citation 1
À la familiarité de la table, j'associe le plaisant, non le prudent ; au lit, la beauté avant la bonté ; dans la société du discours, la suffisance, voire sans la prud'homie.

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Au lit, la beauté prime la bonté .
La citation « Au lit, la bonté prime la beauté. » est apocryphe. En fait il s'agit même d'un contresens, la citation est bien fausse Montaigne a écrit exactement l'inverse à savoir Au lit, la beauté prime la bonté !
Le passage issu De l'amitié du Livre I de ses Essais : « Aux relations familières de la table, j'associe l'agréable, non le sérieux. Au lit, je préfère la beauté à la bonté. Et dans la conversation, la compétence, même sans la probité. Et ainsi de suite ».
En français moderne l'extrait pourrait être celui-ci « À la familiarité de la table, j'associe le plaisant, non le prudent ; au lit, la beauté avant la bonté.»
« À la familiarité de la table, j'associe le plaisant, non le prudent ; au lit, la beauté avant la bonté ; dans la société du discours, la suffisance, voire sans la prud'homie. Pareillement ailleurs.»
L'extrait plus long : « Le reste de cette histoire correspond très bien à ce que je disais : car Eudamidas accorde comme grâce et faveur à ses amis de les employer à son besoin. Il les laisse héritiers de cette générosité, qui consiste à leur donner les moyens de lui faire du bien. Et, sans doute, la force de l'amitié se montre bien plus richement dans son cas qu'en celui d'Aretheus. En somme, ce sont des effets inimaginables pour ceux qui n'en ont pas goûté, et qui me font admirer à merveille la réponse de ce jeune soldat à Cyrus, qui lui demandait combien il voudrait donner pour un cheval, grâce auquel il venait de gagner le prix de la course, et s'il voudrait l'échanger contre un royaume : "Non, certes, Sire, mais je le laisserais volontiers pour acquérir un ami, si je trouvais un homme digne d'une telle alliance." Il ne disait pas mal : "si je trouvais", car on trouve facilement des hommes propices à une amitié superficielle. Mais dans celle-ci, où l'on négocie du fond de son cœur, qui ne fait rien à moitié, il est certain qu'il faut que tous les ressorts soient parfaitement nets et sûrs. Aux confédérations qui ne tiennent que par un bout, on n'a à prévoir que les imperfections qui intéressent particulièrement ce bout-là. Il m'importe peu de quelle religion soit mon médecin et mon avocat. Cette considération n'a rien à voir avec les devoirs d'amitié qu'ils me doivent. Et, dans la familiarité domestique que nouent avec moi ceux qui me servent, j'en fais de même. Et je m'enquiers peu, d'un laquais, s'il est chaste ; je cherche s'il est diligent. Et je ne crains pas tant un muletier joueur qu'imbécile, ni un cuisinier juron qu'ignorant. Je ne me mêle pas de dire ce qu'il faut faire au monde, d'autres s'en mêlent assez, mais ce que j'y fais. "Mihi sic usus est; tibi, ut opus est facto, face." À la familiarité de la table, j'associe le plaisant, non le prudent ; au lit, la beauté avant la bonté ; dans la société du discours, la suffisance, voire sans la prud'homie. Pareillement ailleurs. »
Le demeurant de cette histoire convient tres-bien à ce que je disois: car Eudamidas donne pour grace et pour faveur à ses amis de les employer à son besoin. Il les laisse heritiers de cette sienne liberalité, qui consiste à leur mettre en main les moyens de luy bien-faire. Et, sans doubte, la force de l'amitié se montre bien plus richement en son faitqu'en celuy d'Aretheus. Somme, ce sont effects inimaginables à qui n'en a gousté, et qui me font honnorer à merveilles la responce de ce jeune soldat à Cyrus s'enquerant à luy pour combien il voudroit donner un cheval, par le moyen du quel il venoit de gaigner le prix de la course, et s'il le voudroit eschanger à un Royaume: Non certes, Sire, mais bien le lairroy-je volontiers pour en aquerir un amy, si je trouvoy homme digne de telle alliance. Il ne disoit pas mal: si j'en trouvoy; car on trouve facilement des hommes propres à une superficielle accointance. Mais en cettecy, en laquelle on negotie du fin fons de son courage, qui ne faict rien de reste, certes il est besoin que tous les ressorts soyent nets et seurs parfaictement. Aux confederations qui ne tiennent que par un bout, on n'a à prouvoir qu'aux imperfections qui particulierement interessent ce bout là. Il ne peut chaloir de quelle religion soit mon medecin et mon advocat. Cette consideration n'a rien de commun avec les offices de l'amitié qu'ils me doivent. Et, en l'accointance domestique que dressent avec moy ceux qui me servent, j'en fay de mesmes. Et m'enquiers peu, d'un laquay, s'il est chaste; je cherche s'il est diligent. Et ne crains pas tant un muletier joueur qu'imbecille, ny un cuisinier jureur qu'ignorant. Je ne me mesle pas de dire ce qu'il faut faire au monde, d'autres assés s'en meslent, mais ce que j'y fay. Mihi sic usus est; tibi, ut opus est facto, face. A la familiarité de la table j'associe le plaisant, non le prudent: au lict, la beauté avant la bonté; en la société du discours, la suffisance, voire sans la preud'hommie. Pareillement ailleurs.
Citation apocryphe
Une citation apocryphe est une citation attribuée à une personne qui n'a pourtant jamais tenu les propos rapportés, ou alors les a exprimés sous une forme différente. Celle-ci n'est pas authentique ou son origine est douteuse.
Le problème avec les citations d'hommes et de femmes célèbres c'est qu'elles sont parfois attribuées à tort. Certaines citations célèbres attribuées (abusivement) à leur auteur sont apocryphes - Retrouvez en commentaire l'origine de la citation, la source de la citation ou le véritable extrait ou encore le bon auteur.
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