La définition de Ban du dictionnaire français. Signification du mot et son éthymologie - De nombreux exemples d'usage en français ainsi que des citations.

Ban
Nature : s. m.
Prononciation : ban
Etymologie : Provenç. ban ; espagn. et ital. bando ; bas-lat. bannum, de l'allemand. Le haut allemand bannan se présente aussitôt ; mais Diez remarque que bannan aurait donné, dans les langues romanes, banner, bannare, et non bannir, bandire, qu'il rattache au gothique bandvjan, banvjan, désigner, signifier ; mais il est obligé de supposer que le v du gothique manquait dans le dialecte allemand qui a fourni bannir. Notons que le gaélique a aussi bann, de sorte que le radical pourrait avoir subi une influence autre que celle de la forme germanique. Notons aussi que, à côté de bannire, à beaucoup près le plus fréquent, on trouve dans le bas-latin bannare, dans imbannare, dans bannalis, dans bannaria, bannarius. Il y a donc lieu de donner la préférence au haut allemand, admettant seulement un changement de conjugaison, comme dans bajulare qui a donné bailler et baillir.

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La définition de Ban

Proclamation, publication. Battre un ban, battre la caisse pour annoncer qu'il va être fait une publication.


Toutes les définitions de « ban »


Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition

BAN. n. m.
Proclamation pour ordonner ou défendre quelque chose. Le général fit publier un ban pour défendre aux soldats de s'éloigner du camp. Il a vieilli. Battre un ban, le ban, Battre la caisse d'une certaine manière pour annoncer qu'il va être fait quelque proclamation ou quelque annonce. Ban de vendange, Publication du jour où la vendange devait s'ouvrir. On disait de même Ban de fauchaison, ban de moisson. Ban de mariage. Proclamation à l'église et publication par voie d'affiches à la porte de la mairie d'une promesse de mariage entre deux personnes. Le premier, le second ban. Publier des bans. La publication des bans. Dispenser des bans. Payer les bans. Il signifiait aussi Convocation que le suzerain faisait de la noblesse pour le servir à la guerre, soit en personne, soit par un certain nombre de gens armés, dans la proportion du revenu et de la qualité de chaque fief. Il s'est dit aussi, et plus ordinairement, du Corps même de la noblesse qui pouvait être ainsi convoqué. Dans cette acception, on ne l'emploie guère sans le rapprocher de l'expression Arrière-ban. Pour se tirer d'affaire il dut convoquer le ban et l'arrière-ban de ses amis. Le ban se rapportait aux fiefs et l'arrière-ban aux arrière-fiefs. Le ban et l'arrière-ban s'est dit quelquefois de la Division en deux classes de la population virile d'un pays : l'une, composée des habitants les plus valides, prend les armes en certaines occasions; et l'autre, formée des plus âgés, ne se lève que dans les grands périls de l'État, pour seconder la première. Fig. et fam., Convoquer le ban et l'arrière-ban, S'adresser à tous ceux dont on peut espérer du secours, quelque appui, pour le succès d'une affaire. Pour se tirer d'affaire, il dut convoquer le ban et l'arrière-ban de ses amis. Il signifie aussi Faire une convocation générale de certaines personnes. Il a réuni le ban et l'arrière-ban de ses relations. Four à ban, moulin à ban, etc. Four, moulin, etc. à l'usage duquel un seigneur avait droit d'assujettir par proclamation ceux qui étaient dans l'étendue de sa seigneurie. On dit plus communément Four banal, moulin banal, etc. Il signifiait aussi Exil imposé à quelqu'un par proclamation. Il a gardé ce sens dans Être en rupture de ban qui se dit d'un Individu placé sous la surveillance de la haute police et qui, étant dans l'obligation de rester dans la circonscription territoriale qui lui a été assignée comme résidence, revient dans les lieux où tout séjour lui a été interdit. Mettre un prince au ban de l'Empire, dans l'ancienne Constitution germanique, Le déclarer déchu de ses dignités, droits et privilèges, et le proscrire. En 1706, l'électeur de Bavière fut mis au ban de l'Empire par la diète de Ratisbonne. On disait dans un sens analogue Mettre une ville au ban de l'Empire, au ban impérial. Fig., Mettre quelqu'un au ban de l'opinion publique, Le déclarer, le proclamer indigne de toute considération.

Littré

BAN (ban) s. m.
  • 1Proclamation, publication. Battre un ban, battre la caisse pour annoncer qu'il va être fait une publication. Avant le combat, la justice faisait publier trois bans, Montesquieu, Espr. XXVIII, 24. L'aumônier d'un roi de France [saint Louis] prit possession de la patrie d'Annibal en ces mots?: " Je vous dis le ban de N. S. J. C. et de Louis, roi de France, son sergent, ", Chateaubriand, Itin. III, 97.

    Ban de vendange, proclamation que les vendanges sont ouvertes.

  • 2Ban de mariage, ou simplement ban, publication de mariage qui se fait solennellement à l'église paroissiale par trois dimanches consécutifs. M. de Rennes donna deux bans, Sévigné, 557.
  • 3 Terme de féodalité. Convocation des vassaux directs du roi pour le service militaire.

    Le corps même de la noblesse ainsi convoqué. Il ne levait de ban Que pour tirer quatre fois l'an Au blanc, Béranger, Yvetot.

    Le ban et l'arrière-ban, service militaire des fiefs et des arrière fiefs.

    Dans le langage actuel, et en parlant de milice ou de garde nationale, ban est la partie la plus valide de la population, et arrière-ban la réserve composée des citoyens plus âgés, et qui ne doivent prendre les armes que dans les moments de péril.

    Fig. Convoquer le ban et l'arrière-ban, s'adresser à tous ceux dont on peut espérer du secours.

  • 4Four à ban, moulin à ban, ou four banal, moulin banal, four, moulin, etc. dont les gens qui étaient dans une seigneurie étaient obligés de se servir, en payant une redevance au seigneur.
  • 5Sentence qui exclut, et, en particulier, bannissement. Le ban qui a mis l'exilé hors de son pays, semble l'avoir mis hors du monde, Chateaubriand, Génie, I, V, 7.

    Garder son ban, ne pas revenir aux lieux d'où l'on a été exilé.

    Rompre son ban, revenir au lieu où l'on n'a pas la permission de résider. La loi le condamne à mort [l'exilé], pour avoir rompu son ban, Chateaubriand, Natch. VII, 289. Damon [maître de musique de Périclès] fut mis au ban de l'ostracisme, Courier, Lettr. 325.

    Mettre un prince, une ville au ban de l'empire, se disait, dans la Constitution de l'empire germanique, pour les déclarer déchus de leurs priviléges. Charles V l'avait mis au ban de l'empire, Bossuet, Var. 2.

