La définition de Colonie du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.
Colonie
Nature : s. f.
Prononciation : ko-lo-nie
Etymologie : Le latin colonia, de colonus (voy. ). On remarquera, dans Bercheure, l'hésitation entre colonie et colongne ; colonie est la forme moderne, calquée sur la lettre latine ; colongne, cologne est la forme antique calquée sur l'accentuation latine, colónia.
Notre dictionnaire de français vous présente les définitions de colonie de manière précise, avec des exemples pertinents pour aider à comprendre la signification du mot.
Notre dictionnaire de définitions comprend des informations complémentaires telles que la nature du mot, sa prononciation, des exemples d'expressions, l'étymologie, les synonymes, les homonymes, les antonymes mais également les rimes et anagrammes. Quand la définition du mot s'y prête nous vous proposons des citations littéraires en rapport avec colonie pour illustrer la compréhension du mot ou préciser le sens et de répondre à la question quelle est la signification de Colonie ?
La définition de Colonie
Établissement fondé par une nation dans un pays étranger. Envoyer une colonie.
Toutes les définitions de « colonie »
Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition
Réunion d'hommes sortis d'un pays pour aller en habiter un autre : et, par extension, Population qui s'est formée et qui se perpétue dans le lieu de leur établissement. Envoyer une colonie. Établir, fonder une colonie. Les Romains envoyaient des colonies de vétérans dans les villes qu'ils avaient conquises. Les colonies se détachèrent de leur métropole. Il se dit aussi d'un Lieu, d'un Établissement fondé dans un pays plus ou moins éloigné de la métropole et placé sous sa dépendance. Marseille était une colonie des Phocéens. Les colonies espagnoles. La Martinique est une colonie française. Le gouverneur d'une colonie. Colonie de peuplement. Colonie d'exploitation. Colonie agricole, Établissement fondé à l'effet de défricher des terrains incultes et de donner du travail aux indigents valides. Il se dit aussi d'Établissements agricoles qui ont pour but de moraliser les jeunes détenus en les occupant aux travaux de la terre. La colonie de Mettray. Colonie pénitentiaire, Lieu où sont transférés les condamnés aux travaux forcés. Il se dit, par extension, de l'Ensemble des étrangers d'un même pays qui séjournent à demeure dans une région, dans une ville. Ce quartier de Paris renferme une colonie d'Américains. Une colonie de Polonais exploite presque seule cette mine. Il se dit même de Nationaux venus s'installer en groupe de telle ou telle région. Une colonie de Bretons, d'Auvergnats. Colonies scolaires et de vacances, Sortes de groupements d'enfants des villes auxquels on procure une cure d'air à la montagne ou à la mer. Il se dit, par analogie, d'une Réunion d'animaux vivant en commun. Colonie de castors.
Littré
-
1Établissement fondé par une nation dans un pays étranger. Envoyer une colonie.
Leurs terres où ils fondent une colonie
, Bossuet, Hist. I, 8.Les Grecs qui font sur cette côte des colonies
, Fénelon, Tél. X. -
2Possession d'une nation européenne dans une autre partie du monde.
Absolument, les colonies, se dit pour les Antilles françaises. Il est mort aux colonies.
-
3Réunion d'individus qui ont quitté un pays pour en peupler un autre.
Le lieu où ils se sont transportés.
Les gens d'un même pays habitant une localité étrangère.
Absolument, la colonie. On désigne ainsi dans certaines localités les résidents qui ne sont pas originaires de cette localité.
-
4Colonies agricoles, établissements agricoles institués à l'effet d'offrir du travail aux indigents et aux jeunes détenus, et d'augmenter les produits du sol en l'améliorant.
Colonie militaire, territoire dont les cultivateurs sont des soldats comme en Croatie, ou que des soldats habitent comme en Russie.
HISTORIQUE
XIVe s. Colonie ou coulongne est appelée quant aucune ville est gaigniée et aquise, et l'en [on] trametoit nouvel pueple pour habiter
, Bercheure, f° 10, verso. Colonie romaine estoit aucune ville qui ou commencement avoit esté fondée et peuplée de Romains
, Bercheure, f° 2.
Encyclopédie, 1re édition
COLONIE, s. f. (Hist. anc. mod. & Commer.) on entend par ce mot le transport d'un peuple, ou d'une partie d'un peuple, d'un pays à un autre.
Ces migrations ont été fréquentes sur la terre, mais elles ont eu souvent des causes & des effets différens : c'est pour les distinguer que nous les rangerons dans six classes que nous allons caractériser.
I. Environ 350 ans après le déluge, le genre humain ne formoit encore qu'une seule famille : à la mort de Noé, ses descendans, déjà trop multipliés pour habiter ensemble, se séparerent. La postérité de chacun des fils de ce patriarche, Japhet, Sem, & Cham, partagée en différentes tribus, partit des plaines de Sennaar pour chercher de nouvelles habitations, & chaque tribu devint une nation particuliere : ainsi se peuplerent de proche en proche les diverses contrées de la terre, à mesure que l'une ne pouvoit plus nourrir ses habitans.
