ame de notre très-saint & très-excellent premier maître Confucius. Là s'assemblent les lettrés, tous les équinoxes, pour honorer par une offrande solennelle le philosophe de la nation. Le principal mandarin du lieu fait la fonction de prêtre ; d'autres lui servent d'acolytes : on choisit le jour du sacrifice avec des cérémonies particulieres ; on se prépare à ce grand jour par des jeûnes. Le jour venu, on examine l'hostie, on allume des cierges, on se met à genoux, on prie ; on a deux coupes, l'une pleine de sang, l'autre de vin ; on les répand sur l'image de Confucius ; on benit les assistans, & chacun se retire.

    Il est très-difficile de décider si Confucius a été le Socrate ou l'Anaxagoras de la Chine : cette question tient à une connoissance profonde de la langue ; mais on doit s'appercevoir par l'analyse que nous avons faite plus haut de quelques-uns de ses ouvrages, qu'il s'appliqua davantage à l'étude de l'homme & des m?urs, qu'à celle de la nature & de ses causes.

    Mencius parut dans le siecle suivant. Nous passons tout de suite à ce philosophe, parce que le Roosi des Japonois est le même que le Li-lao-kiun des Chinois, dont nous avons parlé plus haut. Mencius a la réputation de l'avoir emporté en subtilité & en éloquence sur Confucius, mais de lui avoir beaucoup cédé par l'innocence des m?urs, la droiture du c?ur, & la modestie des discours. Toute littérature & toute philosophie furent presque étouffées par Xi-hoam-ti qui régna trois siecles ou environ après celui de Confucius. Ce prince jaloux de ses prédécesseurs, ennemi des savans, oppresseur de ses sujets, fit brûler tous les écrits qu'il put recueillir, à l'exception des livres d'agriculture, de medecine, & de magie. Quatre cents soixante savans qui s'étoient réfugiés dans des montagnes avec ce qu'ils avoient pû emporter de leurs bibliotheques, furent pris & expirerent au milieu des flammes. D'autres, à-peu-près en même nombre, qui craignirent le même sort, aimerent mieux se précipiter dans les eaux du haut des rochers d'une île où ils s'étoient renfermés. L'étude des lettres fut proscrite sous les peines les plus séveres ; ce qui restoit de livres fut négligé ; & lorsque les princes de la famille de Han s'occuperent du renouvellement de la littérature, à peine put-on recouvrer quelques ouvrages de Confucius & de Mencius. On tira des crevasses d'un mur un exemplaire de Confucius à demi-pourri ; & c'est sur cet exemplaire défectueux qu'il paroît qu'on a fait les copies qui l'ont multiplié.

    Le renouvellement des lettres peut servir de date au troisieme période de l'ancienne philosophie Chinoise.

    La secte de Foe se répandit alors dans la Chine, & avec elle l'idolatrie, l'athéisme, & toutes sortes de superstitions ; ensorte qu'il est incertain si l'ignorance dans laquelle la barbarie de Xi-hoam-ti avoit plongé ces peuples, n'étoit pas préférable aux fausses doctrines dont ils furent infectés. Voyez à l'article de la Phiosophie des Japonois, l'histoire de la philosophie de Xekia, de la secte de Roosi, & de l'idolatrie de Foe. Cette secte fut suivie de celle des Quiétistes ou Uu-guei-kiao, nihil agentium. Trois siecles après la naissance de J. C. l'empire fut plein d'une espece d'hommes qui s'imaginerent être d'autant plus parfaits, c'est-à-dire, selon eux, plus voisins du principe aérien, qu'ils étoient plus oisifs. Ils s'interdisoient, autant qu'il étoit en eux, l'usage le plus naturel des sens. Ils se rendoient statues pour devenir air : cette dissolution étoit le terme de leur espérance, & la derniere récompense de leur inertie philosophique. Ces Quiétistes furent négligés pour les Fan-chin ; ces Epicuriens parurent dans le cinquieme siecle. Le vice, la vertu, la providence, l'immortalité, &c. étoient pour ceux-ci des noms vuides de sens. Cette philosophie est malheureusement trop commode pour cesser promptement : il est d'autant plus dangereux que tout un peuple soit imbu de ses principes.

    On fait commencer la philosophie Chinoise du moyen âge aux dixieme & onzieme siecles, sous les deux philosophes Cheu-cu & Chim-ci. Ce furent deux politheistes, selon les uns ; deux athées selon les autres ; deux déistes selon quelques-uns, qui prétendent que ces auteurs défigurés par les commentateurs, leur ont l'obligation entiere de toutes les absurdités qui ont passé sous leurs noms. La secte des lettrés est venue immédiatement après celles de Cheu-cu & de Chim-ci. Elle a divisé l'empire sous le nom de Ju-kiao, avec les sectes Foe-kiao & Lao-kiao, qui ne sont vraissemblablement que trois combinaisons différentes de superstitions, d'idolatrie, & de polythéisme ou d'athéisme. C'est ce dont on jugera plus sainement par l'exposition de leurs principes que nous allons placer ici. Ces principes, selon les auteurs qui paroissent les mieux instruits, ont été ceux des philosophes du moyen âge, & sont encore aujourd'hui ceux des lettrés, avec quelques différences qu'y aura apparemment introduit le commerce avec nos savans.

    Principes des philosophes Chinois du moyen âge & des lettrés de celui-ci. 1. Le devoir du philosophe est de chercher quel est le premier principe de l'univers : comment les causes générales & particulieres en sont émanées ; quelles sont les actions de ces causes, quels sont leurs effets ; qu'est-ce que l'homme relativement à son corps & à son ame ; comment il conçoit, comment il agit ; ce que c'est que le vice, ce que c'est que la vertu ; en quoi l'habitude en consiste ; quelle est la destinée de chaque homme ; quels sont les moyens de la connoître : & toute cette doctrine doit être exposée par symboles, énigmes, nombres, figures, & hiéroglyphes.

    2. La science est ou antécédente, sien tien hio, & s'occupe de l'être & de la substance du premier principe, du lieu, du mode, de l'opération des causes premieres considérées en puissance ; ou elle est subséquente, & elle traite de l'influence des principes immatériels dans les cas particuliers ; de l'application des forces actives pour augmenter, diminuer, altérer ; des ouvrages ; des choses de la vie civile ; de l'administration de l'empire ; des conjonctures convenables ou non ; des tems propres ou non, &c.

