La définition de Étouffer du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Étouffer
Nature : v. a.
Prononciation : é-tou-fé
Etymologie : Bourguign. étôffai ; wallon, sitofé, stofé ; de es- préfixe, et un radical touf, qui se trouve dans l'italien tuffo, immersion, l'espagnol tufo, vapeur, le provençal moderne toufe, vapeur étouffante, le lorrain toufe, étouffant. Ce radical est rattaché par Diez au grec vapeur (voy. ). Scheler conteste cette étymologie, objectant que les autres langues romanes qui auraient le primitif n'auraient pas le dérivé étouffer, et que toufe n'est pas dans le français (ce qui n'est pas complétement exact, puisqu'il est dans le lorrain) ; en conséquence il incline à regarder étouffer comme identique avec étouper, par l'intermédiaire du germanique ; anc. h. allem. stuphan ; allem. stopfen. Ce qui semble parler pour Diez, c'est que le français, le bourguignon et le wallon gardent l'f pour étoufer et le p pour étouper (voy. ).

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La définition de Étouffer

Ôter la respiration en privant de communication avec l'air ou en comprimant.

Toutes les définitions de « Étouffer »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ÉTOUFFER. v. tr.
Faire mourir en arrêtant la respiration. La diphtérie peut étouffer les enfants. Cette nourrice en dormant a étouffé son enfant. On dit par exagération, dans le langage familier, Que la peste l'étouffe! Il signifie aussi Suffoquer, empêcher de respirer librement. La chaleur m'étouffe. Il s'étouffait en mangeant. Fig., Étouffer quelqu'un de caresses. Il est aussi intransitif et signifie Avoir la respiration empêchée ou Mourir faute d'air. Il n'y a point d'air dans cette chambre, on y étouffe. Nous pensâmes étouffer de chaleur. Délacez cette femme, elle étouffe. Fig. et fam., Étouffer de rire, Rire jusqu'à perdre la respiration. Rire étouffé, Celui qui échappe à une personne malgré les efforts qu'elle fait pour ne point rire.

ÉTOUFFER, transitif, se dit également de Ce qui dérobe aux plantes l'air nécessaire à leur végétation. Les mauvaises herbes étouffent le blé. Cet arbre étouffe les arbustes qui l'entourent. Il signifie aussi Éteindre en interceptant l'air. Étouffer du charbon, de la braise. Étouffer un incendie. Il signifie au figuré Supprimer, cacher, surmonter. Étouffer les cris de quelqu'un. Étouffer les remords de sa conscience. Étouffez de pareils soupçons. La paresse étouffe en lui les meilleures qualités. Étouffer les talents. Étouffer une révolte, une hérésie, une sédition, une guerre civile. Étouffer des sons, Les rendre moins éclatants, les amortir. Il y a, dans les pianos, une pédale qui sert à étouffer les sons. Cris étouffés, Les cris sourds d'une personne dont la respiration est gênée. Étouffer une affaire, étouffer une querelle, Empêcher qu'elle n'éclate, qu'elle n'ait des suites.

Littré

ÉTOUFFER (é-tou-fé) v. a.
  • 1Ôter la respiration en privant de communication avec l'air ou en comprimant. J'ai pensé être étouffé à la porte, Molière, Critique, sc. 5. On étouffe aisément qui se laisse presser, Rotrou, Antig. I, 6. Les dames de la cour, indignées de ce qu'il leur avait préféré une personne d'une si basse naissance, étouffèrent l'enfant, Montesquieu, Esp. VI, 13.

    Étouffer les cocons des vers à soie, les mettre dans une étuve ou les exposer à la vapeur d'eau bouillante pour tuer la chrysalide, afin que le papillon qui en proviendrait sans cela ne perce pas le cocon pour en sortir?; les cocons percés ne peuvent plus être filés, parce que, pour les filer, on les met dans l'eau où ils surnagent, tandis que, s'ils étaient percés, ils se rempliraient d'eau et tomberaient au fond.

    Par exagération. Serrer fortement. Les pleurs recommencèrent, et on pensa étouffer l'enfant à force de le baiser, Scarron, Rom. com. I, 13. La connaissance la plus légère met un homme en droit d'en étouffer un autre en l'embrassant, Montesquieu, Lett. pers. 28.

    Fig. Étouffer quelqu'un, le perdre, le faire périr. J'embrasse mon rival, mais c'est pour l'étouffer, Racine, Brit. IV, 3. Égisthe est l'ennemi dont il faut triompher?; Jadis en son berceau je voulus l'étouffer, Voltaire, Mérope, I, 4.

    Familièrement. Que la peste l'étouffe?! Sorte d'exclamation pour exprimer son mécontentement de quelqu'un.

  • 2Ôter la communication avec l'air libre et par là empêcher de brûler. Étouffer un incendie. Étouffer du charbon, de la braise.

    Fig. Il n'eût point vu Créüse, et cet objet nouveau N'eût point de notre hymen étouffé le flambeau, Corneille, Médée, I, 5.

    Fig. Étouffer la révolte. Il étouffait les querelles dans leur naissance, Fléchier, Duc de Mont. Employez votre autorité à étouffer ces disputes dès leur naissance, Fénelon, Tél. XXIII.

    Étouffer une affaire, une querelle, empêcher qu'elle n'éclate, qu'elle n'ait des suites. Vous êtes pris?; ne vous montrez donc pas?; C'est le moyen d'étouffer cette affaire, La Fontaine, Rémois. Croyez-moi, madame, puisque nous y consentons, ce que vous avez de mieux à faire, c'est d'étouffer cette malheureuse aventure?, Picard, Noce sans mariage, IV, 12.

  • 3Priver les plantes de l'air nécessaire à leur végétation. Les mauvaises herbes étouffent le blé.

    Fig. Le prédicateur, dans Samuel Clarke, a étouffé le philosophe, Voltaire, Ph. ignor. 13.

    Terme de jardinage. Étouffer des boutures, les placer sous une cloche en verre pour les soustraire à l'action de l'air, et favoriser le développement des racines.

  • 4Étouffer des sons, les rendre moins éclatants, les amortir.

    Ne pas laisser entendre. Fasse le juste ciel propice à mes désirs Que ces longs cris de joie étouffent vos soupirs?! Corneille, Pomp. v, 5. Pour étouffer les cris que poussaient ces malheureuses victimes [dans les sacrifices humains], on faisait retentir, pendant cette barbare cérémonie, le bruit des tambours et des trompettes, Rollin, Hist. anc. ?uvres, t. I, p. 190, dans POUGENS.

