Définition de « École »


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VILLE FRANCE genre () de 2 syllabes
Une définition simple : Commune dans le département 73 (Savoie) en région Rhône-Alpes (France)


Définitions de « école »


Trésor de la Langue Française informatisé


ÉCOLE, subst. fém.

I.? [L'idée dominante est l'acquisition d'un savoir]
A.? Établissement dans lequel on donne un enseignement collectif, p. méton. cet enseignement lui-même et son contenu; ensemble des établissements scolaires. Camarade, directeur, maître d'école; école buissonnière*. Les s?urs de la Providence, qui tenaient une école gratuite de jeunes filles (Champfl., Bourgeois Molinch.,1855, p. 60).C'est seulement par cette réforme des méthodes de l'enseignement que l'école peut remplir aujourd'hui sa mission de toujours, celle d'initier à une culture (Pour une école nouvelle, Formation des maîtres et recherche en éducation, Actes du colloque national d'Amiens 1968, Paris, Dunod, 1969, p. 379):
1. Quelque chose qui me tracasse, je vais vous dire, c'est les écoles. Il faut des écoles, beaucoup d'écoles. Moi, vous voyez, je ne sais pas lire. C'est mon gars qui me disait les nouvelles, mais il a été tué dans un éboulement. Alors je crois qu'il faudrait en créer des écoles, pour tout le monde. Camus, Révolte dans les Asturies,1936, II, 2, p. 414.
2. Il [Daniel] n'avait été en classe que quelques semaines en tout. Il gardait cependant de l'école un souvenir persistant mais douloureux et qui ne lui laissait pas de repos. Dès l'ouverture en septembre, il se rappelait deux ou trois jours où il avait été particulièrement heureux, s'en allant vers l'école avec son cartable tout neuf pendu au dos, et tenant sagement la main de Lucille et d'Albert. Roy, Bonheur d'occasion,1945, p. 270.
1. En partic. [École est souvent suivi d'un adj. déterminatif ou d'un compl. prép. indiquant la nature, le lieu, l'esprit de l'enseignement ou la qualité de l'enseignant]
a) Établissement d'enseignement général. École enfantine*, laïque, libre, mixte; école des frères, du village. Admis gratuitement dans l'école communale élémentaire (Recueil textes hist.,1883, p. 206):
3. L'égalité a un organe : l'instruction gratuite est obligatoire. Le droit à l'alphabet, c'est par là qu'il faut commencer. École primaire imposée à tous, l'école secondaire offerte à tous, c'est là la loi. De l'école identique sort la société égale. Hugo, Les Misérables,t. 2, 1862, p. 432.
4. Quand vous êtes arrivés ici, plus petits, vous lanciez de vilains gestes, vous employiez de vilains mots, et vous étiez criards, indociles, turbulents! regardez, comme vous êtes changés! ... au mois d'octobre vous irez à la grande école, on dira tout de suite : « Oh! oh! ceux-ci viennent de l'école maternelle, ce sont les plus sages... » Frapié, La Maternelle,1904, p. 286.
b) Établissement spécialisé où sont enseignées des disciplines particulières. Jeunes gens que l'École Hôtelière jette sur le marché par promotions, comme Polytechnique ou Normale (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 227).Créer une école ménagère, une école de puériculture (Debatisse, Révol. silenc.,1963, p. 113).V. agriculture, ex. 11 et 12.
? RELIG. PROTEST. École du dimanche. Enseignement religieux dispensé aux enfants le dimanche. Il [Lorie] voulait se convertir, lui et ses enfants, à la religion réformée. Pour les enfants, on n'avait qu'à les envoyer à « l'école du dimanche ». (A. Daudet, Évangéliste,1883, p. 158).
c) Établissement d'enseignement supérieur plus ou moins spécialisé. École polytechnique, école des Beaux-Arts, de médecine, des mines, du Louvre, des Hautes Études (Commerciales); grandes écoles. L'école supérieure de guerre, pépinière des officiers d'état-major (Clemenceau, Iniquité,1899, p. 415).Un des lieux du monde les mieux consacrés à la vie de l'esprit, l'École Normale de la rue d'Ulm (Guéhenno, Journal homme 40 ans,1934, p. 121):
5. ? Vous êtes encore à l'école des Chartes, monsieur Grosdidier? Ce sont des études... (...) Il était entré à l'école des Chartes, trois ans auparavant, comme on entre sous une porte cochère pendant une averse : pour attendre. R. Martin du Gard, Devenir,1909, p. 17.
2. Expr. Mot d'école (péj.). Terme ou expression comparables à ceux d'un cours universitaire, c'est-à-dire de contenu purement notionnel et sans référence à la réalité actuelle. (Quasi-)synon. poncif.Un mot d'école, sans réalité! (De Vogüé, Morts,1899, p. 349).
3. Loc. verb.
? Faire l'école (vieilli). Enseigner (dans une école maternelle ou primaire). Qu'ils fassent donc l'école [les instituteurs], il n'y a rien de plus beau au monde (Péguy, Argent,1913, p. 1135).
? Au fig. Renvoyer qqn à l'école. ,,Lui faire sentir son ignorance`` (Ac. 1835-1932). Péj. Sentir l'école. Offrir un côté pédant. Ce pédantisme, qui sent l'école (Proust, Sodome,1922, p. 876).
B.? P. méton.
1. Ensemble des élèves et du personnel d'un établissement scolaire. La ville et l'école sont sens dessus-dessous (Colette, Cl. école,1900, p. 262):
6. Elle [ma s?ur] suivait à présent des cours d'art publicitaire dans un établissement de la rue Cassette où elle se plaisait. À une fête organisée par son école, elle chanta, déguisée en bergère, de vieilles chansons françaises et je la trouvai éblouissante. Beauvoir, Mémoires d'une jeune fille rangée,1958, p. 296.
2. Ensemble des locaux d'un établissement scolaire. Un régiment de cuirassiers qui regagnait au pas l'École militaire (Courteline, Ronds-de-cuirs,1893, 1ertabl., 1, p. 19).Enfants qui jouent sous un préau d'école (Renard, Poil carotte,1894, p. 183):
7. ... lorsque le cours était fini, à quatre heures, une longue soirée de solitude commençait pour moi. Mon père transportait le feu du poêle de la classe dans la cheminée de notre salle à manger; et peu à peu les derniers gamins attardés abandonnaient l'école refroidie où roulaient des tourbillons de fumée. Alain-Fournier, Le Grand Meaulnes,1913, p. 13.
? En appos. La petite mairie-école du plus petit village français (Larbaud, Barnabooth,1913, p. 217).
3. Organisation scolaire. Synon. enseignement.Pour aller vraiment vers une « École Nouvelle », l'invention, la recherche patiente et méthodique, la volonté de progresser sont au premier rang de ce qui est nécessaire (Pour une école nouvelle, Formation des maîtres et recherche en éducation, Actes du colloque national d'Amiens 1968, Paris, Dunod, 1969, p. 27).
C.? Emplois spéc.
1. ART MILIT., vieilli. Instruction dispensée à des soldats. Je suis bien fâché de ne pas savoir l'école de peloton (Mérimée, Arsène Guillot,1847, p. 139).
2. ÉQUIT. Basse école. Exercices par lesquels on apprend à monter à cheval (cf. Rob. Suppl. 1970).Haute école. Exercices de voltige. Un lignard très gai fait faire des exercices de haute école à un ânon (Goncourt, Journal,1870, p. 688).