    Science antécédente. 1. La puissance qui domine sur les causes générales, s'appelle ti-chu-chu-zai-kuin-wang-huang : ces termes sont l'énumération de ses qualités.

    2. Il ne se fait rien de rien. Il n'y a donc ni principe ni cause qui ait tiré tout du néant.

    3. Tout n'étant pas de toute éternité, il y a donc eu de toute éternité un principe des choses, antérieur aux choses : li est ce principe ; li est la raison premiere, & le fondement de la nature.

    4. Cette cause est l'Etre infini, incorruptible, sans commencement ni fin ; sans quoi elle ne seroit pas cause premiere & derniere.

    5. Cette grande cause universelle n'a ni vie, ni intelligence, ni volonté ; elle est pure, tranquille, subtile, transparente, sans corporéité, sans figure. ne s'atteint que par la pensée comme les choses spirituelles ; & quoiqu'elle ne soit point spirituelle, elle n'a ni les qualités actives, ni les qualités passives des élémens.

    6. Li, qu'on peut regarder comme la matiere premiere, a produit l'air à cinq émanations, & cet air est devenu par cinq vicissitudes sensible & palpable.

    7. Li devenu par lui-même un globe infini, s'appelle tai-hien, perfection souveraine.

    8. L'air qu'il a produit a cinq émanations, & rendu palpable par cinq vicissitudes, est incorruptible comme lui ; mais il est plus matériel, & plus soûmis à la condensation, au mouvement, au repos, à la chaleur, & au froid.

    9. Li est la matiere premiere. Tai-kie est la seconde.

    10. Le froid & le chaud sont les causes de toute génération & de toute destruction. Le chaud naît du mouvement. Le froid naît du repos.

    11. L'air contenu dans la matiere seconde ou le chaos, a produit la chaleur en s'agitant de lui même. Une portion de cet air est restée en repos & froide. L'air est donc froid ou chaud. L'air chaud est pur, clair, transparent, & leger. L'air froid est impur, obscur, épais, & pesant.

    12. Il y a donc quatre causes physiques, le mouvement & le repos, la chaleur & le froid. On les appelle tung-cing-in-iang.

    13. Le froid & le chaud sont étroitement unis : c'est la femelle & le mâle. Ils ont engendré l'eau la premiere, & le feu après l'eau. L'eau appartient à l'in, le feu à l'iang.

    14. Telle est l'origine des cinq élémens, qui constituent tai-kie, ou in-iang, ou l'air revêtu de qualités.

    15. Ces élémens sont l'eau, élément septentrional ; le feu, élément austral ; le bois, élément oriental ; le métal, élément occidental ; & la terre, qui tient le milieu.

    16. Ling-yang & les cinq élémens ont produit le ciel, la terre, le soleil, la lune, & les planetes. L'air pur & leger porté en-haut, a fait le ciel ; l'air épais & lourd précipité en-bas, a fait la terre.

    17. Le ciel & la terre unissant leurs vertus, ont engendré mâle & femelle. Le ciel & la mer sont d'iang, la terre & la femme sont d'in. C'est pourquoi l'empereur de la Chine est appellé roi du ciel ; & l'empire sacrifie au ciel & à la terre ses premiers parens.

    18. Le ciel, la terre, & l'homme sont une source féconde qui comprend tout.

    19. Et voici comment le monde fut fait. Sa machine est composée de trois parties primitives, principes de toutes les autres.

    20. Le ciel est la premiere ; elle comprend le soleil, la lune, les étoiles, les planetes, & la région de l'air où sont épars les cinq élémens dont les choses inférieures sont engendrées.

    21. Cette région est divisée en huit kuas ou portions, où les élémens se modifient diversement, & conspirent avec les causes universelles efficientes.

    22. La terre est la seconde cause primitive ; elle comprend les montagnes, les fleuves, les lacs, & les mers, qui ont aussi des causes universelles efficientes, qui ne sont pas sans énergie.

    23. C'est aux parties de la terre qu'appartiennent le kang & l'ieu, le fort & le foible, le dur & le mou, l'âpre & le doux.

    24. L'homme est la troisieme cause primitive. Il a des actions & des générations qui lui sont propres.

    25. Ce monde s'est fait par hasard, sans destin, sans intelligence, sans prédestination, par une conspiration fortuite des premieres causes efficientes.

    26. Le ciel est rond, son mouvement est circulaire, ses influences suivent la même direction.

    27. La terre est quarrée ; c'est pourquoi elle tient le milieu comme le point du repos. Les quatre autres élémens sont à ses côtés.

    28. Outre le ciel il y a encore une matiere premiere infinie ; elle s'appelle li ; le tai-kie en est l'émanation : elle ne se meut point ; elle est transparente, subtile, sans action, sans connoissance ; c'est une puissance pure.

    29. L'air qui est entre le ciel & la terre est divisé en huit cantons : quatre sont méridionaux, où regne iang ou la chaleur : quatre sont septentrionaux, où dure l'in ou le froid. Chaque canton a son kua ou sa portion d'air ; c'est-là le sujet de l'énigme de Fohi. Fohi a donné les premiers linéamens de l'histoire du monde. Confucius les a développés dans le livre lie-kien.

    Voilà le système des lettrés sur l'origine des choses. La métaphysique de la secte de Taoçu est la même. Selon cette secte, tao ou cahos, a produit un ; c'est tai-kie ou la matiere seconde ; tai-kie a produit deux, in & leang ; deux ont produit trois, tien, ty, gin, san, zay, le ciel, la terre, & l'homme ; trois ont produit tout ce qui existe.

    Science subséquente. Vuem-Vuam, & Cheu-Kung son fils, en ont été les inventeurs : elle s'occupe des influences célestes sur les tems, les mois, les jours, les signes du zodiaque, & de la futurition des évenemens, selon laquelle les actions de la vie doivent être dirigées. Voici ses principes.

