citation 1
Car l'esprit n'est pas comme un vase qu'il ne faille que remplir. À la façon du bois, il a plutôt besoin d'un aliment qui l'échauffe, qui fait naître en lui une impulsion inventive et l'entraîne avidement en direction de la vérité.

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On retrouve cette citation sous différentes formes apocryphes « Éduquer, ce n'est pas remplir un vase mais allumer un feu » ou encore « Former les hommes, ce n'est pas remplir un vase, c'est allumer un feu » - « L’élève n’est pas un vase que l’on remplit, mais un feu qu’on allume » - « Éduquer, ce n’est pas remplir des vases mais c’est allumer des feux » - « L’enfant est un feu à allumer, pas un vase à remplir » - « L’enfant n’est pas un vase que l’on remplit, mais une source que l’on laisse jaillir. » - « L'enfant n'est pas un vase qu'on remplit, mais un feu qu'on allume » -
Elle est attribuée souvent à Montaigne mais aussi Rabelais, Anaximandre, Aristophane, Loupan CB (Cécile B. Loupan) , Coménius, Maria Montessori, William Butler Yeats, Marguerite Yourcenar, Alain !
Même Jack Lang, ministre de l'Éducation nationale et de la Culture, l'a attribuée à Rabelais !
Il faut que nos enfants retrouvent cette lecture gourmande que prescrivait l'ami Rabelais : «Vous convient être sages, pour fleurer, sentir et estimer ces beaux livres de haute graisse (...) puis, par curieuse leçon et méditation fréquente, rompre l'os et sucer la substantifique moelle ».Sans doute faudrait-il trouver un nouvel équilibre entre la fin et les moyens, entre l'“indicatif” et “l'impératif” de la lecture. Rabelais disait encore que l'enfant est un feu à allumer, pas un vase à remplir. Le secret de cette “flamme” réside peut-être dans notre propre aptitude à lui présenter le livre comme une demeure accueillante, comme une matière vive.Jack Lang - Préface de La Maîtrise de la langue à l'école
Voici l’original de la citation souvent énoncée, déformée et attribuée à plusieurs auteurs...
Car l’esprit n’est pas comme un vase qu’il ne faille que remplir. À la façon du bois, il a plutôt besoin d’un aliment qui l’échauffe, qui fait naître en lui une impulsion inventive et l’entraîne avidement en direction de la vérité.[ Plutarque ] - Comment écouter Rivage poche #150, trad. Pierre Maréchaux, p. 67
Dans la traduction de Victor Bétolaud (1870) :
« L'esprit n'est pas comme un vase qui a besoin d'être rempli ; c'est plutôt une substance qu'il s'agit seulement d'échauffer »
Dans ses conseils sur l'entrée dans la philosophie, Plutarque ne s'adresse pas à des enfants en train d'apprendre, mais de jeunes adultes soucieux de rechercher la vérité, qu'il met en garde contre la réception dogmatique de la « leçon » d'un « maître » philosophique, en appelant - dans un équilibre très antique - à l'esprit critique en même temps qu'à l'humilité.
« La dissertation que j'ai prononcée en public sur la manière d'écouter, je vous l'envoie, ô Nicandre, après l'avoir mise en écrit, afin que vous sachiez accueillir convenablement les avis, maintenant que vous êtes éloigné des maîtres et que vous avez pris la robe virile. Car dans cet affranchissement de toute autorité, qui est regardé comme de l'indépendance par certains jeunes gens mal élevés, ils s'imposent à eux-mêmes des tyrans plus impérieux que n'étaient les maîtres et les précepteurs de leur enfance : je veux parler de leurs passions, qui se sont, en quelque sorte, délivrées de toutes entraves. De même que les femmes, dit Hérodote, se dépouillent de leur pudeur lorsqu'elles se dépouillent de leur tunique; de même certains jeunes gens qui viennent de déposer la robe de l'enfance déposent toute honte, toute crainte, et, se débarrassant de l'appareil qui leur imposait un maintien, se plongent dans le désordre. Mais vous, qui souvent avez entendu dire que c'est tout un de suivre Dieu et d'obéir à la raison, persuadez-vous bien que, pour les esprits sensés, le passage de l'enfance à l'âge viril est moins l'affranchissement de toute autorité que ce n'est un changement de maîtres. Au lieu d'un mercenaire, d'un homme à gages, ils prennent un guide divin, qui est la raison, pour se diriger dans la vie; et ceux qui suivent un tel conducteur doivent être seuls estimés libres, puisque seuls , ayant appris à vouloir ce qu'il faut, ils vivent comme ils veulent. [...] Encore une recommandation. De même que pour apprendre à lire, à jouer de la cithare, à s'exercer dans la palestre, les commencements de l'étude sont pleins d'embarras, de labeur et d'obscurité, mais qu'en avançant on s'habitue peu à peu à ces pratiques élémentaires et que l'on fait connaissance avec elles comme avec des personnes, si bien que tout devient agréable, familier, facile