La définition de Étonner du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Étonner
Nature : v. a.
Prononciation : é-to-né
Etymologie : Wallon, estener, estoner, du lat. ex-tonare, ébranler comme par un coup de tonnerre, d'après Diez ; étymologie qui est confirmée par l'historique où l'on trouve estoner au sens de retentir, et qui rejette la dérivation germanique : angl. to stun, étourdir ; anglo-sax. stunian. Extonare est une forme romane au lieu de la forme latine attonare, frapper de la foudre, étonner. Diez y voit encore ex-tonare, à cause qu'en italien tonare et tronare (in-tronare, étourdir) sont identiques ; mais il est probable que dans estorner nous avons le représentant de l'ancien haut allemand stornên, étonner.

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Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de Étonner de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.

Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec Étonner pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Étonner ?


La définition de Étonner

Causer un ébranlement. Le coup lui a étonné la tête.


Toutes les définitions de « Étonner »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ÉTONNER. v. tr.
Surprendre par quelque chose d'extraordinaire, d'inattendu. Cet accident imprévu, cette nouvelle inattendue l'a fort étonné, l'a extrêmement étonné. Je crois que cela l'étonnera. Cela est fait pour étonner. Vous l'étonnerez bien quand vous lui direz cela. Cet enfant étonne, étonne tout le monde par son esprit, par la vivacité de ses reparties. Je suis étonné qu'il ne m'en ait rien dit. Il aime à étonner les gens. Paraître étonné de quelque chose. Air étonné. Je m'étonne qu'il ne voie pas le danger où il est. J'en sais la raison, je ne m'en étonne plus. Ne vous étonnez pas s'il en use de la sorte. Je m'étonne que vous n'ayez pas prévu cet accident. Je suis étonné de votre procédé à mon égard.

Littré

ÉTONNER (é-to-né) v. a.
  • 1Causer un ébranlement. Le coup lui a étonné la tête.

    Terme de vétérinaire. Se dit du sabot d'un cheval qui se heurte violemment à quelque obstacle. Ce cheval s'est étonné le pied.

    Terme de mineur. Étonner la roche, allumer un bûcher auprès, afin d'en rendre l'abattage plus facile.

    Terme de métier. Faire fendiller, en le chauffant, le sable destiné à la fabrication du cristal.

    Étonner un diamant, y faire une fêlure.

    Il se dit aussi du drap qu'on tire trop. Si on étonne la pièce entière à force de la tirer, et si on en dissout tout l'assemblage en la contraignant par une extension violente à donner 24 aunes au lieu de 18 ou 20, Dict. des arts et m. Drapier.

  • 2 Fig. Causer un ébranlement moral. Va la voir de ma part, et tâche à l'étonner?; Dis-lui qu'à tout le peuple on va l'abandonner, Corneille, Théod. II, 7. Trop de vérité nous étonne, Pascal, dans COUSIN. Ma faiblesse n'a point étonné mon ambition, Pascal, ib. On le vit étonner de ses regards étincelants ceux qui échappaient à ses coups, Bossuet, Louis de Bourbon. Au conseil comme au sceau, la multitude, la variété, la difficulté des affaires n'étonnaient jamais ce grand magistrat, Bossuet, le Tellier. Mon Dieu, pourquoi vois-je devant moi ce visage dont vous étonnez les réprouvés?? Bossuet, 1er serm. pour le vendredi saint, III. Pour moi qu'en santé même un autre monde étonne, Boileau, Sat. I. Ah?! qu'un si rude coup étonna mes esprits?! Boileau, Poésies div. 6. Observons Bajazet, étonnons Atalide, Racine, Bajaz. III, 8. Le sang d'Alcide est beau, mais n'a rien qui m'étonne, Voltaire, Mér. I, 3. L'aspect du souverain n'étonna point ce traître, Voltaire, Henr. V. La Grèce avait été bien étonnée par le premier Philippe, Alexandre et Antipater, mais non pas subjuguée, Montesquieu, Rom. v.

    Absolument. Les grandes choses étonnent et les petites rebutent, La Bruyère, XII.