Telle est la premiere espece de colonies : le besoin l'occasionna ; son effet particulier sut la subdivision des tribus ou des nations.
II. Lors même que les hommes furent répandus sur toute la surface de la terre, chaque contrée n'étoit point assez occupée pour que de nouveaux habitans ne pussent la partager avec les anciens.
A mesure que les terres s'éloignoient du centre commun d'où toutes les nations étoient parties, chaque famille séparée erroit au gré de son caprice, sans avoir d'habitation fixe : mais dans les pays où il étoit resté un plus grand nombre d'hommes, le sentiment naturel qui les porte à s'unir, & la connoissance de leurs besoins réciproques, y avoient formé des sociétés. L'ambition, la violence, la guerre, & même la multiplicité, obligerent dans la suite des membres de ces sociétés de chercher de nouvelles demeures.
C'est ainsi qu'Inachus, Phénicien d'origine, vint fonder en Grece le royaume d'Argos, dont sa postérité sut depuis dépouillée par Danaüs, autre avanturier sorti de l'Egypte. Cadmus n'osant reparoître devant Agenor son pere roi de Tyr, aborda sur les confins de la Phocide, & y jetta les fondemens de la ville de Thebes. Cécrops à la tête d'une colonie Egyptienne bâtit cette ville, qui depuis sous le nom d'Athenes devint le temple des Arts & des Sciences. L'Afrique vit sans inquiétude s'élever les murs de Carthage, qui la rendit bientôt tributaire. L'Italie reçut les Troyens échappés à la ruine de leur patrie. Ces nouveaux habitans apporterent leurs lois & la connoissance de leurs arts dans les régions où le hasard les conduisit ; mais ils ne formerent que de petites sociétés, qui presque toutes s'érigerent en républiques.
La multiplicité des citoyens dans un territoire borné ou peu fertile, allarmoit la liberté : la politique y remédia par l'établissement des colonies. La perte même de la liberté, les révolutions, les factions, engageoient quelquefois une partie du peuple à quitter sa patrie pour former une nouvelle société plus conforme à son génie.
Telle est entre autres l'origine de la plûpart des colonies des Grecs en Asie, en Sicile, en Italie, dans les Gaules. Les vûes de conquête & d'aggrandissement n'entrerent point dans leur plan : quoiqu'assez ordinairement chaque colonie conservât les lois, la religion, & le langage de la métropole, elle étoit libre, & ne dépendoit de ses fondateurs que par les liens de la reconnoissance, ou par le besoin d'une défense commune : on les a même vûes dans quelques occasions, assez rares il est vrai, armées l'une contre l'autre.
Cette seconde espece de colonies eut divers motifs ; mais l'effet qui la caractérise, ce fut de multiplier les sociétés indépendantes parmi les nations, d'augmenter la communication entre elles, & de les polir.
III. Dès que la terre eut assez d'habitans pour qu'il leur devînt nécessaire d'avoir des propriétés distinctes, cette propriété occasionna des différends entre eux. Ces différends jugés par les lois entre les membres d'une société, ne pouvoient l'être de même entre les sociétés indépendantes ; la force en décida : la foiblesse du vaincu fut le titre d'une seconde usurpation, & le gage du succès ; l'esprit de conquête s'empara des hommes.
Le vainqueur, pour assûrer ses frontieres, dispersoit les vaincus dans les terres de son obéissance, & distribuoit les leurs à ses propres sujets ; ou bien il se contentoit d'y bâtir & d'y fortifier des villes nouvelles, qu'il peuploit de ses soldats & des citoyens de son état.
Telle est la troisieme espece de colonies, dont presque toutes les histoires anciennes nous fournissent des exemples, sur-tout celles des grands états. C'est par ces colonies qu'Alexandre contint une multitude de peuples vaincus si rapidement. Les Romains, dès l'enfance de leur république, s'en servirent pour l'accroître ; & dans le tems de leur vaste domination, ce furent les barrieres qui la défendirent longtems contre les Parthes & les peuples du Nord. Cette espece de colonie étoit une suite de la conquête, & elle en fit la sûreté.
IV. Les excursions des Gaulois en Italie, des Goths & des Vandales dans toute l'Europe & en Afrique, des Tartares dans la Chine, forment une quatrieme espece de colonies. Ces peuples chassés de leur pays par d'autres peuples plus puissans, ou par la misere, ou attirés par la connoissance d'un climat plus doux & d'une campagne plus fertile, conquirent pour partager les terres avec les vaincus, & n'y faire qu'une nation avec eux : bien différens en cela des autres conquérans qui sembloient ne chercher que d'autres ennemis, comme les Scythes en Asie ; ou à étendre leurs frontieres, comme les fondateurs des quatre grands empires.