    Étouffer la voix, en empêcher l'émission. La grande joie où je suis étouffe toutes mes paroles, Molière, l'Am. méd. III, 6. Tant de coups imprévus m'accablent à la fois Qu'ils m'ôtent la parole et m'étouffent la voix, Racine, Phèd. IV, 2. Le sang qui coule étouffe sa voix, Fénelon, Tél. XX.

    Fig. L'amour étouffe en vous la voix de la nature, Corneille, Rodog. IV, 3.

    Étouffer se dit aussi de celui qui retient sa voix, ses soupirs, etc. Je veux bien toutefois étouffer ce murmure, Corneille, D. Sanche, IV, 3. Je me suis tu, j'ai étouffé mes soupirs, Fénelon, Tél. VII. En tâchant d'étouffer ses sanglots, Rousseau, Ém. v.

  • 5Supprimer, détruire. Cette gloire? Doit étouffer en nous tous autres sentiments, Corneille, Hor. II, 3. Quand pourrai-je étouffer dans tes embrassements L'erreur dont j'ai formé de si faux sentiments?? Corneille, ib. IV, 2. Et la peur d'être ingrate étouffe votre deuil, Corneille, Tois. d'or, I, 1. Croyez-vous que? L'absence ait de mes feux les ardeurs étouffées?? Rotrou, Bélis. II, 4. Il faut donc étouffer tous les sentiments de la nature, Sévigné, 418. Je le priais de ne point étouffer le Saint-Esprit dans son c?ur, Sévigné, 37. On fit les derniers efforts pour étouffer cette doctrine, Bossuet, Lett. 209. Étouffe dans son sang ses désirs effrontés, Racine, Phèd. IV, 2. Quoi?! j'étouffe en mon c?ur la raison qui m'éclaire?, Racine, Andr. v, 4. Quand il s'agit d'étouffer dans leur naissance ces faibles désirs de pénitence, Massillon, Carême, Respect hum. Je sens naître malgré moi des scrupules. - Il faut les étouffer, Lesage, Turcaret, IV, 9. Étouffez dans son c?ur un orgueil insensé, Voltaire, Brutus, II, 4. De Séide et du reste étouffez la mémoire, Voltaire, Fanat. v, 2. On étouffe l'esprit des enfants sous un amas de connaissances inutiles?; mais de toutes les sciences la plus absurde, à mon avis, et celle qui est la plus capable d'étouffer toute espèce de génie, c'est la géométrie [paroles mises dans la bouche d'un précepteur ignorant], Voltaire, Jeannot.
  • 6 Terme de marine. Étouffer les voiles, les presser contre le mât, pour les dérober à l'action d'un vent trop violent. On dit aussi étrangler.
  • 7 Terme de cartonnier. Étouffer la colle, la faire tourner en eau pour l'avoir trop remuée.
  • 8 V. n. Avoir la respiration gênée par défaut d'air. Ouvrez la fenêtre, on étouffe ici. Délacez cette femme, elle étouffe. Elle étoufferait plutôt que de laisser échapper un soupir en sa présence, Rousseau, Ém. v. Sur ces sables muets, cette mer sans courroux S'entr'ouvre, nous dévore, et se ferme sur nous?; Ma s?ur, j'étouffe encore, Ducis, Abufar, II, 2.

    Familièrement. Étouffer de rire, rire jusqu'à perdre la respiration. Ah?! pour étouffer n'étouffons que de rire, Béranger, Gourmands.

    Étouffer à force de manger, avoir la respiration gênée parce que l'estomac est trop plein. Et d'ailleurs à chaque repas D'étouffer ne tremblez-vous pas?? Béranger, Gourmands.

    Étouffer de rage, être si en colère qu'on en perd la respiration.

    Fig. J'étouffais dans l'univers, j'aurais voulu m'élancer dans l'infini, Rousseau, 3e lett. à M. de Malesherbes.

  • 9S'étouffer, v. réfl. Perdre la respiration. Cette femme s'étouffait de rire, Sévigné, 70. Il s'est étouffé de crier après les chiens, La Bruyère, VII.

    S'étouffer, se serrer les uns les autres dans une grande foule. On s'est étouffé à ce bal. Il y avait bien des places de vides, tout le monde ayant cru qu'on s'y étoufferait, Maintenon, Lett. à M. d'Aubigné, 5 oct. 1682.

    Se faire périr l'un à l'autre. Que, rappelant leur haine, au lieu de la chasser, Ils s'étouffent, Attale, en voulant s'embrasser, Racine, Théb. III, 6.

    Être étouffé, n'être pas entendu. Leurs murmures s'étouffèrent parmi les acclamations générales. Et ce bruit insensé que l'homme croit sublime Se sera pour jamais étouffé dans l'abîme, L'abîme qui n'a plus d'échos, Lamartine, Harm. I, 10.

    Avec suppression du pronom personnel. Si cette méchante doctrine était renfermée dans les livres de deux ou trois casuites inconnus, peut-être qu'il serait utile de la laisser étouffer par l'oubli et par le silence, Pascal, 3e et 4e factum pour les curés de Paris, 2e part.


SYNONYME

ÉTOUFFER, SUFFOQUER. Étymologiquement étouffer, c'est empêcher l'air d'arriver?; suffoquer, c'est serrer la gorge?; de là la différence entre ces deux verbes. On étouffe quand l'air manque d'une façon quelconque?; on suffoque, quand la gorge est obstruée d'une façon quelconque.


HISTORIQUE

XVIe s. Les plantes s'estouffent de trop d'humeur, et les lampes de trop d'huile, Montaigne, I, 139. Essayant d'estouffer dans le vin cette fascheuse pensée, Montaigne, II, 37. Ils [les chiens de la fable] entreprindrent de boire cette eau, d'asseicher le passage, et s'y estoufferent, Montaigne, IV, 236. Logez pesle mesle plusieurs ensemble dessoubs petites tentes et cabannes estouffées, Amyot, Péric. 66. Il fut foulé aux piedz et estouffé à la porte du camp par la multitude des fuyans, Amyot, Lucull. 31. Cest air estouffé et le poulcier ensemble leur entroit dedans la gorge, Amyot, Sertor. 24.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ÉTOUFFER. Ajoutez?:
1S'étouffer, être étouffé, supprimé, ne pas suivre son cours. Enfin le procès s'est étouffé petit à petit, Patin, Lettres, t. II, p. 292.

REMARQUE

Étouffer, verbe neutre, se conjugue d'ordinaire avec l'auxiliaire avoir. Cependant J. J. Rousseau s'est servi de l'auxiliaire être?: À l'égard de Mme d'Épinay, je lui ai envoyé vos lettres et les miennes?; je serais étouffé de douleur sans cette communication, Rousseau, Lett. à Diderot, janv. 1757. J'aurais étouffé conviendrait seul ici.