  • 3Causer, en qualité d'extraordinaire, de singulier, d'inattendu, une certaine sensation. Les exploits de ce héros étonnent l'univers. Ils [les philosophes] étonnent le commun des hommes?; ils [les chrétiens] étonnent les philosophes, Pascal, dans COUSIN. L'éternité des choses en elles-mêmes ou en Dieu doit encore étonner notre petite durée, Pascal, ib. ? La nouvelle en ce cas M'étonne bien un peu, mais ne me change pas, Piron, Métrom. v, 11.

    Absolument. Ces ?uvres marquaient le pouvoir de bien faire plutôt que la volonté d'étonner?; c'étaient des vertus plus que des miracles, Rousseau, Lettres de la montagne, 3.

  • 4S'étonner, v. réfl. Se dit d'une voûte, lorsque étant surchargée, elle paraît s'affaiblir par le poids.
  • 5Ressentir un ébranlement moral, hésiter, s'effrayer. Encore voyons-nous des gens qui attendent pour s'étonner que la mauvaise fortune soit venue, Guez de Balzac, 5e disc. sur la cour. Ne vous étonnez point de ce qui est arrivé?; mais au nom de Dieu, que cela vous serve pour prévoir et prévenir à l'avenir semblables inconvénients, Richelieu, Lett. à M. de Châtillon, 14 juin 1638. Quoique le mien [courage] s'étonne à ces rudes alarmes, Corneille, Hor. I, 1. Quoi?! déjà votre foi s'affaiblit et s'étonne?! Racine, Athal. I, 2. Le monstre [Jacques Clément] au même instant tire son coutelas, L'en frappe, et dans le flanc l'enfonce avec furie?; Le sang coule, on s'étonne, on s'avance, on s'écrie, Voltaire, Henr. v.
  • 6Trouver étrange, singulier. Je m'étonne de vos manières. Je m'étonne comment je la puis souffrir [une maladie], Voiture, Lett. 6. On ne devrait s'étonner que de pouvoir encore s'étonner, La Rochefoucauld, Max. 384. Vous faut-il étonner de ce que je l'ignore?? Corneille, Hor. III, 2. C'est de quoi s'étonner, Corneille, Héracl. v, 7. J'ai cédé mon amant, tu t'étonnes du reste, Racine, Baj. III, 1. Je me suis étonné de son peu d'allégresse, Racine, Phèd. IV, 1.

    Ne pas s'étonner si, ne pas s'étonner de ce que. Je ne m'étonne pas s'il n'a pu venir. Faut-il s'étonner s'il n'a pu venir?? Je ne m'étonne pas si je romps tes attentes, Molière, l'Ét. III, 5. Ne vous étonnez pas si je m'informe des nouvelles de toute la famille, car j'y prends beaucoup d'intérêt, Molière, le Fest. de P. IV, 3. Ne vous étonnez pas si je m'adresse à vous, Racine, Athal. III, 4. Faut-il s'étonner s'ils ne sont point aimés, puisqu'ils n'aiment rien que leurs grandeurs et leurs plaisirs?? Fénelon, Tél. XII.

    S'étonner que, avec le verbe suivant au subjonctif. Faut-il s'étonner qu'il ne soit pas aimé?? Je m'étonne que vous n'ayez pas prévu cet accident. Il fallait qu'elle [cette feinte] cessât bientôt sans doute, et je m'étonne seulement qu'elle ait pu durer la moitié d'un jour, Molière, Princ. d'Él. v, 2. Je ne m'étonne pas que des hommes qui s'appuient sur un atome chancellent dans les moindres efforts qu'ils font pour sonder la vérité, La Bruyère, XVI. Mais je m'étonne enfin que pour reconnaissance, Pour prix de tant d'amour, de tant de confiance, Vous ayez si longtemps par des détours si bas?, Racine, Baj. v, 4. Ne faut-il pas s'étonner au contraire Qu'il en en ait si longtemps différé le salaire?? Racine, Esth. III, 1.

    Il peut se dire aussi avec l'indicatif. Il s'est étonné que je n'ai rien vu de tout cela, Guez de Balzac, Lett. à Chapelain, 8 janv. 1640.