3. JEUX (de société). Faire une école. Commettre une erreur de tactique telle qu'on mériterait d'être renvoyé à l'école. Schinner voulut apprendre le piquet. Ignorant et novice, il fit naturellement école sur école (Balzac, Bourse,1832, p. 414).
? Au fig. Quelle école! il avait failli (...) se laisser jouer comme un enfant (Zola, Argent,1891, p. 346).Les malins de sa force [à Edgar Faure] croient qu'il suffit de l'être pour se tirer d'affaire (...) Il a fait là-dessus quelques écoles et le pays avec lui (Mauriac, Bloc-notes,1958, p. 201).
D.? Au fig.
1. [École est éventuellement suivi d'un compl. ou d'un déterminant subjectifs] Enseignement ou formation reçus au contact d'une réalité, dispensés par une personne. Rien ne vaut la rue pour faire comprendre à un enfant la machine sociale. (...) L'école en plein vent m'enseigna de hautes sciences (France, Livre,1885, p. 164):
8. Je ne sais plus à quel propos, je lui dis que le péché donne une expérience de la vie dont il y a un profit énorme à tirer, un profit spirituel; que le péché instruit l'individu, est une sorte d'école où il apprend à connaître l'humanité; ... Green, Journal,1944, p. 171.
? Loc. verb.
? Être à bonne école. Être au contact d'une personne ou d'une réalité susceptibles d'enseigner ou de former. Par antiphrase. Elle était à bonne école, ça n'avait rien d'étonnant, si elle s'avachissait (Zola, Assommoir,1877, p. 648).
? Il faut aller à votre école pour apprendre cela. ,,Il n'y a que vous qui puissiez enseigner cela`` (Ac. 1798-1932).
2. [École est éventuellement suivi d'un compl. ou d'un déterminant objectifs] Ce qui apporte la connaissance ou l'expérience de quelque chose. L'école du mensonge. Tenir école de mauvaises m?urs, de mauvais goût (Ac.1835-1932).Les prairies seront votre école, les fleurs vos alphabets et Flore votre institutrice (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 102).Paradoxes qui montaient dans le ciel aussi haut que la tour de Babel pour la confusion de l'école du bon sens (Goncourt, Ch. Demailly,1860, p. 130).
II.? [L'idée dominante est l'affinité de pensée ou de méthodes]
A.? Ensemble des disciples d'un maître. Rectifications que Fustel de Coulanges et son école ont apportées sur nos origines (Bainville, Hist. Fr.,t. 1, 1924, p. 7).Pavlov et son école décrivent quatre types de comportement réflexe (Mounier, Traité caract.,1946, p. 396).
? P. méton. L'École d'Athènes. Fresque de Raphaël consacrée à l'apothéose de la pensée grecque. Un homme appuyé sur son bâton dans l'École d'Athènes (Staël, Corinne,t. 2, 1807, p. 49).
? Loc. verb.
? Faire école. Avoir des disciples ou des imitateurs. Un bon vieil homme piétiste et mystique qui avait fait école au pays de Vaud (Guéhenno, Jean-Jacques,1948, p. 71).
? Se mettre à l'école de qqn. Apprendre de lui, l'imiter. J'ai repris ces « inédits » de Montesquieu avec un intérêt très vif. C'est un maître écrivain; je veux dire qu'il y a profit à se mettre à son école; à condition de ne pas y rester (Gide, Journal,1938, p. 1323).
B.? P. ext. Doctrine, courant, système, prôné par un maître ou un ensemble de personnes. École classique, historique, littéraire, romantique; chef d'école. L'école sensualiste du dix-huitième siècle (Cousin, Hist. philos. XVIIIes.,1829, p. 39).Ces écoles philosophiques nées sur les rivages d'Ionie (Vidal de La Bl., Princ. géogr. hum.,1921, p. 4).Une école de spiritualité ? l'école française des Bérulle et des Condren (Bremond, Poésie pure,1926, p. 144).
? Vieilli, emploi abs. à valeur méliorative, souvent avec majuscule. L'École. Enseignement philosophique et théologique donné dans les universités médiévales. Synon. scolastique.La forme est définie par l'École, « cela par quoi une chose est ce qu'elle est » (Claudel, Art poétique,1907, p. 187).
? De l'ancienne, de la vieille école. (À propos d'une pers.) Formé selon des méthodes ou des principes vieillis. Les républicains de la vieille école (Maurras, Kiel et Tanger,1914, p. 86).Une cuisinière de l'ancienne école (Bernanos, Joie,1929, p. 549).
? B.-A. Esthétique, technique ou tradition communes à un ensemble d'artistes. École flamande, française. Les vieux tableaux de l'école allemande et les primitifs italiens (France, Vie fleur,1922, p. 453).Un tableau charmant de l'école de Murillo (T'Serstevens, Itinér. esp.,1963, p. 157).L'école Dada succédait au groupe des Six (Fargue, Piéton Paris,1939, p. 51).
Rem. On rencontre ds la docum. école employé comme 2eélément formateur de subst. composés. a) Dans le domaine de l'initiation à la conduite d'un moyen de transport : auto-école, avion-école, voilier-école, voiture-école (cf. Gilb. 1971). b) Dans le domaine de l'enseignement professionnel. Une ferme-école où l'âme et le c?ur seraient fortifiés et haussés en même temps que l'intelligence (Pesquidoux, Livre de raison, 1932, p. 185). Atelier-école (Gilb. 1971).
Prononc. et Orth. : [ek?l]. Ds Ac. 1694 et 1718, s.v. escole. Ds Ac. 1740-1932. Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 escole « établissement où l'on donne un enseignement collectif » (Alexis, éd. Chr. Storey, 33); 2. 1146-74 [ms. 2equart xiiies.] estre en bone escole « avoir une bonne source d'enseignement » (Myst. Adam, éd. P. Aebischer, 220); 3. 1146-74 escole « ensemble des disciples d'une personne » (ibid., 856); 4. 1755 équit. « instruction, exercice » (Encyclop. t. 5, p. 335 b). Empr. au lat. class.scho?la « loisir studieux; leçon; lieu où l'on enseigne » et b. lat. « corporation, compagnie », gr. ? ? ? ? ? ? (proprement « arrêt de travail ») « loisir consacré à l'étude; leçon; groupe de personnes qui reçoivent cet enseignement ». Fréq. abs. littér. : 7 638. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 10 445, b) 8 232; xxes. : a) 14 567, b) 10 397.
DÉR.
Écolage, subst. masc.,vieilli. a) Fait de suivre les cours d'une école. Synon. usuel scolarité.S'enquérir de la formation intellectuelle, de la régularité de l'écolage (H. Codet, Psychiatrie,1926, p. 4).b) Frais d'école dus par un écolier. Séverin alla un peu à l'école. Son père aurait voulu le faire bien instruire (...); mais, pour cela, il fallait payer l'écolage et les Pâtureau étaient bien pauvres (E. Pérochon, Les Creux-de-maisons,Paris, Plon, 1921, p. 16).Rem. Au sens b, le terme est courant en Suisse romande.? [ek?la:?] ? 1reattest. 1330-49 escolage « instruction, enseignement scolaire » (Tombel de Chartrose, éd. Walberg, Lund, 1946, IV, 102); de école, suff. -age*, cf. le lat. médiév. scholagium « redevance pour instruction » (1301 ds Latham). ? Fréq. abs. littér. : 1.
BBG. ? Darm. Vie 1932, p. 49, 58. ? Gottsch. Redens. 1930, p. 406.