L'effet de ces colonies de barbares fut d'effaroucher les Arts, & de répandre l'ignorance dans les contrées où elles s'établirent : en même tems elles y augmenterent la population, & fonderent de puissantes monarchies.
V. La cinquieme espece de colonies est de celles qu'a fondées l'esprit de commerce, & qui enrichissent la métropole.
Tyr, Carthage, & Marseille, les seules villes de l'antiquité qui ayent fondé leur puissance sur le commerce, sont aussi les seules qui ayent suivi ce plan dans quelques-unes de leurs colonies. Utique bâtie par les Tyriens près de 200 ans avant la fuite d'Elissa, plus connue sous le nom de Didon, ne prétendit jamais à aucun empire sur les terres de l'Afrique : elle servoit de retraite aux vaisseaux des Tyriens, ainsi que les colonies établies à Malthe & le long des côtes fréquentées par les Phéniciens, Cadix, l'une de leurs plus anciennes & de leurs plus fameuses colonies, ne prétendit jamais qu'au commerce de l'Espagne, sans entreprendre de lui donner des lois. La fondation de Lilybée en Sicile ne donna aux Tyriens aucune idée de conquête sur cette île.
Le commerce ne fut point l'objet de l'établissement de Carthage, mais elle chercha à s'aggrandir par le commerce. C'est pour l'étendre ou le conserver exclusivement, qu'elle fut guerriere, & qu'on la vit disputer à Rome la Sicile, la Sardaigne, l'Espagne, l'Italie, & même ses remparts. Ses colonies le long des côtes de l'Afrique, sur l'une & l'autre mer jusqu'à Cerné, augmentoient plus ses richesses que la force de son empire.
Marseille, colonie des Phocéens chassés de leur pays & ensuite de l'île de Corse par les Tyriens, ne s'occupa dans un territoire stérile que de sa pêche, de son commerce, & de son indépendance. Ses colonies en Espagne & sur les côtes méridionales des Gaules, n'avoient point d'autres motifs.
Ces sortes d'établissemens étoient doublement nécessaires aux peuples qui s'adonnoient au commerce. Leur navigation dépourvûe du secours de la boussole, étoit timide ; ils n'osoient se hasarder trop loin des côtes, & la longueur nécessaire des voyages exigeoit des retraites sûres & abondantes pour les navigateurs. La plûpart des peuples avec lesquels ils trafiquoient, ou ne se rassembloient point dans des villes, ou uniquement occupés de leurs besoins, ne mettoient aucune valeur au superflu. Il étoit indispensable d'établir des entrepôts qui fissent le commerce intérieur, & où les vaisseaux pussent en arrivant faire leurs échanges.
La forme de ces colonies répondoit assez à celles des nations commerçantes de l'Europe en Afrique & dans l'Inde : elles y ont des comptoirs & des forteresses, pour la commodité & la sûreté de leur commerce. Ces colonies dérogeroient à leur institution, si elles devenoient conquérantes, à moins que l'état ne se chargeât de leur dépense ; il faut qu'elles soient sous la dépendance d'une compagnie riche & exclusive, en état de former & de suivre des projets politiques. Dans l'Inde on ne regarde comme marchands que les Anglois, parmi les grandes nations de l'Europe qui y commercent ; sans doute, parce qu'ils y sont les moins puissans en possessions.
VI. La découverte de l'Amérique vers la fin du quinzieme siecle, a multiplié les colonies Européennes, & nous en présente une sixieme espece.
Toutes celles de ce continent ont eu le commerce & la culture tout-à-la-fois pour objet de leur établissement, ou s'y sont tournées : dès-lors il étoit nécessaire de conquérir les terres, & d'en chasser les anciens habitans, pour y en transporter de nouveaux.
Ces colonies n'étant établies que pour l'utilité de la métropole, il s'ensuit :
1°. Qu'elles doivent être sous sa dépendance immédiate, & par conséquent sous sa protection.
2°. Que le commerce doit en être exclusif aux fondateurs.
Une pareille colonie remplit mieux son objet, à mesure qu'elle augmente le produit des terres de la métropole, qu'elle fait subsister un plus grand nombre de ses hommes, & qu'elle contribue au gain de son commerce avec les autres nations. Ces trois avantages peuvent ne pas se rencontrer ensemble dans des circonstances particulieres ; mais l'un des trois au moins doit compenser les autres dans un certain degré. Si la compensation n'est pas entiere, ou si la colonie ne procure aucun des trois avantages, on peut décider qu'elle est ruineuse pour le pays de la domination, & qu'elle l'énerve.