    1. La chaleur est le principe de toute action & de toute conservation ; elle naît d'un mouvement produit par le soleil voisin, & par la lumiere éclatante : le froid est cause de tout repos & de toute destruction ; c'est une suite de la grande distance du soleil, de l'éloignement de la lumiere, & de la présence des ténebres.

    2. La chaleur regne sur le printems & sur l'été ; l'automne & l'hyver sont soûmis au froid.

    3. Le zodiaque est divisé en huit parties ; quatre appartiennent à la chaleur, & quatre au froid.

    4. L'influence des causes efficientes universelles se calcule en commençant au point cardinal ou kua, appellé chin ; il est oriental ; c'est le premier jour du printems, ou le cinq ou six de Février.

    5. Toutes choses ne sont qu'une seule & même substance.

    6. Il y a deux matieres principales ; le chaos infini ou li ; l'air ou tai-kie, émanation premiere de li : cette émanation contient en soi l'essence de la matiere premiere, qui entre conséquemment dans toutes ses productions.

    7. Après la formation du ciel & de la terre, entre l'un & l'autre se trouva l'émanation premiere ou l'air, matiere la plus voisine de toutes les choses corruptibles.

    8. Ainsi tout est sorti d'une seule & même essence, substance, nature, par la condensation, principe des figures corporelles, par les modifications variées selon les qualités du ciel, du soleil, de la lune, des étoiles, des planetes, des élémens, de la terre, de l'instant, du lieu, & par le concours de toutes ces qualités.

    9. Ces qualités sont donc la forme & le principe des opérations intérieures & extérieures des corps composés.

    10. La génération est un écoulement de l'air primitif ou du chaos modifié sous des figures, & doüé de qualités plus ou moins pures ; qualités & figures combinées selon le concours du soleil, & des autres causes universelles & particulieres.

    11. La corruption est la destruction de la figure extérieure, & la séparation des qualités, des humeurs, & des esprits unis dans l'air : les parties d'air desunies, les plus legeres, les plus chaudes, & les plus pures, montent ; les plus pesantes, les plus froides, & les plus grossieres, descendent : les premieres s'appellent xin & hoen, esprits purs, ames séparées ; les secondes s'appellent kuei, esprits impurs, ou les cadavres.

    12. Les choses different & par la forme extérieure, & par les qualités internes.

    13. Il y a quatre qualités : le ching, droit, pur, & constant ; le pien, courbe, impur & variable ; le tung, pénétrant, & subtil ; le se, épais, obscur, & impénétrable. Les deux premieres sont bonnes & admises dans l'homme ; les deux autres sont mauvaises, & reléguées dans la brute & les inanimés.

    14. Des bonnes qualités naît la distinction du parfait & de l'imparfait, du pur & de l'impur dans les choses : celui qui a reçû les premiers de ces modes, est un héros ou un lettré ; la raison le commande ; il laisse loin de lui la multitude : celui qui a reçû les secondes, est obscur & cruel ; sa vie est mauvaise ; c'est une bête sous une figure humaine : celui qui participe des unes & des autres, tient le milieu ; c'est un bon homme, sage & prudent ; il est du nombre des hien-lin.

    15. Taie-kie, ou la substance universelle, se divise en lieu & vû est la substance figurée, corporelle, matérielle, étendue, solide, & résistante ; lieu est la substance moins corporelle, mais sans figure déterminée, comme l'air ; on l'appelle vu, kung-hieu, vu-kung, néant, vuide.

    16. Le néant ou vuide, ou la substance sans qualité & sans accident, tai vu, tai kung, est la plus pure, la plus subtile, & la plus simple.

    17. Cependant elle ne peut subsister par elle-même, mais seulement par l'air primitif ; elle entre dans tout composé ; elle est très-aérienne ; on l'appelle ki : il ne faut pas la confondre avec la nature immatérielle & intellectuelle.

    18. De li pur, ou du chaos ou séminaire universel des choses, sortent cinq vertus ; la piété, la justice, la religion, la prudence, & la fidélité avec tous ses attributs : de li revêtu de qualités, & combiné avec l'air primitif, naissent cinq élémens physiques & moraux, dont la source est commune.

    19. Li est donc l'essence de tout, ou, selon l'expression de Confucius, la raison premiere ou la substance universelle.

    20. Li produit tout par ki ou son air primitif ; cet air est son instrument & son régulateur général.

    21. Après un certain nombre d'ans & de révolutions, le monde finira ; tout retournera à sa source premiere, à son principe ; il ne restera que li & ki ; & li reproduira un nouveau monde ; & ainsi de suite à l'infini.

    22. Il y a des esprits ; c'est une vérité démontrée par l'ordre constant de la terre & des cieux, & la continuation reglée & non interrompue de leurs opérations.

    23. Les choses ont donc un auteur, un principe invisible qui les conduit ; c'est chu, le maître ; xin-kuei, l'esprit qui va & revient ; ti-kium, le prince ou le souverain.

    24. Autre preuve des esprits ; ce sont les bienfaits répandus sur les hommes, amenés par cette voie au culte & aux sacrifices.

    25. Nos peres ont offert quatre sortes de sacrifices ; lui, au ciel & à xanghti son esprit ; in, aux esprits des six causes universelles, dans les quatre tems de l'année, savoir, le froid, le chaud, le soleil, la lune, les étoiles, les pluies, & la sécheresse ; vuang, aux esprits des montagnes & des fleuves ; pien, aux esprits inférieurs, & aux hommes qui ont bien mérité de la république.

    D'où il suit 1° que les esprits des Chinois ne sont qu'une seule & même substance avec la chose à laquelle ils sont unis : 2° qu'ils n'ont tous qu'un principe, le chaos primitif ; ce qu'il faut entendre du tien-Chu, notre Dieu, & du xanghti, le ciel ou l'esprit céleste : 3° que les esprits finiront avec le monde, & retourneront à la source commune de toutes choses : 4° que relativement à leur substance primitive, les esprits sont tous également parfaits, & qu'ils ne sont distingués que par les parties plus grandes ou plus petites de leur résidence : 5° qu'ils sont tous sans vie, sans intelligence, sans liberté : 6° qu'ils reçoivent des sacrifices seulement selon la condition de leurs opérations & des lieux qu'ils habitent : 7° que ce sont des portions de la substance universelle, qui ne peuvent être séparées des êtres où on les suppose, sans la destruction de ces êtres.