Wiktionnaire


Nom commun - français

école \e.k?l\ féminin

  1. Lieu dédié à l'apprentissage.
    • Comme dans les prépas scientifiques, il est tout à fait possible de la redoubler (on dit « cuber ») en espérant être accepté dans une école plus prestigieuse. (Philippe Mandry, Bien choisir son école de commerce et sa filière d'économie-gestion à la fac, Éditions l'Étudiant, 2007, page 20)
    • [?], il semble que l'on assiste à une recrudescence et un « durcissement » des bizutages, en médecine, mais plus encore dans les classes préparatoires, les écoles d'ingénieurs ou de commerce, et les IUT. (Emmanuelle Godeau, « Le baptême », chapitre 3 de L'« esprit de corps » : Sexe et mort dans la formation des internes en médecine, Ethnologie de la France, no 29, Éditions de la Maison des sciences de l'homme, 2007, page 95)
  2. (En particulier) Établissement où l'on enseigne les savoirs fondamentaux comme la lecture et l'écriture et qui est aussi désigné sous le nom d'école primaire.
    • À l'époque dont je parle, il y avait un grand nombre de communes en France qui n'avaient pas d'écoles, et parmi celles qui existaient, il s'en trouvait qui étaient dirigées par des maîtres qui, pour une raison ou pour une autre, parce qu'ils ne savaient rien, ou bien parce qu'ils avaient autre chose à faire, ne donnaient aucun enseignement aux enfants qu'on leur confiait. (Hector Malot, Sans famille, 1878)
    • Sans compter que, dans le pays où la chose s'est passée, il y a deux écoles de garçons : une laïque et une congréganiste. (Émile-Ambroise Thirion, La Politique au village, Fischbacher, 1896, page 225)
    • À l'école, on lui avait enseigné, avec le calcul, les éléments du dessin, et il en savait assez pour se débrouiller en géométrie. (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 151 de l'édition de 1921)
    • [?], on avait établi, dans toutes les rues en pente avoisinant l'école, de superbes glissades. [?]. Mais la plus belle était celle de devant la cour où, selon une coutume immémoriale, on allait « luger » à toutes les sorties. (Louis Pergaud, Deux Veinards, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
    • Mêmes les gamines grandelettes peuvent prier en se rendant à l'école et au retour : ça leur fera oublier les prônes du maître d'école, ce suppôt de Satan-là. (Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
  3. Tous les élèves d'un tel établissement, ou l'ensemble de ses professeurs et de ses employés.
    • Cela mit toute l'école en rumeur.
    • Cette école a été transférée dans de nouveaux bâtiments suite à la construction d'une autoroute.
  4. (Figuré) Ce qui est propre à former, à donner de l'expérience en quelque chose, à instruire.
    • Après avoir reçu une instruction générale très complète, il fut dressé par son père à la rude école de la chasse à la baleine. (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
    • Élevé à la rude école du malheur, il y remportait tous les prix. (Alphonse Allais, Les Pensées )
    • [?] : ce « centre de tri » n'était pas seulement un lieu de tortures pour les Algériens, mais une école de perversion pour les jeunes Français. (Henri Alleg, La Question, 1957)
    • Loin de favoriser la conception des femmes, le mariage n'est souvent qu'une école mutuelle de stérilité volontaire. (Pierre Louÿs, Liberté pour l'amour et pour le mariage, 1900, dans Archipel, 1932)
    • La caserne est l'école de toutes les aberrations. Elle est également le terrain le plus propice à l'éclosion des révoltes. (Victor Méric, Les Compagnons de l'Escopette, Éditions de l'Épi, Paris, 1930, page 28)
  5. (Histoire) Enseignement de la théologie et de la philosophie, suivant la méthode et les principes reçus dans la plupart des anciennes universités.
    • C'était en vain que j'avais essayé contre un athée les subtilités de l'école ; il avait même tiré de la faiblesse de ces raisonnements une objection assez forte. (Denis Diderot, Pensées philosophiques, Texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
    • Dans tout l'Occident latin, les Écoles étaient en rapport les unes avec les autres, échangeaient leurs professeurs et leurs étudiants ; elle constituaient une sorte d'intelligentsia qui s'étendait sur toute la Romania. (Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1966)
  6. Mouvement ou doctrine d'un philosophe ou d'un savant.
    • En même temps, les idées socialistes se propageaient grâce à Louis Blanc et à Proudhon, et il allait falloir tenir compte des revendications de ces différentes écoles. (Alfred Barbou, Les Trois Républiques françaises, A. Duquesne, 1879)
    • Le charlatanisme des saints-simoniens fut aussi dégoûtant que celui de Murat; d'ailleurs l'histoire de cette école est inintelligible quand on ne la rapproche pas des modèles napoléoniens. (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre VII, La morale des producteurs, 1908, note en bas de page 360)
    • Il nous a semblé superflu, au début de ce chapitre, de rappeler la terminologie employée par l'École zuricho-montpelliéraine, [?]. (Gustave Malcuit, Contributions à l'étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d'édition du Nord, 1929, p. 21)
  7. (Art, Littérature) Classe d'artistes qui travaillent ou qui ont travaillé selon les principes, à l'imitation d'un même maître, ou suivant les habitudes propres à certaines époques de l'art, à certains lieux.
    • Des bourgeois y vinrent, d'abord, et puis des artistes, des peintres surtout, et de toutes les écoles. Les réalistes y coudoyaient sans aménité les fantaisistes, et les ingristes y avaient avec les coloristes de bruyantes prises de becs ; [?]. (Jean Valmy-Baysse, La curieuse aventure des boulevards extérieurs, Éditions Albin Michel, 1950, page 173)
    • Survint en l'année 1937 un jeune poète, Orhan Veli, qui, sous l'influence des surréalistes français, introduisit en Turquie le vers libre. Orhan Veli fait vite école, mais son surréalisme et celui de son école, à vrai dire, sont plus larges, plus humains que leur modèle français. (Nimet Arz?k, Anthologie des poètes turcs contemporains, Gallimard (NRF), 1953, page 12)
    • Seulement, elles ont besoin de souffleurs. Livrées à elles-mêmes, elles seraient fort embarrassées de faire la différence entre Sandro et Manet. Elles les croient de la même école. (Anatole Claveau, Les snobs, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e édition, page 35)
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Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