  • 6Amende. Le comte et les envoyés du roi pouvaient faire payer aux vassaux le ban, c'est-à-dire une amende, Montesquieu, Espr. XXX, 17.
  • 7Chef d'un banat, titre de certaines provinces, telles que la Croatie. Ragotzi épousa Hélène, fille de Pierre, vice-roi ou ban de Croatie, Saint-Simon, 338, 183.

HISTORIQUE

XIIe s. Parmi cele ost faites un ban crier, Ronc. p. 66. Charles li rois fit faire et son ban et son cri, Ronc. p. 191. À dan Randulf del Broc l'aveit ainz comandé, E encontre cels furent par ban tut assemblé, Th. le mart. 137. Dunc comanda li reis, e fist par ban crier Qu'um laissast quitement lui e les suens aler, ib. 46. Tut lur aveir aureit tresqu'à un sul denier Li reis?; car pur ço out cest ban fait nuncier, Que li clerc saint Thomas n'osouent repairier, ib. 67.

XIIIe s. Et me sires Loeys feist crier son ban que nus n'i fourfesit riens, sous la hart, Chr. de Rains. 156. Et la mesenge li escrie?: Renart, cist bans est tost brisiez De la pais que me disiez, Ren. 1836. Vos feïstes le ban roial, Que jà mariage par mal N'osast nus fraindre ne brisier, ib. 8277. Se li hons ne la feme ne savoit riens du mariage, ne par les bans qui furent fet en sainte Eglise, ne en autre maniere?, Beaumanoir, XVIII, 7. Adont li sires doit fere crier trois bans, Beaumanoir, LXIV, 11.

XVe s. Messire Godefroy de Harecourt commanda que? quand ceux de Caen ouïrent ce ban?, Froissart, I, I, 272. Ils firent commander que on sonnast la ban-cloche, et que chacun s'allast armer, Froissart, I, I, 173. Avec le roy estoient les nobles du royaulme assemblez par maniere de arriere-ban, Commines, III, 3. Roye [ville] où il y avoit quinze cens francs archiers dedans et ung nombre d'hommes d'armes d'arriere-ban, Commines, III, 10.

XVIe s. Ces assemblées s'appelloyent ban ou heriban?: qui selon aucuns signifie cri et arriere-cri, Lanoue, 227. Anciennement les baillifs et seneschaux avoyent la charge d'assembler et conduire les arriere bans, Lanoue, 230. Il fit faire un band avec des cloches au lieu de tambours, que tous les prisonniers eussent à se rendre auprès du prince, D'Aubigné, Faen. IV, 9. À la charge que tous ceux qui ont suivi son parti seront r'appellez de ban [de l'exil], D'Aubigné, Hist. I, 46. Quelques capitaines prindrent leurs quaisses et leurs tambours, et firent un ban en ces termes, D'Aubigné, ib. II, 377.

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Encyclopédie, 1re édition

BAN, s. m. (terme de Jurispr.) est une proclamation solennelle de quelque chose que ce soit. L'origine du mot est incertaine. Quelques-uns le tirent du Breton, ban, clameur, bruit : d'autres du Saxon, pan, une chose étendue : d'où ban ; & bande, employée pour une banniere.

Bracton fait mention de bannus regis, ban du roi, pour une proclamation de silence faite par les juges de la cour avant le choc des champions dans un combat.

Bans de mariage, sont des avertissemens solennels de promesses de futurs mariages, donnés dans l'église paroissiale avant la célébration des mariages, afin que s'il se trouve quelque opposition à faire contre l'une ou l'autre des parties, comme pour raison d'engagemens précédens, ou autre cause, il y ait lieu de les faire.

La publication des bans se fait à dessein de prévenir les mariages clandestins. Par les lois de l'Eglise, les bans doivent être publiés trois fois à trois jours différens aux lieux où les parties demeurent, à peine de nullité de mariage. Il y a peine d'excommunication contre ceux qui connoissant des empêchemens, ne les déclarent point.

Un curé ne sauroit être contraint à les publier lorsqu'il connoit dans l'un ou l'autre de ceux qui se présentent au mariage quelque incapacité ou empêchement.

Si les contractans sont majeurs, le défaut de publication de bans n'emporte pas tout seul la nullité de mariage.

Ban, en termes de Palais, est synonyme à bannissement : c'est en ce sens qu'on dit, garder son ban, rompre son ban. (H)

* Ban de vendange, c'est la publication faite au prône par les curés des paroisses de village, de la permission accordée par le juge ou le seigneur à tous les particuliers de faire vendanger leurs vignes. Le ban établi pour l'ouverture des vendanges est fondé sur deux raisons : l'une d'empêcher des gens ignorans, ou pressés par la nécessité de recueillir les raisins avant leur parfaite maturité, & d'en faire de mauvais vins ; l'autre, d'empêcher que ceux qui vendangeroient les premiers, ne découvrissent & n'exposassent au pillage les vignes de leurs voisins. Le ban de vendange se publie sur l'avis des principaux habitans des villages, & des vignerons les plus habiles. Il assujettit tous les habitans indistinctement, à moins qu'ils n'ayent acquis un titre exprès qui les en dispense. Le seigneur seul peut vendanger un jour avant l'ouverture portée par le ban. Il y a des coûtumes où les vignes enfermées de clos & de murailles sont exceptées de la loi du ban ; par-tout la contravention est punie par l'amende & la saisie des fruits.

Ban, (Hist. mod.) nom qu'on donnoit anciennement en Hongrie aux gouverneurs des provinces qui relevoient de ce royaume, telles que la Dalmatie, la Croatie, la Servie. Selon Leunclavius, on n'accordoit ce titre qu'aux princes du sang de la maison de Hongrie ; & encore aujourd'hui, la dignité de ban de Croatie est remplie par un seigneur de la premiere distinction. Le pays dans lequel est situé Temeswar, s'appelle encore aujourd'hui le banat de Temeswar, auquel sens le terme de banat équivaut à ceux de province ou de gouvernement. Le ban avoit sous lui un vice-gérent, lieutenant général, ou lieutenant de roi au gouvernement, qu'on nommoit vice-bannus. On croit que ces deux noms sont dérivés des mots ban, bando ou banno, dont on se servoit dans le bas Empire pour signifier une banniere ou un étendart ; parce que les habitans de ces provinces, en tems de guerre, étoient obligés de se ranger sous la banniere ou l'étendart de leur gouverneur. Quelques Auteurs prétendent que les Turcs ont conservé ce nom de ban, & que les gouverneurs à qui ils le donnent, ont la même autorité que les beglerbegs. Voyez Beglerbeg. (G)

Ban & Arriere-ban, (Art milit. & Hist. mod.) mandement public adressé de la part d'un souverain à ses vassaux de se trouver en armes à un rendez-vous pour servir dans l'armée, soit en personne, soit par un certain nombre de gens de pié ou de cheval qui les représentent, à proportion du revenu ou de la qualité de leurs fiefs.