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Wiktionnaire


Verbe - français

étouffer \e.tu.fe\ 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : s'étouffer)

  1. (Transitif) Faire mourir en arrêtant la respiration.
    • La diphtérie peut étouffer les enfants.
  2. (Transitif) Suffoquer, empêcher de respirer librement.
    • La chaleur m'étouffe.
    • Il s'étouffait en mangeant.
    • (Figuré) ? Étouffer quelqu'un de caresses.
  3. (Intransitif) Avoir la respiration empêchée ou mourir faute d'air.
    • Il n'y a point d'air dans cette chambre, on y étouffe.
    • Délacez cette femme, elle étouffe.
    • Mais loin de son Plateau, Arsène André étouffait. L'air résineux lui manquait, les brouillards de la Meuse lui enflammaient la gorge. (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958, page 71)
    • (Transitif) (Figuré) (Par hyperbole) Étouffer de rire, rire jusqu'à perdre la respiration.
  4. Dérober aux plantes l'air ou les nutriments nécessaires à leur végétation.
    • Les plantes qui nuisent à l'avoine, soit en l'étouffant, soit en s'opposant à sa production, sont l'ivraie, le caucalis, le chardon hémorroïdal, l'avron, la mille-feuille , le coquelicot, etc : il est important de les extirper quand cela est possible. (« Avoine », dans le Dictionnaire des sciences naturelles, tome 3 (Argi-Bam), Strasbourg : chez F. G. Levrault & Paris : chez Le Normant, 1816, page 346)
    • Les mousses ne tuent ni n'étouffent l'herbe des pelouses. Elles se développent là où l'herbe ne pousse pas.(Sébastien Leblond, Foire aux questions du site Bryophytes de France, années 2010)
  5. (Transitif) Éteindre en interceptant l'air.
    • Étouffer un incendie.
  6. (Transitif) (Figuré) Supprimer ; annihiler ; empêcher de se développer ; cacher ; surmonter.
    • Il semble que la tradition politique de la classe ouvrière européenne soit encore vivace dans certains pays, alors qu'elle est étouffée en Amérique, où pourtant aussi elle a existé. (Herbert Marcuse, Débat sur le problème de la violence dans l'opposition, dans La fin de l'Utopie, traduction de Liliane Roskoff & Luc Weibel, 1968)
    • Seule planait l'ombre de la Kampétaï, prête à abattre sa lourde main supplicieuse pour étouffer dans l'?uf toute velléité d'insoumission. (Thuyen Nhis, My-Lan, Publibook, 2002, page 138)
    • Rosalie s'en fut à la chapelle pour s'agenouiller en étouffant ses larmes. (Pierre Gamarra, Rosalie Brousse, chapitre IV ; Éditeurs Français Réunis, Paris, 1953)
    • Lorsque je prétends que « voler un voleur n'est pas méprisable » ce n'est pas une raison pour que tes sbires chargés de faire respecter l'ordre et la morale en déduisent qu'ils peuvent jouer les ripous avec des voyous, ou leur piquer la came en étouffant l'affaire. (René Paloc, S'indigner ne suffit plus : France, ta République fout le camp, Mon Petit Éditeur, 2014, page 83)
  7. (Transitif) (Musique) Amortir le son.
    • Étouffer les sons : Les rendre moins éclatants, les amortir.
    • Il y a, dans les pianos, une pédale qui sert à étouffer les sons.
  8. (Transitif) Empêcher l'apparition publique.
    • [...] il était menteur comme un valet, présomptueux et opiniâtre comme un pédant et assez mauvais poète pour être étouffé s'il y avait de la police dans le royaume. (Paul Scarron, Le Roman comique, première partie, chapitre VIII, 1651)
    • Voici, pour commencer, ce que j'écrivais, il y a six ans, dans un livre de colère que l'hostilité générale s'efforça d'étouffer par tous les moyens imaginables. (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, Joseph Victorion et Cie, 1906)
    • Depuis, elle avait travaillé de toutes ses forces à « étouffer » sa rivale, faisant agir des amis puissants auprès des directeurs pour qu'ils ne donnassent plus à Christine l'occasion d'un nouveau triomphe. (Gaston Leroux, Le Fantôme de l'Opéra, 1910)
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Trésor de la Langue Française informatisé


ÉTOUFFER, verbe.