ÉCOLE. n. f.
Établissement où l'on enseigne une ou plusieurs sciences, un ou plusieurs arts, etc. École de médecine. École de théologie. École de droit. École de chimie, d'électricité. École de commerce. École normale. École des langues orientales. École militaire. École de cavalerie, d'artillerie, d'aérostation, d'aviation. École polytechnique. École de natation. Ouvrir une école. Les élèves, les professeurs d'une école. Camarade d'école. Il se dit, particulièrement, des Établissements où l'on montre à lire, à écrire, où l'on donne les premiers éléments de l'instruction et qui sont désignés aussi sous le nom d'Écoles primaires ou communales. Maître, maîtresse d'école. Aller, envoyer aux écoles, à l'école. École du soir. Une école de village. Écoles chrétiennes, Écoles instituées au XVIIe siècle par J.-B. de la Salle pour les enfants pauvres. Frères des écoles chrétiennes. Fig., Faire l'école buissonnière. Voyez BUISSONNIER. Fig., Renvoyer quelqu'un à l'école, Lui faire sentir son manque d'instruction. Il désigne aussi Tous les élèves d'une école, ou les professeurs et les employés d'une école. Cela mit toute l'école en rumeur. Cette école a été transférée de telle ville dans telle autre. Il se dit souvent au figuré, tant en bonne qu'en mauvaise part, de Ce qui est propre à former, à donner de l'expérience en quelque chose, à instruire. Souvent on devient sage à l'école du malheur, de l'expérience. Il s'était formé à l'école des plus grands généraux. Il y a deux pièces de Molière intitulées, l'une " l'École des femmes ", et l'autre " l'École des maris ". Tenir école de mauvaises mœurs, de mauvais goût. Par ironie, Il faut aller à votre école pour apprendre cela, Il n'y a que vous qui puissiez enseigner cela. Fam., Être à bonne école, Être avec des gens capables de bien instruire sur certaines choses. Fig. et fam., Faire une école, Faire une faute, une sottise par ignorance, par méprise, par étourderie. En termes de Manège, Ce cheval a de l'école, Il a été dressé au manège. Il désigne encore, absolument, l'Enseignement de la théologie et de la philosophie, suivant la méthode et les principes reçus dans la plupart des anciennes universités. Saint Thomas d'Aquin est appelé l'Ange de l'École. Ce sont des termes de l'École. Il se dit aussi de la Secte ou doctrine de quelque philosophe ou docteur célèbre. L'école d'Épicure, de Platon, d'Aristote. L'école de saint Thomas. L'école de Scot. L'École d'Alexandrie. On dit dans un sens analogue pour les études de médecine, ou de droit, L'école de Montpellier, de Nancy. L'école d'Hippocrate, l'école de Galien. Il se dit également, en termes de Beaux-Arts, d'une Classe d'artistes qui travaillent ou qui ont travaillé selon les principes, à l'imitation d'un même maître, ou suivant les habitudes propres à certaines époques de l'art, à certains lieux. L'École de Michel-Ange, de Raphaël. L'École de Rubens. L'École de David. L'école française. L'école florentine. L'école romaine. L'école vénitienne. L'école lombarde. L'école du plein-air. Il se dit dans un sens analogue, en termes de Littérature, des Imitateurs d'un écrivain, prosateur ou poète, et des Partisans d'un certain style, d'un certain genre d'écrire. L'école classique, romantique. Faire école, Avoir des disciples ou des imitateurs, en parlant d'un Artiste, d'un écrivain ou de toute autre personne.