Le ban se rapporte aux fiefs, & l'arriere-ban aux arriere-fiefs, selon quelques-uns : mais d'autres croyent que le ban est le service ordinaire que chaque vassal doit selon la nature de ses fiefs ; & que l'arriere-ban est un service extraordinaire que les vassaux rendent au roi ; d'autres qui font venir le mot d'arriere-ban, de heri-bannum, proclamation du maître ou seigneur, pensent qu'on ne doit mettre aucune distinction entre ban & arriere-ban.

Quoi qu'il en soit, ces assemblées de vassaux convoqués par leurs seigneurs sur les ordres ou à la réquisition du roi, ont commencé en France dès le tems des rois de la seconde race, & il en est fait mention dans les capitulaires de Charlemagne : mais elles ont été plus fréquentes sous les rois de la troisieme race. Car on trouve dans la chambre des Comptes plusieurs rôles pour le ban & l'arriere-ban, datés des années 1216, 1236, 1242, 1253, & 1272. Il paroît par le dernier, que les seigneurs fieffés cités par Philippe-le-Hardi, devoient se trouver à jour préfix à Tours, avec un certain nombre de cavaliers & de fantassins, dont les uns alloient à leurs dépens, les autres étoient défrayés ; & ceux qu'on dispensoit du service, s'en rédimoient par une somme d'argent ou une certaine quantité de fourrage. Depuis ce prince jusqu'à François I. on trouve encore plusieurs convocations & rôles du ban & de l'arriere-ban ; dans lesquels, outre les seigneurs laïques, sont aussi compris les archevêques, évêques, abbés, prieurs, chapitres, les maires, consuls & échevins des villes. Les ecclésiastiques étoient obligés d'aller ou d'envoyer au ban & arriere-ban, à cause des fiefs qu'ils possédoient. Lorsqu'ils y alloient eux-mêmes, ils combattoient en personne ; témoin ce que Monstrelet raconte de Pierre de Montaigu, archevêque de Sens, & Matthieu Paris, de Philippe de Dreux évêque de Beauvais, qui portoient la cuirasse & combattoient comme les seigneurs & barons.

Dans la suite, les ecclésiastiques ont été dispensés du ban & arriere-ban par plusieurs lettres patentes, & entre autres par un acte du 29 Avril 1636, entre Louis XIII, & le clergé de France, moyennant certaines subventions que le clergé a promis de payer au roi dans les besoins de l'état. Les rois de France ont aussi exempté de ce service les bourgeois de plusieurs villes de leur royaume, les officiers du parlement de Paris, les secrétaires du roi, & autres personnes privilégiées.

Autrefois l'assemblée du ban & de l'arriere-ban se faisoit par des seigneurs de la premiere distinction appellés missi dominici, envoyés ou députés du souverain ; ensuite par les bannerets sur les ordres du roi ou du connétable. Depuis le roi a adressé ses lettres aux sénéchaux & aux gouverneurs de province. En 1674 & en 1689, Louis XIV. ordonna à tous les nobles, barons, chevaliers, écuyers, & autres non nobles, communautés & autres vassaux, de se trouver en armes au jour & au lieu qui leur seroient désignés par le gouverneur & lieutenant général de sa majesté en leur province, pour aller joindre le corps des troupes sous la conduite du chef qui seroit choisi d'entre eux, afin de les commander suivant la forme accoûtumée. De la Roque, traité du ban & arriere-ban. Voyez Noblesse (G)

Cette milice étoit assez bonne du tems de Louis XI. parce qu'il s'en servoit souvent : elle commença à dégénerer du tems de Louis XII. & de François I. & elle tomba encore davantage sous Henri II.

On n'a point assemblé l'arriere-ban en France depuis 1674. M. de Turenne ne fut point content de cette milice qui ne se conduisoit pas avec le même ordre & la même obéissance que les troupes reglées. (Q)

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Wiktionnaire


Nom commun 3 - français

ban \ban\ masculin

  1. (Jeux vidéo) (Argot Internet) Bannissement, généralement par blocage d'un compte.
    • Se prendre un ban : Se faire bannir.

Nom commun 2 - français

ban \b??\ masculin

  1. (Noblesse) Chef d'un banat, un type de région du sud-est de l'Europe.
    • Ce ne fut que le 7 juillet 1389, trois semaines après la bataille, que Gara, ban de la Matchva, apparut à la cour du Kenezius de Rascia (c'est ainsi que le protocole hongrois désignait Lazare). (Louis Léger, «?La bataille de Kosovo et la chute de l'empire serbe?», Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1916, volume 60, numéro 6, page 573)

Nom commun 1 - français

ban \b??\ masculin

  1. Proclamation pour ordonner ou défendre quelque chose.
    • Le général fit publier un ban pour défendre aux soldats de s'éloigner du camp.
  2. (En particulier) Publication par voie d'affiches à la porte de la mairie, ou d'un lieu de culte, d'une promesse de mariage entre deux personnes.
  3. (Histoire) Convocation par le suzerain des nobles pour le servir à la guerre, soit eux-mêmes en personne, soit par un certain nombre de gens armés, proportionnellement au revenu et à la qualité de chaque fief.
    • Cette frontière qu'il fallait défendre contre les Goths et contre les Basques appartenait alors toute entière au roi d'Austrasie, au nom duquel le ban de guerre fut publié sur les deux rives de l'Adour. [?], le mark-graf ordonna une levée en masse des habitants du pays ; [?]. (Augustin Thierry, Récits des temps mérovingiens, 2e récit : Suites du meurtre de Galeswinthe ? Guerre civile ? Mort de Sighebert (568-575), 1833 - éd. Union Générale d'Édition, 1965)
  4. (Par extension) (Noblesse) Le corps même de la noblesse qui pouvait être ainsi convoqué.
    • Pour se tirer d'affaire, il dut convoquer le ban et l'arrière-ban de ses amis.
    • Le ban se rapportait aux fiefs et l'arrière-ban aux arrière-fiefs.
  5. Exil imposé à quelqu'un par proclamation.
  6. (Alsace) (Lorraine) (Champagne) (Luxembourg) (Wallonie) Territoire communal.
    • C'est à ce point n° 88 que se terminent les bans de ces deux communes, qui s'étendent ainsi tous deux du n° 87 n° 88, et que commencent le ban de la commune française de Gambskeim et celui de la commune badoise de Freystett. (Bulletin des lois, V.20, 1840, page 443)
    • Bornage du chemin qui a dû être laissé sur le ban de Bouillon, aux habitants de Pouru-St-Remy, pour conduire leurs bestiaux à la forêt de Haut-Mont-Ficher, en exécution du concordat de 1773, [?]. (J. Ozeray, Inventaire des manuscrits et de tous les documents conservés à l'Hôtel-de-Ville de Bouillon, 1870)
    • Vous avez récemment donné votre avis sur le site de L'Automobile Club à propos de la généralisation du 30 km/h sur tout le ban communal de l'agglomération strasbourgeoise. (L'Automobile Club, courriel aux adhérents, 2 mai 2011)

Nom commun - ancien français

ban \b??n\ masculin

  1. Proclamation publique.
    • Je faç le ban le roy d'Aufrique, que tou i viegnent povre et rique, garni de leur armes par ban J(Le jeu de Saint Nicolas)
    1. Avis de mariage.
      • Il li fist prendre, apres le ban, Maheut fille au duc de Breban (Guillaume Guiart)
  2. Juridiction seigneuriale ou ecclésiastique.
    • Entre mes bans et mes terroirs et les bans et les terroirs l'abbé (Cartulaire de Saint-Médart, 1257)
    1. Taxe associée à cette juridiction.
  3. Transaction d'enchère, encan.
    • Por laquele debte nos avion fet mestre en banz et en ventes une pièce de vigne (Cartulaire de Saint-Aubin, 1277)
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Trésor de la Langue Française informatisé


BAN1, subst. masc.