    S'étonner de, avec le verbe à l'infinitif. [Les gens] S'étonnaient de voir que Martin Chassât les lions au moulin, La Fontaine, Fabl. v, 21.


    PROVERBE

    Cet homme est bon cheval de trompette, il ne s'étonne pas du bruit, se dit d'un homme qui ne se trouble pas pour peu de chose, que les cris, les reproches n'émeuvent pas.

HISTORIQUE

XIe s. Granz fu li cops, li duz [le duc] en estonad [en fut étonné], Ch. de Rol. CCL.

XIIe s. Par nous vous mande n'en soiez estoné, Ronc. p. 123. [Elle] Nel conut [son fils], ne s'estone mie Cum faitement il est en vie, Grégoire le Grand, p. 113.

XIIIe s. Dou fau [fou] moine qui de la noise Est abaubis et estonés? , G. de Coinsi, Du cierge. Tel cop lez l'oreille li done, Tote la teste li estone, Ren. 14902. Le chief [la tête] ai vuit et estoné Du duel, et de l'ire, et del pens [pensée] Dont tot est desvoiez mon sens, ib. 15898. Sire Renart tel li redone, Que toute la fosse en estone [retentit], Ren. 612. Nepurquant li reis sus se leve, Pur la grant este d'icel jur Se feint e cuvre sa dolur?; Mais la feblesce tut l'estune, Édouard le conf. v. 3640.

XIVe s. Nous avons de bon vin le cervel estonné, Si en seront plus fort dedens l'estour morté [mortel], Guesclin. 22159.

XVe s. Si en doibs parcourir la terre, faire retentir les cieulx, estonner bois, roches et montaignes par force de cris, Chastelain, Chr. du duc Philippe, Introduct. Si prirent à lancer si grosses pierres d'engins et de canons contre les murs que tous les estonnerent, et si druement que l'un coup n'attendoit pas l'autre, Chastelain, Boucic. I, 28. Plus estonné que le premier coup de matines, Perceforest, t. III, f° 117.

XVIe s. Ô bien heureux qui de rien ne s'estonne, Et ne pallist, quand le ciel iré tonne, Du Bellay, J. II, 71, recto. L'yvrongnerie renverse l'entendement, et estonne le corps, Montaigne, II, 12. Toutesfois il fut plus surpris qu'estonné?: car ayant retranché et rempli les passages?, D'Aubigné, Hist. I, 190. Ledit navire toucha en terre, et de ce heurt la quille et gaborts s'estonnerent, de sorte que les joints des planches s'ouvrirent tant que?, Du Bellay, M. 597.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ÉTONNER. Ajoutez?: - REM. Étonner a été employé impersonnellement. Ah?! voilà? il vous étonne que j'aie pu découvrir cela?? c'est toute une histoire?, Revue des Deux-Mondes, 1er avril 1872, p. 679. Il vous étonne, c'est-à-dire vous vous étonnez. Cet emploi est peu usité?; mais il n'a rien d'incorrect?; il est même élégant?; comparez?: il vous ennuie que?