Littré

ÉCOLE (é-ko-l') s. f.
  • 1Établissement où l'on enseigne les éléments des lettres, des sciences, des arts. Ouvrir une école. Maître d'école. École de dessin. École primaire. ? Les loups de son temps n'allaient point à l'école, Régnier, Sat. III.

    Écoles chrétiennes, écoles instituées au commencement du XVIIe siècle par Lasalle pour les enfants pauvres.

    Écoles charitables, institut pour enseigner aux enfants à lire, à écrire et à connaître, aimer et servir Dieu?; il fut fondé en 1686 par un minime d'Amiens, le P. Barri.

    Tenir école, enseigner. Le noble poursuivit?: Moi je sais le blason?; j'en veux tenir école, La Fontaine, Fabl. X, 16.

    Il en tiendrait école, c'est-à-dire il sait très bien cela.

    Renvoyer quelqu'un à l'école, lui faire sentir son ignorance.

    Faire l'école buissonnière, manquer la classe en parlant d'un écolier, et, figurément, manquer à des exercices, à des fonctions (voy. BUISSONNIER).

    Prendre le chemin de l'école, prendre le chemin le plus long.

    Dire les nouvelles de l'école, découvrir le secret d'une compagnie, d'une coterie, dire ce qu'il faudrait taire.

  • 2Établissement d'un ordre plus élevé ou d'un ordre plus spécial. Entrer à l'École polytechnique, à l'École normale. Réformer le corps des sciences ou l'ordre établi dans les écoles pour les enseigner, Descartes, Méth. II, 2. Il me semblait n'avoir fait autre profit, en tâchant de m'instruire, sinon que j'avais découvert de plus en plus mon ignorance?; et j'étais en l'une des plus célèbres écoles de l'Europe, où je pensais qu'il devait y avoir de savants hommes, s'il y en avait en aucun endroit de la terre, Descartes, ib. I, 6. Il y en eut [des prisonniers suédois transportés en Sibérie] qui enseignèrent les langues, les mathématiques?; ils y établirent même des écoles publiques qui, avec le temps, devinrent si utiles et si connues, qu'on y envoyait des enfants de Moscou, Voltaire, Charles XII, 4.

    École centrale, nom des écoles publiques créées dans chaque département par la Convention en 1795.

    École centrale des travaux publics, nom primitif de l'École polytechnique, en 1795.

    Aujourd'hui, École centrale des arts et manufactures, établissement où l'on forme des ingénieurs civils.

    École polytechnique, école où l'on donne une instruction générale dans les sciences mathématiques, physiques et chimiques à des jeunes gens pour les préparer à différents services publics, civils et militaires.

    École normale, établissement où l'on forme les jeunes gens pour le professorat dans les lycées.

    École de St-Cyr, établissement où l'on forme des officiers pour l'infanterie et la cavalerie.

    Écoles d'application, nom donné en général aux écoles spéciales dans lesquelles ne sont admis que les sujets qui ont terminé leurs études générales. École d'application du corps d'état-major, école destinée à former des officiers pour le service de l'état-major. École d'application du génie maritime, école destinée à former des ingénieurs pour la construction des vaisseaux et les travaux de la marine. École d'application d'artillerie et du génie, école de Metz qui ne reçoit que des jeunes gens sortant de l'École polytechnique et qui forme des officiers pour l'artillerie et le génie.

    École des arts et métiers, établissement où l'on enseigne les arts mécaniques.

    École des beaux-arts, école où l'on enseigne la peinture, la sculpture et l'architecture.

    En parlant du vaisseau sur lequel est établie l'école de marine, on dit le vaisseau-école. Il est professeur sur le vaisseau-école.

  • 3Le local où l'école est établie.
  • 4 Par extension, tous les élèves d'une école. Toute l'école est à la promenade.

    Les écoles, les élèves des écoles de droit, de médecine, polytechnique, normale, etc.

  • 5 Terme militaire. École de peloton, école de bataillon, les exercices de peloton, de bataillon.
  • 6 Fig. Se dit de ce qui forme ou éclaire par l'expérience. Trois sceptres conquis Font voir à quelle école il en a tant appris, Corneille, Nicom. III, 2. Et ses illustres soins ouvraient à ses sujets L'école de la guerre au milieu de la paix, Corneille, Attila, II, 5. Tous les ingrats iront en foule à votre école, Puisqu'on y devient quitte en payant de parole, Corneille, Théodore, I, 2. C'est une école que votre conversation, et j'y viens tous les jours attraper quelque chose, Molière, Comt. d'Escarb. 11. Oh?! le bel argument digne de leur école?! Boileau, Ép. XI. La cour fut pour lui une école de sagesse et de vertu, Bouhours, Aubusson, liv. I, dans RICHELET. Les plaisirs publics sont devenus des écoles de lubricité, Massillon, Carême, Élus. Il n'est pas étonnant que Carthage, partie de la première école du monde pour le commerce, je veux dire de Tyr, y ait un succès si prompt et si constant, Rollin, Hist. anc. ?uvres, t. I, p. 211, dans POUGENS. Dans l'école du crime et dans l'art des tyrans, Voltaire, M. de Cés. III, 7. Je me console de mon ignorance par la pensée que cette terre sur laquelle nous rampons n'est que l'école destinée à nous fournir les premiers rudiments de la science, Bonnet, Lett. div. ?uvres, t. XII, p. 425, dans POUGENS. À l'école des m?urs et de la pauvreté, J'ai senti le bienfait de mon adversité, Ducis, Abufar, I, 5. De nos jours, après la commotion terrible de la France, une intelligence politique nous a été donnée par cette rude école des événements, Villemain, Litt. franç. XVIIIe siècle, 2e part. 4e leç.