I.? Emploi trans.
A.?
1. Faire mourir en empêchant la respiration, soit par une forte compression du cou, soit en appliquant quelque chose sur le nez et la bouche.
a) [Le suj. désigne une pers.] Un jeune naturaliste, qui en étouffa un [un oiseau] pour l'empailler, m'a dit qu'il resta malade de cette lutte acharnée, et plein de remords; il lui semblait qu'il eût fait un assassinat (Michelet, Oiseau,1856, p. 191).Il [l'Espagnol] décida de le tuer [le vieux seigneur] quand il dormirait après son dîner et de l'étouffer avec son oreiller (Barrès, Cahiers, t. 4, 1905, p. 84):
1. Fatima eut un horrible battement de c?ur. Elle croyait maintenant à la trahison de don José comme à la lumière du soleil, et elle fut tentée de passer ses bras autour du cou de l'infâme pour l'étouffer. Ponson du Terr., Rocambole,t. 4, 1859, p. 190.
? Expr. Que la peste, le diable l'étouffe. Juron invoquant la malédiction. Que le diable étouffe le procureur de la nation d'Allemagne! (Hugo, N.-D. Paris,1832, p. 25).
? Spéc., SÉRICICULTURE. Tuer les vers à soie en les asphyxiant dans un four. Et que suis-je, moi, que le paysan qui étouffe les vers dans son four, avant qu'ils ne percent et ne gâtent le cocon? (Claudel, Repos 7ejour,1901, III, p. 853).
b) [Le suj. désigne une chose concr. ou abstr.] Elle [maman] avait peine à respirer et demandait sans cesse qu'on la relevât sur ses oreillers; l'enflure semblait l'étouffer (Michelet, Mémorial,1822, p. 216):
2. Zampa monta sur l'échafaud d'un pas assez ferme; mais lorsqu'il eut aperçu le collier de fer destiné à l'étouffer et la chaise sur laquelle on l'allait faire asseoir, la peur de la mort le prit et il se mit à trembler de tous ses membres. Ponson du Terr., Rocambole,t. 4, 1859p. 192.
2. Rendre la respiration difficile, gêner quelqu'un dans ses fonctions respiratoires.
a) [Le suj. désigne une pers.] Ces gens à sentiments qui vous étouffent pour vous embrasser (Balzac, Corresp.,1821, p. 102).Il [Lafcadio] (...) tendit l'argent à la pauvre mère qui maintenant étouffait ses fils de baisers (Gide, Caves,1914, p. 725):
3. Le premier gouverneur dont j'aie conservé un souvenir un peu distinct fut un Allemand nommé Stroelin, qui me rouait de coups, puis m'étouffait de caresses pour que je ne me plaignisse pas à mon père. Constant,Cahier rouge, 1830, p. 1.
b) [Le suj. désigne une chose concr.] Villefort déboutonna violemment sa redingote qui l'étouffait, passa une main livide sur son front et rentra dans son cabinet (Dumas père, Monte-Cristo,t. 2, 1846, p. 653).« Pour recommencer quand nous serons plus forts? », ne pouvait s'empêcher de dire Alexis, que les pommes de terre étouffaient, surtout qu'il n'y avait pas de vin (Triolet, Prem. accroc,1945, p. 219):
4. Elle [Hélène de Rieu] luttait âprement contre l'âge qui l'engraissait et la ridait; frottée d'onguents et d'huiles de toilette, sanglée dans des corsets qui l'étouffaient, elle s'imaginait rajeunir. Zola, M. Férat,1868, p. 116.
c) [Le suj. désigne une chose abstr.] Ma foi je n'en puis plus; la chaleur m'étouffe (Stendhal, Chartreuse,1839, p. 184).On apporta le pain du goûter; je ne pus manger; une invincible émotion m'étouffait, ma bouche était desséchée, mes mains tremblaient (Du Camp, Mém. suic.,1853, p. 92).J'ai peine à écrire en cet instant, et le souvenir de ce triple passé sans lendemain m'oppresse et m'étouffe! (Sand, Hist. vie,t. 4, 1855, p. 380):
5. Toute la journée, Dantès alla et vint dans son cachot, le c?ur bondissant de joie. De temps en temps cette joie l'étouffait. Dumas père, Monte-Cristo,t. 2, 1846p. 182.
? Fam. Ce n'est pas la religion / l'admiration qui l'étouffe. La religion/l'admiration ne risque pas de le gêner (parce qu'il n'en a pas, ne s'en soucie pas). L'amour filial ne l'étouffait pas (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 112):
6. Un matin, Monsieur entra dans le cabinet de toilette au moment où Madame essayait devant moi un corset de satin mauve avec des fleurettes jaunes et des lacets de soie jaune. Le goût, ce n'est pas ce qui étouffait Madame. Mirbeau, Journal femme,1900, p. 349.
3. P. anal. [Le suj. et le compl. d'obj. désignent tous deux une plante] Gêner la croissance, le développement d'une plante en la privant de l'oxygène qui lui est nécessaire. Le chêne-liège est un gros vilain arbre en été. Son feuillage est rude et terne; son ombre épaisse étouffe toute végétation autour de lui (Sand, Hist. vie,t. 4, 1855p. 35).Je m'écarte du sentier pour observer de près le drame végétal d'un arbre énorme que s'apprête à étouffer lentement un ficus (Gide, Retour Tchad,1928, p. 998).Cf. cornichon ex. 1.
B.? P. ext. et au fig.
1. Éteindre un feu, un incendie par privation d'air. Il [Rougon] ne quitta pas la cheminée tout de suite. Il demeura par terre, tenant la pelle, sous laquelle il étouffait la flamme, de peur d'incendie (Zola, E. Rougon,1876, p. 47):
7. Je cherchai, en tâtonnant, cette feuille inutile, je la trouvai, je la tordis, et, la présentant à la flamme mourante, je l'allumai. Mais, sous mes doigts, comme par magie, à mesure que le feu montait, je vis des caractères jaunâtres sortir du papier blanc et apparaître sur la feuille; alors la terreur me prit : je serrai dans mes mains le papier, j'étouffai le feu... Dumas père, Monte-Cristo,t. 1, 1846, p. 229.
2. [Le compl. d'obj. désigne un bruit, un son]
a) Empêcher un son de se propager, de se faire entendre. Étouffer un bâillement, une plainte, un sanglot, un soupir :
8. Satou, fit-elle [Tahoser] en frappant l'une contre l'autre ses mains délicates pour imposer silence à la musicienne, qui étouffa aussitôt avec sa paume les vibrations de la harpe, ton chant m'énerve, m'alanguit... Gautier, Rom. momie,1858, p. 200.
? P. métaph. Étouffer la voix de l'innocence et de la vérité (Robesp., Discours,Sur la guerre, t. 8, 1792, p. 197).On voulait étouffer le bruit de ma détention, et quelques heures suffirent pour élever un gibet et trouver un bourreau (Janin, Âne mort,1829, p. 102).
b) [Le suj. désigne un bruit, un son] Couvrir, dominer un autre son. La guerre était debout dans le lycée, le tambour étouffait à mes oreilles la voix des maîtres (Vigny, Serv. et grand. milit.,1835, p. 13).Tout à coup, une mélodie énergique et suave, capricieuse et une à la fois, enveloppe, étouffe, éteint, dissimule le tapage criard (Baudel., Paradis artif.,1860, p. 332).