    26. Il y a des esprits de génération & de corruption qu'on peut appeller esprits physiques, parce qu'ils sont causes des effets physiques ; & il y a des esprits de sacrifices qui sont ou bien ou malfaisans à l'homme, & qu'on peut appeller politiques.

    27. La vie de l'homme consiste dans l'union convenable des parties de l'homme, qu'on peut appeller l'entité du ciel & de la terre : l'entité du ciel est un air très-pur, très-leger, de nature ignée, qui constitue l'hoen, l'ame ou l'esprit des animaux : l'entité de la terre est un air épais, pesant, grossier, qui forme le corps & ses humeurs, & s'appelle pe, corps ou cadavre.

    28. La mort n'est autre chose que la séparation de hoen & de pe ; chacune de ces entités retourne à sa source ; hoen au ciel, pe à la terre.

    29. Il ne reste après la mort que l'entité du ciel & l'entité de la terre : l'homme n'a point d'autre immortalité ; il n'y a proprement d'immortel que li.

    On convient assez de l'exactitude de cette exposition ; mais chacun y voit ou l'athéisme, ou le déisme, ou le polithéisme, ou l'idolatrie, selon le sens qu'il attache aux mots. Ceux qui veulent que le li des Chinois ne soit autre chose que notre Dieu, sont bien embarrassés quand on leur objecte que ce li est rond : mais de quoi ne se tire-t-on pas avec des distinctions ? Pour disculper les lettrés de la Chine du reproche d'athéisme & d'idolatrie, l'obscurité de la langue prêtoit assez ; il n'étoit pas nécessaire de perdre à cela tout l'esprit que Leibnitz y a mis.

    Si ce système est aussi ancien qu'on le prétend, on ne peut être trop étonné de la multitude surprenante d'expressions abstraites & générales dans lesquelles il est conçû. Il faut convenir que ces expressions qui ont rendu l'ouvrage de Spinosa si long-tems inintelligible parmi nous, n'auroient guere arrêté les Chinois il y a six ou sept cents ans : la langue effrayante de notre athée moderne est précisément celle qu'ils parloient dans leurs écoles.

    Voilà les progrès qu'ils avoient faits dans le monde intellectuel, lorsque nous leur portâmes nos connoissances. Cet événement est l'époque de la philosophie moderne des Chinois. L'estime singuliere dont ils honorerent les premiers Européens qui débarquerent dans leurs contrées, ne nous donne pas une haute idée des connoissances qu'ils avoient en Méchanique, en Astronomie, & dans les autres parties des Mathématiques. Ces Européens n'étoient, même dans leur corps, que des hommes ordinaires : s'ils avoient quelques qualités qui les rendissent particulierement recommandables, c'étoit le zele avec lequel ils couroient annoncer la vérité dans des régions inconnues, au hazard de les arroser de leur propre sang, comme cela est si souvent arrivé depuis à leurs successeurs. Cependant ils furent accueillis ; la superstition si communément ombrageuse s'assoupit devant eux ; ils se firent écouter ; ils ouvrirent des écoles ; on y accourut ; on admira leur savoir. L'empereur Cham-hy, sur la fin du dernier siecle, les admit à sa cour, s'instruisit de nos sciences, apprit d'eux notre Philosophie, étudia les Mathématiques, l'Anatomie, l'Astronomie, les Méchaniques, &c. Son fils Yong-Tching ne lui ressembla pas ; il relégua à Canton & à Macao les virtuoses Européens, excepté ceux qui résidoient à Pékin, qui y resterent. Kien-Long fils de Yong-Tching fut un peu plus indulgent pour eux : il défendit cependant la religion Chrétienne, & persécuta même ceux de ses soldats qui l'avoient embrassée ; mais il souffrit les Jésuites, qui continuerent d'enseigner à Pékin.

    Il nous reste maintenant à faire connoître la Philosophie pratique des Chinois : pour cet effet nous allons donner quelques-unes des sentences morales de ce Confucius, dont un homme qui aspire à la réputation de lettré & de philosophe doit savoir au moins quelques ouvrages entiers par c?ur.

    1. L'éthique politique a deux objets principaux ; la culture de la nature intelligente, l'institution du peuple.

    2. L'un de ces objets demande que l'entendement soit orné de la science des choses, afin qu'il discerne le bien & le mal, le vrai & le faux ; que les passions soient modérées ; que l'amour de la vérité & de la vertu se fortifient dans le c?ur ; & que la conduite envers les autres soit décente & honnête.

    3. L'autre objet, que le citoyen sache se conduire lui-même, gouverner sa famille, remplir sa charge, commander une partie de la nation, posséder l'empire.

    4. Le philosophe est celui qui a une connoissance profonde des choses & des livres, qui pese tout, qui se soûmet à la raison, & qui marche d'un pas assûré dans les voies de la vérité & de la justice.

    5. Quand on aura consommé la force intellectuelle à approfondir les choses, l'intention & la volonté s'épureront, les mauvaises affections s'éloigneront de l'ame, le corps se conservera sain, le domestique sera bien ordonné, la charge bien remplie, le gouvernement particulier bien administré, l'empire bien régi ; il joüira de la paix.

    6. Qu'est-ce que l'homme tient du ciel ? la nature intelligente : la conformité à cette nature constitue la regle ; l'attention à vérifier la regle & à s'y assujettir est l'exercice du sage.

    7. Il est une certaine raison ou droiture céleste donnée à tous : il y a un supplément humain à ce don quand on l'a perdu. La raison céleste est du saint ; le supplément est du sage.

    8. Il n'y a qu'un seul principe de conduite ; c'est de porter en tout de la sincérité, & de se conformer de toute son ame & de toutes ses forces à la mesure universelle : ne fais point à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse.

    9. On connoît l'homme en examinant ses actions, leur fin, les passions dans lesquelles il se complaît, les choses en quoi il se repose.

    10. Il faut divulguer sur le champ les choses bonnes à tous : s'en reserver un usage exclusif, une application individuelle, c'est mépriser la vertu, c'est la forcer à un divorce.