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Wiktionnaire


Verbe - français

étonner \e.t?.ne\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. (Sens étymologique concret) Ébranler à la manière du tonnerre.
    • Il [le travail au feu] était utilisé dans l'antiquité pour « étonner » les roches les plus dures. (J. Cahen, Bruet, Carrières, 1926)
    • Au XIXe siècle, étonner pouvait prendre le sens d'un coup de foudre amoureux.
    • En attendant, il ne pouvait se tenir debout. C'était un homme étonné. (Anatole France, L'Étui de nacre, 1892, réédition Calmann-Lévy, 1923, page 204)
  2. Surprendre par quelque chose d'extraordinaire, d'inattendu ; frapper de stupeur.
    • On est alors fort étonné de retrouver les morceaux de bismuth intacts, leur aspect extérieur ne diffère en rien de ce qu'il était avant la chauffe. (Pierre Curie, Propriétés magnétiques des corps à diverses températures; Annales de chimie & de physique, 7e série, t. V, juillet 1895)
    • J'écoute le vaguemestre nous lire le courrier qui part : il approuve sans réserve la carte du colonel : Tout va bien, mais est étonné par celle du capitaine adjoint qui écrit à ses deux fillettes : Bonjour dominical du papa : Il n'aurait jamais cru que c'était un calotin ! (Jean Giraudoux, Retour d'Alsace - Août 1914, 1916)
    • Il traita d'abord Joséphine de putain, chose affirma-t-il qui ne l'étonnait guère attendu qu'elle était la fille de sa mère. (Louis Pergaud, Joséphine est enceinte, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Moi qui connais bien Hélène, je n'ai guère été étonné de la voir entamer une idylle avec un homme jeune, de vingt ans son cadet. Elle est ce qu'on appelle aujourd'hui une cougar. Elle a toujours été une croqueuse d'hommes, rien de neuf donc... (François Robin, Landerneau revivra : Une ville en campagne, L'Harmattan, 2013, page 210)
    • L'anti-monte-lait étonne d'abord en tant que mot : c'est un nom composé, mais composé de trois bouts. Il n'y en a pas des masses dans notre lexique, et on ne sait pas trop bien s'il faut des traits d'union, combien, et où. (Jacques Gaillard, Qu'il était beau mon Meccano : 21 leçons de choses, Mille et une nuits, 2009)
    • Lino est apparu par la porte d'entrée, en se frottant les mains l'une contre l'autre pour les réchauffer. De la buée sortait de sa bouche à chacune de ses respirations. Tu m'étonnes que je me caillais les miches avec mon petit paletot sur le dos. (Mélisa Godet, Les Augustins, éd. Jean-Claude Lattès, 2014)
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

Trésor de la Langue Française informatisé


ÉTONNER, verbe trans.