    L'école du monde, l'expérience et les manières que donne le monde, la société. Sainville a grand besoin de l'école du monde, Lachaussée, Couv. I, 2.

    Familièrement. Être à l'école de, vivre au milieu de gens sur lesquels on se règle. On juge bien qu'étant à telle école [chez des religieuses], Point ne manquait du don de la parole L'oiseau disert?, Gresset, Vert-Vert, II.

    Être à bonne école, être sous la direction d'une personne habile. Il faut qu'on vous ait mise à quelque bonne école, Molière, Éc. des f. V, 4.

    On dit par opposition, être à mauvaise école. ? Ma foi, tant pis pour vous?; Je ne m'y connais pas, ou bien, sur ma parole, Vous êtes là, m'amie, en très mauvaise école, Regnard, Ménechm. II, 3.

    Il s'est dit pour maître ou maîtresse. Que j'apprenne, si vieux, d'une si jeune école, Rotrou, Antigone, IV, 6.

  • 7Manière, ton d'écolier?; manières gauches, pédantes. Il sent l'école. Ce visage et ce port n'ont point l'air de l'école, Corneille, Ment. I, 1. Momus a pris pour adjoints Des rimeurs d'école, Béranger, Gaudr.
  • 8Enseignement de la théologie et de la philosophie suivant la méthode et les principes des écoles du moyen âge. Saint Thomas d'Aquin est appelé l'ange de l'école. J'userai, s'il vous plaît, librement des mots de l'école, Descartes, Méth. IV, 4. Philippe Auguste aima les lettres, accueillit et protégea les savants?; les écoles de Paris devinrent célèbres?; on y accourut des provinces et des pays étrangers, Saint-Foix, Ess. Paris, ?uvres, t. III, p. 16.

    Il se dit aussi dans un sens plus général de l'enseignement oral ou même écrit. Le langage de l'école. Écoute donc, mon fils, écoute mes paroles?; Elles passent de loin cet orgueilleux savoir, Que la philosophie étale en ses écoles, Corneille, Imit. III, 3.

    Combats d'école, lutte entre docteurs sur des points de doctrine. Il a laissé tonner dans leurs chaires frivoles Les chefs impérieux de ces combats d'écoles, Lemierre, Barnevelt, I, 2.

  • 9Secte ou doctrine de quelque philosophe ou docteur célèbre. L'école de Platon, d'Aristote. L'école d'Hippocrate. Il sortit de l'école de Pythagore d'illustres disciples qui firent un honneur infini à leur maître, Rollin, Hist. anc ?uvres, t. III, p. 473, dans POUGENS.
  • 10Caractère commun à des ?uvres d'art, de littérature ou de science. L'école classique. L'école romantique. L'école de Port-Royal. L'école de Voltaire.

    École flamande, école d'Italie, école française, etc. suite de peintres célèbres qui ont travaillé dans le goût de ces pays, et dont la plupart étaient Flamands, Italiens, Français, etc.

    Faire école, se dit d'un homme de lettres, d'un artiste dont le genre ou la manière ont des imitateurs.

    En termes de musique. Il y a de l'école dans ce ch?ur. C'est un morceau d'école.

  • 11École historique, manière d'écrire l'histoire où l'on cherche surtout à déduire les causes et l'enchaînement des événements, la suite des institutions et l'état des m?urs, par opposition à école descriptive, laquelle s'occupe surtout de raconter. En Angleterre, l'école historique éprouvait le besoin de donner à toutes choses, non pas la régularité formaliste du dix-septième siècle, mais une sorte de justesse philosophique, Villemain, Litt. franç. XVIIIe siècle, 2e part. 4e leç.

    École historique, opinion qui veut faire prévaloir dans la politique les données de l'histoire. École historique, se dit souvent par opposition à école rationaliste ou école philosophique.

  • 12 Terme de manége. Ce cheval a de l'école, il a été dressé au manége.

    Basse école, les exercices par lesquels les élèves apprennent à monter à cheval.

    Haute école, les exercices de la voltige.

    Cheval hors d'école, cheval qui a oublié son exercice.

    Pas d'école, allure employée pour modérer l'ardeur d'un jeune cheval.

  • 13 Terme de trictrac. Faire une école, oublier de marquer les points que l'on gagne, ou en marquer mal à propos. Il jouait tout de travers, écoles sur écoles, Dieu sait, Hamilton, Gramm. III. Une école maudite Me coûte en un moment douze trous tout de suite, Regnard, le Joueur, I, 4.

    Mettre à l'école, marquer l'école, marquer pour soi les points que l'adversaire a oublié de marquer ou a marqués de trop. On ne compte pas, on ne marque pas l'école de l'école, c'est-à-dire que, si l'adversaire a oublié de marquer une école, on ne peut pas compter cette école.

    Fig. Il a fait une école, il a fait une faute de conduite. En l'accusant aussi, moi, j'ai fait une école, Picard, Médiocre et rampant, III, 9.

    Par exclamation. Quelle école?! c'est-à-dire, quelle sottise?!


    PROVERBE

    On est savant quand on revient de l'école, c'est-à-dire celui qui vient de recevoir une information, un renseignement, ne commet plus la faute qu'il commettait auparavant.

HISTORIQUE

XIe s. Puis ad escole li bons pedre [père] le mist, Saint Alexis, VII.

XIIIe s. Bele, nous nous entraimions, Quant à l'escole aprenions, Romanc. p. 62. [Sainte Elisabeth] Escole fu de bonnes mors [m?urs]?; Examples fu de penitance, Et droiz mireors [miroir] d'ignorance, Rutebeuf, II, 157. Escoles porriez tenir, Et riches homes devenir, Ren. 21137. Moult sui, fist-ele, à bonne escole, Quant de mon ami oi [j'entends] parole, la Rose, 2691. Car Platon disoit en s'escole Que donnée nous fu parole Por enseignier et por aprendre, ib. 7131. Si n'avoit aillors grans escoles De roictiaus [roitelets] et torteroles, De chardonneraus, d'arondeles, ib. 651. Li rois respont?: Por vostre amor Ferai aprendre Blancheflor. Es-les-vous andeus [les voilà tous deux] à escole, Fl. et Bl. 215.