    11. Que le disciple apprenne les raisons des choses, qu'il les examine, qu'il raisonne, qu'il médite, qu'il pese, qu'il consulte le sage, qu'il s'éclaire, qu'il bannisse la confusion de ses pensées, & l'instabilité de sa conduite.

    12. La vertu n'est pas seulement constante dans les choses extérieures.

    13. Elle n'a aucun besoin de ce dont elle ne pourroit faire part à toute la terre, & elle ne pense rien qu'elle ne puisse s'avoüer à elle-même à la face du ciel.

    14. Il ne faut s'appliquer à la vertu que pour être vertueux.

    15. L'homme parfait ne se perd jamais de vûe.

    16. Il y a trois degrés de sagesse ; savoir ce que c'est que la vertu, l'aimer, la posséder.

    17. La droiture de c?ur est le fondement de la vertu.

    18. L'univers a cinq regles ; il faut de la justice entre le prince & le sujet ; de la tendresse entre le pere & le fils ; de la fidélité entre la femme & le mari ; de la subordination entre les freres ; de la concorde entre les amis. Il y a trois vertus cardinales ; la prudence qui discerne, l'amour universel qui embrasse, le courage qui soûtient ; la droiture de c?ur les suppose.

    19. Les mouvemens de l'ame sont ignorés des autres : si tu es sage, veille donc à ce qu'il n'y a que toi qui voyes.

    20. La vertu est entre les extrèmes ; celui qui a passé le milieu n'a pas mieux fait que celui qui ne l'a pas atteint.

    21. Il n'y a qu'une chose précieuse ; c'est la vertu.

    22. Une nation peut plus par la vertu que par l'eau & par le feu ; je n'ai jamais vû périr le peuple qui l'a prise pour appui.

    23. Il faut plus d'exemples au peuple que de préceptes ; il ne faut se charger de lui transmettre que ce dont on sera rempli.

    24. Le sage est son censeur le plus sévere ; il est son témoin, son accusateur, & son juge.

    25. C'est avoir atteint l'innocence & la perfection, que de s'être surmonté, & que d'avoir recouvré cet ancien & primitif état de droiture céleste.

    26. La paresse engourdie, l'ardeur inconsidérée, sont deux obstacles égaux au bien.

    27. L'homme parfait ne prend point une voie détournée ; il fuit le chemin ordinaire, & s'y tient ferme.

    28. L'honnête homme est un homme universel.

    29. La charité est cette affection constante & raisonnée qui nous immole au genre humain, comme s'il ne faisoit avec nous qu'un individu, & qui nous associe à ses malheurs & à ses prospérités.

    30. Il n'y a que l'honnête homme qui ait le droit de haïr & d'aimer.

    31. Compense l'injure par l'aversion, & le bienfait par la reconnoissance, car c'est la justice.

    32. Tomber & ne se point relever, voilà proprement ce que c'est que faillir.

    33. C'est une espece de trouble d'esprit que de souhaiter aux autres, ou ce qui n'est pas en notre puissance, ou des choses contradictoires.

    34. L'homme parfait agit selon son état, & ne veut rien qui lui soit étranger

    35. Celui qui étudie la sagesse a neuf qualités en vûe ; la perspicacité de l'?il, la finesse de l'oreille, la sérénité du front, la gravité du corps, la véracité du propos, l'exactitude dans l'action, le conseil dans les cas douteux, l'examen des suites dans la vengeance & dans la colere.

    La morale de Confucius est, comme l'on voit, bien supérieure à sa métaphysique & à sa physique. On peut consulter Bulfinger sur les maximes qu'il a laissées du gouvernement de la famille, des fonctions de la magistrature, & de l'administration de l'empire.