A.? Emploi trans.
1. Étonner qqc.
a) [Concr.] Ébranler à la manière du tonnerre. Il [le travail au feu] était utilisé dans l'antiquité pour « étonner » les roches les plus dures (J. Cahen, Bruet, Carrières,1926, p. 64, 65).
? En partic., ARCHIT. Provoquer des fissures. Une charge excessive peut étonner une voûte (Lar. 19e).
b) [Abstr.] Ébranler, secouer dans ses fondements, dans son assurance :
1. ... un homme généreux, magnanime et modeste, sensible au degré qu'il le faut pour être bon par excellence, d'une droiture incorruptible, d'une sagesse inaltérable, d'un sang-froid, d'un courage que rien n'étonne et que rien n'ébranle... Marmontel, Essai sur rom.,1799, p. 340.
2. Étonner qqn.Surprendre par quelque chose d'extraordinaire ou d'inattendu. Les passages qui vous ont étonné et, je le crains, choqué, s'expliquent par la même raison (Mauriac, Cah. noir,1943, p. 382):
2. ? Vous avez vécu longtemps en France? ? Moi? Je n'y ai jamais mis les pieds... C'est mon français qui vous étonne? Mais tout le monde parle français à Constantinople... Farrère, Homme qui assass.,1907, p. 176.
? Constr. impers., rare. Il m'étonne que + subj.Il m'étonne que personne n'ait élevé des objections (Caput1969).
? [S'y ajoute une idée de doute] Vous m'étonnez beaucoup :
3. Vous m'étonnez bien davantage en m'apprenant que l'autre épisode, à la louange de la beauté, est assez connu. Je le croyais de mon invention. Courier, Lettres Fr. et It.,1803, p. 677.
Rem. Dans la lang. class. on retrouve le sens étymol. du verbe, l'obj. étant ou non exprimé : « épouvanter comme le ferait la foudre ». Les puissances coalisées n'ont pas fait ce qu'il [le prince de Ligne] souhaitait; elles ont laissé à la France le temps de s'aguerrir. Il aurait voulu qu'on commençât par tonner et étonner : on a manqué ce premier coup (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t. 8, 1851-62, p. 264).
B.? Emploi pronom. Ressentir, éprouver de la surprise ou manifester un doute.
1. S'étonner ou s'étonner de + subst.Il s'étonnait de cette notoriété soudaine qui lui tombait des nues (Rolland, J.-Chr.,Amies, 1910, p. 1091):
4. ... lorsque Marthe put descendre pour la première fois et se mettre à table dans la salle à manger, elle s'étonna, elle demanda son mari avec un commencement d'inquiétude. ? Voyons, chère dame, ne vous faites pas de mal, dit MmeFaujas; vous retomberez au lit. Zola, Conquête Plassans,1874, p. 1135.
5. Il marche vite. À travers les citronniers, des sentiers de pierres qu'il a suivis vingt fois avec Sybil. Annetta s'étonne. Tu es sûr du chemin? Il tourne à gauche. Martin du G., Thib.,La Sorell., 1928, p. 1185.
2. S'étonner que + subj.Le mari de Mmede F ... s'étonne que je n'aille pas en Italie; il me cite les lacs du nord de l'Italie comme des merveilles qu'il faut voir absolument (Delacroix, Journal,1853, p. 33):
6. Je m'étonne toujours à neuf que J.-E. Blanche puisse trouver quelque plaisir que ce soit à me voir; il me semble que je détesterais celui que je me montre à lui, si je le rencontrais quelque part. Gide, Journal,1916, p. 582.
Rem. 1. La constr. s'étonner que + subj. est, dans une lang. moins recherchée, souvent remplacée par s'étonner de + inf. ou s'étonner de ce que + ind. 2. Notons également, après les tournures négatives ou interr. ne pas s'étonner, faut-il s'étonner, la constr. par si + ind. Jusque-là, ne soyez pas étonné si j'ai de la gêne avec vous (Staël, Lettres jeun., 1790, p. 349). Ne vous étonnez pas s'il bat la campagne cette nuit (Zola, Terre, 1887, p. 409). 3. L'empl. pronom. étant de sens passif, le sens et les constr. gramm. de cet empl. se retrouvent sous les formes passives : je suis étonné de, que, de ce que, etc. 4. On rencontre ds la docum. étonneur, subst. masc. Celui qui étonne. L'homme est M. Rivière, l'officier de marine, l'auteur de « Pierrot et Caïn », étonneur vulgaire, qui semble vouloir doubler Dumas en apportant dans le monde des grossièretés plus grosses que son maître (Goncourt, Journal, 1869, p. 538). Étonneur de bourgeois. Artiste qui s'efforçait, aussi bien dans ses créations et théories artistiques que dans son comportement, de scandaliser le bourgeois de son époque. Ce que j'appellerai les étonneurs de bourgeois et les « épaffeurs, » même de talent, ? Taine, ? manquent d'une conscience intérieure de la tête. Aussi ne sont-ils jamais des artistes (Id., ibid., 1862, p. 1011).
Prononc. et Orth. : [et?ne], (j')étonne [et?n]. Enq. : /eton/ (il) étonne. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. Ca 1100 intrans. « être étourdi (par un coup violent) » (Roland, éd. J. Bédier, 3438), le plus souvent trans. « étourdir » du xiieau xvies. (T.-L.; Hug.); ca 1220 « frapper de stupeur, surprendre » (G. de Coincy, éd. F. Koenig, II, Mir. 21, 159). Du lat. pop. *extonare, issu par changement de préf. du lat. class. adtonare, attonare « frapper de la foudre, frapper de stupeur ». Fréq. abs. littér. : 6 827. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 7 749, b) 8 819; xxes. : a) 11 414, b) 10 831. Bbg. Brunet (L.). Qd les nouv. Trissotin « confortent » à tour de bras. Déf. Lang. fr. 1972, no62, pp. 16-17. ? Schmitz (H.). « Wundern und Staunen » im Französischen. Diss. Heidelberg 1939.

ÉTONNER, verbe trans.
Étymol. et Hist. Ca 1100 intrans. « être étourdi (par un coup violent) » (Roland, éd. J. Bédier, 3438), le plus souvent trans. « étourdir » du xiieau xvies. (T.-L.; Hug.); ca 1220 « frapper de stupeur, surprendre » (G. de Coincy, éd. F. Koenig, II, Mir. 21, 159). Du lat. pop. *extonare, issu par changement de préf. du lat. class. adtonare, attonare « frapper de la foudre, frapper de stupeur ».