c) [Le suj. désigne une chose] Assourdir un son. Un épais tapis aux tons riches et sombres étouffait le bruit de mes pas (Gide, Si le grain,1924, p. 353):
9. Dans le monde hors de la maison, la neige efface les pas, brouille les chemins, étouffe les bruits, masque les couleurs. Bachelard, Poét. espace,1957, p. 53.
3.
a) [Le compl. d'obj. désigne une chose abstr.] Supprimer quelque chose, l'empêcher de se développer, de se manifester. Étouffer un sentiment, la vérité; étouffer une conspiration, l'insurrection, la révolution. C'est le propre de l'éducation de développer les facultés, le propre de l'esclavage c'est de les étouffer (Laclos, Éduc. femmes,1803, p. 429).Le despotisme étouffe la liberté de la presse (Constant, Esprit conquête,1813, p. 196):
10. ... il a insulté son supérieur. Celui-ci, généreusement, a cherché à étouffer l'affaire. Il a nié ce que chacun savait, mais, comme le scandale était immense, M. Tonski a été envoyé, simple soldat, à la frontière persane. Gobineau, Pléiades,1874, p. 99.
SYNT. Étouffer l'amour, une ardeur, la compassion, un désir, une émulation, une passion, une pensée, un regret, un remords, un ressentiment, la sensibilité.
? Étouffer qqc. dans l'?uf. L'arrêter avant tout développement :
11. ... les plus nobles familles ne pensent point déchoir en déléguant auprès d'eux [les cadres militaires] leurs jeunes hommes dans des fonctions qui touchent de fort près aux pratiques de l'espionnage, et dont l'effet a été longtemps d'étouffer dans l'?uf toute tentative de conspiration armée. Gracq, Syrtes,1951, p. 9.
b) [Le compl. d'obj. désigne une pers.]
? Empêcher de se développer, de s'épanouir. Enfin parut le notaire, un panama sur la tête, un lorgnon dans l'?il, car l'officier ministériel n'étouffait pas en lui l'homme du monde (Flaub., Bouvard,t. 1, 1880, p. 48):
12. Les révolutionnaires de son temps étaient devenus des bourgeois; les surhommes, des hommes à la mode. Les indépendants d'autrefois essayaient d'étouffer les indépendants d'aujourd'hui. Rolland, J.-Chr.,Nouv. journée, 1912, p. 1470.
? Donner une impression de gêne, oppresser. Mon oncle comprit sans doute les pensées qui m'étouffaient (Zola, Contes Ninon,1864, p. 243):
13. Cette fois, Autheman avait pris la résolution d'en finir, de dire ce qui l'étouffait depuis trois ans; et il attendait, allant et venant sur les dalles... A. Daudet, Évangéliste,1883, p. 114.
? Emploi abs. Ce sentiment-là étouffe quand on ne l'exprime pas (Staël, Lettres L. de Narbonne,1792, p. 18).Tant mieux pour toi que l'officiel soit enfin parti. Il y a des gens dont la présence étouffe. Je suis aise pour toi de ce débarras (Flaub., Corresp.,1847, p. 41).Cf. asphyxier ex. 4.
C.? Emplois spéc.
1. ART CULIN. Synon. rare de étuver.Étouffer, étuver : c'est faire cuire dans un vaisseau bien clos, pour empêcher l'évaporation (Audot, Cuisin. campagne et ville,1896, p. 113).
2. MAR. Étouffer une voile. La serrer avec ses bras, ses mains, contre le mât afin de l'empêcher de prendre le vent. En halant sur le halebas, le foc s'abat sur son bout dehors; on étouffe la toile et il n'y a plus qu'à la serrer (Galopin, Lang. mar.,1925, p. 73).
3. Arg. et lang. fam.
a) Cacher, dissimuler. Moi qui ai pourtant quelque mille francs, que j'étouffe (Mallarmé, Corresp.,1862, p. 31).Où qu'ils m'ont étouffé ma voiture? (France, Crainquebille,1904, p. 21).
? En partic. [Au jeu] Dissimuler son gain. Croupier, étouffe des deux mains. Étouffe d'affût pour tézigue (Larch.Nouv. Suppl.1889, p. 97).
? P. ext. Subtiliser, escamoter. Déjà quatre hommes et un boucher se disputaient certaines tripes à venir. ? C'est toi eh vendu! qui l'as étouffé hier l'aloyau (Céline, Voyage,1932, p. 28).En faisant tout seul, au garage, son plein d'essence, il étouffait régulièrement un bidon (Simonin, Bazin, Voilà taxi!1935, p. 173).
b) Boire d'un trait. Synon. asphyxier (cf. ce mot I) :
14. Il [Auguste] devait de l'argent à ce copain. Celui-ci, le matin, tout en étouffant son pierrot de vin blanc, avait tiré de sa poche huit ou neuf bouchons et il s'était dit : nom d'un bonhomme, on a rien bidonné, depuis hier au soir! Huysmans, S?urs Vatard,1879, p. 174.
? Étouffer une bouteille. ,,La boire, la faire disparaître jusqu'à la dernière goutte, ? dans l'argot du peuple`` (Delvau 1866, p. 138).
II.? Emploi pronom.
A.? Emploi pronom. réfl.
1. [Le suj. désigne une pers.]
a) Mourir par asphyxie. Au cours de pertes de connaissance brutales, le malade (...) peut s'étouffer en dormant et en mangeant (QuilletMéd.1965, p. 334):
15. J'ai connu un habile médecin qui était tellement de mon avis qu'il faillit s'étouffer en expérimentant sur lui-même combien de temps on pouvait rester dans un four... Vigny, Journ. poète,1835, p. 1032.
? P. métaph. On peut craindre qu'avec des ressources infinies de courage (...) la France ne s'étouffe comme un feu mal disposé (Renan, Réf. intellect.,1871, p. 49):
16. L'amour, peu à peu, s'éteignit par l'absence, le regret s'étouffa sous l'habitude; et cette lueur d'incendie qui empourprait son ciel pâle se couvrit de plus d'ombre et s'effaça par degrés. Flaubert, MmeBovary,t. 1, 1857, p. 142.
b) Perdre momentanément la respiration. S'étouffer de chaleur, de poussière. Tous deux [Gustave et Flory] s'étouffèrent de rire (Zola, Argent,1891, p. 88).
2. [Le suj. désigne une chose concr.] S'arrêter par manque d'air. Le moteur partait très bien, mais cent mètres plus loin, il ne donnait plus sa force, il s'étouffait, quoi! Le silencieux était bouché (Bernanos, Joie,1929, p. 584).
3. Au fig. [Le suj. désigne un bruit, un son] Cesser d'être perceptible, se perdre. Pendant que les clameurs retombées s'étouffaient lourdement sous l'indestructible silence, monta un cri de chien qui hurle à la mort (Malraux, Cond. hum.,1933, p. 244):
17. ... dans le brouillard épais, le clairon Gaude sonna la diane, de tout son souffle. Mais l'air était si noyé d'eau, que la sonnerie joyeuse s'étouffait. Zola, Débâcle,1892, p. 227.
B.? Emploi pronom. réciproque. [Le suj. désigne une pers.] S'empêcher mutuellement de respirer. Tels se pressent les deux guerriers, tels ils s'étouffent dans leurs bras serrés par les n?uds de la colère (Chateaubr., Natchez,1826, p. 163).