Ainsi le profit du commerce & de la culture de nos colonies est précisément, 1° le plus grand produit que leur consommation occasionne au propriétaire de nos terres, les frais de culture déduits ; 2° ce que reçoivent nos artistes & nos matelots qui travaillent pour elles, & à leur occasion ; 3° tout ce qu'elles suppléent de nos besoins ; 4° tout le superflu qu'elles nous donnent à exporter.
De ce calcul, on peut tirer plusieurs conséquences :
La premiere est que les colonies ne seroient plus utiles, si elles pouvoient se passer de la métropole : ainsi c'est une loi prise dans la nature de la chose, que l'on doit restraindre les arts & la culture dans une colonie, à tels & tels objets, suivant les convenances du pays de la domination.
La seconde conséquence est que si la colonie entretient un commerce avec les étrangers, ou que si l'on y consomme les marchandises étrangeres, le montant de ce commerce & de ces marchandises est un vol fait à la métropole ; vol trop commun, mais punissable par les lois, & par lequel la force réelle & relative d'un état est diminuée de tout ce que gagnent les étrangers.
Ce n'est donc point attenter à la liberté de ce commerce, que de le restraindre dans ce cas : toute police qui le tolere par son indifférence, ou qui laisse à certains ports la facilité de contrevenir au premier principe de l'institution des colonies, est une police destructive du commerce, ou de la richesse d'une nation.
La troisieme conséquence est qu'une colonie sera d'autant plus utile, qu'elle sera plus peuplée, & que ses terres seront plus cultivées.
Pour y parvenir sûrement, il faut que le premier établissement se fasse aux dépens de l'état qui la fonde ; que le partage des successions y soit égal entre les enfans, afin d'y fixer un plus grand nombre d'habitans par la subdivision des fortunes ; que la concurrence du commerce y soit parfaitement établie, parce que l'ambition des négocians fournira aux habitans plus d'avances pour leurs cultures, que ne le feroient des compagnies exclusives, & dès-lors maîtresses tant du prix des marchandises, que du terme des payments. Il faut encore que le sort des habitans soit très-doux, en compensation de leurs travaux & de leur fidélité : c'est pourquoi les nations habiles ne retirent tout au plus de leurs colonies, que la dépense des forteresses & des garnisons ; quelquefois même elles se contentent du bénéfice général du commerce.
Les dépenses d'un état avec ses colonies, ne se bornent pas aux premiers frais de leur établissement. Ces sortes d'entreprises exigent de la constance, de l'opiniâtreté même, à moins que l'ambition de la nation n'y supplée par des efforts extraordinaires ; mais la constance a des effets plus sûrs & des principes plus solides : ainsi jusqu'à ce que la force du commerce ait donné aux colonies une espece de consistance, elles ont besoin d'encouragement continuel, suivant la nature de leur position & de leur terrein ; si on les néglige, outre la perte des premieres avances & du tems, on les expose à devenir la proie des peuples plus ambitieux ou plus actifs.
Ce seroit cependant aller contre l'objet même des colonies, que de les établir en dépeuplant le pays de la domination. Les nations intelligentes n'y envoyent que peu-à-peu le superflu de leurs hommes, ou ceux qui y sont à charge à la société : ainsi le point d'une premiere population est la quantité d'habitans nécessaires pour défendre le canton établi contre les ennemis qui pourroient l'attaquer ; les peuplades suivantes servent à l'aggrandissement du commerce ; l'excès de la population seroit la quantité d'hommes inutiles qui s'y trouveroient, ou la quantité qui manqueroit au pays de la domination. Il peut donc arriver des circonstances où il seroit utile d'empêcher les citoyens de la métropole de sortir à leur gré, pour habiter les colonies en général, ou telle colonie en particulier.
Les colonies de l'Amérique ayant établi une nouvelle forme de dépendance & de commerce, il a été nécessaire d'y faire des lois nouvelles. Les législateurs habiles ont eu pour objet principal de favoriser l'établissement & la culture : mais lorsque l'un & l'autre sont parvenus à une certaine perfection, il peut arriver que ces lois deviennent contraires à l'objet de l'institution, qui est le commerce ; dans ce cas elles sont même injustes, puisque c'est le commerce qui par son activité en a donné à toutes les colonies un peu florissantes. Il paroîtroit donc convenable de les changer ou de les modifier, à mesure qu'elles s'éloignent de leur esprit. Si la culture a été favorisée plus que le commerce, ç'a été en faveur même du commerce ; dès que les raisons de préférence cessent, l'équilibre doit être rétabli.
Lorsqu'un état a plusieurs colonies qui peuvent communiquer entr'elles, le véritable secret d'augmenter les forces & les richesses de chacune, c'est d'établir entr'elles une correspondance & une navigation suivie. Ce commerce particulier a la force & les avantages du commerce intérieur d'un état, pourvû que les denrées des colonies ne soient jamais de nature à entrer en concurrence avec celles de la métropole. Il en accroît réellement la richesse, puisque l'aisance des colonies lui revient toûjours en bénéfice, par les consommations qu'elle occasionne : par cette même raison, le commerce actif qu'elles font avec les colonies étrangeres, des denrées pour leur propre consommation, est avantageux, s'il est contenu dans ses bornes légitimes.