XIVe s. Bien pert [paraît] à son parler qu'il fut à bonne escoule, Girart de Ross. V. 1391.

XVe s. Philippe [d'Artevelle] retint bien de son escole et de sa doctrine [de Pietre du Bois]?; car il n'ot mie esté longuement dans l'office de gouverner Gand, quand il en fit tuer et decoller devant lui douze, Froissart, II, II, 121.

XVIe s. Je ne sache point meilleure eschole que le voyager, Montaigne, IV, 104.


SUPPLÉMENT AU DICTIONNAIRE

ÉCOLE. Ajoutez?:
14École d'artillerie, école qui comprend les établissements, le matériel et le personnel nécessaires à l'instruction des officiers et des troupes de l'artillerie.
15 Terme de pêche. Rassemblement des morues pour frayer. La saison de la pêche [de la morue] est ordinairement en janvier et mai?; une immense école se réunit au mois de janvier à George-Bank sur un fond vaseux pour frayer? une autre école se forme dans la même intention au mois d'avril au cap Breton, et une troisième dans la baie de Fundy, Journ. offic. 11 juill. 1876. p. 5028, 3e col.
Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

Étymologie de « école »

Wallon, sicoll, sukall?; provenç. escola?; espagn. escuela?; ital. scuola?; du latin schola, du grec ?????, temps de loisir, de repos, et, par suite, temps donné aux travaux d'esprit. C'est par ellipse qu'on a dit école au trictrac pour exprimer la faute?: l'expression pleine était envoyer à l'école, parce que, les coups étant très variés à ce jeu, il faut avoir une très grande habitude pour ne rien oublier. On a dit ensuite école pour l'oubli qui faisait renvoyer à l'école, puis faire une école, compter une école, l'école de l'école, etc. de là le mot a passé dans le langage général.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution

De l'ancien français escole, d'un latin tardif *escola, du latin schola (« loisir studieux, leçon, lieu d'étude »), lui-même issu du grec ancien ?????, skhol? (« loisir »).
Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l'identique 3.0

ÉCOLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1050 escole « établissement où l'on donne un enseignement collectif » (Alexis, éd. Chr. Storey, 33); 2. 1146-74 [ms. 2equart xiiies.] estre en bone escole « avoir une bonne source d'enseignement » (Myst. Adam, éd. P. Aebischer, 220); 3. 1146-74 escole « ensemble des disciples d'une personne » (ibid., 856); 4. 1755 équit. « instruction, exercice » (Encyclop. t. 5, p. 335 b). Empr. au lat. class.scho?la « loisir studieux; leçon; lieu où l'on enseigne » et b. lat. « corporation, compagnie », gr. ? ? ? ? ? ? (proprement « arrêt de travail ») « loisir consacré à l'étude; leçon; groupe de personnes qui reçoivent cet enseignement ».

École au Scrabble


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Les rimes de « École »


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Les rimes en Ol

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Les citations sur « École »

  1. Et les jeunes arrivaient, de plus en plus nombreux. Les maîtres d’école manquaient, il suffisait d’avoir dix-huit ans et le bas pour être envoyé dans un cours préparatoire faire lire Rémi et Colette. On nous fournissait de quoi nous amuser, le hula hoop, Salut les copains, Age tendre et tête de bois, on n’avait le droit de rien, ni voter ni faire l’amour ni même donner son avis. Pour avoir le droit à la parole, il fallait d’abord faire ses preuves d’intégration au modèle social dominant, « entrer » dans l’enseignement, à la Poste ou à la SNCF, chez Michelin, Gillette, dans les assurances : « gagner sa vie ».

    Auteur : Annie Ernaux - Source : Les Années (2008)


  2. Si je me trompe en me croyant libre, je me trompe avec l'universalité du genre‘ humain. Je cherche des sceptiques : je n'en trouve que parmi les philosophes, et les philosophes mêmes qui doutent de la liberté semblent effrayés de leur doute. Ils forment dans les écoles une minorité presque insensible. Depuis l'origine de la philosophie, les noms les plus illustres témoignent en faveur de la liberté. Tous les hommes naissent avec cette croyance, et tous, à l'exception de quelques sophistes, la conservent jusqu'à la mort. Le roi et le pâtre se sentent responsables, l'un de son royaume, l'autre de son troupeau; et le plus ignorant se croit justifié, s'il peut seulement dire à ses juges : « C'est ma main qui a tout fait, en dépit de ma volonté. »

    Auteur : François-Jules Suisse, dit Jules Simon - Source : Le Devoir (1854)


  3. Toute femme est une école, et c'est d'elle que les générations reçoivent vraiment leur croyance.

    Auteur : Jules Michelet - Source : La Femme (1860)


  4. Tout enfant, qu'elle que soit son milieu, apprend sa langue maternelle en dix mois : trois mille mots, plus les règles de grammaire, plus l'accent. Essayer de renouveler ça, sans école ni livres, en dix mois ! C'est d'une intensité inimaginable.

    Auteur : Boris Cyrulnik - Source : Votre cerveau n'a pas fini de vous étonner (2012)


  5. Les enfants ne connaissent guère la vraie amitié. Ils n'ont que des «copains» ou des complices, et changent d'amis en changeant d'école, ou de classe, ou même de banc.

    Auteur : Marcel Pagnol - Source : Le Château de ma mère (1957)


  6. Madame,
    Oumar ne couvrera pas le livre de la «bibliothèque de l'école» car se n'est pas son rôle et il a emprunte «non» couvert. l'esclavage, ces fini!
    Merci.