I.? [L'idée dominante est celle de proclamation publique dans un territoire relevant de la juridiction d'une autorité] .
A.? Proclamation publique pour ordonner, défendre quelque chose ou plus généralement pour porter quelque chose à la connaissance de tous.
1. Vx, DR. FÉOD. Proclamation du suzerain dans l'étendue de sa juridiction. Proclamer, publier un ban; faire crier, battre un ban de guerre :
1. Le Mark-Graf (c'était le titre germanique des gouverneurs de province frontière) fit proclamer le ban de guerre dans toute l'étendue de sa juridiction, depuis l'Adour jusqu'à la Garonne. Ce ban ordonnait, sous peine d'amende, la levée en masse des habitants du pays, population de chasseurs et de bûcherons presque aussi sauvages que les Basques de la montagne, ... Thierry, Récits des temps mérovingiens,t. 2, 1840, p. 16.
Rem. Le droit de publier le ban pouvait également appartenir à un monastère jouissant de l'immunité à l'intérieur de son territoire. Ban d'exemption ou ban sacré.
a) Encore au XIXes. Battre le ban des récoltes, des vendanges. Publier le jour de l'ouverture des vendanges ou des récoltes sur le territoire du suzerain et par extension sur un territoire faisant l'objet d'une administration officielle :
2. Le tambour de Rognes avait battu le ban des vendanges; et, le lundi matin, tout le pays fut en l'air, car chaque habitant avait sa vigne, pas une famille n'aurait manqué, ce jour-là, d'aller en besogne sur le coteau de l'Aigre. Zola, La Terre,1887, p. 345.
SYNT. Battre le ban de fauchaison, de glanage, de grapillage, de moisson, de ramée; ban à vin.
b) P. ext. Roulement de tambour qui annonce la publication. Ouvrir, fermer le ban; battre les trois bans. Le ban d'un sergent recruteur (A. France, Les Opinions de Monsieur Jérôme Coignard,1893, p. 152).
? ARM., usuel. Roulement de tambour ou sonnerie de clairon qui précède ou suit la lecture officielle, par un officier, d'un ordre, d'une remise de décoration, etc. Ouvrez le ban! Fermez le ban!
? P. anal., à l'époque mod. Applaudissements ou cris rythmés. Faire un (triple) ban à qqn. Un ban pour l'orateur! Ban peau-rouge.
2. Le plus souvent au plur. Ban(s) de mariage. Annonce publique, triple en principe, d'un mariage futur au prône dominical, par voie d'affiche à la porte de l'église, afin que toute personne connaissant un empêchement au mariage le fasse savoir. Publier le premier ban; afficher les bans; racheter un, deux bans; obtenir une dispense de bans :
3. J'ai donc prié M. et MmeFoucher de faire commencer la publication des bans dimanche prochain 22; elle se terminera le dimanche 6 octobre; mais ces bans doivent être également publiés à ton domicile, et il faut que, le 6 octobre, on ait reçu à notre paroisse de Saint-Sulpice la notification de la complète publication des bans à Blois, ce qui ne se pourrait faire qu'autant que tu serais assez bon pour racheter un ban à ta paroisse. Le rachat des bans coûte cinq francs ici, on m'assure qu'il doit être moins cher encore à Blois. Hugo, Correspondance,1822, p. 355.
Rem. De même, avant la collation des ordres de la prêtrise, bans d'ordination.
B.? Époque féod. Convocation des vassaux par le suzerain pour partir à la guerre; p. méton. l'ensemble des vassaux convoqués. Appeler, convoquer le ban et l'arrière-ban (cf. arrière-ban ex. 1); les nobles de ban.
? P. ext. Catégorie de la population masculine d'un pays obtenue d'après des critères de validité ou d'âge, le dernier critère n'intervenant qu'en cas de péril de l'État. Être du (servir dans le) 1er, 2e, 3eban; lever le 1erban :
4. Mais tout à coup, le 8 janvier, on mit une grande affiche à la mairie, où l'on voyait que l'Empereur allait lever, avec un sénatus-consulte, comme on disait dans ce temps-là, d'abord 150 000 conscrits de 1813, ensuite 100 cohortes du premier ban de 1812, qui se croyaient déjà réchappées, ensuite 100 000 conscrits de 1809 à 1812, et ainsi de suite jusqu'à la fin, de sorte que tous les trous seraient bouchés, et que même nous aurions une plus grande armée qu'avant d'aller en Russie. Erckmann-Chatrian, Le Conscrit de 1813,p. 39.
? P. anal., à l'époque mod. [Toujours associé à arrière-ban*] . Convoquer le ban et l'arrière-ban d'une famille, des amis ou des partisans.
? P. métaph., rare. ,,On empile dans un cabas et le ban et l'arrière des provisions (...) chocolats, confitures, vin cacheté...`` (A. Daudet, Contes du lundi,1873, p. 40).
C.? DR. FÉOD. Territoire soumis au pouvoir et à la juridiction du seigneur; p. méton. droit du seigneur sur un territoire.
? Spéc. Droit de fief par lequel le suzerain contraint ses sujets à utiliser, moyennant redevance, son four, son moulin, son pressoir.
Rem. Cf. les syntagmes four banal, moulin banal, pressoir banal*.
? Région. (Alsace, Lorraine, principalement pentes des Vosges). Ban d'un village, d'une commune. Ensemble des terres exploitables d'une commune ou petites autonomies de culture :
5. Puis, après avoir bu, il reprit d'un air pensif : ? Tu sauras, Michel, que mes terres de Pickeholtz sont les meilleures du ban de Lixheim; j'ai vu ça la dernière fois en me promenant autour, de tous les côtés. C'est une terre forte, entremêlée de chaux et de sable. Il devrait pousser de tout là-dessus en abondance; mais ces fainéants de Tiercelins ont tout laissé dépérir; ... Erckman-Chatrian, Histoire d'un paysan,t. 1, 1870, p. 381.
6. Il y avait ainsi près du Rothenbach, au sud du Hohneck, un vieux « chemin des marchands », que pratiquaient les gens de La Bresse pour se rendre dans la vallée de Münster. Ces hameaux épars dans les vallées formèrent de petites autonomies. Sous le nom de bans, qu'on retrouve dans toutes les parties des Vosges, ils se groupèrent en petites unités distinctes, ayant leurs relations, leurs costumes et leurs m?urs. Vidal de La Blache, Tabl. de la géogr. de la France,1908, p. 195.
Rem. Ce sens survit dans le nom de certains villages vosgiens, comme Ban-de-Sapt, Ban-sur-Meurthe ou groupes de villages, comme Ban-de-la-Roche (ensemble de huit localités).
II.? [L'idée dominante est celle d'exclusion par décision d'une autorité]
A.? Exil imposé à quelqu'un pour voie de proclamation. Mettre qqn au ban de; être au ban de; un ban pèse sur qqn. Cf. également bannissement, ostracisme; bandit, proscrit, interdit de séjour, hors-la-loi.
1. DR. FÉOD., jusqu'au XIXes. [L'exil concerne la pers. physique et soc. du condamné]
a) [Dans l'anc. constitution germanique] Mettre un prince au ban de l'Empire.
? P. anal. Citer, mettre une ville au ban de l'Empire. Mettre un prince au ban du royaume :