à dire, facile à exécuter; de même la philosophie offre, il est vrai, dans les commencements quelque chose de sec et d'étrange et par les mots qu'elle emploie et par les matières dont elle traite ; mais il ne faut pas que la crainte de ces préliminaires nous détermine à la laisser de côté, à fuir en hommes qui manquent de courage et que le moindre bruit épouvante. Que nos efforts s'appliquent avec persévérance sur chaque détail, que notre désir d'avancer soit constant, et nous pourrons compter sur les effets de l'habitude, qui a la propriété de rendre agréable tout ce qui est beau et honnête. Elle ne tardera pas, en effet, à venir : elle jettera une vive clarté sur l'objet de nos efforts, et nous inspirera des amours immenses pour la vertu. Mais si ces amours nous manquent, nous ne serons plus que des malheureux ou des lâches, nous traînerons péniblement le reste de notre existence, déchus, faute de cœur, des hautes destinées où nous appelait la philosophie. Peut-être, en effet, dans le commencement ces matières offriront-elles aux esprits neufs et sans expérience quelques difficultés pour être comprises ; mais, le plus souvent, c'est par leur fait personnel que les jeunes gens restent dans les ténèbres de l'ignorance ; et avec des natures différentes ils tombent dans une faute commune. Les uns, péchant par trop de honte et de réserve, hésitent à questionner celui qui fait la leçon, à s'assurer indubitablement de ce qu'il a dit, et par leurs signes de tête affirmatifs ils laissent croire que la parole a pénétré dans leur intelligence. Il y a ceux que préoccupe l'ambition, aussi déplacée que vaine, de prévaloir sur les autres ; et pour faire preuve de vivacité, de force, de promptitude dans la conception, ils disent, avant d'avoir saisi, qu'ils comprennent parfaitement, et de cette manière ils ne retiennent rien. Qu'arrive-t-il de là ? Les premiers, avec leur honte et leur silence, se chagrinent quand ils se sont retirés. Leur embarras est tel qu'ils finissent par céder à la nécessité : ils vont, une seconde fois, plus honteux encore, importuner celui qui a parlé ; et les voilà reprenant chaque question, revenant sur le discours entier. Quant à nos prétentieux, à nos superbes, ils s'occupent constamment de dissimuler et de couvrir l'ignorance qui est restée dans leurs esprits. Nous repousserons donc toute lâcheté en ce genre, aussi bien que toute fanfaronnade. Décidés à nous instruire, à nous approprier au profit de notre intelligence les discours utiles, laissons rire de nous ceux qui se regardent comme des génies privilégiés, et songeons à Cléanthe et à Xénocrate. L'un et l'autre ils paraissaient plus lents que leurs condisciples, mais ils ne discontinuèrent jamais d'apprendre et ne se découragèrent pas. Ils étaient les premiers à rire d'eux-mêmes, et se comparaient à des vases de goulot étroit et à des tablettes de bronze, ce qui voulait dire, qu'ils recevaient l'instruction avec difficulté, mais qu'ils la retenaient d'une manière sûre et durable. Car non- seulement, comme dit Phocylide, "Pour être homme de bien il faut plus d'un mécompte", mais il est nécessaire encore d'avoir été souvent l'objet de brocards, d'humiliations , de sarcasmes, de plaisanteries de mauvais goût ; et c'est après avoir de toutes ses forces repoussé l'ignorance, que l'on finit par triompher d'elle. On ne doit pas, non plus, négliger de se tenir en garde contre une faute opposée, celle où tombent les auditeurs que leur compréhension tardive rend désagréables et fatigants. Ils ne veulent jamais payer de leur personne, jamais se donner aucun embarras, tandis qu'à celui qu'on écoute ils en suscitent par les questions réitérées qu'ils lui adressent sur les mêmes matières. Comme des petits oiseaux encore dénués de plumes, ils attendent, toujours béants, une bouche étrangère, et il leur faut, en quelque sorte, une nourriture toute prête et déjà toute mâchée. D'autres, recherchant mal à propos une réputation d'auditeurs très attentifs et très pénétrants, importunent par leur bavardage et par leur curiosité celui qui fait la leçon. Ils proposent toujours quelques doutes nouveaux là où ce n'est nullement nécessaire, et ils réclament des démonstrations pour des objets qui n'en ont pas besoin. Ainsi pour eux s'allonge un chemin des plus courte comme dit Sophocle; et non seulement pour eux, mais encore pour les autres. En effet ils s'emparent chaque fois du maître par leurs questions, aussi vaines et aussi superflues que celles qu'échangent entre eux des promeneurs; et ils font disparaître toute suite dans l'enseignement par ces interruptions et ces retards. Ils ressemblent, selon Hiéronyme, à ces chiens peureux, à ces roquets, qui à