? Au fig. [Le suj. désigne une chose abstr.] S'empêcher mutuellement d'exister :
18. J'aurais voulu pouvoir mêler les jouissances épurées de l'esprit aux jouissances fiévreuses du corps; mais d'où vient qu'elles semblent s'exclure ou qu'elles s'étouffent mutuellement? Sand, Lélia,1833, p. 171.
? P. ext. [Le suj. désigne une pers.] Se presser, se serrer les uns contre les autres :
19. Il [Gamelin] regarde la foule quitter à grands pas la place de Grève. Et, quand il tourne la tête, ses yeux voient que la salle, où les conseillers s'étouffaient tout à l'heure, est presque vide. France, Dieux ont soif,1912, p. 295.
III.? Emploi intrans.
A.?
1. [Le suj. désigne une pers., un animal ou une plante] Mourir par manque d'oxygène :
20. ... Pascal eut une nouvelle crise d'angine de poitrine. Elle dura près de cinq minutes, il crut qu'il étoufferait, sans avoir eu la force d'appeler sa servante. Zola, D. Pascal,1893, p. 284.
2. [Le suj. désigne une pers.] Respirer avec difficulté, suffoquer. Dès que les larmes me viennent aux yeux, les sanglots me prennent à la gorge, j'étouffe, ma respiration s'exhale en cris ou en gémissements (Sand, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 70):
21. Folcoche se tord toujours, inconsciente, les deux mains sur le foie. Sa respiration siffle. Dois-je le dire, mais nous respirons mieux depuis qu'elle étouffe. H. Bazin, Vipère,1948, p. 84.
? Spéc. Avoir trop chaud. Est-ce un grand bonheur d'habiter une chambre, Où l'on étouffe en juin, où l'on gèle en décembre? (Ponsard, Honn. et argent,1853, IV, 5, p. 99):
22. Dans cet hémisphère opposé, bien qu'au mois de janvier, nous nous trouvions dans cet instant sous les ardeurs brûlantes de l'été; nous étouffions. Las Cases, Mémor. Ste-Hélène,t. 2, 1823, p. 498.
? Étouffer de qqc.Être oppressé par quelque chose, perdre momentanément la respiration. Étouffer de colère, de fumée, de rage, de rire. La cour était pleine; à peine un espace restait-il au milieu pour la danse. On étouffait de poussière et de chaleur (Gide, Feuilles,1896, p. 84).
B.? P. métaph. ou au fig.
1. [Le suj. désigne une pers.] Éprouver une impression d'ennui, de malaise. Dans les écrits de Marx, j'étouffe. Il y manque quelque chose, je ne sais quel ozone, indispensable à la respiration de mon esprit (Gide, Feuillets,1937, p. 1288):
23. Il y a des moments dans la vie où l'on éprouve l'irrésistible besoin de changer d'air; on ne peut y tenir, on étouffe. J'étouffais à Marseille. Je ne fais pas allusion à la température. Ce serait une mauvaise plaisanterie au mois de mars et tu te souviens de m'avoir vu y demeurer en plein été (...). Non, je suis parti parce que, moralement, j'en avais par-dessus la tête. Miomandre, Écrit sur eau,1908, p. 235.
2. [Le suj. désigne une chose concr., en partic. une ville] Se trouver dans un espace limité, trop restreint. Une petite ville [Carcassonne] achève de mourir, après avoir, pendant des siècles, étouffé en sécurité (Hourticq, Hist. art,Fr., 1914, p. 94).
Rem. On rencontre ds la docum. étouffe-chrétien, subst. masc. Mets d'une consistance épaisse. Tu pourrais encore, Tomazover, nous fabriquer de ces « étouffe-chrétiens » dont à Kobjercyn nous marquions les jours fastes (Ambrière, Gdes vac., 1946, p. 159).
Prononc. et Orth. : [etufe], (j')étouffe [etuf]. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1230 estofer « asphyxier (un animé) » (Gaidon, 202 ds T.-L.); 2. 1285 « empêcher (des plantes) de se développer » (Parabole du Semeur, ms. Bibl. Metz d'apr. FEW t. 12, p. 318a); 3. 1564 au fig. « empêcher (un sentiment, une opinion, etc.) de s'exprimer » (Indice de la Bible, Marc, 4b 19 : estouffent la parole); av. 1664 étouffer les semences d'une guerre civile (N. Perrot d'Ablancourt ds Trév. 1704); 4. 1575-1615 estouffer « rendre (un son) moins perceptible » (D'Aubigné, Tragiques, éd. Ch. Read, I, p. 40); 5. 1767 cuis. (Dict. port. de cuis., XI ds Quem. DDL t. 2). Altération de l'a. fr. estoper « obstruer » (étouper*) sous l'infl. de l'a. fr. estofer « rembourrer » (étoffer*). Fréq. abs. littér. : 3 185. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 3 971, b) 5 167; xxes. : a) 6 000, b) 3 777.
DÉR. 1.
Étouffage, subst. masc.Action d'étouffer quelqu'un. V. aceinturage ex.Spéc. a) Sériciculture. ,,Opération par laquelle on étouffe les chrysalides dans leur cocon pour les empêcher de le percer au moment de l'éclosion`` (Fén. 1970). Les cocons destinés à fournir la soie. Ces derniers sont soumis à l'étouffage; on les maintient à une température de 70opendant un quart d'heure. Cette opération se fait généralement dans une étuve. La chrysalide est tuée avant la formation du papillon (Blanquet, Technol. mét. habill.,1948, p. 24).La plupart des dict. gén. enregistrent le sens en apic. Action d'étouffer les abeilles. b) Arg. et lang. fam. [Correspond à étouffer I C 3 a] Au jeu, ,,soustraction par un grec de la mise d'un ponte sur le tapis`` (France, 1907, p. 84). Dans les cercles, nombre de croupiers se livrent à l'étouffage (France, 1907,p. 84).? [etufa:?]. ? 1resattest. 1845 sériciculture (Besch.) 1881 arg. (Rigaud, Dict. arg mod., p. 157); du rad. de étouffer, suff. -age*. ? Fréq. abs. littér. : 1.
2.
Étouffeur, euse, subst.Celui, celle qui provoque, qui produit l'étouffement. P. métaph. Le vaste étouffeur des plaintes et des râles, L'océan, échouait dans les nuages pâles D'affreux sacs noirs faisant des gestes effrayants (Hugo, Légende,t. 2, 1859, p. 460).Ce magistrat qui avait déjà jugé de façon fort sévère la conduite des étouffeurs de vérité dans l'affaire Zola (Clemenceau, Iniquité,1899, p. 321).La plupart des dict. gén. enregistrent le sens en zool.,,Nom vulgaire des grands serpents, du boa particulièrement`` (Littré). ? [etuf?:?], fém. [-ø:z]. ? 1resattest. 1722 adj. région. « qui étouffe [en parlant du temps] » (I. Girard, Journ. inédits de J. Desnoyers et d'I. Girard, 90 ds Quem. DDL t. 15); 1775 subst. « boa constrictor » (Valm., s.v. giboya) ? 1901, Nouv. Lar. ill. 1801, 23 sept. id. « personne qui étouffe » (Mercure de France ds Brunot t. 10, p. 762, note 1 : l'Étouffeur Laharpe); du rad. de étouffer, suff. -eur2*. ? Fréq. abs. littér. : 3.
BBG. ? Arveiller (R.). R. Ling. rom. 1965, t. 29, p. 377.