    Comme les mandarins & les lettrés ne font pas le gros de la nation, & que l'étude des lettres ne doit pas être une occupation bien commune, la difficulté en étant là beaucoup plus grande qu'ailleurs, il semble qu'il resteroit encore bien des choses importantes à dire sur les Chinois, & cela est vrai ; mais nous ne nous sommes pas proposé de faire l'abregé de leur histoire, mais celui seulement de leur philosophie. Nous observerons cependant, 1° que, quoiqu'on ne puisse accorder aux Chinois toute l'antiquité dont ils se vantent, & qui ne leur est guere disputée par leurs panégyristes, on ne peut nier toutefois que la date de leur empire ne soit très-voisine du déluge. 2°. Que plus on leur accordera d'ancienneté, plus on aura de reproches à leur faire sur l'imperfection de leur langue & de leur écriture : il est inconcevable que des peuples à qui l'on donne tant d'esprit & de sagacité, ayent multiplié à l'infini les accens au lieu de multiplier les mots, & multiplié à l'infini les caracteres, au lieu d'en combiner un petit nombre. 3°. Que l'éloquence & la poésie tenant de fort près à la perfection de la langue, ils ne sont selon toute apparence ni grands orateurs ni grands poëtes. 4°. Que leurs drames sont bien imparfaits, s'il est vrai qu'on y prenne un homme au berceau, qu'on y représente la suite de toute sa vie, & que l'action théatrale dure plusieurs mois de suite. 5°. Que dans ces contrées le peuple est très-enclin à l'idolatrie, & que son idolatrie est fort grossiere, si l'histoire suivante qu'on lit dans le P. le Comte est bien vraie. Ce missionnaire de la Chine raconte que les medecins ayant abandonné la fille d'un Nankinois, cet homme qui aimoit éperduement son enfant, ne sachant plus à qui s'adresser, s'avisa de demander sa guérison à une de ses idoles. Il n'épargna ni les sacrifices, ni les mêts, ni les parfums, ni l'argent. Il prodigua à l'idole tout ce qu'il crut lui être agréable ; cependant sa fille mourut. Son zele alors & sa piété dégénererent en fureur ; il résolut de se venger d'une idole qui l'avoit abusé. Il porta sa plainte devant le juge, & poursuivit cette affaire comme un procès en regle qu'il gagna, malgré toute la sollicitation des bonzes, qui craignoient avec juste raison que la punition d'une idole qui n'exauçoit pas, n'eût des suites fâcheuses pour les autres idoles & pour eux. Ces idolatres ne sont pas toûjours aussi modérés, lorsqu'ils sont mécontens de leurs idoles ; ils les haranguent à-peu-près dans ces termes : Crois-tu que nous ayons tort dans notre indignation ? Sois juge entre nous & toi ; depuis long-tems nous te soignons ; tu es logée dans un temple, tu es dorée de la tête aux piés ; nous t'avons toûjours servi les choses les plus délicieuses ; si tu n'as pas mangé, c'est ta faute. Tu ne saurois dire que tu ayes manqué d'encens ; nous avons tout fait de notre part, & tu n'as rien fait de la tienne : plus nous te donnons, plus nous devenons pauvres ; conviens que si nous te devons, tu nous dois aussi. Or dis-nous de quels biens tu nous as comblés. La fin de cette harangue est ordinairement d'abattre l'idole & de la traîner dans les boues. Les bonzes débauchés, hypocrites, & avares, encouragent le plus qu'ils peuvent à la superstition. Ils en sont sur-tout pour les pélerinages, & les femmes aussi qui donnent beaucoup dans cette dévotion, qui n'est pas fort du goût de maris jaloux au point que nos missionnaires ont été obligés de bâtir aux nouveaux convertis des églises séparées pour les deux sexes. Voyez le P. le Comte. 5°. Qu'il paroît que parmi les religions étrangeres tolérées, la religion Chrétienne tient le haut rang : que les Mahométans n'y sont pas nombreux, quoiqu'ils y ayent des mosquées superbes : que les Jésuites ont beaucoup mieux réussi dans ce pays que ceux qui y ont exercé en même tems ou depuis les fonctions apostoliques : que les femmes Chinoises semblent fort pieuses, s'il est vrai, comme dit le P. le Comte, qu'elles voudroient se confesser tous les jours, soit goût pour le sacrement, soit tendresse de pieté, soit quelqu'autre raison qui leur est particuliere : qu'à en juger par les objections de l'empereur aux premiers missionnaires, les Chinois ne l'ont pas embrassée en aveugles. Si la connoissance de Jesus-Christ est nécessaire au salut, disoit cet empereur aux missionnaires, & que d'ailleurs Dieu nous ait voulu sincerement sauver, comment nous a-t-il laissés si long-tems dans l'erreur ? Il y a plus de seize siecles que votre religion est établie dans le monde, & nous n'en avons rien sû. La Chine est-elle si peu de chose qu'elle ne mérite pas qu'on pense à elle, tandis que tant de barbares sont éclairés ? C'est une difficulté qu'on propose tous les jours sur les bancs en Sorbonne. Les missionnaires, ajoûte le P. le Comte, qui rapporte cette difficulté, y répondirent, & le prince fut content ; ce qui devoit être : des missionnaires seroient ou bien ignorans ou bien mal-adroits s'ils s'embarquoient pour la conversion d'un peuple un peu policé, sans avoir la réponse à cette objection commune. V. les art. Foi, Grace, Prédestination. 7°. Que les Chinois ont d'assez bonnes manufactures en étoffes & en porcelaines ; mais que s'ils excellent par la matiere, ils pechent absolument par le goût & la forme ; qu'ils en seront encore long-tems aux magots ; qu'ils ont de belles couleurs & de mauvaises peintures ; en un mot, qu'ils n'ont pas le génie d'invention & de découvertes qui brille aujourd'hui dans l'Europe : que s'ils avoient eu des hommes supérieurs, leurs lumieres auroient forcé les obstacles par la seule impossibilité de rester captives ; qu'en général l'esprit d'orient est plus tranquille, plus paresseux, plus renfermé dans les besoins essentiels, plus borné à ce qu'il trouve établi, moins avide de nouveautés que l'esprit d'occident. Ce qui doit rendre particulierement à la Chine les usages plus constans, le gouvernement plus uniforme, les lois plus durables ; mais que les sciences & les arts demandant une activité plus inquiette, une curiosité qui ne se lasse point de chercher, une sorte d'incapacité de se satisfaire, nous y sommes plus propres, & qu'il n'est pas étonnant que, quoique les Chinois soient les plus anciens, nous les ayons devancés de si loin. V. les mém. de l'acad. ann. 1727. L'hist. de la Philos. & des Philosoph. de Bruck. Bulfing. Leibnitz. Le P. le Comte. Les mém. des miss. étrang. &c. Et les mém. de l'acad. des inscript.

    Wikisource - licence Creative Commons attribution partage dans les mêmes conditions 3.0

    Étymologie de « chinois »

    Chine.

    Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

     Dérivé de Chine, avec le suffixe -ois.
    Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

    CHINOIS, OISE, adj. et subst.
    Étymol. et Hist. 1. [1602 chinese d'apr. Pt Rob.] 1605 subst. « habitant de la Chine » (Palma Cayet, Chronologie septenaire, ro440 d'apr. Esnault ds Fr. mod. t. 11, 1943, pp. 209, 210); 2. 1675 à la chinoise (Inventaire général des meubles de la couronne ds Havard t. 1, 1887, p. 810); 3. 1803 subst. masc. « langue parlée en Chine » (Chateaubriand, Génie du Christianisme, t. 2, p. 407); 4. a) 1808 chinois de paravent « figure grotesque » (D'Hautel, Dict. du bas-lang.); b) [1820 subst. « original, homme bizarre » d'apr. Esn.] 1835 (Balzac, Le Père Goriot, p. 24 ds G. Mayer, La Qualification affective ds les romans d'H. Balzac, Paris, Droz, 1940, p. 74). Dér. du nom de la Chine; suff. -ois*.

    chinois au Scrabble


    Le mot chinois vaut 12 points au Scrabble.

    chinois

    Informations sur le mot chinois - 7 lettres, 3 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

    Quel nombre de points fait le mot chinois au Scrabble ?


    Le calcul de points ne prend pas en compte lettre compte double, lettre compte triple, mot compte double et mot compte triple. Ces cases augmentent les valeurs des mots posés selon un coefficient indiqué par les règles du jeu de Scrabble.