7. Ainsi le procès du sire de Craon ne tarda pas à être instruit. Il fut ajourné; n'ayant pas comparu, il fut mis au ban et ses biens confisqués. Son hôtel de Paris fut démoli et le terrain donné au cimetière Saint-Jean. Barante, Hist. des ducs de Bourgogne,t. 2, 1821-24, p. 53.
b) P. ext. Mettre un homme au ban d'un pays, d'une localité ou d'un territoire.
? Au fig., usuel. Mettre une personne (ou un groupe social) au ban de l'opinion, de l'humanité, de la société. L'exclure, la déclarer indigne de l'estime ou de la considération des autres. Cf. également être, se mettre, vivre au ban de la société :
8. Plus sévère et plus hypocrite, l'attitude du monde vietnamien vis-à-vis de ses acteurs chez lesquels on rencontre également un grand nombre d'invertis; ils sont mis au ban de la société, froidement méprisés et traités avec hauteur par ceux qui les emploient, mais ne s'adressent pas à eux, sinon par l'intermédiaire des directeurs de troupes, souvent des proxénètes cupides et sans scrupules. J. Cuisinier, La Danse sacrée en Indochine et en Indonésie,1951, p. 30.
Rem. 1. On citera également demander la permission d'achever son ban ailleurs que dans la résidence primitivement assignée. 2. Qq. dict. du xixes. (jusqu'à DG) attestent pour ban le sens de « amende » infligée par une autorité municipale ou ecclésiastique. Encourir le petit ban, ban épiscopal.
2. DR. PÉNAL. ANC., jusqu'au XIXes. Rupture de ban. Crime puni de la peine de mort ou de l'emprisonnement à vie, commis par celui qui rentre dans le territoire interdit avant l'expiration de sa peine :
9. Lorsque Napoléon passa le Niémen à la tête de quatre cent mille fantassins et de cent mille chevaux pour faire sauter le palais des czars à Moscou, il fut moins étonnant que lorsque, rompant son ban, jetant ses fers au visage des rois, il vint seul, de Cannes à Paris, coucher paisiblement aux Tuileries. Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe,t. 2, 1848, p. 556.
10. L'avocat concluait en suppliant le jury et la cour, si l'identité de Jean Valjean leur paraissait évidente, de lui appliquer les peines de police qui s'adressent au condamné en rupture de ban, et non le châtiment épouvantable qui frappe le forçat récidiviste. Hugo, Les Misérables,t. 1, 1862, p. 326.
? Au fig., usuel. Être en rupture de ban avec la société, le monde, la famille. Un fils de famille en rupture de ban.
B.? EAUX ET FORÊTS. Forêt mise à ban. Dans les régions de haute montagne, forêt située en haut d'une pente et interdite à l'exploitation afin d'assurer une protection contre l'érosion et les avalanches. Mettre une zone à ban :
11. Charles Biermann a étudié l'influence restrictive des avalanches sur l'installation humaine dans la haute vallée du Rhône, la vallée de Conches. Les villages se sont placés entre deux couloirs d'avalanches, de telle sorte que celles-ci passent à côté. Ils sont ramassés et comme tassés. De plus, ils se sont abrités au-dessous de grandes forêts « mises à ban » afin d'en assurer la conservation. J. Brunhes, La Géogr. hum.,1942, p. 74.
PRONONC. ? Cf. ban2.
ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. a) Ca 1130 dr. féod. « convocation que le suzerain fait de ses vassaux dans sa juridiction pour le servir à la guerre » (Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 1503 dans T.-L. : Vait s'en Guillelmes li nobiles guerriers; Ensemble o lui doze cent chevalier, Par sa maisnie a fait un ban huchier); d'où 1573 (Est., éd. J. Dupuys : [...] Ban aussi et arriereban signifie la cõuocation asse?blee et trouppe des nobles d'une Seneschaulcee ou Bailliaige tena?s fiefs ou arrierefiefs au deda?s des enclaves desdits Seneschaulcee ou Bailliaige [...] Crier le ban et arriereban); d'où 1835 fig. et fam. (Ac. : Convoquer le ban et l'arrière-ban. S'adresser à tous ceux dont on peut espérer du secours, quelque appui, pour le succès d'une affaire. Il signifie aussi, Faire une convocation générale de certaines personnes); b) ca 1165 p. ext. dr. féod. « proclamation du suzerain dans sa juridiction pour ordonner ou défendre qqc. » (Chr. de Troyes, G. d'Angleterre, éd. W. Foerster, 3041 : Lors est par tot crïez li bans, Qu'il n'i remaingne sers ne frans, si chier com il a lui mëisme, Qui n'et einçois ore de prime Le gué de la marche passé); c) 2equart xiiies. spéc. ban (de mariage) « proclamation publique des promesses de mariage, faite à l'église » (Gerbert de Montreuil, Continuation de Perceval, 1922, 2066 : Et li prestres crie le ban : « s'il i a nului qui seüst Par coi assambler ne deüst Cis mariages, qu'il le die »); 2. 1257 dr. féod. « territoire soumis à la juridiction d'un suzerain » (Cart. de S. Médart, fo9 ro, Arch. Aisne dans Gdf. : Entre mes bans et mes terroirs et les bans et les terroirs l'abbé...); d'où 1273 spéc. (four, moulin) par ban « à l'usage duquel un seigneur a droit d'assujettir par proclamation ceux qui sont dans l'étendue de sa seigneurerie » (Establ. de S. Louis, I, 144 rubr. dans Gdf. Compl. : De moudre a moulin par ban); 3. 1547 « exil, bannissement » (Amyot, Hist. Aethiopique, L. I, 9 rodans Hug. : Il employoit tous ses familiers et amys, pour voir s'il pourroit faire tant que vostre ban fust revoqué); d'où 1694 mettre au ban « proscrire » (Ac.); maintenu au fig. 1932 mettre quelqu'un au ban de l'opinion publique (Ibid.). De l'a. b. frq. *ban « loi dont la non-observance entraîne une peine » (a. h. all. ban « commandement sous menace de peine, défense, juridiction et son domaine », a. nord. ban « défense », Kluge20) à rattacher au verbe germ. *bannan « commander ou défendre sous menace de peine », qui lui-même remonte à la racine indo-européenne *bha?- « parler » par l'intermédiaire d'une forme de présent *bh-en- (IEW t. 1, p. 106); l'orig. frq. est corroborée par le fait que le mot apparaît d'abord sur le domaine gallo-roman (a. fr., supra et prov. Giraud de Borneil dans Rayn.) d'où il passe en a. ital. (banno, xiiies. dans DEI) et en a. esp. (bando, 1300 dans Cor.). Le frq. ban est attesté sous la forme bannus ou ban?num en lat. médiév. dep. le vies. au sens de « amende infligée à cause d'un délit contre le pouvoir public » (Grégoire de Tours, Franc., 5, 26 dans TLL s.v., 1716, 46) et, postérieurement, aux divers sens relevés en fr. : 1 a 775 (Diplomata Karolin. I, no91 dans Nierm.); 1 b viies. (Lex Ribuar., rec. A tit. 65; rec. B tit. 67. ibid.); 2. 983 (spéc. « aire soumise à la justice établie dans un château fort » Privilegium Bened. VII pap., Heinemann, CD. Anhalt, no71, p. 55, ibid.); 3 801-813 (Capitulare Aquisgr., c. 13, I, p. 172, ibid.).
BBG. ? Gottsch. Redens. 1930, p. 326, 407. ? Pope 1961 [1952], § 442.