Le commerce dans les colonies & avec elles, est assujetti aux maximes générales, qui par-tout le rendent florissant : cependant des circonstances particulieres peuvent exiger que l'on y déroge dans l'administration : tout doit changer avec les tems ; & c'est dans le parti que l'on tire de ces changemens forcés, que consiste la suprème habileté.
Nous avons vû qu'en général la liberté doit être restrainte en faveur de la métropole. Un autre principe toûjours constant, c'est que tout exclusif, tout ce qui prive le négociant & l'habitant du bénéfice, de la concurrence, les péages, les servitudes, ont des effets plus pernicieux dans une colonie, qu'en aucun autre endroit : le commerce y est si resserré, que l'impression y en est plus fréquente ; le découragement y est suivi d'un abandon total : quand même ces effets ne seroient pas instantanés, il est certain que le mal n'en seroit que plus dangereux.
Ce qui contribue à diminuer la quantité de la denrée ou à la renchérir, diminue nécessairement le bénéfice de la métropole, & fournit aux autres peuples une occasion favorable de gagner la supériorité, ou d'entrer en concurrence.
Nous n'entrerons point ici dans le détail des diverses colonies européennes à l'Amérique, en Afrique, & dans les Indes orientales, afin de ne pas rendre cet article trop long : d'ailleurs la place naturelle de ces matieres est au commerce de chaque état. Voy. les mots France, Londres, Hollande, Espagne, Portugal, Danemarck.
On peut consulter sur les colonies anciennes la Genese, chap. x. Hérodote, Thucydide, Diodore de Sicile, Strabon, Justin, la géographie sacrée de Sam. Bochart, l'histoire du commerce & de la navigation des anciens, la dissertation de M. de Bougainville sur les devoirs réciproques des métropoles & des colonies Greques : à l'égard des nouvelles colonies, M. Melon dans son essai politique sur le commerce, & l'esprit des lois, ont fort bien traité la partie politique : sur le détail, on peut consulter les voyages du P. Labat, celui de don Antonio de Ulloa, de M. Fraizier, & le livre intitulé commerce de la Hollande. Cet article est de M. V. D. F.
Wiktionnaire
Nom commun - français
colonie \k?.l?.ni\ féminin
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Population installée loin de son lieu d'origine pour y prospérer, et qui maintient des liens privilégiés avec la métropole.
- En cas de succès, j'aurais eu l'honneur d'imposer des noms français à des régions inconnues, de doter mon pays d'une colonie sur l'océan Pacifique, d'enlever le riche commerce des pelleteries à une puissance rivale, d'empêcher cette rivale de s'ouvrir un plus court chemin aux Indes, en mettant la France elle?même en possession de ce chemin. ? (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe, 1, 7, 1, 1848)
- Les rois norvégiens cessèrent de s'intéresser à la lointaine colonie ; la discorde survint ; des luttes naquirent, soit intestines, soit entre colons et esquimaux. ? (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
- Le traité avait pour objectif de délimiter « les régions sous-marines » du golfe de Paria qui sépare Trinité-et-Tobago, alors colonie britannique, du Venezuela. L'accord fixait ainsi trois segments depuis les bouches du Dragon jusqu'aux bouches du Serpent. Les surfaces délimitées respectaient vaguement ce qu'aurait pu donner une ligne d'équidistance. ? (Atlas géopolitique des espaces maritimes : frontières, énergie, transports, piraterie, pêche et environnement, coordonné par Didier Ortolland, 2010, page 108)
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Établissement fondé dans une contrée éloignée de la métropole et restant sous sa dépendance.
- En 1814, les îles Féroë passèrent au Danemark. Cette colonie n'a d'importance que comme station de pèche. L'agriculture y est d'un maigre profit : [?]. ? (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 36)
- Mon père mit pied à terre et se trouva au mémorable combat que quinze cents Français, commandés par le brave Breton, de Bréhan comte de Plélo, livrèrent le 29 mai 1734, à quarante mille Moscovites, commandés par Munich. [?] Son courage et son esprit d'ordre l'avaient fait connaître. Il passa aux Iles ; il s'enrichit dans la colonie et jeta les fondements de la nouvelle fortune de sa famille.? (Chateaubriand, Mémoires d'Outre-tombe, 1, 1, 1, 1848)
- Vers l'an 636 de Rome, le Sénat, sur l'avis de Lucius Crassus, ayant décidé qu'une colonie romaine serait établie à Narbonne, la lisière des Pyrénées fut bientôt munie de postes importants afin de conserver les passages en Espagne et de défendre le cours des rivières. ? (Eugène Viollet-le-Duc, La Cité de Carcassonne, 1888)
- L'Angleterre est une ancienne colonie normande qui a mal tourné. ? (Alphonse Allais, Les Pensées. Recueillies par Robert Chouard, 1987)
- Faites une France très forte, et nul n'osera jamais convoiter ses colonies. Laissez la France se débiliter davantage, et son empire colonial, d'une manière ou d'une autre, s'écroulera. ? (Ludovic Naudeau, La France se regarde : le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
- Après la guerre, le traité de Versailles avait alors contraint l'Allemagne à céder ses colonies aux nations vainqueurs. ? (Chronique du XXème siècle, Éditions Chronique, 2013, page 1894)
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(Par extension) (Nom collectif) Groupement nombreux de gens d'un même pays plus ou moins lointain, installés durablement et restant entre eux dans le pays d'accueil.