    SCRABBLE © est une marque déposée. Tous les droits de propriété intellectuelle du jeu sont détenus aux Etats-Unis et au Canada par Hasbro Inc. et dans le reste du monde par J.W. Spear & Sons Limited de Maidenhead, Berkshire, Angleterre, une filiale de Mattel Inc. Mattel et Spear ne sont pas affiliés à Hasbro.

    chinois

    Les rimes de « chinois »


    On recherche une rime en WA .

    Les rimes de chinois peuvent aider les poètes et les paroliers à trouver des mots pour former des vers avec une structure rythmique cohérente, mais aussi pour jouer avec les mots et les sons, découvrir de nouvelles idées et perspectives ce qui peut être amusant et divertissant.

    Les rimes en wa

    Rimes de parfois      Rimes de ariégeois      Rimes de hessois      Rimes de bruxellois      Rimes de emplois      Rimes de soixante-trois      Rimes de finnois      Rimes de Stokrooie      Rimes de reçois      Rimes de droit      Rimes de vaudois      Rimes de dévoie      Rimes de décroît      Rimes de dénoua      Rimes de grands-croix      Rimes de oies      Rimes de endroit      Rimes de surcroît      Rimes de mi-voix      Rimes de rejoua      Rimes de maladroits      Rimes de déçoit      Rimes de chatoient      Rimes de flamboie      Rimes de francs-bourgeois      Rimes de albigeois      Rimes de grivois      Rimes de Queue-du-Bois      Rimes de oye      Rimes de chamois      Rimes de berlinois      Rimes de Daussois      Rimes de vice-rois      Rimes de niçois      Rimes de rudoies      Rimes de matois      Rimes de échoit      Rimes de foie      Rimes de pavois      Rimes de assois      Rimes de doit      Rimes de droits      Rimes de ploient      Rimes de chois      Rimes de échoua      Rimes de liégeois      Rimes de tutoies      Rimes de luxembourgeois      Rimes de emploi      Rimes de anglo-chinois     

    Mots du jour

    parfois     ariégeois     hessois     bruxellois     emplois     soixante-trois     finnois     Stokrooie     reçois     droit     vaudois     dévoie     décroît     dénoua     grands-croix     oies     endroit     surcroît     mi-voix     rejoua     maladroits     déçoit     chatoient     flamboie     francs-bourgeois     albigeois     grivois     Queue-du-Bois     oye     chamois     berlinois     Daussois     vice-rois     niçois     rudoies     matois     échoit     foie     pavois     assois     doit     droits     ploient     chois     échoua     liégeois     tutoies     luxembourgeois     emploi     anglo-chinois     


    Les citations sur « chinois »

    1. Comme le disent les Chinois : qui n'est pas venu sur la Grande Muraille n'est pas un brave, et qui vient sur la Grande Muraille conquiert la « bravitude » .

      Auteur : Ségolène Royal - Source : Sur TF1, 6 janvier 2007, prononcé lors d'une visite sur la muraille de Chine.


    2. J'adore la nourriture chinoise. Mon plat préféré est le numéro 27.

      Auteur : Clément Attlee - Source : Sans référence


    3. Je ne supporte ni la cuisine chinoise ni la charcuterie. Vous ne me verrez jamais manger nids d'hirondelle, ni dix rondelles de saucisson

      Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


    4. Les Chinois voient l'heure dans l'oeil des chats.

      Auteur : Charles Baudelaire - Source : Sans référence


    5. Le ciel du printemps ressemble souvent à la mine de la belle-mère; dit le proverbe. La littérature et les foyers chinois sont pleins de belles-mères terribles.

      Auteur : Claude Roy - Source : Clefs pour la Chine (1953)


    6. Les Chinois sont des jardiniers incomparables, bien supérieurs à nos grossiers horticulteurs qui ne pensent qu'à détruire la beauté des plantes par d'irrespectueuses pratiques et de criminelles hybridations.

      Auteur : Octave Mirbeau - Source : Le Jardin des supplices (1899)


    7. Et voilà, dit Allan en regardant le soldat chinois sans connaissance à ses pieds. Ça t'apprendra à faire un concours de boisson avec un Suédois alors que tu n'es ni finlandais ni russe.

      Auteur : Jonas Jonasson - Source : Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire (2011)


    8. Elle a raison Mme Burlaud (sa psychologue) : avec le temps, beaucoup de choses changent. Parfois, je me dis qu'elle aurait dû faire proverbe chinois comme métier.

      Auteur : Faïza Guène - Source : Kiffe kiffe demain (2004)


    9. Toutes ces chinoiseries de forme, toutes ces subtilités de mandarin déliquescent me semblent bien vaines.

      Auteur : Marcel Proust - Source : A la recherche du temps perdu, A l'ombre des jeunes filles en fleurs (1919)


    10. Il y a un proverbe chinois qui ne dit rien. Il m'arrive de le citer quand je n'ai rien à dire...

      Auteur : Philippe Geluck - Source : Ma langue au chat (1995)


    11. Que des Chinois qui gagnent dix fois moins que nous trouvent le plaisir du travail, aient envie de bouger, ça devrait nous donner envie de grandir. C'est ça qui nous manque.

      Auteur : Jacques Séguéla - Source : BFM TV, Emission de Ruth Elkrieff sur les 35 heures, 3 janvier 2011.


    12. Premier pays de l'Histoire contemporaine à avoir aboli les armes à la main l'esclavage sur son sol, le tout jeune État avait décidé lors, pour en finir une bonne fois avec la notion ridicule de race, que les êtres humains étaient tous des nègres, foutre ! Article gravé à la baïonnette au numéro 14 de la Constitution. Aussi existe-t-il dans le vocabulaire des natifs de l'île des nègres noirs, des nègres blancs, des nègres bleus, des nègres cannelle, des nègres rouges, sous la peau ou tout court, des nègres jaunes, des nègres chinois aux yeux déchirés... Dans la foulée, ces nègres polychromes avaient décrété que tout individu persécuté à cause de son ethnie ou de sa foi peut trouver refuge sur le territoire sacré de la nation.

      Auteur : Louis-Philippe Dalembert - Source : Avant que les ombres s'effacent (2017)


    13. Nos malheureux frères sont devenus français, allemands, turcs et chinois peut-être, s'imaginant que cessant d'être juifs ils en finiraient avec la souffrance.