la maison mordent la peau et tirent le poil des bêtes apportées mortes, mais qui n'attaquent point elles-mêmes le gibier sauvage. Engageons ces gens à l'esprit paresseux, quand ils auront mis dans leur tête les points principaux d'un discours, à composer en eux-mêmes le reste, à faire cheminer en quelque sorte pas à pas leur imagination en même temps que leur mémoire, et à regarder la parole du maître comme un principe et un germe qu'il s'agit de nourrir et de développer. Car l'esprit n'est pas comme un vase qui a besoin d'être rempli ; c'est plutôt une substance qu'il s'agit seulement d'échauffer ; il faut inspirer à cet esprit une ardeur d'investigation qui le pousse vigoureusement à la recherche de la vérité. Supposez un homme qui va demander du feu chez des voisins, et qui, trouvant là un brasier vaste et bien flambant, y reste jusqu'à la fin pour se réchauffer : de même, plus d'un, qui était venu recueillir la parole d'un autre, croit n'avoir pas besoin d'allumer son propre feu, le feu de son intelligence personnelle; il est charmé de ce qu'il entend, et s'assied avec plaisir. A ce foyer il prend bien une sorte de rougeur et d'illumination: je veux dire que de tels discours l'aident a se former une opinion; mais les souillures, les ténèbres de son âme ne sont pas dissipées par cette chaleur, et la philosophie ne l'en a pas débarrassé. Si pour acquérir la science de bien écouter on a besoin de quelqu'autre précepte, on se remettra en mémoire ce que je viens de dire précisément tout à l'heure, à savoir que l'imagination doit être exercée concurremment avec la mémoire. De cette manière nous acquerrons un mérite qui ne sera ni d'apparat ni d'emprunt, mais qui nous sera entièrement personnel, parce qu'il s'appuiera sur une solide philosophie et parce que nous nous serons bien convaincus que le commencement de bien vivre, c'est de bien écouter.
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Cette phrase de Plutarque contient 46 mots. Il s'agit d'une citation longue.
Voir les définitions des mots :car car carabas carabe carabes carabin carabine carabiné carabinée carabines esprit esprit-de-sel esprit-de-vin esprits est est est est est-africain est-africain est-allemand est-allemande est-allemands est-ce pas pas pas-de-porte pas-je pascal pascal pascal pascale pascale pascales comme comme commedia dell'arte commémorait commémorant commémoratif commémoratifs commémoration commémorations commémorative vase vasectomie vaseline vaseliné vaseliner vaselinez vaser vases vaseuse vaseuses faille faille failles que que québécois québécois québécoise quechua quel quelconque quelconques quelle remplir remplira remplirai rempliraient remplirais remplirait rempliras remplirent remplirez remplirons façon faconde façonna façonnable façonnaient façonnait façonnant façonne façonné façonné bois bois boisaient boisait boisant boise boisé boisé boisée boisée plutôt besoin besoins aliment alimenta alimentaient alimentaire alimentaires alimentais alimentait alimentant alimentation alimentations qui qui qui-vive qui-vive quibus quiche quiches quichotte quick quiconque échauffe échauffé échauffée échauffées échauffement échauffements échauffent échauffer échauffés échauffez fait fait fait fait-divers fait-tout faîtage faîtages faite faite faîte naître lui lui lui-même luira luiraient luirait luire luirent luis luisaient une une une une unes unetelle impulsion impulsions impulsions inventive entraîne entraîné entraîné entraînée entraînée entraînées entraînées entraînement entraînements entraînent avidement direction directionnel directionnelle directionnelles directionnels directions vérité vérités Car Carabas Carabé Carabin Carabinade Carabine Carabiné, ée Carabinier Caraco Caracole Esprit Esprité, ée Est Estacade Estafier Estafilader Estame Estamet Estampe Estamper Estampille Estavelle Pas Pas Pascal, ale Pasigraphie Pasigraphier Pasquier Pasquin Pasquinade Pasquiner Passable Comme Commémoration Commençant, ante Commencé, ée Commencement Commencer Commenceur Commendataire Commende Commensal Vase Vase Vaseux, euse Faille Que Que Quel, quelle Quelconque Quellement Quel que Quelque Quelque- Quelquefois Quelqu'un, une Remplir Façon Faconde Façonné, ée Façonner Façonnier, ière Bois Boisage Boiser Boisseau Boisselage Boisson Plutôt Besoin Aliment Alimenter Alimenteux, euse Qui Quia Quibus Quichée Quiconque Quidam Quiddité Quiet, ète Quiètement Quiétisme Échauffé, ée Échauffement Échauffer Fait, aite Fait Faitard, arde Faitardise Faîte Faîtière Naître Lui Luire Luisamment Luisance Luisant, ante Impulsion Impulsioniste Entraîné, ée Entraînement Entraîner Avidement Direction Vérité
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