ÉTOUFFER, verbe.
Étymol. et Hist. 1. 1230 estofer « asphyxier (un animé) » (Gaidon, 202 ds T.-L.); 2. 1285 « empêcher (des plantes) de se développer » (Parabole du Semeur, ms. Bibl. Metz d'apr. FEW t. 12, p. 318a); 3. 1564 au fig. « empêcher (un sentiment, une opinion, etc.) de s'exprimer » (Indice de la Bible, Marc, 4b 19 : estouffent la parole); av. 1664 étouffer les semences d'une guerre civile (N. Perrot d'Ablancourt ds Trév. 1704); 4. 1575-1615 estouffer « rendre (un son) moins perceptible » (D'Aubigné, Tragiques, éd. Ch. Read, I, p. 40); 5. 1767 cuis. (Dict. port. de cuis., XI ds Quem. DDL t. 2). Altération de l'a. fr. estoper « obstruer » (étouper*) sous l'infl. de l'a. fr. estofer « rembourrer » (étoffer*).

Étouffer au Scrabble


Le mot Étouffer vaut 14 points au Scrabble.

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Informations sur le mot etouffer - 8 lettres, 4 voyelles, 4 consonnes, 6 lettres uniques.

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Les mots proches de Étouffer

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Mots du jour


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Les citations avec le mot Étouffer


  1. Il faudrait fixer les règles et les exercices nécessaires pour cultiver une confiance en soi absolue, pour vaincre et étouffer le doute.

    Auteur : Emil Cioran - Source : Le livre des leurres (1936)


  2. Toutes les vacheries que les gens se font... Si ça se trouve, tout ça n'est qu'un moyen d'étouffer ta propre voix. D'éliminer une bonne fois pour toutes tes souvenirs sans avoir besoin de te tuer.

    Auteur : Isaac Marion - Source : Vivants (2011)


  3. On n'a certe pas besoin de compagnie tous les jours, mais la solitude est quelque chose qui croît en vous, peut vous enserrer et vous étouffer comme le lierre.

    Auteur : Agatha Christie - Source : Une autobiographie (2006)


  4. Trop de lecture peut étouffer le génie.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Sans référence


  5. J’étais dans le flou le plus total. Aucune projection dans l’avenir. Aucun espoir. Rien. Le vide. Une ombre planait désormais sur notre vie, dans notre maison. Et j’avais peur. Mais cette peur, je devais la canaliser, l’étouffer, l’éloigner, je ne pouvais me permettre de me laisser engloutir.

    Auteur : Agnès Martin-Lugand - Source : Nos résiliences (2021)


  6. Ce bébé, elle le désire avec une violence de fanatique, un aveuglement de possédée. Elle le veut comme elle a rarement voulu, au point d'avoir mal, au point d'être capable d'étouffer, de brûler, d'anéantir tout ce qui se tient entre elle et la satisfaction de son désir.

    Auteur : Leïla Slimani - Source : Chanson douce


  7. C'est une cruauté et une barbarie de tuer, d'assommer, et d'égorger, comme on fait, des animaux qui ne font point de mal, car ils sont sensibles au mal et à la douleur aussi bien que nous, malgré ce qu'en disent vainement, faussement, et ridiculement nos nouveaux cartésiens, qui les regardent comme de pures machines sans âmes et sans sentiments aucuns (...). Ridicule opinion, pernicieuse maxime, et détestable doctrine puisqu'elle tend manifestement à étouffer dans le coeur des hommes tous sentiments de bonté, de douceur et d'humanité qu'ils pourraient avoir pour ces pauvres animaux. (...) Il faut indubitablement croire aussi qu'ils sont sensibles aussi bien que nous au bien et au mal, c'est-à-dire au plaisir et à la douleur, ils sont nos domestiques et nos fidèles compagnons de vie et de travail, et par ainsi il faut les traiter avec douceur. Bénies soient les nations qui les traitent bénignement et favorablement, et qui compatissent à leurs misères, et à leurs douleurs, mais maudites soient les nations qui les traitent cruellement, qui les tyrannisent, qui aiment à répandre leur sang, et qui sont avides de manger leurs chairs

    Auteur : Jean Meslier - Source : Mémoire des pensées et sentiments (1762)


  8. L'homme qui lutte pour la justice et la vérité trouvera toujours le moyen d'accomplir son devoir tout entier. La toute-puissance du mal n'a jamais abouti qu'à des efforts inutiles. La pensée échappe toujours à qui tente de l'étouffer.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Les Châtiments (1853), Préface


  9. Lorsque le nénuphar, à force de grossir, a occupé la surface de l'étang, il finit par étouffer et crever. C'est donc la transformation du monde en vaste zone de misère qui est l'avenir de l'humanité.

    Auteur : Bernard Maris - Source : Houellebecq économiste (2014)


  10. Prétendre contenter ses désirs par la possession, c'est compter que l'on étouffera le feu avec de la paille.

    Auteur : Proverbes chinois - Source : Proverbe


  11. Prétendre contenter ses désirs par la possession, c'est compter qu'on étouffera le feu avec de la paille.

    Auteur : Proverbes chinois - Source : Proverbe


  12. Apprendre à étouffer ses doutes, les jeter, s'en débarrasser. Le poids des morts est un fardeau. Les doutes détruisent. Les certitudes élèvent. Les ambitions, la volonté, la force et le courage font la grandeur. Le doute est une mort lente, un épuisement de la race. Il y aura une victoire ou une chute.

    Auteur : Sébastien Spitzer - Source : Ces rêves qu'on piétine (2017)


  13. Celui qui est maître de soi peut étouffer un chagrin aussi aisément qu'inventer un plaisir.

    Auteur : Oscar Wilde - Source : Le Portrait de Dorian Gray (1891)


  14. Etouffer un sentiment pénible, c'est comprimer la vapeur: mieux vaut une fissure qu'une explosion; mieux vaut une soupape qu'une fissure.

    Auteur : Henri-Frédéric Amiel - Source : Grains de mil (1854)


  15. Certains mangent pour n'être mangés,
    Et ils finissent par s'étouffer.


    Auteur : Charles de Leusse - Source : Comme un grain (2004)


  16. La pensée échappe toujours à qui tente de l'étouffer.

    Auteur : Victor Hugo - Source : Les Châtiments (1853), Préface


  17. Mais quand on disait que la vie était une coupe de cerises, c'était oublier qu'à l'intérieur de chaque cerise se cachait un noyau dur dont il fallait se méfier sous peine de se casser une dent ou de s'étouffer, ou de glisser dessus et tomber.