      Auteur : André Schwarz-Bart - Source : Le Dernier des Justes (1959)


    14. Les gastronomes disent que c'est une maison de passe et les vicelards un restaurant chinois.

      Auteur : Michel Audiard - Source : Un singe en hiver (1962) d'Henri Verneuil


    15. Le mot « crise » en Chinois est représenté par deux idéogrammes qui signifient danger et opportunité. Il y a toujours dans une crise la possibilité de changer, de s’ouvrir à autre chose, d’en comprendre les causes et d’essayer d’en tirer les conséquences. Elle peut être une prise de conscience qui nous permet de vivre autrement, tant au niveau individuel que collectif.

      Auteur : Frédéric Lenoir - Source : Interview Ouest France, par Sébastien Grosmaitre, le 29/03/2020


    16. D'un autre côté, les Chinois disent q'un homme taciturne est un homme qui soit ne sait rien, soit en sait tellement long qu'il n'a pas besoin de dire quoi que ce soit.

      Auteur : Roger Jon Ellory - Source : Les Anonymes (2008)


    17. Pour avoir l'air d'un Chinois en Chine, il ne faut jamais rougir.

      Auteur : Edmonde Charles-Roux - Source : Guide du savoir-vivre (1965)


    18. Mon père est à Vichy. C'est un homme qui a la légalité dans le sang. Si les Chinois débarquaient, il se ferait mandarin... Si les Nègres prenaient le pouvoir, il se mettrait un os dans le nez... Si les Grecs arrivaient, il se ferait...

      Auteur : Maurice Biraud - Source : Un Taxi pour Tobrouk (dialogue de Michel Audiard)


    19. Les Européens qui fument de l'opium me font penser aux Chinois qui portent des chapeaux melon.

      Auteur : Sacha Guitry - Source : L'Esprit


    20. Dans ce petit cercle discoureur et français j'étais aussi en sûreté contre mon amour que contre un sentiment hindou, un goût chinois.

      Auteur : Jean Giraudoux - Source : Simon le Pathétique (1918)


    21. Avant que les Chinois qui se croient tout permis se permettent de donner des noms chinois à leurs villes, et jusqu'à leur capitale, n'importe quel pékin pouvait s'y retrouver sans ouvrir l'atlas. C'est donc à Guangzhou que débarque Yersin.

      Auteur : Patrick Deville - Source : Peste et Choléra (2012)


    22. Comme le disent les chinois, un chinois qui ne vient pas sur la grande muraille n'est pas un brave et un chinois qui vient sur la grande muraille conquiert la « bravitude ».

      Auteur : Ségolène Royal - Source : Ségolène Royal, 6 janvier 2007, dans TF1, paru le 6 janvier 2007 : prononcé lors d'une visite sur la muraille de Chine.


    23. Du premier instant, une femme est pour nous toutes les femmes ; le seul Chinois que nous connaissions la Chine entière. L'esprit occupe à chaque instant tout l'espace dont il dispose.

      Auteur : Jean Paulhan - Source : Entretien sur des faits divers (1930)


    24. Il y a un proverbe chinois qui dit : il vaut mieux avoir un coup de pompe dans l'avion, qu'un coup de pompe dans le train.

      Auteur : Philippe Geluck - Source : Le tour du chat en 365 jours (2006)


    25. Comme le dit un proverbe chinois : Un homme ne laisse pas plus de traces dans une femme qu'un oiseau dans le ciel.

      Auteur : Philippe Sollers - Source : Trésor d'amour (2011)


    Les citations sur chinois renforcent la crédibilité et la pertinence de la définition du mot chinois en fournissant des exemples concrets et en montrant l'utilisation d'un terme par des personnes célèbres. Elles peuvent également renforçer la compréhension du sens d'un terme et en ajoutant une dimension historique.

    Les mots proches de « chinois »

    ChiaouxChicChicaneChicanerChicanerieChicaneur, euseChicheChicheChiche-faceChichementChichetéChicoréeChicotChicoterChicotinChien, chienneChiénailleChiendentChienneChiennerChierChiffeChiffleChiffonChiffonnageChiffonné, éeChiffonnerChiffonnier, ièreChiffrableChiffrageChiffreChiffrerChignonChiliogoneChimèreChimériqueChimériquementChimériserChimico-légal, aleChimie ou chymieChimiqueChimisteChina-grassChiné, éeChineurChinfreneauChinois, oiseChinquerChiourmeChipie

    Les mots débutant par chi  Les mots débutant par ch

    chichiachiadéchiadéechiadéeschiaderchiaientchiaischiaitchialachialaientchialaischialaitchialantchialechialéchialentchialerchialerachialeraientchialeraischialeraitchialeraschialèrentchialerieschialeschialeurchialeurchialeusechialezchiantchiantchiantechianteschiantichiantschiardchiardschiasmachiasmechiassechiasseschiasseuxchiatiquechiatiquesChiatraChiatrachiboukchibrechic

    Les synonymes de « chinois»

    Les synonymes de chinois :

      1. tamis
      2. asiatique
      3. passoire
      4. filtre
      5. crible
      6. égouttoir
      7. écumoire
      8. passette
      9. passe

    synonymes de chinois

    Fréquence et usage du mot chinois dans le temps


    Évolution historique de l’usage du mot « chinois » avec Google Books Ngram Viewer qui permet de suivre l’évolution historique de l'usage du mot chinois dans les textes publiés.



    Classement par ordre alphabétique des définitions des mots français.


    Une précision sur la définition de Chinois ?


    Etendez votre recherche avec le dictionnaire des définitions :

    Citations chinois     Citation sur chinois   Poèmes chinois   Proverbes chinois   Rime avec chinois    Définition de chinois  


    Définition de chinois présentée par dicocitations.com. Les définitions du mot chinois sont données à titre indicatif et proviennent de dictionnaires libres de droits dont Le Littré, le Wiktionnaire, et le dictionnaire de l'Académie Française.



    Les informations complémentaires relatives au mot chinois notamment les liens vers les citations sont éditées par l’équipe de dicocitations.com. Ce mot fait partie de la catégorie des mots français de 7 lettres.

    Page modifiée le lundi 27 octobre 2025 20:35:20