- Casablanca toute entière tenait alors dans l'enceinte de ses murailles. Elle comptait environ 25.000 indigènes dont un cinquième d'israélites et une colonie européenne, femmes et enfants compris, d'approximativement 500 têtes, [?]. ? (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 15)
- Une colonie de Bretons, d'Auvergnats, d'Indiens, de Pakistanais.
- Une colonie de Polonais exploite presque seule cette mine.
- En ce temps-là, une colonie d'artistes hantait Montparnasse.
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Établissement pénitentiaire qui a pour but de rééduquer les détenus en les occupant à des travaux agricoles.
- Il existe d'ailleurs à Port-Arthur une petite colonie pénitentiaire qu'il est fort intéressant d'étudier : on y envoie les condamnés indisciplinés. Là, ils travaillent aux mines de houille, et ils sont assujettis à une vie d'ordre et de morale. On tâche de leur faire oublier leurs habitudes dévergondées. ? (Jules-Sébastien-César Dumont d'Urville, Voyage au Pôle Sud et dans l'Océanie, sur les corvettes "l'Astrolabe" et "la Zélée", tome 9, Paris : chez Gide & Cie, 1846, notes page 258)
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(Par analogie) (Nom collectif) Groupe d'animaux ou de végétaux de même espèce vivant ensemble.
- La culture du bouillon est ensemencée sur un tube de gélose; vingt-quatre heures après, on voit des traînées de coli, semées de colonies rondes de staphylocoques. ? (Comptes rendus des séances de la Société de biologie de Paris, volume 51, Masson, 1899, page 572)
- Le long des rivières, des colonies ont pourtant pu descendre des montagnes et, quand le sol est humide, des holarctiques peuvent braver la faible pluviosité du climat méditerranéen. ? (Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, page 84)
- À la phase optimale du développement, ces mamelons sont recouverts par les colonies de Drosera rotundifolia entre lesquelles l'Oxycoccos étale le fin réseau de ses tiges grêles, [?] ? (Gustave Malcuit, Contributions à l'étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d'édition du Nord, 1929, p. 123)
- On trouve en Bretagne des anatifes cramponnés en colonies serrées au bas des à-pics rocheux sans cesse battus par les vagues. ? (Georges Fleury, La pêche à pied, 1997)
- Nous avons trouvé dessous une petite colonie de scorpions encore flasques et pâles, qui se sont laissés prendre et exécuter sans faire de difficultés. ? (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 110)
Trésor de la Langue Française informatisé
COLONIE, subst. fém.
Colonie au Scrabble
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Informations sur le mot colonie - 7 lettres, 4 voyelles, 3 consonnes, 6 lettres uniques.
