La définition de Étoffer du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Étoffer
Nature : v. a.
Prononciation : é-to-fé
Etymologie : Étoffe ; espagn. et portug. estofar.

Voir les citations du mot ÉtofferSignification du mot Étoffer


Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de Étoffer de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec Étoffer pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Étoffer ?


La définition de Étoffer

Employer pour une chose toute l'étoffe, toute la matière nécessaire. Bien étoffer un chapeau.


Toutes les définitions de « Étoffer »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ÉTOFFER. v. tr.
Confectionner, en mettant sans l'épargner toute l'étoffe utile, une robe, un manteau, un chapeau, etc. La couturière n'a pas bien étoffé cette robe. Par extension, il signifie Garnir de tout ce qui est nécessaire pour donner de l'ampleur, augmenter la commodité, l'ornement. Un lit bien étoffé. Ce drap, ce velours vous étoffe bien. Fig., À force de travail, il a étoffé sa voix. Un cheval bien étoffé, Qui a des formes amples.

Littré

ÉTOFFER (é-to-fé) v. a.
  • Employer pour une chose toute l'étoffe, toute la matière nécessaire. Bien étoffer un chapeau.

    Garnir de tout ce qui est nécessaire pour la commodité et l'ornement. Étoffer un carrosse, un lit. Qu'elle [la Victoire] a fait richement son armure étoffer?! Malherbe, II, 12.

    Fig. Mon avis serait que vous travaillassiez à ceci [une dissertation sur le système de Leibnitz] comme à une dissertation qui paraîtrait à part?; vous l'étofferiez, vous la poliriez, vous l'augmenteriez, comme il vous semblerait à propos, Bayle, Lett. à des Maizeaux, 22 oct. 1700.


HISTORIQUE

XIIIe s. Li chaucier peueent [peuvent] fournir et estoffer leur chauces de deux soies, mès qu'eles soient nueves et souffisans, Liv. des mèt. 139. Se bourelier vent colier, ou aucune chose de son mestier, et on li demande de quoi la chose est estoffée, dire le doit, ib. 221.

XIVe s. Cinq cens hommes de pié de gent bien estoffée, Archier, arbalestrier et gent de renommée, Guesclin. 11021. Pour sa peine et sallaire d'avoir garnye et estoffée une chaiere appellée faulx-desteuil, De Laborde, Émaux, p. 310. Je sire de Blainville ay garnies et estoflées les dites capelles d'un messel et d'un breviaire pour chascune capelle, Du Cange, gradalicantum.

XVe s. Ces gens d'armes et archers [Anglais], le roi de Navarre les devoit payer de tous points et estoffer, Froissart, II, II, 25. Mettant dessus la place de chascune deesse un plat estoffé de pain et de vin, Perceforest, t. III, f° 155.

XVIe s. Si j'estoffois l'un de mes discours de ces riches despouilles, Montaigne, I, 156. Leurs bastiments sont estoffez d'escorce de grands arbres, Montaigne, I, 237. Estant bien aisé à cognoistre, quand ce n'eust esté qu'à la beaulté et sumptuosité de ses armes, qui estoient magnifiquement estoffées, Amyot, Pyrrhus, 35.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ÉTOFFER. Ajoutez?:

Se disait en parlant des étoffes figurées sur les statues. Ils s'occupaient à dorer et à étoffer les images sculptées de la Vierge et des saints?; c'était une pratique de ce temps qui consistait à couvrir les draperies ou vêtements de ces images de feuilles d'or ou d'argent, à glacer ce fond de diverses couleurs transparentes, et à les damasquiner pour imiter la broderie ou le brocart, De Montaiglon, Hist. de l'Acad. de peinture (Mém. attribués à H. Testelin), t. I, p. 5.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Wiktionnaire


Verbe - français

étoffer \e.t?.fe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s'étoffer)