    Auteur : Patrice Romain - Source : Mots d'excuse - Les parents écrivent aux enseignants (2010), Les contestations diverses


  7. Un centre pénitentiaire n'est efficace que s'il reconstitue une société carcérale juste, avait-il dit. Sans prédateurs, sans proies, dans une parfaite équité, sans privilèges ni passe-droits, sans nécessité de violence, sans jalousie de ce que l'autre pourrait avoir de plus ou de mieux. La force devenant inutile, il ne reste plus qu'à vivre ensemble, en bonne société. Malheureusement, il n'existe pas d'endroit plus dangereux, inégal et injuste que la prison. Et au lieu de ressortir équilibré ou cadré, les détenus en sortent plus violents, désabusés, perdus et agressifs, sans aucun projet de réinsertion. Plus venimeux en sorte. La prison comme une école du crime.

    Auteur : Olivier Norek - Source : Surtensions (2016)


  8. La passion est une école de la grandeur.

    Auteur : Jean-Paul Baron, dit Frédérick Tristan - Source : Le Dieu des mouches (1959)


  9. Je voulais être «bottier». Je devins alors une machine à gagner du temps. Le matin, au réveil, j'étais le premier habillé et descendais en salle aussitôt. J'ignorais les récréations. Les jours de sortie, je restais de même à l'Ecole devant mon pupitre.

    Auteur : Georges Soulès, dit Raymond Abellio - Source : Ma dernière mémoire (1971-1980)


  10. Tel est le miracle de l'école. Un bon professeur peut captiver les classes rétives et rendre vivants les enseignements les plus mal conçus. Il peut tout sauver. Au total, les programmes sont mauvais, la pédagogie inadaptée, mais le prof est bon.

    Auteur : François de Closets - Source : Le bonheur d'apprendre et comment on l'assassine (1996)


  11. Si la dénatatlité continue, bientôt nous verrons, dans les écoles désertes, trente-cinq pédagogues se disputer pour faire la classe à un enfant.

    Auteur : Georges Wolinski - Source : Sans référence


  12. Le commerce est l'école de la tromperie.

    Auteur : Luc de Clapiers, marquis de Vauvenargues - Source : Réflexions et Maximes (1746)


  13. Le leadership ne s'apprend pas dans les écoles de management, c'est une affaire d'instinct et de conscience.

    Auteur : Vikas Swarup - Source : Pour quelques milliards et une roupie (2014)


  14. Pour instruire le peuple, trois choses sont nécessaires : des écoles, des écoles et encore des écoles.

    Auteur : Léon Tolstoï - Source : Anna Karénine (1873-1877)


  15. Elle suivit les cours d'une école de dactylographie. Devant les pupitres d'école, des filles de tout âge chuchotaient tandis qu'une femme assise à une table lisait à voix haute ...

    Auteur : Jacques Chardonne - Source : Les Destinées Sentimentales (1934-1936)


  16. Ce que j'emportais de plus précieux ne pouvait s'enfermer dans une malle. « La culture, - a dit un moraliste oriental - c'est ce qui reste dans l'esprit quand on a tout oublié.» J'avais acquis à l'École Normale [supérieure] une méthode pour le travail et le goût de cet ordre, qui impose la discipline de l'esprit à la confusion des choses. Aucun besoin d'agir. L'action, dont on dit communément qu'elle est une affirmation, est, en vérité, la négation de tous les possibles moins un.

    Auteur : Edouard Herriot - Source : Jadis, D'une guerre à l'autre 1914-1936


  17. Un maître d'école ou un professeur ne peut élever des individus il n'élève que des espèces.

    Auteur : Georg Christoph Lichtenberg - Source : Aphorismes (1800-1806)


  18. La Mère coquette de Quinault, donnée à peu près dans le même temps que l'Ecole des femmes, c'est-à-dire dans les premières années de Molière, peut être regardée comme un chef-d'oeuvre de style, surtout par rapport au temps où elle a été faite.

    Auteur : Jean le Rond d'Alembert - Source : Eloges, Despréaux


  19. Nous nous assîmes sur les marches du perron, par où on accédait au corps principal de l'école.

    Auteur : François Mauriac - Source : La Pharisienne (1941)


  20. Tout ce qui était créatif en toi s'est abîmé à l'école, et tes éducateurs n'ont pas su trouver le temps de le sauver.

    Auteur : Vincent Cespedes - Source : Oser la jeunesse : Transmettre, s'engager, inspirer (2015)


  21. Quand j’ai commencé en 1985, je me suis inspirée de ce que je voyais dans les rues parisiennes. Des étudiants des Beaux-Arts se mettaient à peindre des murs, des palissades, des décors urbains… À l’époque, il y a avait déjà les VLP « Vive La Peinture », l’École des Affiches, Beau Geste qui détournaient des affiches publicitaires… Il y avait déjà un mouvement naissant. C’est à ce moment que j’ai décidé d’intervenir. J’ai également assisté, quelques années auparavant, à la naissance du Hip-hop aux États-Unis, et donc des graffs. Ce melting pot m’a parlé et c’est à ce moment que j’ai décidé d’intervenir car auparavant, je faisais du théâtre de rue.

    Auteur : Miss. Tic - Source : « Art interview : Miss.Tic », Miss.Tic, propos recueillis par Fanny Revault, 2020


  22. Une activité intense, que ce soit à l'école ou à l'université, à l'église ou au marché, est le symptôme d'un manque d'énergie, alors que la faculté d'être oisif est la marque d'un large appétit et d'une conscience aiguë de sa propre identité.

    Auteur : Robert Louis Balfour Stevenson - Source : Une apologie des oisifs


  23. L'expérience est une école onéreuse mais les extravagants n'apprendront que là.

    Auteur : Benjamin Franklin - Source : L'Almanach du Pauvre Richard (1732-1758)


  24. J'aimerais mieux que mon fils apprît aux tavernes à parler, qu'aux écoles de la parlerie.

    Auteur : Michel de Montaigne - Source : Sans référence


  25. La pauvreté, les privations et la misère sont l'école du bon soldat.

    Auteur : Napoléon Bonaparte - Source : Lettre, à Joséphine de Beauharnais


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Les synonymes de « Ecole»

Les synonymes de École :

    1. académie
    2. corps
    3. collège
    4. confrérie
    5. conservatoire
    6. musée
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synonymes de École

Fréquence et usage du mot École dans le temps


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