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Désembâtonné, ée Exorbitamment Consulaire Spectacle Attelé, ée Subtil, ile Rimasseur Rebord Caravelle Tourbe
Les citations avec le mot Colonie
- Dans les colonies nouvelles, les Espagnols commencent par bâtir une église, les Anglais une taverne et les Français un fort.Auteur : François-René de Chateaubriand - Source : Itinéraire de Paris à Jérusalem
- Le progrès était dans l’horizon des existences. Il signifiait le bien-être, la santé des enfants, le savoir, tout ce qui tournait le dos aux choses noires de la campagne et à la guerre. Il était dans le plastique et le Formica, les antibiotiques et les indemnités de la sécurité sociale, l’eau courante sur l’évier et le tout- à-l’égout, les colonies de vacances, la continuation des études et l’atome. Il faut être de son temps, disait-on à l’envi, comme une preuve d’intelligence et d’ouverture d’esprit. Auteur : Annie Ernaux - Source : Les Années (2008)
- Les colonies ne cessent pas d'être des colonies parce qu'elles sont indépendantes.Auteur : Benjamin Disraeli - Source : Speech in House of Commons, 17 mars 1845
- L'effet ordinaire des colonies est d'affaiblir les pays d'où on les tire, sans peupler ceux où on les envoie.Auteur : Charles de Secondat, baron de Montesquieu - Source : Lettres persanes (1721)
- Périssent les colonies plutôt qu'un principe.Auteur : Pierre Samuel Dupont de Nemours - Source : Discours à l'Assemblée constituante, 13 mai 1791
- La grande salle qui servait de cuisine et de lieu de réunion à toute la famille, il faudrait dire la colonie, car la longueur de la table indiquait le séjour habituel d'une quarantaine de personnes.Auteur : Honoré de Balzac - Source : Le Médecin de campagne (1833)
- Les maisons de retraite, c'est comme les colonies de vacances sauf qu'il n'y aura pas de rentrée des classes.Auteur : Patrick Timsit - Source : Extrait de sketchs de Patrick Timsit
- La paix n'arrêta pas l'impulsion reçue; ce mouvement rapide a continué, et les productions de la colonie sont de près d'un tiers plus considérables qu'elles ne l'étaient il y a trente ans.Auteur : Guillaume-Thomas Raynal - Source : Histoire philosophique et politique des établissemens ... (1770-1820)
- Il parvint à leur dire que c'était Haïti, et non pas Tahiti, que ce pays existait bien, c'était l'ex-colonie française de Saint-Domingue. Il avait gagné son droit d'existence en passant une raclée à des vétérans de l'armée napoléonienne, avec à leur tête le propre beau-frère du Premier consul, puis le fils Rochambeau, ancien combattant sous les ordres de son père à la guerre d'Indépendance des Etats-Unis. Auteur : Louis-Philippe Dalembert - Source : Avant que les ombres s'effacent (2017)
- Une colonie est un pays dont les fonctionnaires appartiennent à un autre pays. Exemple: l'Indochine est une colonie française, la France est une colonie corse.Auteur : Daniel Pennac - Source : La fée carabine (1987)
- La Belgique a abandonné sa colonie dans un état lamentable. « Vous ne nous avez pas donné l'indépendance, vous nous l'avez crachée au visage », allait reprocher aux Belges, des années plus tard, un politicien zaïrois.Auteur : Lieve Joris - Source : Mon oncle du Congo (1987)
- Colonies (nos): S'attrister quand on en parle.Auteur : Gustave Flaubert - Source : Dictionnaire des idées reçues (1913)
- Alors, ça ne suffit pas de marcher sur les colonies, il faut encore qu'on piétine les colonisés !Auteur : Ousmane Sembène - Source : Les Bouts de bois de Dieu (1960)
- La vie des plus grands génies semble avoir pour la nature juste autant d'importance que celle d'une colonie de microbes ou d'une fourmilière.Auteur : Gustave Le Bon - Source : Les Incertitudes de l'heure présente
- L'Europe occidentale est en marche vers la situation où elle deviendra la colonie de ses anciennes colonies. Auteur : Vladimir Poutine - Source : vesti.ru, 7 octobre 2012
- Maman est au paradis socialiste. Camarade Papa à la commune de Paris. Moi je pars pour l'enfer des colonies d'Afrique et d'Asie.Auteur : Armand Patrick Gbaka-Brédé , dit Gauz - Source : Camarade Papa
- Vingt ans après la croisade, l'Orient ne se limitait plus à ses monuments sacrés, c'étaient surtout des terres à cultiver, des villes à étendre, des colonies à conforter. Il n'était plus temps de libérer la Terre sainte, mais de la peupler.Auteur : Romain Sardou - Source : L'Eclat de Dieu (2004)
- Un jour, ma mère prend une décision irrévocable. Profitant du séjour en colonie de vacances qu’elle a secrètement planifié pour procéder à notre déménagement, elle quitte mon père, sans retour. C’est l’été qui précède mon entrée au cours préparatoire.Auteur : Vanessa Springora - Source : Le consentement (2020)
- Les colonies sont faites pour être perdues. Elles naissent avec la croix de mort au front.Auteur : Henry de Montherlant - Source : Le Maître de Santiago (1947)
- Dans chaque être humain vit une colonie entière.Auteur : Pablo Picasso - Source : Sans référence
- Il vaudrait mieux sacrifier les colonies qu'un principe.Auteur : Pierre Samuel Dupont de Nemours - Source : Discours à l'Assemblée constituante, 13 mai 1791
- La terre est une colonie pénitentiaire où nous avons à subir la peine de crimes commis dans une existence antérieure.Auteur : August Strindberg - Source : Inferno (1897)
- L'Angleterre est une ancienne colonie française qui a mal tourné.Auteur : Georges Clemenceau - Source : Sans référence
- La terre est une colonie pénitentiaire où nous avons à subir la peine de crimes commis dans une existence antérieure et dont nous gardons le vague souvenir dans la conscience qui nous pousse vers l'amélioration. Nous sommes par conséquent tous des criminels
Auteur : August Strindberg - Source : Inferno (1897)
- Quand tu en auras marre de la bigorne, tu comprendras comme j'avais raison... La colonie, Bébert, la colonie!... C'est tellement plus large!... Un caïd comme toi! Tu reviendras bourré!Auteur : Henri-Georges Clouzot - Source : Quai des Orfèvres (1947)
Les citations du Littré sur Colonie
- Pendant que la métropole dépérissait, il n'était pas possible que les colonies prospérassentAuteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. VIII, 31
- Avec des bateaux faits et cousus, pour ainsi dire, comme des outres, ils [les Esquimaux] suivent les colonies des harengs dans toutes leurs émigrations du pôleAuteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. XVII, 6
- L'abbé Dubos y prédit [dans un ouvrage] la séparation des colonies anglaises comme la suite nécessaire de la destruction de la puissance française dans l'Amérique septentrionaleAuteur : Voltaire - Source : Louis XIV, Écrivains, Dubos.