BAN2, subst. masc.

Chef d'un banat ou d'une province croate. Ban de Croatie :
M. de Pressensé, ci-devant vidame, (...), (la prochaine fois nous affirmerons en plus qu'il a été lieutenant de louveterie), (et la fois d'après nous affirmerons qu'il a été ban de Temesvar), M. de Pressensé, président de la Ligue des Droits de l'Homme, n'a-t-il jamais entendu parler de la République une et indivisible. Péguy, L'Argent,1913, p. 1249.
Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. à partir de Ac. Compl. 1842.
PRONONC. ? 1. Forme phon. : [b? ?]. 2. Homon. : banc, bang (cf. Darbois 1830, p. 233, et Zlat. 1862, p. 63).
ÉTYMOL. ET HIST. ? 1697 (D'Herbelot, Bibl. orient, p. 183 d'apr. DG); 1732 (Trév.). Mot serbo-croate ban « maître, chef » (FEW t. 20, p. 33); prob. d'orig. avare, cf. le mongol bayan « riche, propriétaire » (Korsch, Arch. slaw. Phil., IX, 487 d'apr. Vasmer, Russisches Etymologisches Wörterbuch, Heidelberg, 1953, s.v. boïan et Cioranescu, Diccionario etimologico rumano, Madrid, 1966) mentionné dans le même sens sous la forme ? ? ? ? ? ? ? ? (xes., Constantin Porphirogénète, ibid.).
STAT. ? Ban1 et 2. Fréq. abs. littér. : 232. Fréq. rel. littér. : xixes. : a) 388, b) 468; xxes. : a) 268, b) 242.
DÉR.
Banat, subst. masc.Dignité de ban; territoire administré par un ban (cf. p. anal. marquisat). Attesté dans Littré, Guérin 1892, Pt Lar. 1906 et Lar. encyclop., s.v. ban et dans Quillet 1965 en vedette autonome.? [bana]. ? 1reattest. 1838 (Ac. Compl. 1842); dér. de ban2*, suff. -at*.
BBG. ? Boulan 1934, p. 182. ? Duch. 1967, § 70. ? Jänicke (O.). Zu den slavischen Elementen im Französischen. In : [Mél. Wartburg (W. von)]. Tübingen, 1968, t. 2, p. 445.

BAN1, subst. masc.
ÉTYMOL. ET HIST. ? 1. a) Ca 1130 dr. féod. « convocation que le suzerain fait de ses vassaux dans sa juridiction pour le servir à la guerre » (Couronnement Louis, éd. E. Langlois, 1503 dans T.-L. : Vait s'en Guillelmes li nobiles guerriers; Ensemble o lui doze cent chevalier, Par sa maisnie a fait un ban huchier); d'où 1573 (Est., éd. J. Dupuys : [...] Ban aussi et arriereban signifie la cõuocation asse?blee et trouppe des nobles d'une Seneschaulcee ou Bailliaige tena?s fiefs ou arrierefiefs au deda?s des enclaves desdits Seneschaulcee ou Bailliaige [...] Crier le ban et arriereban); d'où 1835 fig. et fam. (Ac. : Convoquer le ban et l'arrière-ban. S'adresser à tous ceux dont on peut espérer du secours, quelque appui, pour le succès d'une affaire. Il signifie aussi, Faire une convocation générale de certaines personnes); b) ca 1165 p. ext. dr. féod. « proclamation du suzerain dans sa juridiction pour ordonner ou défendre qqc. » (Chr. de Troyes, G. d'Angleterre, éd. W. Foerster, 3041 : Lors est par tot crïez li bans, Qu'il n'i remaingne sers ne frans, si chier com il a lui mëisme, Qui n'et einçois ore de prime Le gué de la marche passé); c) 2equart xiiies. spéc. ban (de mariage) « proclamation publique des promesses de mariage, faite à l'église » (Gerbert de Montreuil, Continuation de Perceval, 1922, 2066 : Et li prestres crie le ban : « s'il i a nului qui seüst Par coi assambler ne deüst Cis mariages, qu'il le die »); 2. 1257 dr. féod. « territoire soumis à la juridiction d'un suzerain » (Cart. de S. Médart, fo9 ro, Arch. Aisne dans Gdf. : Entre mes bans et mes terroirs et les bans et les terroirs l'abbé...); d'où 1273 spéc. (four, moulin) par ban « à l'usage duquel un seigneur a droit d'assujettir par proclamation ceux qui sont dans l'étendue de sa seigneurerie » (Establ. de S. Louis, I, 144 rubr. dans Gdf. Compl. : De moudre a moulin par ban); 3. 1547 « exil, bannissement » (Amyot, Hist. Aethiopique, L. I, 9 rodans Hug. : Il employoit tous ses familiers et amys, pour voir s'il pourroit faire tant que vostre ban fust revoqué); d'où 1694 mettre au ban « proscrire » (Ac.); maintenu au fig. 1932 mettre quelqu'un au ban de l'opinion publique (Ibid.). De l'a. b. frq. *ban « loi dont la non-observance entraîne une peine » (a. h. all. ban « commandement sous menace de peine, défense, juridiction et son domaine », a. nord. ban « défense », Kluge20) à rattacher au verbe germ. *bannan « commander ou défendre sous menace de peine », qui lui-même remonte à la racine indo-européenne *bha?- « parler » par l'intermédiaire d'une forme de présent *bh-en- (IEW t. 1, p. 106); l'orig. frq. est corroborée par le fait que le mot apparaît d'abord sur le domaine gallo-roman (a. fr., supra et prov. Giraud de Borneil dans Rayn.) d'où il passe en a. ital. (banno, xiiies. dans DEI) et en a. esp. (bando, 1300 dans Cor.). Le frq. ban est attesté sous la forme bannus ou ban?num en lat. médiév. dep. le vies. au sens de « amende infligée à cause d'un délit contre le pouvoir public » (Grégoire de Tours, Franc., 5, 26 dans TLL s.v., 1716, 46) et, postérieurement, aux divers sens relevés en fr. : 1 a 775 (Diplomata Karolin. I, no91 dans Nierm.); 1 b viies. (Lex Ribuar., rec. A tit. 65; rec. B tit. 67. ibid.); 2. 983 (spéc. « aire soumise à la justice établie dans un château fort » Privilegium Bened. VII pap., Heinemann, CD. Anhalt, no71, p. 55, ibid.); 3 801-813 (Capitulare Aquisgr., c. 13, I, p. 172, ibid.).