Étonner au Scrabble


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Les citations avec le mot Étonner


  1. Un de plus beaux cadeaux qu'un maître puisse faire aux enfants, c'est de leur donner de quoi étonner leurs parents.

    Auteur : Richard Dawkins - Source : Pour en finir avec Dieu (2008)


  2. Les voix fausses et pointues des femmes faisaient détonner les voix grasses des hommes.

    Auteur : Guy de Maupassant - Source : Contes, Le pain maudit


  3. Djhadiste : métier-passion : tu t'éclates !
    Secteur d'activité en pleine explosion : avec quatre millions de chômeurs en France, il ne faut pas s'étonner si les jeunes cherchent du travail à l'international.


    Auteur : Régis Mailhot - Source : Reprise des hostilités (2016)


  4. Anglaises: S'étonner de ce qu'elles ont de jolis enfants.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


  5. Aussi bien le vaste fourre-tout lyrique de la Légende des Siècles n'a pas fini de livrer ses secrets et d'étonner ses prospecteurs.

    Auteur : Emile Henriot - Source : Romanesques et romantiques (1930)


  6. Quand je n'aurais appris qu'à m'étonner, je me trouverais bien payée de vieillir.

    Auteur : Sidonie Gabrielle Colette - Source : Prisons et paradis


  7. Nous sommes si nombreux à nous contenter d'avancer un pied devant l'autre, sans même nous étonner de ce petit miracle matinal.

    Auteur : Michel Serres - Source : « Questions Politiques » , le 26 mai 2019


  8. - Pourquoi ne pas vous présenter à l'Académie? disait-on à Mably. - - Si j'en étais, on pourrait s'étonner. J'aime mieux entendre dire: Pourquoi n'en est-il pas!

    Auteur : Etienne Lorédan Larchey - Source : L'Esprit de tout le monde - Riposteurs (1893)


  9. Au lieu donc de nous étonner et de nous plaindre du malheur et de la brièveté de la vie, nous devons nous étonner et nous féliciter de notre bonheur et de sa durée.

    Auteur : Voltaire - Source : Lettres philosophiques (1734)


  10. Rien ne saurait étonner un américain.

    Auteur : Jules Verne - Source : De la terre à la lune (1865)


  11. Vous savez, quand un monsieur inconnu ramène chez vous votre mari mort, dynamite la salle de bains et jette les visiteurs par la fenêtre, on prend l'habitude de ne plus s'étonner de grand'chose...

    Auteur : Michel Audiard - Source : Les Barbouzes (1964) de Georges Lautner


  12. Je crois que l'enfant est vraiment le héros philosophique par excellence. C'est-à-dire que qu'est-ce que c'est, être philosophe? C'est s'étonner, poser des questions, s'émerveiller, demander des explications.

    Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt - Source : Contact, l'encyclopédie de la création (Emission de TV canadienne), septembre 2005.


  13. Pas une minute, je n'ai cessé d'agir pour servir cette France magnifique. Cette France que j'aime autant que je vous aime. Cette France riche de sa jeunesse, forte de son histoire, de sa diversité, assoiffée de justice et d'envie d'agir. Cette France qui, croyez-moi, n'a pas fini d'étonner le monde.

    Auteur : Jacques Chirac - Source : Allocution radiotélévisée du président de la République, Jacques Chirac, prononcée dimanche 11 mars 2007


  14. Si quelques heures font une grande différence dans le coeur de l'homme, faut-il s'en étonner? il n'y a qu'une minute de la vie à la mort.

    Auteur : François-René de Chateaubriand - Source : Pensées et Premières Poésies


  15. La seule qualité requise pour devenir un bon philosophe est de s'étonner.

    Auteur : Jostein Gaarder - Source : Le monde de Sophie (1991)


  16. Les gens qui traînent les autres comme des sous hommes ne doivent pas s'étonner que le pain qu'ils ont jeté sur l'eau leur revienne empoisonné.