- On a établi que la métropole seule pourrait négocier dans la colonieAuteur : Montesquieu - Source : Esp. XXI, 21
- Il n'y a point de probité assez confirmée, pour qu'on puisse sans incertitude l'exposer au passage de la ligne [la mettre dans les affaires des colonies, de l'Inde, etc.]Auteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. IV, 23
- Les soldats grecs que le roi avait disposés par colonies autour de Bactres, entrèrent en combustion les uns contre les autresAuteur : VAUG. - Source : Q. C. 526
- Le payement se fait rarement aux échéances convenues ; et ce manquement de foi a toujours divisé la colonie et les métropolesAuteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. XIII, 57
- Les auteurs d'une terrible histoire universelle prétendent que tous les Américains sont une colonie de TartaresAuteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Population.
- Les Hollandais, premiers fondateurs de la colonie, y établirent cet esprit d'ordre et d'économie, qui distingue partout leur nationAuteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. XVII, 28
- Les gouvernements.... ont cru que des sociétés fondées la plupart sur l'intérêt particulier d'une nation ou d'un seul homme devaient restreindre à leur métropole toutes les liaisons de leurs coloniesAuteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. XIV, 47
- Le système adopté par tous les gouvernements de l'Europe, de tenir les colonies dans la dépendance la plus absolue de la métropole, a toujours rendu suspectes à beaucoup de politiques espagnols les liaisons du Mexique avec l'AsieAuteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. VI, 23
- Aux deux pôles nagent les baleines avec les innombrables colonies de morues et de harengs, avec les nuages d'insectes, avec les peuplades infinies et prodigieuses de la merAuteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. XVII, 3
- Les descendants des braves aventuriers qui avaient formé ces colonies lui paraissaient [à l'Espagne] un rempart contre lequel toutes forces britanniques devaient se briserAuteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. X, 16
- Louis XIII se fit une peine extrême de la loi qui rendait esclaves les nègres de ses colonies ; mais, quand on lui eut bien mis dans l'esprit que c'était la voie la plus sûre pour les convertir, il y consentitAuteur : Montesquieu - Source : Esp. XV, 4
- L'Asie Mineure était occupée par les colonies grecquesAuteur : Montesquieu - Source : Esp. XI, 8
- En envoyant ses colonies par toute la terre, et avec elles la politesseAuteur : BOSSUET - Source : Hist. III, 3
- Saumaise et quelques autres commentateurs pensent que les colonies latines ne furent composées que d'affranchis ; mais il y a longtemps que divers savants ont réfuté cette opinion d'une manière victorieuseAuteur : BOUCHAUD - Source : Instit. scienc. mor et pol. t. III, p. 131
- Les marchandises destinées pour les colonies furent déchargées de toute impositionAuteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. XIII, 5
- Ce commerce n'entraîne pas une permission pour les colonies, qui restent en état de prohibitionAuteur : Montesquieu - Source : Esp. XXI, 21
- Il est bien étrange qu'une colonie grecque ayant fondé Marseille, il ne reste presque aucun vestige de la langue grecque en Provence, ni en Languedoc, ni en aucun pays de la FranceAuteur : Voltaire - Source : Dict. phil. Grec.
- En Angleterre on n'assassine point, parce que les voleurs espèrent d'être transportés dans les colonies, non pas les assassinsAuteur : Montesquieu - Source : Esp. VI, 16
- Leurs terres où ils fondent une colonieAuteur : BOSSUET - Source : Hist. I, 8
- Elle [une colonie] n'était point engendrée de cette écume de l'Europe, que la France avait comme vomie dans le nouveau monde au temps du SystèmeAuteur : RAYNAL - Source : Hist. phil. XVI, 8
- Mon zèle pour les colonies [à Ferney] m'a mangéAuteur : Voltaire - Source : Lett. d'Argental, 26 sept. 1770
- Celui qui le premier a mis les colonies dans le cas de prendre leur quant-à-moi, est un fouAuteur : DIDEROT - Source : Lett. d'un fermier.
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Mise à jour le mercredi 24 septembre 2025 à 17h19
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