Ban au Scrabble


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ban

Les mots proches de Ban

BanBanal, aleBanaliserBanalitéBananeBancBancelleBandageBandeBandeBandé, éeBandeauBanderBanderoleBandeurBandièreBandioteBanditBanditeBandolier ou bandoulierBandoulièreBangBanksBanlieueBanneBanneauBanneretBannetonBanni, ieBannieBannièreBannirBannissableBannissementBannisseurBanqueBanquereauBanquerouteBanqueroutier, ièreBanquetBanqueterBanquetteBanquierBanquièreBanseBantamBantengbanBan-de-LavelineBan-de-SaptBan-Saint-MartinBan-sur-MeurtheBan-sur-Meurthe-ClefcybanalbanalebanalementbanalesbanalisaitbanalisationbanalisebanalisébanaliséebanaliséesbanalisentbanaliserbanalisésbanalitébanalitésbanalsbananabananasbananebananerbananeraiebananesbananierbananierbananièrebananiersbananiersBanassacBanatbanauxbancbanc-titreBancabancairebancairesbancalbancalebancalesbancalsbancheBancignybancobancobanco


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Les citations avec le mot Ban


  1. Comme le bâtiment donnait de la bande à bâbord, sa paroi se penchait sur nous, menaçante.

    Auteur : Henri Bosco - Source : Un rameau de la nuit (1950)


  2. Télémaque s'abandonnait à une douleur amère.

    Auteur : François de Pons de Salignac de La Mothe-Fénelon, dit Fénelon - Source : Les Aventures de Télémaque (1699), XVI


  3. La désinvolture d'un joueur éparpillant sur le tapis vert une liasse de billets sans se soucier des numéros ou des bandes qu'ils recouvrent.

    Auteur : Claude Simon - Source : L'Acacia (1989)


  4. Parfois, à force de remonter les sentiers abandonnés et de buter sur les vieilles souches de nos croyances, de grosses larmes ravinent les joues du rescapé d'Auschwitz, et, douce comme une pluie d'automne, son angoisse me recouvre.

    Auteur : Jean Vautrin - Source : Gipsy Blues (2014)


  5. Le souvenir d'un amour révolu, lorsqu'il demeure fortement dans la mémoire, n'est pas moins absorbant que ne l'était cet amour même. Peut-être allégerai-je mon coeur, si je dépose dans ces pages tout ce dont il est rempli.

    Auteur : Jean-Louis Vaudoyer - Source : La bien-aimée (1909)


  6. Je chante les chansons des bandits et des hors-la-loi et des gens qui essaient de prendre aux riches pour donner aux pauvres. Je chante des chansons qui vous disent pourquoi on ne peut pas aider les gens qui sont pauvres rien qu'en saisissant un bâton ou un couteau ou un fusil et en se mettant hors-la-loi

    Auteur : Woody Guthrie - Source : Cette machine tue les fascistes


  7. En exhibant leur vie dans les pages des tabloïds, les people sont des repères qui nous permettent de relier les fils épars de notre histoire, de nous inventer dans des scénarios.

    Auteur : Hugues Royer - Source : La Société des people (2008)


  8. Je laisse et j'abandonne mon nom et ma mémoire aux discours des hommes charitables, aux nations étrangères et aux générations suivantes.

    Auteur : Francis Bacon - Source : Testament


  9. L'art de diriger consiste à savoir abandonner la baguette pour ne pas gêner l'orchestre.

    Auteur : Herbert von Karajan - Source : Sans référence


  10. Là où est l'amour, là est le véritable banquet.

    Auteur : Armand Robin - Source : Le Temps qu'il fait (1942)


  11. Un vrai Viking n'abandonne jamais !

    Auteur : Jean Van Hamme - Source : Thorgal, tome 2 : L'Île des mers gelées (1998)


  12. Même un lépreux à sa chance, pourvu que son moignon agite un billet de banque.

    Auteur : Mongo Beti - Source : Trop de soleil tue l'amour (2011)


  13. On ne s’entendait plus sur le banc et je m’approchai d’elle, mais, plutôt que d’élever la voix pour couvrir la musique, je continuais de lui parler à voix basse en frôlant ses cheveux de mes lèvres, tout près de son oreille, je sentais l’odeur de sa peau, quasiment le contact de sa joue, mais elle se laissait faire, elle ne bougeait pas, dans le noir qui regardaient au loin en m’écoutant — et je compris que quelque chose de tendre était en train de naître.

    Auteur : Jean-Philippe Toussaint - Source : Fuir (2005)


  14. Après notre déjeuner, je fais le tour de notre camp et je m'aperçois que nos gens n'ont pas été oubliés dans la royale hospitalité: Musulmans et Hindous se livrent à un banquet féerique de pilau et de curry, envoyés par le roi.

    Auteur : Louis Rousselet - Source : L'Inde des Rajahs (1877)


  15. Or, pour diminuer le bruit de fond, on peut diminuer la bande passante, ce qui diminue aussi le rendement en information du canal envisagé.

    Auteur : Gilbert Simondon - Source : Du mode d'existence des objets techniques (1958)


  16. La plus belle femme du monde ne remplacera jamais un bon banquet.

    Auteur : Pascal Bruckner - Source : Les Ogres anonymes (1998)


  17. Le mariage, c'est des compromis et des efforts, et encore des efforts, et de la communication, et des compromis. Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance.