    Auteur : Sue Townsend - Source : La Femme qui décida de passer une année au lit (2013)


  18. Si je me suis battue debout contre les ombres
    Et cachée dans la nuit pour étouffer ma voix,
    Des bravos et des larmes seront ma récompense.
    Pour un rideau qui tombe, un autre qui se lève,
    Demain et dans mille ans,
    Je recommencerai..


    Auteur : Dalida - Source : Extrait de Voilà Pourquoi Je Chante (1978)


  19. Provoquez donc une émeute pendant que vous avez encore une armée pour l'étouffer.

    Auteur : Otto von Bismarck - Source : Sans référence


  20. Pouvons-nous étouffer le vieux, le long Remords,
    Qui vit, s'agite et se tortille
    Et se nourrit de nous comme le ver des morts,
    Comme du chêne la chenille?
    Pouvons-nous étouffer l'implacable Remords?


    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Les Fleurs du Mal (1857), LIV - L'irréparable


  21. Il ne faut pas pour cela les étouffer comme on a fait dans ce qu'on nomme dépôts. C'est une cruauté abominable et gratuite.

    Auteur : Louis-Sébastien Mercier - Source : Tableau de Paris (1781)


  22. Qu'est-ce que c'est, aimer. Ce n'est pas s'enfermer dans la même maison, s'étouffer dans la même parole, s'assombrir dans la même histoire. Ce n'est pas remplir un vide, effacer une distance.

    Auteur : Christian Bobin - Source : La merveille et l'obscur (1991)


  23. Les affaires d'abord, les plaisirs après, comme dit le roi Richard quand il poignarde l'autre dans la tour, avant d'étouffer les moutards.

    Auteur : Charles Dickens - Source : Les Papiers posthumes du Pickwick Club ou Les Aventures de Mr. Pickwick (1836-1837)


  24. Qui peut lécher peut mordre, et qui peut embrasser peut étouffer.

    Auteur : Alfred de Musset - Source : Les marrons du feu


  25. Dans cette petite pièce calfeutrée elle avait l'impression que le silence essayait d'étouffer le bruit de ses paroles, car sa voix était sourde, presque indistincte.

    Auteur : Julien Green - Source : Léviathan (1929)


Les citations du Littré sur Étouffer


  1. Je le priais de ne point étouffer le Saint-Esprit dans son coeur

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 37


  2. Si les traités leur arrachèrent leur proie, ce fut sans étouffer peut-être l'ambition de la ressaisir, lorsque l'occasion s'en présenterait

    Auteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. V, 15


  3. Vous aurez un pompier alerte qui fera sa ronde à chaque seconde, et un extincteur toujours prêt à fonctionner et à étouffer l'incendie naissant

    Auteur : H. DE PARVILLE - Source : Journ. offic. 10 janv. 1875, p. 230, 1re col.


  4. Il faut donc étouffer tous les sentiments de la nature

    Auteur : Madame de Sévigné - Source : 418


  5. Qui sache, en pardonnant, nos discords étouffer

    Auteur : RÉGNIER - Source : Épît. I


  6. Quand pourrai-je étouffer dans tes embrassements L'erreur dont j'ai formé de si faux sentiments ?

    Auteur : Corneille - Source : ib. IV, 2


  7. Ce trait si surprenant de générosité Doit étouffer en moi toute animosité

    Auteur : Molière - Source : Fâch. III, 5


  8. Je me sens étouffer, je rends l'âme, et ma fosse N'est pas sous Pélion....

    Auteur : ROTR. - Source : Herc. mour. III, 3


  9. Vois-le [ce roi] d'un masque enjoliver sa haine, Pour étouffer notre gloire et nos lois

    Auteur : BÉRANG. - Source : Octavie.


  10. Je frissonne ; Ce lutin qui tantôt a pensé m'étouffer, N'a pas besoin de voir pour me venir griffer

    Auteur : HAUTEROCHE - Source : Espr. foll. IV, 2


  11. Elle étoufferait plutôt que de laisser échapper un soupir en sa présence

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Ém. v.


  12. Il veut m'étouffer dans mon carrosse, de peur que je ne m'enrhume ; je baisse la glace, il la lève, et moi je la rebaisse

    Auteur : Mme RICCOBONI - Source : Oeuv. t. I, p. 234, dans POUGENS


  13. Les dames de la cour, indignées de ce qu'il leur avait préféré une personne d'une si basse naissance, étouffèrent l'enfant

    Auteur : Montesquieu - Source : Esp. VI, 13


  14. Un magister s'empressant d'étouffer Quelque rumeur parmi la populace, D'un coup dans l'oeil se fit apostropher

    Auteur : J. B. ROUSS. - Source : Épigr.


  15. Il tenait un moineau, dit-on, Prêt d'étouffer la pauvre bête, Ou de la lâcher aussitôt Pour mettre Apollon en défaut

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. IV, 19


  16. Des domestiques qui étaient entrés dans sa chambre lui jetèrent des couvertures sur la tête et l'étouffèrent [Démétrius]

    Auteur : ROLLIN - Source : Hist. anc. t. VIII, p. 576, dans POUGENS


  17. À l'instant va s'élever contre moi cette philosophie d'un jour qui naît et meurt dans le coin d'une grande ville et veut étouffer de là le cri de la nature

    Auteur : Jean-Jacques Rousseau - Source : Lettre à d'Alemb.


  18. Il est difficile d'étouffer dans les commencements le sentiment des injures

    Auteur : LA BRUY. - Source : IV


  19. Çà, je veux étouffer le courroux qui m'enflamme, Et t'ouïr tout du long sur ta commission

    Auteur : Molière - Source : Amph. II, 1


  20. J'embrasse mon rival, mais c'est pour l'étouffer

    Auteur : Jean Racine - Source : Brit. IV, 3


  21. Il m'envoyait des bouffées de tabac à m'étouffer

    Auteur : HAMILT. - Source : Gramm. 3


  22. Ils n'ont songé [le roi et Mme de Beauvilliers], s'écriait-il [le duc de Berry], qu'à m'abêtir et à étouffer tout ce que je pouvais être

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 243, 252


  23. Pour l'étouffer [la liberté] en vain la tyrannie Fait signe au nord de déborder sur nous

    Auteur : BÉRANG. - Source : Malade.


  24. Peux-tu t'époumonner, t'étouffer, t'affecter, pour faire entendre raison à un tailleur de corps ?

    Auteur : MIRAB. - Source : Lett. orig. t. II, p. 375


  25. C'est à Hercule à dire comme il faut s'y prendre pour étouffer Antée

    Auteur : Voltaire - Source : Lett. au Pr. roy. de Pr. 23 févr. 1740




Les mots débutant par Eto  Les mots débutant par Et

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Mise à jour le samedi 8 novembre 2025 à 17h34








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