  1. Garnir de ce qui est nécessaire.
    • Embarquer ces volontaires sur des bateaux, [?] puis [?] les diriger vers le front, où ils étofferaient nos unités. (Joffre, Mémoires, t. 2, 1931)
    1. (Couture) Garnir, confectionner, en mettant toute l'étoffe nécessaire.
      • La couturière n'a pas bien étoffé cette robe.
    2. (Cuisine) Farcir, fourrer de farce.
      • L'oiseau ainsi préparé, il s'agit de l'étoffer. (Brillat-Savarin, Physiologie du goût, 1825)
  2. Renforcer, donner de la consistance.
    • À force de travail, il a étoffé sa voix.
    1. Rendre plus dense, enrichir.
      • Je devrais étoffer certaines répliques du « Cousin », un peu trop rapides. (Renard, Journal, 1908)
  3. Donner de l'ampleur, du volume.
    1. Garnir pour donner de l'ampleur, augmenter la commodité, l'ornement.
      • Un lit bien étoffé.
      • Ce drap, ce velours vous étoffe bien.
    2. (pronominal) Grossir, devenir plus important dans ses proportions.
      • Je grandis, je grossis, je m'étoffe.
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


ÉTOFFER, verbe trans.

A.? Emploi trans.
1. Confectionner, garnir (quelque chose) en employant toute l'étoffe nécessaire. La couturière n'a pas bien étoffé cette robe (Ac.1878-1932).
2. P. ext. Rendre (quelque chose) plus volumineux, plus important en nombre ou en proportions. Embarquer ces volontaires sur des bateaux, (...) puis (...) les diriger vers le front, où ils étofferaient nos unités (Joffre, Mém., t. 2, 1931, p. 449).Chez l'un d'eux, Thomas Moore, j'ai fait l'apprentissage de mon premier métier; il avait alors des favoris gris qui étoffaient un visage maigre et grave (Chardonne, Ciel,1959, p. 37).
? Spécialement
? B.-A. Étoffer une statue. Lui donner plus d'ampleur, en l'agrémentant de draperies flottantes. Attesté ds Littré, Guérin 1892, Lar. encyclop.-Lar. Lang. fr.
? ART CULIN. Étoffer un poisson, une volaille. Les garnir de farce. L'oiseau ainsi préparé, il s'agit de l'étoffer (Brillat-Sav., Physiol. goût,1825, p. 346).
3. Au fig. Rendre (quelque chose) plus important, lui donner plus de matière, de force, d'intensité. Rien ne me gêne autant que la renommée d'un paysage (pour l'?uvre d'art, il n'en va pas de même : l'admiration l'étoffe et l'épaissit...) (Gide, Journal,1946, p. 288).Les parfums remplissent l'air immobile et semblent étoffer le silence (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 184).
? Spécialement
? [En parlant d'un son, en partic. du timbre de la voix] Lui donner plus de puissance. L'exercice commençait (...). Tout cela eût été bien ridicule, sans cette basse profonde du canon, cet accompagnement continuel qui donnait de l'aisance et de l'ampleur à nos man?uvres, étoffait les commandements trop grêles (A. Daudet, Contes lundi,1873, p. 162).Les fraîches voix de ces choristes invisibles, qu'à certaines représentations de gala on fait soutenir et étoffer la voix fatiguée d'un vieux ténor (Proust, Chron.,1922, p. 92).
? [En parlant d'une ?uvre littér. ou musicale] La rendre plus dense, plus riche; lui donner plus d'ampleur. Je devrais étoffer certaines répliques du « Cousin », un peu trop rapides (Renard, Journal,1908, p. 1209).Dans l'instrumentation du quatuor, Génin affectionne l'usage de pédales graves dont il étoffe la partie du deuxième violon (La Laurencie, Éc. violon,1923, p. 418):
... les chroniqueurs, par contre, désireux de dépasser le journalisme, donneraient volontiers deux litres de leur sang pour être, de leur vivant, élevés à la dignité d'historiens. C'est pourquoi ils étoffent et étayent les faits quotidiens de considérations générales. Morand, Chroniques homme maigre,1941, p. 150.
Étoffer un personnage. Lui conférer plus de caractère, plus d'importance. Je ne parle jamais d'Évariste, je ne le dilapide, je ne l'éparpille pas; je l'étoffe depuis près d'un demi-siècle; il a acquis une densité prodigieuse (Arnoux, Algorithme,1948, p. 305).
B.? Emploi pronom.
1. [En parlant du corps] Devenir plus gros, plus important dans ses proportions. Achetés petits, d'une apparence de sangliers presque, ils [les porcs] ne tardent pas en s'étoffant à se charger de viande (Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 218).Je grandis, je grossis, je m'étoffais à tel point que Marcelline me retrouve (L. de Vilmorin, Lettre ds taxi,1958, p. 87).
2. [En parlant d'un ensemble de pers. ou de choses] Devenir plus fourni. Voici l'assiégeant, un petit groupe qui s'étoffe vite (Arnoux, Algorithme,1948p. 214).
? Au fig. Il [Gilles de Rais] fut despotique et violent, faible pourtant lorsque les louanges de ses parasites s'étoffèrent (Huysmans, Là-bas,t. 2, 1891, p. 96).
Prononc. et Orth. : [et?fe], (j')étoffe [et?f]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1223 estoffer « fournir de ce qui est nécessaire, équiper » (G. de Coinci, II Dout. 34, 1061 ds Miracles de Nostre-Dame, éd. V. F. Koenig, t. 4, p. 481); 2. 1352 « garnir de tout ce qui est nécessaire pour donner de l'ampleur; augmenter la commodité, l'ornement » (Comptes de l'argenterie des rois de France, éd. L.-Cl. Douët d'Arcq, p. 158); 3. 1755 étoffé « qui a des formes amples (d'un animal) » (Buffon, Hist. nat., t. 5, p. 205). Du frq. *stopfôn « mettre, fourrer, enfoncer dans » cf. l'a. h. all. stopfôn « id. » (Graff t. 6, col. 658); de ce sens est issu celui de « fournir de, équiper ». Fréq. abs. littér. : 30.
DÉR.
Étoffement, subst. masc.a) Assemblage d'étoffes. De vieilles petites créatures, sèches et ratatinées, emballées dans un étoffement carré de grosses étoffes de laine (Goncourt, Journal,1856, p. 258).b) B.-A. Action d'étoffer, de donner de l'ampleur aux draperies. Le peintre de très charmants tableaux, le dessinateur de modes [Watteau le fils], qui, dans une toilette de femme, a apporté une espèce de style grandiose, et qui (...) étonne par l'ampleur de ses étoffements superbes (E. de Goncourt, Mais. artiste,1881, p. 176).? [et?fm? ?]. ? 1reattest. 1856 (Goncourt, loc. cit.); du rad. de étoffer, suff. -ment1*. ? Fréq. abs. littér. : 2.
BBG. ? Quem. DDL t. 3 (s.v. étoffement). ? Rog. 1965, p. 34, 74.