    Auteur : Gillian Flynn - Source : Les Apparences (2012)


  18. Aussi n'aurais-je pas - Abandonné mon coeur à suivre ses appas.

    Auteur : Molière - Source : L'Ecole des maris (1661), II, 9


  19. Je suis né dans la ville d'Aubagne, sous le Garlaban couronné de chèvres, au temps des derniers chevriers.

    Auteur : Marcel Pagnol - Source : La Gloire de mon père (1957)


  20. Le glas de la liberté hélas sonne pour celui qui jamais ne se passionne ou ne s'abandonne.

    Auteur : Daniel Desbiens - Source : Maximes d'Aujourd'hui


  21. Quand l'amour et la tendresse se partagent dans l'abandon et la confiance, ils peuvent s'agrandir jusqu'aux rires du soleil.

    Auteur : Jacques Salomé - Source : Contes à aimer, contes à s'aimer (2000)


  22. On ne se suicide pas parce que la vie est absurde, ou parce qu'on est abandonné. Ces raisons-là viennent après.

    Auteur : J. M. G. Le Clézio - Source : L'Extase matérielle (1967)


  23. Hélas! dans quel état d'abandon et d'anémie se trouve l'Eglise depuis qu'elle s'est désintéressée de l'art et que l'art s'est retiré d'elle!

    Auteur : Joris-Karl Huysmans - Source : L'Oblat (1903), XII


  24. L'Amérique est un pays couvert de vestiges qui s'étendent sur des centaines d'acres de terre abandonnée, des tombes collectives livrées aux mauvaises herbes. Des gens y ont vécu, avec leurs espoirs, leurs chagrins et toutes les petites tracasseries de la vie quotidienne. Parfois, dans ces ruines, on entend les bruits de la vie, rires eu pleurs qu'emporte le vent des prairies. Les habitants fantômes y murmurent les récits du passé.

    Auteur : Xavier Mauméjean - Source : Bloodsilver de Wayne Barrow (2006)


  25. Voiture bananisée: Véhicule utilisé par les policiers en civil en Afrique.

    Auteur : Marc Escayrol - Source : Mots et Grumots (2003)


Les citations du Littré sur Ban


  1. Vous ne sauriez faire trop de liaisons avec Vauban ; l'estime de cet homme-là est plus glorieuse que celle de tous les courtisans

    Auteur : MAINTENON - Source : Lett. à d'Aubigné, 8 juillet, t. I, p. 118, dans POUGENS.


  2. D'abord ce sont des chapeaux et puis des turbans et puis des têtes chevelues et puis des têtes rasées

    Auteur : FONTEN. - Source : Mondes, 1er soir.


  3. Il n'y avait si pauvre banni qui ne dessinât les tortillons d'un jardin anglais dans les dix pieds de terre ou de cour qu'il avait retrouvés

    Auteur : Chateaubriand - Source : Mém. d'outre-tombe, éd. de Bruxelles, t. II, Années de ma vie 1802 et 1803, châteaux, etc.


  4. Repose-toi, mon âme.... L'amitié te trahit, la pitié t'abandonne, Et, seule, tu descends le sentier des tombeaux

    Auteur : LAMART. - Source : Médit. I, 6


  5. Les sables et les bancs cachés dessous les eaux

    Auteur : Corneille - Source : Pomp. II, 2


  6. Vêtus de drap d'or, les cheveux renoués avec des rubans

    Auteur : Voltaire - Source : Cand. 17


  7. Quand vous l'avez banni, le ciel l'a retiré

    Auteur : ROTR. - Source : Bélis. V, 8


  8. Ce qui a damné Judas, ce n'est point proprement la trahison qu'il avait commise, mais le désespoir où il s'abandonna après sa trahison

    Auteur : BOURD. - Source : Exhort. s. la trah. de Judas, t. I, p. 450


  9. Logez pesle mesle plusieurs ensemble dessoubs petites tentes et cabannes estouffées, demourans accroupis tout le long du jour, sans pouvoir rien faire

    Auteur : AMYOT - Source : Péric. 66


  10. Nous prîmes une cabane et baissâmes [descendîmes] jusqu'à Orléans

    Auteur : SCARRON - Source : Rom. com. p. 392, édit. de 1651, dans JAI


  11. Et comme le bonhomme crioit au ciel, et regardoit d'yeux flambans son parricide, il en receut quatre coups de poignard dans l'estomach

    Auteur : D'AUB. - Source : ib. II, 418


  12. Et Sabine, à tousjours, de la terre est banie

    Auteur : AUDEFR. LE BAST. - Source : Romanc. p. 27


  13. La victoire balança ; Plus d'un guéret s'engraissa Du sang de plus d'une bande

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fabl. IV, 6


  14. Le territoire de Coaraze étant d'un parcours très difficile et entièrement dépourvu de chemins..., les bandites y étaient séparées, de temps immémorial, par de vastes espaces non compris dans leurs limites et destinés à servir de routes pastorales pour l'introduction et la sortie des troupeaux ; c'est ce que l'on nomme les terziers

    Auteur : L. GUIOT - Source : Mém. Soc. centrale d'agr. p. 331


  15. Elle la prend au mot, se glisse en la cabane : Point de coup de balai qui l'oblige à changer

    Auteur : Jean de La Fontaine - Source : Fab. III, 8


  16. Il prend une pistole toute preste, bandée et amorcée

    Auteur : CARL. - Source : X, 12


  17. Ces espèces de hauts turbans qui élevaient la taille, étaient plus imposants aux yeux que les perruques et les justaucorps, et plus convenables aux climats froids

    Auteur : Voltaire - Source : Russie, I, 2


  18. Quoi ! dira-t-on, ce grand Dieu qui déracine par son souffle les cèdres du Liban, tonne pour abattre les feuilles des arbres ?

    Auteur : BOSSUET - Source : La Vallière.


  19. Ne voulant l'herbe du saffran estre aucunement rongée, fait bannir de la saffraniere toutes sortes de bestes

    Auteur : O. DE SERRES - Source : 729


  20. Mon esprit, volage et sans arrêt, m'abandonne et se porte partout ailleurs

    Auteur : BOURD. - Source : Pensées, t. II, p. 13


  21. Va, si li di qu'il vigne [vienne] à mei ; M'amor li metrai à bandun

    Auteur : MARIE DE FR. - Source : I, 488


  22. Vignes qui sont sujettes à bannie ne peuvent estre vendangées avant l'ouverture du ban, laquelle ouverture doit estre par autorité de justice

    Auteur : GUY COQUILLE - Source : Int. au dr. françois, p. 65, éd. 1666 de ses oeuvres.


  23. Son pistolet tout bandé

    Auteur : D'AUB. - Source : ib. III, 6


  24. Encore est bains [ban] fais et dis par jugement, que tout li homecide qui ont pris le [la] franchise de ceste ville....

    Auteur : CAFFIAUX - Source : Abattis de maisons, p. 24


  25. Des bancs fleurdelisés pour tout ce qui avait séance

    Auteur : SAINT-SIMON - Source : 343, 239




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