    Auteur : Wally Lamb - Source : Le Chagrin et la Grâce (2010)


  17. Agis toujours bien, tu feras plaisir à quelques-uns et étonneras les autres.

    Auteur : Mark Twain - Source : Sans référence


  18. Et Rose, elle a vécu ce que vivent les roses, l'espace d'un matin. — Pour consoler le père qui a perdu sa fille, le poète lui explique que, puisqu'il a donné à sa fille le nom de Rose, il ne peut pas s'étonner si elle ne vit pas plus longtemps que cette fleur.

    Auteur : Claude Schnerb - Source : L'Humour vert (sous le pseudonyme de Claude Sergent), Éditions Buchet-Chastel, (1964)


  19. L'homme se développe actuellement comme un ver de terre: un tuyau qui avale de la terre et qui laisse derrière lui des petits tas. Si un jour la terre disparaît parce qu'il aura tout mangé, il ne faudra pas s'en étonner.

    Auteur : Andreï Tarkovski - Source : Sans référence


  20. Quand au mois de mars, je le dis sans arrière-pensée politique, ça m'étonnerait qu'il passe l'hiver.

    Auteur : Pierre Desproges - Source : Chroniques de la haine ordinaire (2004)


  21. Cela n'empêche et n'empêchera pas une importante proportion des gens d'affirmer qu'il n'y a rien après la mort. C'est une conviction qui ne me choque pas, si ce n'est par son aspect péremptoire et surtout par l'intelligence supérieure dont se targuent ses tenants. comment s'en étonner ? Se sentir plus intelligent qu'autrui est toujours le signe d'une déficience.

    Auteur : Amélie Nothomb - Source : Soif (2019)


  22. Inutile de s'étonner si les nations n'ont de grands hommes que malgré elles, puisque seuls connaissent la gloire ceux qui savent adapter leur esprit avec la sottise nationale.

    Auteur : Charles Baudelaire - Source : Sans référence


  23. Et puis, combien de fois ai-je entendu des gens s'étonner : « Comment, ils sont revenus ? Ça prouve bien que ce n'était pas si terrible que ça.

    Auteur : Simone Veil - Source : Une vie


  24. Humeur: Se réjouir quand elle sort, et s'étonner que le corps humain puisse en contenir de si grandes quantités.

    Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)


  25. La rose ne s'est pas créée elle-même, son parfum n'en est pas moins suave parce qu'il émane d'elle sans qu'elle en ait conscience; mais il ne faut pas trop s'étonner si la rose se flétrit en un jour.

    Auteur : George Sand - Source : Pauline. Les mississipiens (1840)


Les citations du Littré sur Étonner


  1. On lui en cache une partie, afin de ne le pas étonner dès l'entrée de la carrière et de ne lui pas abattre le coeur

    Auteur : BOURD. - Source : ib. t. I, p. 89


  2. Il ne faut pas s'étonner si la passion des richesses est si violente, puisqu'elle ramasse en elle toutes les autres

    Auteur : BOSSUET - Source : La Vallière.


  3. Il vit que la plupart des auteurs n'avaient voulu écrire que des mensonges agréables et étonner leurs lecteurs par d'incroyables aventures

    Auteur : Voltaire - Source : Déf. de mon oncle, chap. IX.


  4. Mes principes n'étonneront point ceux qui ont étudié les titres des nations dans le code non écrit du droit universel

    Auteur : MIRABEAU - Source : Collection, t. I, p. 17


  5. Nous le vîmes comme un sage pilote, sans s'étonner ni des vagues ni des orages, aller droit, comme au terme d'une si périlleuse navigation, à la conservation du corps de l'État

    Auteur : BOSSUET - Source : le Tellier.