ÉTOFFER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1223 estoffer « fournir de ce qui est nécessaire, équiper » (G. de Coinci, II Dout. 34, 1061 ds Miracles de Nostre-Dame, éd. V. F. Koenig, t. 4, p. 481); 2. 1352 « garnir de tout ce qui est nécessaire pour donner de l'ampleur; augmenter la commodité, l'ornement » (Comptes de l'argenterie des rois de France, éd. L.-Cl. Douët d'Arcq, p. 158); 3. 1755 étoffé « qui a des formes amples (d'un animal) » (Buffon, Hist. nat., t. 5, p. 205). Du frq. *stopfôn « mettre, fourrer, enfoncer dans » cf. l'a. h. all. stopfôn « id. » (Graff t. 6, col. 658); de ce sens est issu celui de « fournir de, équiper ».

Étoffer au Scrabble


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Les citations du Littré sur Étoffer


  1. Ils s'occupaient à dorer et à étoffer les images sculptées de la Vierge et des saints ; c'était une pratique de ce temps qui consistait à couvrir les draperies ou vêtements de ces images de feuilles d'or ou d'argent, à glacer ce fond de diverses couleurs transparentes, et à les damasquiner pour imiter la broderie ou le brocart

    Auteur : DE MONTAIGLON - Source : Hist. de l'Acad. de peinture (Mém. attribués à H. Testelin), t. I, p. 5




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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 13h45








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