  6. Il ne faut pas s'étonner de l'avoir vue [la réforme] se précipiter dès son origine de changement en changement

    Auteur : BOSSUET - Source : Var. XV


  7. On pourrait s'étonner que le partage successoral privé [entre les enfants des rois barbares] n'ait pas incessamment défait ce que la conquête, le langage, les affinités diverses avaient lié et agrégé

    Auteur : DUPONT-WHITE - Source : Centralisation, p. 222


  8. Que tu sais bien, Racine, à l'aide d'un acteur, Émouvoir, étonner, ravir un spectateur !

    Auteur : BOILEAU - Source : Ép. VII


  9. Par fei ! fait il, resazier Ne me puis pas de merveiller [de m'étonner]....

    Auteur : BENOIT - Source : II, 7296


  10. Au conseil comme au sceau, la multitude, la variété, la difficulté des affaires n'étonnèrent jamais ce grand magistrat

    Auteur : BOSSUET - Source : le Tellier.


  11. Nous avons vu des porcs-épics vivants, et jamais nous ne les avons vus, quoique violemment excités, darder leurs piquants ; on ne peut donc trop s'étonner que les auteurs les plus graves, tant anciens que modernes, que les voyageurs les plus sensés soient tous d'accord sur un fait aussi faux

    Auteur : BUFF. - Source : Quadrup. t. VI, p. 4


  12. Lucain était jeune, et l'ambition d'un jeune homme est d'étonner en renchérissant sur lui-même

    Auteur : MARMONTEL - Source : Oeuv. t. V, p. 8


  13. Écoutez cette sage résolution de notre père Bauny sur un cas qui vous étonnera encore bien davantage

    Auteur : Blaise Pascal - Source : Prov. VIII


  14. Va la voir de ma part, et tâche à l'étonner ; Dis-lui qu'à tout le peuple on va l'abandonner

    Auteur : Corneille - Source : Théod. II, 7


  15. Les soldats y attachaient encore plus de prix [à la propreté de leur uniforme] à cause de la difficulté, pour étonner, et parce que l'homme s'enorgueillit de tout ce qui est effort

    Auteur : SÉGUR - Source : Hist. de Nap. VIII, 11


  16. Nous avons fait en mathématique des prodiges qui étonneraient Apollonius et Archimède, et qui les rendraient nos écoliers ; mais, en métaphysique, qu'avons-nous trouvé ?

    Auteur : Voltaire - Source : Or. Chesterf. ch. 4


  17. J'ai vu des gens s'étonner qu'une religion aussi modérée que le théisme, et qui paraît si conforme à la raison, n'ait jamais été répandue parmi le peuple.... c'est que le théisme doit encore moins s'appeler une religion qu'un système de philosophie, et que le vulgaire des grands et le vulgaire des petits n'est point philosophe

    Auteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Athée.


  18. Que tu sais bien, Racine, à l'aide d'un acteur, Émouvoir, étonner, ravir un spectateur !

    Auteur : BOILEAU - Source : Ép. VII


  19. Qu'il y ait eu, dans les premiers moments, quelque emportement dans le pillage, cela doit-il étonner d'une armée exaspérée par de si grands besoins, si souffrante, et composée de tant de nations ?

    Auteur : SÉGUR - Source : Hist. de Napol. VIII, 8


  20. Ils étonnèrent les courages encore flottants et incertains

    Auteur : VAUGEL. - Source : Q. C. t. VII, dans RICHELET


  21. Écoute, et tu te vas étonner que je vive

    Auteur : Jean Racine - Source : Iph. II, 1


  22. Il ne faut point s'étonner, s'ils [les Anglais, devenus hérétiques] perdirent le respect de la majesté et des lois, ni s'ils devinrent factieux, rebelles et opiniâtres

    Auteur : BOSSUET - Source : Reine d'Anglet.


  23. Pourquoi juger si mal de son intention [d'Assuérus] ? Il croit récompenser une bonne action ; Ne faut-il pas, seigneur, s'étonner au contraire Qu'il en ait si longtemps différé le salaire ?

    Auteur : Jean Racine - Source : Esth. III, 1


  24. On ne devrait s'étonner que de pouvoir encore s'étonner

    Auteur : LAROCHEF. - Source : Max. 384


  25. On s'étonnera peut-être de ce que j'ai donné à cette tragédie le nom de Rodogune plutôt que celui de Cléopâtre, sur qui tombe toute l'action tragique

    Auteur : Corneille - Source : Rodog. préface.




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Mise à jour le mardi 11 novembre 2025 à 21h43








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